1 - Réponse C
Il ne faut pas confondre énergie et électricité (confusion souvent faite) et se rendre compte que la France est l’exception qui confirme l’arrêt du développement du nucléaire dans pratiquement tous les pays développés, excepté le Japon et la Chine (à une moindre échelle).

2 - Réponse C
La consommation d’énergie primaire tient compte de toutes les sources d’énergie consommées tant domestiques qu’industrielles, gaz, charbon, pétrole, énergies renouvelables et pas seulement de l’énergie électrique. L’électricité ne représente que 37,6 % de l’énergie primaire consommée en France et l’électronucléaire seulement 27,5 %. On est assez loin du "tout nucléaire" dont on ne peut pas se passer comme on voudrait nous le faire croire. D’autant plus que, si l’on se base sur la capacité de production réelle du parc nucléaire en tenant compte d’une utilisation maximum des autres équipements, celle-ci ne représenterait qu’environ 15 % de la consommation d’énergie en France.

3 - Réponse C
L’arrêt de tous les réacteurs nucléaires du monde et leur remplacement par des installations à combustibles fossiles provoquerait un accroissement de l’effet de serre inférieur à 0,3 %. Le nucléaire produit 5 % de l’énergie mondiale. La vapeur d’eau est responsable de 70 % de l’effet de serre et moins de 15 % du gaz carbonique provient de l’usage d’énergies fossiles (voir Lettre de Stop-Nogent n° 86). Où est l’air pur vanté par les pubs d’EDF ? Tout comme le nuage radioactif de Tchernobyl la pollution s’arrêterait aux frontières ?…

4 - Réponse C
L’arrêt des exportations d’électricité permettrait la mise à l’arrêt immédiate de 12 réacteurs de 900 MWé ou de 9 réacteurs de 1300 MWé. L’autoconsommation du nucléaire représente la production annuelle de 5 réacteurs de 900 MWé. (La France compte actuellement 58 réacteurs.)

5 - Réponse C
Chiffres donnés par EDF, à comparer aux quelques grammes d’uranium par an nécessaires pour produire l’électricité pour une famille de la publicité de la COGEMA. Cependant ce n’est pas la quantité, comme voudrait le faire croire EDF dans une publicité récente où il est dit que : "le volume annuel des déchets produits a été divisé par 3 en 10 ans", mais la radioactivité de ces déchets qui pose problème. Réduire d’un facteur 3 le volume des déchets ne diminue pas d’un facteur 3 leur radioactivité, elle reste la même.

6 - Réponse C
La loi du 16 juin 1990 sur la responsabilité civile en cas d’accident nucléaire limite les frais de l’exploitant à 600 millions de francs, soit, pour le cas d’un accident rendant inhabitable un cercle de 30 km de rayon une indemnité de 20 centimes par km2. Si la zone touchée est plus importante (voir les retombées de Tchernobyl sur toute l’Europe), l’indemnité sera la même.

La responsabilité de l’Etat quant à elle ne devra pas dépasser 2500 millions de francs, soit 4,16 fois plus…

7 - Réponse C
Il s’agit d’un problème générique. Les problèmes génétiques seront pour nos descendants après l’accident nucléaire. Ceux qui ont répondu "un problème génant" ont faux, même s’ils n’ont pas tout à fait tort…

8 - Réponse C
En effet, les réponses A et B sont seulement vraisemblables, mais c’est bien The Economist qui titrait ainsi début 1996 dans un article traduit en français dans Courrier International n° 272 du 18 janvier 1996, sous le titre général : "La fin du nucléaire civil".

RESULTATS :
Vous n’avez aucune bonne réponse : vous vous contentez comme source d’information des publicités d’EDF, COGEMA, ANDRA et Framatome et vous êtes pronucléaire. Attention cependant, le réveil risque d’être difficile !..
Vous avez de 1 à 7 bonne(s) réponse(s), auriez-vous été contaminé(e) par quelques informations un peu sérieuses sur la réalité du nucléaire ? Plus vous avez de bonnes réponses plus vous doutez des bienfaits du nucléaire et donc plus vous risquez de devenir antinucléaire. Bienvenue au club !..
Vous n’avez que des bonnes réponses. Vous faites sans doute partie des quelques (trop) rares lecteurs de La lettre d’information du Comité Stop Nogent-sur-Seine et vous êtes donc bien informé(e). Vous êtes donc, et pour des raisons tout à fait rationnelles, antinucléaire.

Dominique Léonard