Accident de Tokaimura: le film des événements TOKYO, 1er oct (AFP) - Voici le films des événements de l'accident nucléaire survenu jeudi dans le complexe nucléaire de Tokaimura. Jeudi 30 septembre 10h35 (01H35 GMT) - Une réaction nucléaire incontrôlée lâche une forte dose radioactive dans l'atelier de conversion au cours du processus de purification de l'uranium dans l'usine de fabrication de combustibles nucléaires de Tokaimura, à 120 km au nord-est de Tokyo. 16 kg d'uranium enrichi entre 20% et 30% sont versés dans la cuve de décantation au lieu des 2,3 kg autorisés. Trois opérateurs sont fortement irradiés. 11h15 - La société JCO, qui gère le site, rapporte l'accident à l'Agence des sciences et des techniques. 11h33 - La préfecture de Ibaraki, l'autorité locale, est alertée. 12h30 - Le Premier ministre Keizo Obuchi est informé de l'accident pendant le déjeuner. 12h41 - La police commence à interdire les accès routiers au complexe et l'entrée dans un rayon de 200 mètres autour du site. 14h30 - L'Agence des sciences et des technologies organise un centre d'urgence à Tokyo. 15h00 - La municipalité de Tokaimura ordonne l'évacuation de 150 personnes vivant dans un rayon de 350 mètres de l'usine. 21h00 - Réunion du gouvernement, qui forme une cellule de crise présidée par le Premier ministre. 22h30 - Le gouverneur de la préfecture d'Ibaraki, Masaru Hashimoto, demande aux habitants domiciliés dans un rayon de dix kilomètres de rester calfeutrés chez eux. L'ordre est annoncé par haut-parleurs. Vendredi 1er octobre 00h40 - JCO admet qu'une erreur de manipulation est à l'origine de l'accident. 01h18 - Le gouverneur d'Ibaraki demande le soutien de l'armée. 06h15 - La Commission de sûreté nucléaire indique que l'accident de "criticité", c'est à dire de réactions en chaîne incontrôlées de fission nucléaire, a été stoppé. 10h00 - Le ministre des Sciences et des Techniques Akito Arima annonce que le pire est passé et que l'accident est en voie de solution. 15h00 - Le gouvernement lève la mesure de confinement mais maintient l'interdiction de pénétrer dans un rayon de 350 mètres autour du site.