Dans le tableau ci-dessous, nous prenons en
compte le fait qu'en dehors des activités industrielles
et de la combustion des énergies fossiles, le CO2 est naturellement
présent dans l'atmosphère et indispensable à
la vie. Si l'on prend en référence le taux de CO2
atmosphérique du XVIIIème siècle, l'ajout
de CO2 issu des fossiles ne serait en fait que de 22% environ
en 2 siècles. Et 22% de la part d'effet de serre du gaz
carbonique, cela porte la responsabilité des combustibles
fossiles sur l'effet de serre total à moins de 4%.
La production d'énergie nucléaire est estimée
officiellement à l'équivalence de 7% des énergies
fossiles. On peut donc considérer que l'électronucléaire
mondial permet d'éviter au mieux un quart de pourcent d'effet
de serre.
Le très puissant parc nucléaire EDF de l'hexagone
produit environ le sixième de la production nucléaire
mondiale, composé de 58 réacteurs nous permet donc
d'éviter un peu moins de la moitié d'un millième
de l'effet de serre, taux non significatif. Les réserves
d'uranium exploitables sont évaluées à 3%
de l'équivalent des réserves de combustibles fossiles
(4% en réutilisant totalement le plutonium en Mox et l'uranium
de récupération de retraitement), l'efficacité
n'est par réévaluable à la hausse à
terme.
On peut aussi mesurer le ridicule de ceux qui prétendent
nous sortir du nucléaire avec des énergies renouvelables
pour lutter contre l'effet de serre.
* Les indications ci-contre sont issues des données officielles
GIEC/IPCC. (les 4 premières lignes et la colonne de droite
pour le détail des "autres gaz". Les pourcentages
en italique du bas de la colonne de gauche sont calculées
d'après ces données ; le GIEC ne les publie pas.
Il faudrait aussi prendre en compte le CO2 ajouté par la
mortalité du plancton et des coraux ; la part de CO2 des
énergies fossiles ne serait en fait que de 70%.
** Le GIEC/IPCC néglige de prendre en compte le CO2 naturel
présent dans l'atmosphère hors activités
industrielles. Nous prendrons donc en compte le taux de CO2 d'avant
l'ère industrielle au XVIIIè siècle de 280
ppm (0,028%) et un taux actuel de 360 ppm, soit 22% de CO2 ajouté
d'origine anthropique.
A noter aussi, le taux de conversion 1 kWh = 260,6 grammes de
pétrole utilisé officiellement suravantage le nucléaire.
le rendement d'une centrale thermique à flamme est d'au
moins 38% ; si l'on remplaçait tout le nucléaire
par du thermique et des énergies fossiles, 200 grammes
de pétrole pour 1 kWh serait plus honnête.
...soit moins de la moitié d'un millième ! Sans commentaire.
Claude Boyer.