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Communiqué de presse de Stop Golfech
(23 octobre 1998)

 

La cour d'appel de Toulouse examine actuellement le cas de 3 militants de Stop Golfech poursuivis pour être montés sur une tour de la centrale de Golfech en mai 96. Ils ont toute notre sympathie. Aussi publions-nous le dernier communiqué, que nous a envoyé Stop Golfech, concernant cette affaire qui mérite d'être suivie. Cependant, nos lecteurs habituels et attentifs remarqueront que nombre de considérations développées dans ce communiqué, soutenu par le réseau national " Sortir du nucléaire ", ne correspondent guère aux positions que le Comité Stop Nogent continue d'affirmer.

Le nucléaire au cur du débat de la cour d'appel de Toulouse
ce jeudi 22 octobre 98.
A quand le débat national ?

Les trois militants antinucléaires de Stop Golfech qui comparaissaient ce jeudi pour être montés en mai 96 sur une tour de refroidissement de la centrale de Golfech afin d'attirer l'attention du public et des autorités sur les dangers et la nécessité de sortir du nucléaire, ont exposé devant la cour les raisons profondes qui ont motivé leur geste.

Aujourd'hui le nucléaire est régulièrement sur le devant de l'actualité (wagons contaminés, amibes dans la Garonne, travailleurs irradiés, fuites radioactives, problèmes techniques graves sur les nouveaux réacteurs - Chooz et Civaux, risque d'accident majeur dans notre pays).

Difficile actuellement d'ignorer le manque de transparence et même les mensonges du lobby nucléaire. En tout cas, le président de la Cour a entendu de notre avocat - François Roux du Barreau de Montpellier - les citations de Corinne Lepage, ministre de l'Environnement du gouvernement Juppé dénonçant explicitement les pressions, falsifications, mensonges dont elle a été l'objet lui faisant conclure que le lobby nucléaire en France est de fait en dehors de l'état de droit. Nous aurions pu citer aussi le livre Ce nucléaire qu'on nous cache, sorti ce mois, qui corrobore ce constat de la part de la député de la Drôme Michèle Rivasi.

Pourtant, les temps pourraient changer. François Roussely, nouveau président d'EDF, ne déclare-t-il pas : " la préparation de l'avenir nécessite de travailler sur les autres filières () qui ont leur place dans les choix futurs " (rapport interne d'EDF cité par Libération le 21/10/98). Selon les dires de M. Roussely, le nucléaire n'est plus assuré de rester le roi de l'électricité française.

De plus la décision de l'Allemagne de sortir de façon " irrévocable " (Gerhard Schroder et les Verts) hypothèquent gravement l'avenir du projet franco-allemand EPR, qui aurait pu prendre la relève des réacteurs actuels.

Pour notre part, la caravane d'une vingtaine de personnes qui a relié Golfech à Toulouse en " tri-vélo " à travers villes et villages, ainsi que la semaine d'information sur le nucléaire organisée par l'Atelier Idéal de Toulouse nous a permis de rencontrer des milliers de personnes. Nous avons ressenti dans cet échange le divorce croissant entre la propagande d'EDF et la réalité vécue : inquiétude forte sur les problèmes sanitaires, amibes, pathologies thyroïdiennes et prise de conscience d'un accident majeur, nié autrefois par EDF lors de l'implantation d'une centrale nucléaire.

A l'occasion de la distribution de notre information à l'intention des travailleurs de la centrale de Golfech lundi 19 octobre, nous avons pu constater leurs questionnements sur les dangers réels dans leur travail (faibles doses) et la possibilité de produire autrement (discussion autour de la décision allemande d'arrêter le nucléaire).

Pour Stop Golfech, quelle que soit l'issue du délibéré fixé au 12 novembre 98, dont nous espérons qu'il sera le reflet de la prise de conscience actuelle, nous continuerons à réclamer de toutes nos forces le débat devant déboucher comme dans le reste de l'Europe sur une décision immédiate de sortie du nucléaire.

Stop Golfech - 108, bd de la Liberté 47000 AGEN Tél : 05 53 98 49 38 et 05 53 95 82 31

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