27/01/03 - Un tribunal de Tel-Aviv a ordonné lundi à la direction de la centrale nucléaire de Dimona, dans le sud d'Israël, de fournir à ses employés cancéreux et à leur famille des informations sur la radioactivité du site, apprend-on de source judiciaire.
La direction de la centrale nucléaire s'était jusqu'ici refusée à divulguer ces données se retranchant derrière le caractère sensible, selon elle, de toutes les informations concernant le site.
Le tribunal du district de Tel-Aviv a rendu ce jugement à la demande de plusieurs ex-employés de la centrale atteints de cancer qui, dès 2001, avaient alerté l'opinion publique sur leur cas.
Une cinquantaine d'entre eux réclament depuis des indemnités à la direction, affirmant avoir été victimes d'accidents de travail, la maladie ayant été causée par la manipulation de produits radioactifs.
La direction et l'Etat, propriétaire de la centrale, refusent de les indemniser affirmant qu'il n'y avait pas de cause à effet et que la proportion des cas de cancers dans la centrale n'était pas supérieure à celle dans l'ensemble de la population.
La centrale est officiellement à usage civil. Israël n'a jamais reconnu disposer d'un arsenal nucléaire, mais selon des experts étrangers, le réacteur de Dimona, créé avec l'aide de la France, lui a permis de se doter de 200 ogives nucléaires.
Israël n'a pas adhéré au
Traité de non prolifération nucléaireprévoyant
des contrôles internationaux sur les installations nucléaires.
La direction de la centrale nucléaire
de Dimona accusée d'avoir masqué des incidents
JERUSALEM, 17 jan - Des employés à la retraite de la centrale nucléaire israélienne de Dimona ont accusé jeudi la direction d'avoir tenu secrets des incidents qui selon eux ont provoqué des cancers.
L'un des employés, Yehuda Kalifa, cancéreux depuis plus de 10 ans, a présenté à la seconde chaîne de télévision israélienne des documents internes au sujet de fuites radioactives, jamais reconnues selon lui par les autorités.
Un autre employé, Aryeh Spiker, a affirmé avoir travaillé "à masquer à une inspection ministérielle les dommages" causés à l'environnement par une fuite de la station d'épuration des eaux de la centrale située, dans le désert du Néguev dans le sud d'Israël.
Depuis plusieurs mois, une cinquantaine d'ex-employés de la centrale nucléaire de Dimona, atteints de cancer, réclament des indemnités à la direction, affirmant avoir été victimes d'accidents de travail, la maladie ayant été causée par la manipulation de produits radioactifs.
La direction et l'Etat à qui appartient la centrale, refusent de les indemniser affirmant qu'il n'y avait pas de cause à effet et que la proportion des cas de cancers dans la centrale n'était pas supérieure à celle dans l'ensemble de la population.
Israël n'a jamais reconnu disposer d'un arsenal nucléaire, mais selon des experts étrangers, le réacteur de Dimona, créé avec l'aide de la France, lui a permis de se doter de 200 ogives nucléaires.
Israël n'a pas adhéré au
Traité de non prolifération des armes nucléaires
(TNP) prévoyant des contrôles internationaux sur
les installations nucléaires.
Manifestation d'employés cancéreux
devant la centrale nucléaire de Dimona
DIMONA (Israël), 8 mai - Une cinquantaine d'employés de la centrale
nucléaire israélienne de Dimona (sud) atteints du
cancer ont manifesté mardi près du réacteur.
"Nous sommes les victimes de la centrale nucléaire",
ont crié les manifestants, réunis face à
la Cité de recherche atomique, près la ville de
Dimona dans un mouvement de protestation sans précédent,
brandissant des banderoles sur lesquelles était notamment
écrit : "Jusqu'à quand nous tairons-nous?".
L'organisateur de la manifestation, Yossi Kalifa, a indiqué
à qu'il représentait son père, Yehuda Kalifa,
cancéreux depuis 10 ans, après avoir travaillé
à la centrale plus d'une trentaine d'années.
"Quelques-uns de ses collègues, également atteints
par la maladie, sont déjà décédés",
a-t-il dit en expliquant que lui et ses camarades demandaient
"une reconnaissance par la Sécurité sociale
de leur maladie comme un accident de travail". La direction
de la centrale a promis aux manifestants d'examiner leur cas,
a indiqué M. Kalifa. Par ailleurs, a rapporté mardi
la presse, les employés de la Cité de recherche
nucléaire mènent un autre combat contre la direction,
pour une amélioration de leurs conditions salariales.
Ils ont entamé une grève dimanche, avant de la suspendre
lundi, à la demande du ministère des Finances et
de la centrale syndicale Histadrout, se donnant trois jours pour
régler le différend, selon le quotidien Yediot Aharonot.
Israël, qui dispose de deux centrales nucléaires,
à Dimona et à Nahal Sorek, au sud de Tel-Aviv, n'a
jamais reconnu disposer d'un arsenal nucléaire, mais des
experts étrangers affirment que le réacteur de Dimona,
créé avec l'aide de la France et inauguré
en 1965, lui a permis de se doter de 200 ogives nucléaires.
L'auteur d'un livre sur le nucléaire
en Israël interrogé pendant 50 heures
JERUSALEM, 9 avr - L'auteur
d'un livre sur le programme nucléaire israélien,
Avner Cohen, a indiqué lundi avoir été interrogé
pendant cinquante heures par la police qui le soupçonnait
d'avoir porté atteinte à la sécurité
de l'Etat.
"Durant mon séjour de trois semaines en Israël,
j'ai été interrogé pendant cinquante heures
par la police et le responsable de la sécurité du
ministère de la Défense, qui a porté plainte
contre moi", a affirmé à la radio publique
M. Cohen, un Israélien qui réside aux Etats-Unis.
"Je suis venu volontairement répondre aux questions des enquêteurs", a ajouté M. Cohen, l'auteur d'"Israël et la bombe", qui est retourné ce week-end aux Etats-Unis.
Il a souligné être prêt à revenir en Israël pour continuer éventuellement à répondre aux questions des enquêteurs. "L'important pour moi est de ne pas rompre le lien avec Israël afin de pouvoir faire entendre ma voix dans le débat sur le dossier nucléaire qui devra être un jour discuté publiquement", a-t-il ajouté.
"Il est possible de débattre de cette question de façon sérieuse et responsable sans mettre en cause la sécurité du pays", a affirmé M. Cohen.
Selon les médias israéliens, les responsables soupçonnaient M. Cohen d'avoir divulgué des informations secrètes sur l'armement nucléaire de l'Etat hébreu dans son ouvrage. Ce dossier est couvert par la censure militaire.
Le quotidien Haaretz a récemment indiqué que le Premier ministre Ariel Sharon avait l'intention de maintenir l'ambiguïté sur les capacités nucléaires d'Israël, qui n'a pas adhéré au Traité de non prolifération des armes nucléaires (TNP) prévoyant des contrôles internationaux sur les installations nucléaires.
Israël dispose de deux centrales nucléaires, à Dimona, dans le désert du Néguev (sud), et à Nahal Sorek, au sud de Tel-Aviv.
L'Etat hébreu n'a jamais reconnu disposer d'un arsenal nucléaire, mais des experts étrangers affirment qu'avec son réacteur de Dimona, il s'est doté de 200 ogives nucléaires susceptibles d'être adaptées sur des missiles à moyenne et longue portée.