Nous prenons connaissance du rapport de la CNE, et nous vous demandons de bien vouloir insérer notre questionnement dans votre bulletin. (Michèle Granier CLADE 6, rue Porte Panet 87000 Limoges).
Extrait : "La mise en oeuvre de la transmutation à grande échelle supposerait la construction d'un nombre important de réacteurs dédiés (entre 10 et 50% de la puissance totale du parc de réacteurs de production d'électricité, selon les scénarios). Un tel parc ne permettrait d'atteindre une stabilisation des inventaires des éléments à transmuter qu'après plusieurs décennies de fonctionnement. En d'autres termes, la transmutation ne peu s'inscrire que dans le cadre d'un nucléaire durable. En tout état de cause, un long effort de R&D, allant bien au-delà de l'échéance de 2006, apparaît nécessaire avant une mise en oeuvre industrielle de la transmutation"
La voie de la transmutation, chère aux anti-déchets, anti-enfouissement en géologie profonde, qui ont réclamé, et obtenu que des crédits soient affectés à ces recherches, ne s'entend que dans le cadre d'un nucléaire durable ! ! ! Si tout l'air brassé par les comités anti-enfouissement depuis 20 ans et dernièrement à propos de la mission Granite a mené à ça, bravo. Nous ajouterons que ce n'est pas faute de vous avoir mis en garde : la seule revendication qui ne manquera pas de nous satisfaire, si on nous l'accorde, demeure l'arrêt immédiat du nucléaire.
La Coordination Nationale des sites opposés à l'enfouissement qui dépense tous les étés, et sans compter, son énergie pour rallier le site de Bure à pied, à cheval, ne manquera de commenter cette observation de la CNE et de nous livrer son sentiment sur la question : est-elle satisfaisante ? un peu ? beaucoup ? pas du tout ? responsable ? un peu
Le Réseau Sortir du Nucléaire
nous doit, lui aussi, quelques éclaircissements : sa stratégie
a t-elle dérapé ? sa responsabilité est-elle
engagée ? Difficile en tous cas de passer ça sous
silence, par pertes et profits.
Comme on dit : "nous restons dans l'attente de vous lire
à ce sujet".
Michèle Granier, 16 juillet 2003