L'ancienne division minière de Vendée s'étendait sur 4 départements - Loire Atlantique, Maine et Loire, Vendée et Deux Sèvres - et comportait plus d'une quarantaine de mines d'uranium réparties sur 4 concessions : Clisson, Evrunes, Les Herbiers et Mallièvre.
Toute la production était acheminée
pour traitement
à l'usine de l'Ecarpière, un site dont l'emprise
s'étend sur les communes de Gétigné (44)
et de Saint-Crespin (49). C'est là que le minerai était
concassé, broyé et attaqué à l'acide
pour en extraire l'uranium qui servira à la fabrication
du combustible nucléaire. Le concentré uranifère
ainsi obtenu était ensuite envoyé pour purification
à l'usine Comurhex de Malvési, sur la commune de
Narbonne, dans l'Aude. Les résidus radioactifs générés
par le processus d'extraction représentent plus de onze
millions de tonnes !
Attentive aux intérêts de l'exploitant, l'Administration
l'a autorisé à laisser ces déchets sur place,
dans les bassins de décantation où ils étaient
déversés en sortie d'usine. Difficile d'imaginer
une "gestion" moins onéreuse pour des déchets
de forte radiotoxicité et de très, très,
très longue durée de vie.
Extrait du dossier Mines
d'uranium, Corinne Castanier, Trait d'union n°42, CRIIRAD,
février 2009.