Monsieur le Procureur de la République
Service du Parquetpar télécopie au O5 56 01 36 64
Affaire SNCF contre Stéphane Lhomme
Monsieur le Procureur de la République,
Le 24 juillet dernier, le haut fonctionnaire
de Défense, au nom du ministre de l'Industrie, prenait
un arrêté (JO du 9 août) classant "secret
défense" les informations concernant les installations
nucléaires, leurs combustibles, leurs transports et la
contamination radioactive.
Le 8 septembre, le décret interministériel 2003-865
confiait à l'Armée le soin de gérer l'éventuelle
situation d'urgence radiologique consécutive, entre autre,
à une catastrophe nucléaire.
Récemment, des ministres, invoquant le dérèglement
climatique et se basant sur des rapports mensongers et falsifiés,
déclaraient la nécessité de poursuivre la
construction du programme électronucléaire et ce,
avant même un avis des représentants du peuple.
Preuve est ainsi faite que la démocratie et le nucléaire
sont incompatibles.
Il y a quelques siècles, les famines provoquées
par un aléa climatique connu sous le nom de "petit
âge glaciaire" ont servi de prétexte à
l'inquisition et à la chasse aux sorcières, sinistre
époque d'une scandaleuse justice.
Aujourd'hui, le gouvernement, par le biais d'une entreprise publique, vous demande de placer en accusation le citoyen Lhomme Stéphane au fallacieux prétexte d'entrave à la circulation d'un train de déchets nucléaires. Qu'on ne s'y trompe pas, c'est l'acte de désobéissance civile qui est visé ; le citoyen Lhomme a effectivement contrevenu à l'arrêté du 24 juillet ci-dessus cité, révélant que le gouvernement, EDF et Areva dissimulent des transports de combustibles irradiés totalement inutiles en exposant significativement voyageurs et personnels de la SNCF aux rayonnements ionisants.
Le temps est venu de prouver que la Justice sait être indépendante du gouvernement et d'un lobby scientistes, mafieux et dangereux ; en conséquence, de rejeter la requête du plaignant.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Procureur de la République, mes salutations distinguées.
Paris, le 27 octobre 2003
Pour le comité Stop-Nogent-sur-Seine
:
Claude Boyer, représentant légal.