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Nous habitons à 10 km de la centrale nucléaire de
Nogent-sur-Seine et suite à de nombreux reportages sur
la protection des sites nucléaires français, à
l'occasion du 11 septembre, nous avons beaucoup de doutes et d'inquiétudes
sur la sécurité de ces sites et par conséquent
la notre.
Pouvez-vous nous répondre sur ce sujet, sur le fait qu'il
existe des stocks de produits radioactifs sans être confinés
dans des coffrages, des caissons de protection contre incendie,
explosion et même des vols. Est-ce que la radioactivité
de l'air dans la région est surveillée ?
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Madame et Monsieur M.
Réponse de Stop-Nogent:
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Pour répondre à vos inquiétudes concernant
la centrale nucléaire de Nogent, nous n'avons pas connaissance
de stockages de produits radioactifs hors des bâtiments
nucléaires, à l'exception des 3 "bidons"
par réacteur, de 650 m3 chacun servant au stockage des
effluents radioactifs liquides.
En ce qui concerne une éventuelle attaque du site, aérienne
par exemple, il est utile de préciser que le bâtiment
des annexes nucléaires indispensables au fonctionnement
du réacteur, n'est pas inclus dans la double enceinte de
confinement, pas plus que la piscine de stockage des combustibles
irradiés, laquelle peut contenir plus de radioactivité
que le combustible du réacteur.
Bien que non radioactives, les prises d'eau en Seine pour le
refroidissement sont de la plus haute importance pour la sûreté
de l'installation et n'offrent pas la protection nécessaire
face à une attaque ou à une importante dégradation
de l'eau (produits chimiques déversés par une péniche
en amont par exemple).
Le contrôle de l'activité de l'air environnant n'est
effectué que par l'exploitant, la surveillance est trop
complexe et trop coûteuse pour être assumée
par une association.
La surveillance de l'eau aval peut éventuellement s'effectuer
à partir de prélèvement de végétaux
aquatiques. Elle fait l'objet d'un double contrôle par le
laboratoire CRECEP (eaux de Paris) depuis que Stop-Nogent a détecté
plusieurs milliers de becquerels dans les fontinales prélevées
en aval en 1989.
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Stop-Nogent, le 17 octobre 2002