Le Monde, 28/05/2010:
Les opposants à la ligne à très haute tension Cotentin-Maine (ici dans la Manche) ont demandé que les câbles soient enterrés. Ce que le sénateur Daniel Raoul estime trop coûteux.
L'Etat doit revenir au coeur de la gestion des lignes à haute tension pour sortir de "l'opacité" entretenue par Réseau de transport d'électricité (RTF), la filiale d'EDF. C'est l'une des conclusions du rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), présenté jeudi 27 mai, par le sénateur Daniel Raoul (PS, Maine-et-Loire), et intitulé "Lignes à haute et très haute tension, champs magnétiques et électriques, santé et environnement".
"J'ai constaté un manque d'informations, de transparence", indique M. Raoul, pour qui "il est souhaitable que l'Etat reprenne toute sa place dans l'information du public et le financement de l'expertise". L'Opecst demande également à RTE de s'ouvrir davantage aux élus locaux, aux scientifiques et aux professionnels de l'environnement et de l'agriculture.
La France compte 100 000 km de lignes à haute et très haute tension (THT). Or l'impact sanitaire de ces autoroutes de l'électricité suscite une inquiétude grandissante. Selon RTE, 375 000 personnes en France seraient exposées à un champ magnétique supérieur à 0,4 microtesla, un seuil jugé à risque.
Un petit nombre d'études ont constaté un lien statistique entre l'exposition aux lignes à haute tension et le nombre de cas de maladie d'Alzheimer et de leucémies infantiles. Les champs magnétiques d'extrêmement basse fréquence ont été classés "cancérogènes possibles pour l'homme" en 2002 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Ces champs "n'ont pas d'impact sur la santé, sauf peut-être pour trois pathologies" : l'électrohypersensibilité, certaines maladies neurodégénératives et les leucémies infantiles, estime l'Opecst.
"PETITE ALERTE"
A l'instar de l'avis rendu sur le même sujet par l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) le 6 avril, l'Opecst préconise de relancer la recherche et les études épidémiologiques pour "tenter de sortir de l'incertitude scientifique" et propose de demander à l'Afsset une nouvelle évaluation du risque dans cinq ans, sur la base de ces travaux à venir. "L'Etat doit se réengager dans la recherche, que RTE ne doit plus être seul à financer", a jugé le sénateur.
En attendant, le rapport parlementaire propose, "chaque fois que cela est possible pour un coût raisonnable", de ne pas augmenter le nombre d'enfants exposés à des champs magnétiques supérieurs à 0,4 microtesla. M. Raoul a en revanche jugée "disproportionnée" la recommandation de l'Afsset de créer un corridor de 200 mètres autour des lignes à haute tension, où seraient interdites les crèches et les écoles.
Le député (PS) Gérard Bapt, président du groupe santé environnementale à l'Assemblée, a dénoncé cette timidité de l'Opecst : "Si on reconnaît un risque, on recommande une diminution du risque, là il s'agit d'une petite alerte qui ne fixe pas de norme, inapplicable."
Une solution, réclamée par les
opposants à la ligne THT Cotentin-Maine, serait d'enterrer
les câbles. "Cela coûte six fois plus cher",
souligne M. Raoul, pour qui "ce doit être un choix
économique, social et paysager". L'Opecst souhaite
en revanche voir disparaître les lignes à haute tension
au-dessus des agglomérations. "Cet objectif devrait
être inscrit dans le contrat qui lie RTE à l'Etat
et cofinancé par les collectivités locales",
plaide le rapporteur.
Grégoire Allix
3/6/2009 - Quatre maires de communes de la Manche, concernées par la future ligne à très haute tension (THT) qui doit acheminer l'électricité produite par le réacteur nucléaire EPR de Flamanville refusent d'ouvrir des registres d'enquête publique dans leurs mairies, selon l'un d'eux.
La préfecture de la Manche, qui coordonne le projet dans les quatre départements concernés par le projet de ligne THT (Manche, Calvados, Ille-et-Vilaine, Mayenne) avait indiqué début mai que les enquêtes publiques dans les 64 communes impactées seraient ouvertes du 2 juin au 3 juillet. Mais la semaine dernière, douze maires ont rapporté à la préfecture les registres d'enquête, selon Greenpeace.
Et dimanche, les maires de quatre communes - Boisyvon, Buais, Le Chefresne et La Bazoge- ont refusé de reprendre les registres que les gendarmes étaient venus leur rapporter, a indiqué à l'AFP Jean-Claude Bossart, maire sans étiquette du Chefresne (300 habitants), coordinateur interrégional du collectif des élus concernées par la ligne THT Cotentin-Maine.
Malgré d'"énormes pressions de la préfecture (...), nous continuons à demander à ce que l'enquête publique soit reportée tant qu'il n'y aura pas d'étude épidémiologique indépendante montrant l'inocuité du projet sur la santé des personnes comme des animaux sur nos communes", a-t-il ajouté. Légalement, le préfet a le pouvoir de nommer un représentant pour tenir les registres d'enquête dans les mairies récalcitrantes.
Fin 2008, le tribunal administratif de Caen
avait annulé 15 arrêtés municipaux de communes
de la Manche contre la construction de la ligne THT. 39 édiles
au total ont pris des arrêtés anti-ligne THT. Cette
ligne doit acheminer vers le sud sur 160 km l'électricité
produite à partir de 2012 par le futur réacteur
EPR, en construction sur la pointe nord-ouest de la Manche. En
octobre 2008, la justice a établi pour la première
fois un lien de causalité entre une ligne THT en Corrèze
et des troubles sanitaires sur des animaux d'une exploitation
implantée le long de l'ouvrage.
21/11/2008 - Une dizaine de militants opposés au projet de construction d'une ligne à très haute tension (THT) liée au futur réacteur EPR de Flamanville ont été évacués vendredi de la préfecture de la Manche par les forces de l'ordre, a-t-on appris auprès de la préfecture et d'un militant. Une porte-parole de la préfecture interrogée par l'AFP a démenti les affirmations d'un militant selon lesquelles les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrimogène. Les opposants, qui résident pour la plupart sur le tracé de la future THT, s'étaient installés dans les locaux de la préfecture pour réclamer un rendez-vous avec le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo. Ils redoutent l'impact de la ligne sur leur santé ou celle des animaux d'élevage. A Laval, une dizaine d'autres militants ont investi vendredi le hall de la préfecture de Mayenne puis sont repartis dans le calme après avoir été reçus par la préfète. La nouvelle ligne THT en projet doit acheminer l'électricité produite par le réacteur nucléaire de Flamanville, en construction sur la pointe nord-ouest de la Manche, et annoncé pour 2012. Fin octobre la justice a établi pour la première fois un lien de causalité entre une ligne à haute tension et des troubles sanitaires sur des animaux: le tribunal de grande instance de Tulle a condamné RTE pour le préjudice "certain" subi par une exploitation implantée le long d'une ligne THT en Corrèze.
Ouest-France, 16/4/2007:
L'occupation du pylône d'une ligne THT de 400 000 volts : une opération risquée que les antinucléaires avaient préparée avec minutie.
CHERBOURG. - « Quand on est à 20 m de haut, je peux vous dire qu'on n'est pas fier. » Le Dieppois David Lami, 26 ans, conducteur d'engins de travaux, vient de passer trente heures dans le pylône de la ligne à très haute tension (400 000 volts), à Flamanville. Cette ligne couple la centrale nucléaire au réseau d'électricité. Il a laissé ses deux derniers collègues - un Mayennais et une Toulousaine - poursuivre une occupation commencée, samedi, vers 8 h 30.
Le réseau Sortir du nucléaire veut ainsi dénoncer la construction du réacteur EPR à quelques centaines de mètres de là. David et ses amis ont choisi cette opération « coup de poing, parce que distribuer des tracts et manifester n'ont pas suffi à empêcher de publier le décret d'autorisation de construction, à quelques jours de l'élection présidentielle ».
Après une nuit « très difficile, dans un hamac, à cette hauteur », David Lami, « épuisé », est descendu de son perchoir. Aussitôt, il a été auditionné par les gendarmes. Mais Cécile, 23 ans, « une championne d'escalade », et Leny, 19 ans, « qui à l'habitude de grimper », sont restés à poste, solidement attachés et casqués.
« L'opération a été préparée minutieusement, parce qu'on savait que c'était risqué. » Grâce aux documents publics d'EDF, Sortir du nucléaire connaissait les consignes à respecter pour éviter le déclenchement d'un arc électrique : distances minimales à respecter, rester à l'intérieur de la structure métallique.
Un Bové matinal. Hier soir, la situation n'avait pas évolué. Les « perchés » se préparaient à une deuxième nuit sportive. D'autant que José Bové annonce sa visite, aujourd'hui, vers 8 h. Avec les croissants?
De nombreux gendarmes surveillent. Ils se sont contentés d'établir un périmètre de sécurité autour du pylône. En effet, toute intervention pour déloger les manifestants - par hélicoptère ou par escalade - semble difficile. Même si des mesures ont été prises : l'alimentation de la ligne à 400 000 volts a été coupée dès samedi soir, les pylônes ont été reliés à la terre pour évacuer les restes d'électricité dimanche matin.
L'entreprise Réseau de transport d'électricité (RTE), qui a déposé plainte, espère un retour à la normale « le plus tôt possible ». Les antinucléaires s'attendent, aujourd'hui, à une action en justice, avec éventuelle astreinte financière, pour les obliger à rejoindre la terre ferme.
Le Télégramme de Brest, 16/04/2007:
Quatre militants du Réseau Sortir du Nucléaire ont passé un week-end très aérien. Pour contester la construction du réacteur EPR, ils se sont installés, samedi, à mi-hauteur d'un pylône relié à la centrale de Flamanville . M unis de hamacs et de vivres, trois d'entre eux ont passé la nuit sous des câbles transportant en temps normal de l'électricité à 400.000 volts. Pour des raisons de sécurité, la préfecture a coupé le courant, en attendant la descente des antinucléaires. Hier soir, deux militants avaient décidé de passer une deuxième nuit dans leur installation de fortune.
Platts, 16/04/2007:
Protesting against the building of a nuclear reactor pilot, the European pressurized reactor, French anti-nuclear campaigners spent the weekend suspended from a 400,000 volt high tension power pylon at the Flamanville nuclear power plant, campaigners said.
Three activists scaled a pylon next to the 2600 MW capacity plant in Normandy, north France on Saturday afternoon displaying huge banners which read "STOP EPR". Two of the protestors remained suspended from the pylon in hammocks right through the weekend until midnight Sunday when they ended their protest, anti-nuclear group Sortir du nucleaire said Monday.
The protest was also against the building of a new high tension power link that would accompany the new EPR, which the French government last week gave Electricite de France the go ahead to start building at Flamanville at the end of the year, the group said.
The protest forced French grid manager RTE to cut power to the 400,000 volt pylon, according to Sortir du nucleaire, but operations at the Flamanville facility were not affected, the plant said Monday. Neither RTE nor EDF were immediately available to comment. More than 60,000 people marched in France March 17 against the plan to build a 1,650 MW capacity EPR at Flamanville, campaigners said.
15/04/2007 - Trois
militants antinucléaires occupaient toujours dimanche un
pylône très haute tension près de la centrale
nucléaire de Flamanville (Manche) où ils s'étaient
installés samedi dénoncant ainsi la construction
d'un réacteur EPR, selon le Réseau Sortir du Nucléaire
et la préfecture.
Trois militants du Réseau Sortir du Nucléaire, munis
de hamacs et de vivres, ont passé la nuit à mi-hauteur
d'un pylône relié à la centrale nucléaire
de Flamanville, site où est prévu la construction
du réacteur nucléaire EPR, et "ils n'ont pas
l'intention de redescendre", selon leur porte-parole Alain
Coréa.
Quatre hommes avaient pris position samedi matin sur ce pylône,
à quelques mètres sous des câbles transportant
de l'électricité à 400.000 volts et à
environ 500 mètres de la centrale, en dehors du périmètre
de sécurité du réacteur. L'un des quatre
militants est redescendu samedi après-midi, mais l'opération
s'est poursuivie avec les trois autres qui ont passé la
nuit sur le pylone, soutenus au sol par "une vingtaine d'autres
militants", selon Alain Coréa.
L'électricité a été coupée
sur la ligne pour leur propre sécurité selon la
préfecture, qui n'envisage pas pour l'instant d'intervention
pour déloger les manifestants. La construction du réacteur
nucléaire de troisième génération
(EPR) doit commencer à la fin de l'année, pour une
mise en service prévue en 2012. Les travaux de terrassement
sont déjà largement entamés à Flamanville.
15/04/2007 - Trois
militants du réseau "Sortir du nucléaire"
ont passé la nuit de samedi à dimanche sur un pylône
à très haute tension situé à proximité
de la centrale de Flamanville (Manche), où doit être
construit le futur EPR, a-t-on appris auprès de l'association.
Les trois militants, qui avaient dressé des banderoles
indiquant "Stop EPR et "Stop THT (très haute
tension)", ont passé une nuit "sans problème"
et se déplacent sur le pylône, a indiqué Alain
Corréa, membre du réseau. Selon lui, Réseau
transport d'électricité (RTE) a coupé le
courant de 400.000 volts qui circulait dans les câbles amarrés
au pylône.
La centrale nucléaire de Flamanville est dotée de
deux réacteurs d'une puissance de 1.300 MW chacun. Le décret
autorisant la construction du réacteur nucléaire
EPR à Flamanville (Manche) a été publié
mercredi au Journal officiel. Son réacteur à eau
pressurisée est prévu pour une puissance thermique
de 4.500 MW.
Dernières nouvelles d'Alsace, 15/04/2007:
L'un des quatre hommes est redescendu du pylône en début d'après-midi, mais l'opération s'est poursuivie avec les trois autres. Munis de hamacs et de vivres, quatre militants antinucléaires du Réseau Sortir du Nucléaire se sont accrochés hier sur un pylône relié à la centrale de Flamanville (Manche), à quelques mètres sous des câbles transportant de l'électricité à 400 000 volts. Selon Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau, «il s'agit de protester à la sortie du décret autorisant sur ce site la construction de l'EPR», intervenue mercredi, soit onze jours avant l'élection présidentielle. Les militants antinucléaires dénoncent «un acte antidémocratique». La gendarmerie a sécurisé les alentours du pylône situé à environ 500 mètres de la centrale de Flamanville, en dehors du périmètre de sécurité du réacteur.
L'Alsace, 15/04/2007:
Quatre militants antinucléaires ont
occupé hier un pylône très haute tension près
de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) pour dénoncer
la construction du réacteur EPR sur ce site. Les quatre
militants du Réseau Sortir du Nucléaire, munis de
hamacs et de vivres, se sont accrochés à mi-hauteur
d'un pylône relié à la centrale nucléaire
de Flamanville, à quelques mètres sous des câbles
transportant de l'électricité à 400 000 volts.
Le Télégramme de Brest, 15/04/2007:
Quatre militants antinucléaires ont
occupé hier un pylône très haute tension près
de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) pour dénoncer
la construction du réacteur EPR. Les quatre membres du
Réseau Sortir du Nucléaire, munis de hamacs et de
vivres, se sont accrochés à mi-hauteur d'un pylône
relié à la centrale, et ont déployé
trois banderoles. La construction d e l' EPR , un réacteur
nucléaire de troisième génération
, doit commencer à la fin de l'année.
5/04/2007 - Deux militants antinucléaires se préparaient dimanche soir à passer une deuxième nuit sur un pylône d'une ligne à très haute tension près de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) où ils attendaient la visite de José Bové lundi, selon le Réseau Sortir du Nucléaire. Trois militants du Réseau Sortir du Nucléaire, munis de hamacs et de vivres, ont déjà passé la nuit de samedi à dimanche à mi-hauteur d'un pylône relié à la centrale nucléaire de Flamanville, pour dénoncer la construction d'un réacteur EPR. "Ils sont partis pour passer la nuit", selon leur porte-parole Alain Coréa, qui a affirmé que José Bové viendrait sur place lundi matin. Quatre hommes avaient pris position samedi matin sur ce pylône, à quelques mètres sous des câbles transportant de l'électricité à 400.000 volts et à environ 500 mètres de la centrale, en dehors du périmètre de sécurité du réacteur. L'un des quatre militants est redescendu samedi après-midi, et un autre dimanche en début d'après-midi, selon Alain Coréa. L'électricité a été coupée sur la ligne pour leur propre sécurité selon la préfecture, qui n'envisageait pas dimanche d'intervention pour déloger les manifestants. La construction du réacteur nucléaire de troisième génération (EPR) doit commencer à la fin de l'année, pour une mise en service prévue en 2012. Les travaux de terrassement sont déjà largement entamés à Flamanville.
15/04/2007- Deux
militants anti-nucléaire, qui avaient escaladé un
pylône électrique samedi à Flamanville (Manche),
pour protester contre le décret autorisant EDF à
construire l'EPR, le réacteur nucléaire de troisième
génération, se trouvaient toujours sur la structure
dimanche après-midi, après y avoir passé
la nuit, selon le réseau "Sortir du nucléaire".
Un troisième militant, qui avait également passé
la nuit sur le pylône, en est descendu dimanche vers 14h,
et a été entendu par les gendarmes avant d'être
relâché, selon Alain Coréa, membre de "Sortir
du nucléaire". D'après lui, les gendarmes ont
accepté qu'une bouteille d'eau soit donnée aux deux
militants toujours installés dans le pylône vers
17h. La veille, un premier militant de 62 ans, qui avait escaladé
le pylône, avait quitté ses trois camarades dans
l'après-midi.
Plusieurs gendarmes étaient toujours mobilisés sur
place dimanche, mais d'après la gendarmerie de Saint-Lô,
aucune intervention n'était prévue pour déloger
les activistes. Dans la soirée de samedi, RTE, Réseau
de Transport d'Electricité, a coupé l'électricité
sur le pylône, selon les militants.
Les militants anti-nucléaire se sont installés sur
un pylône de 400.000 volts, pour protester contre la construction
du futur réacteur nucléaire. Ils ont déployé
des banderoles "STOP EPR", ou encore "STOP THT".
15/04/2007 - Les deux militants antinucléaires installés depuis samedi matin sur un pylône très haute tension près de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) sont descendus dans la nuit et ont donc annulé la visite de José Bové lundi matin, selon le Réseau Sortir du Nucléaire.
"Ils sont descendus après minuit, ils ont atteint leur objectif de tenir jusqu'à lundi, et puis ils commençaient à avoir un peu froid là haut", selon leur porte-parole Alain Coréa. Quatre militants du Réseau Sortir du Nucléaire, munis de hamacs et de vivres, avaient pris position samedi matin à mi-hauteur d'un pylône relié à la centrale nucléaire de Flamanville, pour dénoncer la construction d'un réacteur EPR.
Trois d'entre eux avaient y avaient passés la nuit de samedi à dimanche, à quelques mètres sous des câbles transportant de l'électricité à 400.000 volts et à environ 500 mètres de la centrale, en dehors du périmètre de sécurité du réacteur. Les deux derniers restants en place dimanche soir avait annoncé leur intention d'y passer une nuit supplémentaire.
L'un des quatre militants était redescendu samedi après-midi, et un autre dimanche en début d'après-midi, selon Alain Coréa. L'électricité avait été coupée sur la ligne pour leur propre sécurité selon la préfecture. La construction du réacteur nucléaire de troisième génération (EPR) doit commencer à la fin de l'année, pour une mise en service prévue en 2012. Les travaux de terrassement sont déjà largement entamés à Flamanville.
14/04/2007 - Quatre militants antinucléaires occupaient samedi matin un pylône très haute tension près de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) pour dénoncer la construction du réacteur EPR sur ce site, a-t-on appris auprès des manifestants et de la préfecture. Les quatre militants du Réseau Sortir du Nucléaire, munis de hamacs et de vivres, se sont accrochés à mi-hauteur d'un pylône relié à la centrale nucléaire de Flamanville, à quelques mètres sous des câbles transportant de l'électricité à 400.000 volts. Ils ont déployé trois banderoles antinucléaires.
Selon Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau, "il s'agit de protester à la sortie du décret autorisant la construction de l'EPR", intervenue mercredi, soit onze jours avant l'élection présidentielle. Les militants antinucléaires, qui ont prévu d'occuper le pylône "toute la journée, voire plus", dénoncent "un acte antidémocratique". L'opération, menée à environ 500 mètres de la centrale de Flamanville, en dehors du périmètre de sécurité du réacteur, a démarré à 08H20 samedi matin, selon Sortir du Nucléaire. La gendarmerie a sécurisé le secteur.
Selon M. Lhomme, cette opération a été soigneusement préparée pour ne pas mettre en danger les militants, des adeptes de l'escalade. "On demande à ce qu'il n'y ait pas d'intervention des forces de l'ordre pour ne pas créer de danger, c'est une opération pacifique", a-t-il déclaré. La préfecture a précisé à l'AFP qu'aucune intervention n'était prévue pour déloger les manifestants.
La construction du réacteur nucléaire de troisième génération (EPR) doit commencer à la fin de l'année, pour une mise en service prévue en 2012. Les travaux de terrassement sont déjà largement entamés à Flamanville. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants - 60.000 selon les organisateurs, 20.000 selon la police - avaient manifesté le 17 mars dans cinq villes de France pour l'abandon de ce projet.