Le 18 juin 2001 le Pr. Yuri Bandazhevsky
a été condamné à 8 ans de réclusion
à régime sévère. En prison il est
soumis à des pressions psychologiques énormes pour
"avouer" des méfaits qu'il n'a pas commis. Sa
vie mentale et physique est en danger et il faut réagir
sans tarder.
Ecrire au Pt Loukachenko pour qu'il accorde l'amnistie individuelle
au Professeur Bandajevsky. Adresser une copie à l'ambassade
du Bélarus à Paris.
Rappel
Le Pr. Bandajevsky, recteur de l'Institut
de médecine de Gomel avait été arrêté
en juillet 1999 sur une accusation de soi-disant pots de vin qu'il
aurait reçus pour favoriser l'inscription d'étudiants
à l'institut qu 'il dirigeait. Démis de ses fonctions
il a été maintenu en prison dans des conditions
très sévères (isolement, maladie) pendant
plus de 5 mois et libéré fin décembre 1999,
en attente de son procès grâce à une rapide
réaction internationale. Il avait été déclaré
comme "prisonnier de conscience potentiel" par Amnesty
International. Pendant un an il a été astreint d'abord
à rester à Minsk puis en Belarus (il n'a pas pu
venir à Paris recevoir le prix que lui a décerné
l'association internationale des médecins pour la prévention
des guerres nucléaires). Grâce au Pr. Nesterenko
qui dirige l'institut indépendant BELRAD il a pu continuer
ses travaux et rédiger des monographies extrêmement
importantes sur l'effet sur l'organisme de la contamination interne
par le césium 137 chez les enfants, en particulier sur
le système cardiovasculaire.
Son procès qui a débuté en février
2001 au tribunal militaire de Gomel a montré les faiblesses
de l'accusation. Or le 18 juin 2001 le verdict est tombé
et depuis plus d'un an le prisonnier de conscience Youri Bandajevsky
est en prison dans des conditions épouvantables. On a cru
pendant quelques jours que sa situation s'était améliorée
or en réalité tout laisse à penser que ce
sont les méthodes éprouvées du KGB de l'ex-URSS
qui lui sont appliquées, pressions psychologiques de toutes
sortes visant à détruire sa personnalité.
Les pressions s'atténuent quand les protestations internationale
s'amplifient. Il faut que cesse au plus vite ce jeu terrible du
pouvoir qui menace la vie physique et mentale de Youri Bandajevsky.
Il faut que la mobilisation s'amplifie pour que le président
Alexandre Loukachenko lui accorde une amnistie individuelle.
Loukachenko a le pouvoir de le faire, il faut que la protestation
l'oblige à le faire. Rappelons que les travaux du Pr Bandajevsky
ont montré le rôle nocif du césium 137 dans
la dégradation de la santé des enfants des zones
contaminées du Bélarus. Entre autres pathologies,
il a montré qu'une charge corporelle en césium 137,
même relativement faible avec les critères habituels
utilisés en radioprotection, peut conduire à des
dysfonctionnements importants du système cardiovasculaire
des enfants. (Lorsque les troubles ne sont pas devenus chroniques
l'état cardiovasculaire peut être amélioré
avec disparition des troubles par l'ingestion d'un absorbant à
base de pectine élaboré par l'Institut Belrad et
qui permet d'éliminer du césium 137. Mais pour certains
enfants il s'agit d'une pathologie irréversible, comme
s'ils étaient atteints d'un vieillissement prématuré).
C'est bien parce que le Pr. Bandajevsky est "gênant"
pour les autorités de radioprotection non seulement du
Bélarus mais de chez nous et des autres pays nucléarisés
qu'il est ainsi attaqué et qu'il risque sa santé
et sa vie. L'emprisonnement de Bandajevsky est un coup terrible,
non seulement pour lui et sa famille, mais pour tous ceux qui
veulent connaître les conséquences réelles
de la catastrophe de Tchernobyl sur la santé des enfants
vivant au Bélarus dans les zones contaminées par
les radionucléides. N'oublions pas qu'un accident nucléaire
grave est possible partout et aussi chez nous
Lettre type
Respublika Belarus
220016 g. Minsk
Ul. Karla Marksa, 38
Administratsia Prezidenta
Respublika Belarus Prezidentu LUKASHENKA A. H.
République de Biélorussie
Lieu, date
Monsieur le Président,
Très inquiets de l'état de santé du Professeur
Youri I. Bandajevsky, actuellement emprisonné à
Minsk, nous vous demandons instamment de lui concéder l'amnistie
individuelle. Ce geste humanitaire serait apprécié
par l'opinion publique en Europe et dans le monde.
En vous remerciant à l'avance, nous vous prions d'agréer,
Monsieur le Président, l'expression de notre considération
distinguée.
Copie
Son Excellence M. Vladimir Senko,
Ambassadeur du Bélarus en France
Ambassade du Bélarus - 38 Bd Suchet, 75016 Paris
Fax 0144146970