TOKYO, 23 avr - Six employés de la société nucléaire japonaise JCO ont plaidé coupable lundi de négligence professionnelle, au premier jour du procès de l'accident de Tokaimura.
"Les six personnes jugées et la société JCO n'ont pas contesté les charges", a indiqué Michiru Sakurai, un porte-parole du tribunal de Mito, à environ cent kilomètres au nord-ouest de Tokyo et proche de Tokaimura.
Ce procès intervient près de deux ans après le pire accident de l'industrie nucléaire japonaise, lorsque trois employés de JCO avaient déclenché un accident de criticité (réaction nucléaire sans explosion) en versant une trop forte quantité d'uranium lors du processus de fabrication de combustible nucléaire.
Deux des trois ouvriers étaient morts dans les mois suivants, des conséquences de leur exposition aux radiations. Le troisième, Yutaka Yokokawa, 55 ans, a été hospitalisé plusieurs mois et fait partie des six personnes poursuivies.
Kenzo Koshijima, 54 ans, le chef de l'usine à l'époque, et les cinq autres prévenus ont été inculpés en octobre pour violation des règles de sûreté nucléaire et négligence professionnelle.
"Lorsque je pense au sacrifice de ces deux personnes, mes regrets sont éternels", a déclaré devant le tribunal Tomoyuki Inami, le directeur-général de JCO, cité par Jiji Press.
L'accident a exposé au moins 439 personnes travaillant sur le site ou vivant dans les alentours à des doses de radiation. 320.000 habitants avaient été confinées chez elles pendant plus d'un jour.
L'accident avait provoqué un vaste débat sur l'industrie nucléaire, qui fournit environ un tiers des besoins en électricité du Japon.
-------> Enseignement à tirer de l'accident du 11
mars 1997 survenu à Tokaï-Mura
-------> Feu vert de Tokyo au redémarrage du retraitement
à Tokaï-Mura (juin 1999)
-------> Tokaï-Mura 1999