28/9/2009 - Le Premier ministre bulgare Boïko Borissov a déclaré lundi, après des entretiens avec le groupe énergétique allemand RWE, que Sofia déciderait fin octobre du maintien ou non du projet d'une nouvelle centrale nucléaire à Béléné (nord).
"Nous nous sommes interrogés comment nous en sortir de ce marécage dans lequel nous a placé le gouvernement (précédent) de Serguei Stanichev", a affirmé le Premier ministre à la radio nationale. RWE "n'a pas renoncé au projet, mais ils veulent savoir comme nous combien il va coûter", a-t-il indiqué, ajoutant que Sofia prendra une décision "fin octobre". Il y a un an, RWE avait remporté l'appel d'offres pour 49% du capital de la nouvelle centrale dans laquelle le gouvernement bulgare détient 51%.
Le financement de la construction, signé en janvier 2008 entre la Bulgarie et la Russie, rencontre actuellement des difficultés. Selon une première estimation, le montant du projet devait se monter à 4 milliards d'euros, mais la partie russe admet qu'il pourrait atteindre 6 milliards en raison du coût de financement élevé.
Selon des estimations du nouveau gouvernement bulgare au pouvoir depuis juillet, la construction même de la centrale avec les infrastructures "coûtera de 9 à 10 milliards d'euros", alors que la résiliation du contrat coûterait à la Bulgarie 800 millions. Le ministre russe de l'Energie Serguei Chmatko a promis lors d'une visite à Sofia le 18 septembre "un audit juridique et financier des accords conclus".
Le projet comprenant deux réacteurs russes de 1.000 MW chacun, opérationnels pour 2013, doit être réalisé par la société russe Atomstroyexport avec comme sous-traitant un consortium franco-allemand Areva/Siemens chargé notamment des systèmes de sécurité. La banque française BNP Paribas doit gérer le processus du financement de la construction.
Pour adhérer à l'Union européenne, le 1er janvier 2007, la Bulgarie avait dû accepter de fermer deux des quatre réacteurs de son unique centrale nucléaire de Kozlodoui, jugés obsolètes par l'UE.
7/5/2009 - La Bulgarie demandera des crédits auprès de la Russie, de la France et de l'Allemagne pour la construction d'une nouvelle centrale nucléaire à Béléné, a annoncé le vice-ministre de l'Economie et de l'Energie Yavor Kuyumdjiev. Le financement de ce projet d'une valeur de 4 milliards d'euros par la Bulgarie et par la compagnie allemande RWE qui en détient 49%, est "une question très difficile", a reconnu le vice-ministre dans une interview au journal Klassa jeudi.
"Puisque RWE a des difficultés à trouver le financement nécessaire, il faut que la Compagnie nationale d'électricité (NEC) appartenant à l'Etat bulgare cherche des sources de financement pour cette année", a-t-il expliqué. La RWE, qui avait été choisie en 2008 comme "investisseur stratégique", promet de prendre en charge "sa part du financement vers le milieu de l'année prochaine", a indiqué M. Kuyumdjiev. Lors d'une visite du Premier ministre bulgare Serguei Stanichev fin avril à Moscou la Bulgarie a interrogé la partie russe sur les conditions d'octroi d'un crédit de 3,8 milliards d'euros que l'actuel chef de gouvernement Vladimir Poutine avait proposé en janvier 2008.
La Bulgarie "envisage également de demander des crédits à l'exportation à la France et à l'Allemagne pour assurer la participation de leurs entreprises Areva et Siemens au projet", a indiqué M. Kuyumdjiev. Le projet doit être réalisé par la société russe Atomstroyexport avec comme sous-traitant un consortium franco-allemand Areva/Siemens chargé notamment des systèmes de sécurité. La banque française BNP Paribas gèrera le processus du financement de la construction.
La centrale, située sur le Danube, sera
composée de deux tranches de 1.000 mégawatts chacune,
dont la première doit commencer à produire de l'électricité
en décembre 2013 et la seconde en juin 2014. La Bulgarie
dispose actuellement de deux réacteurs à 1000 MW
à la centrale de Kozlodoui, à l'ouest de Béléné,
après la fermeture en 2003 et 2006 de quatre réacteurs
à 440 MW jugés obsolètes par l'Union européenne
Enerpresse, 10/6/2008:
La banque française attribue 3,99 milliards d'euros à l'opérateur bulgare de réseau pour financer la construction de la seconde centrale nucléaire du pays, celle de Belene. Sofia a préfèré BNP Paribas à la Société générale, selon l'agence de presse locale. Ce financement se fera en trois tranches, d'abord pour commander une étude de faisabilité et élaborer un modèle de financement. Selon l'initiateur du projet, le russe Atomstroyexport, c'est une somme de 4 milliards d'euros qui serait nécessaire. La deuxième phase consistera à fédérer un pool d'investisseurs d'ici à mi-2009 avant de finaliser l'ensemble du financement.
Le Monde, 30/4/2008:
Depuis deux ans, Les Amis de la Terre, l'une
des principales fédérations mondiales de protection
de l'environnement, milite en faveur d'une plus grande responsabilité
des banques en matière de financement de projets d'infrastructures.
La branche française de cette organisation non gouvernementale
(ONG) relance aujourd'hui la polémique, en dénonçant
la décision de BNP Paribas d'" organiser le financement
du projet nucléaire obsolète de Belene, en Bulgarie
". Les banques sont-elles irresponsables, comme l'affirme
l'ONG, indifférentes aux grands enjeux de société
et gouvernées par le seul principe de réalité
économique ? Pour Yann Louvel, chargé de campagne
aux Amis de la Terre, BNP Paribas aurait trahi l'engagement pris
en juin 2007 auprès de plusieurs ONG (Les Amis de la Terre,
Greenpeace, Urgewald, No Belene) de ne pas financer la centrale
nucléaire bulgare de la Natsionalna Elektricheska Kompania
(NEK). Cible des défenseurs de l'environnement, qui dénoncent
un projet situé " en pleine zone sismique " et
faisant appel à " la technologie russe - qui - n'aurait
pas été utilisée en France car elle est dangereuse
" [les centrales EDF
en France ne seraient donc pas dangereuses ???],
la banque française avait souhaité leur donner des
gages. Mais la presse bulgare a annoncé, dans la semaine
du 21 avril, que BNP Paribas venait d'être choisie par l'Etat
pour le conseiller dans son financement. " Rien qu'en termes
de pure gestion des risques, ce projet est dangereux, comme l'a
dit l'ex-directeur de l'autorité de sûreté
nucléaire bulgare. Si l'on ajoute la crise financière
des subprimes, je ne comprends pas pourquoi la BNP y participe
! ", déclare M. Louvel. Le coût du projet de
Belene aurait explosé, passant de 4 à 7 milliards
d'euros en un an, et une douzaine de grandes banques (JP Morgan
Chase, Merrill Lynch, Citigroup, Lehman Brothers, etc.) s'en seraient
retirées. " Les banques sont coresponsables des projets
qu'elles financent. Elle ont des choix stratégiques à
faire, par exemple en décidant ou non de financer les énergies
fossiles ", dit M. Louvel. Tout en confirmant sa sélection
comme banquier conseil de l'Etat bulgare, dans le cadre d'un appel
d'offres auquel avait aussi participé la Société
générale, BNP Paribas balaie la critique. La banque,
qui avait " subordonné sa contribution au projet bulgare
à l'avis de l'Union européenne ", précise
un porte-parole, explique qu'elle s'est conformée au feu
vert de Bruxelles. Le 7 décembre 2007, la Commission européenne
a jugé " tous les aspects de l'investissement en question
conformes aux objectifs du traité Euratom ", qui régit
les nouveaux investissements nucléaires en Europe. C'est
la garantie la plus sérieuse de la conformité de
ce projet aux normes de sécurité en usage, explique-t-on
chez BNP Paribas. La plupart des grands groupes industriels et
énergétiques européens (RWE, Siemens, Areva
et Electrabel) ont annoncé qu'ils en seraient partie prenante.
La banque française affirme qu'elle assume sa responsabilité
sociale, s'imposant, pour ses investissements, " des règles
souvent plus dures que les strictes obligations juridiques ",
par exemple en matière de fret pétrolier.
7/12/2007 - La
Commission européenne a donné vendredi une opinion
favorable à la construction de la centrale nucléaire
de Belene, dans le nord de la Bulgarie. Sofia prévoit la
construction de cette centrale de deux fois 1.000 mégawatts
à une centaine de kilomètres de la centrale existante
de Kozlodoui, dont seuls deux des six réacteurs sont encore
autorisés à fonctionner depuis l'entrée de
la Bulgarie dans l'UE le 1er janvier dernier. Tout nouvel investissement
concernant des activités nucléaires doit être
signalé à la Commission européenne qui en
retour transmet son opinion à l'Etat membre concerné.
Plusieurs associations écologistes et un expert nucléaire
bulgare avaient appelé fin novembre la Commission à
ne pas approuver la construction de la centrale de Belene, en
soulignant qu'elle se situerait dans une zone sismique. La centrale,
prévue pour être opérationnelle en 2013, doit
être construite à 14 kilomètres du village
de Svishtov où 120 personnes ont péri en 1977 dans
un tremblement de terre, avaient-ils souligné. Le feu vert
de la Commission devrait permettre au gouvernement bulgare de
solliciter plusieurs millions d'euros de financement.
Boursorama, 6/6/2007:
EDF candidate au rachat de 49% d'une centrale nucléaire
bulgare [future centrale de Belene]
Libération, 5/6/2007:
Zoom Focus Nucléaire. La banque française finance une centrale en Bulgarie.
Sus à BNP Paribas le nucléocrate ! La banque française fait l'objet d'une campagne de plusieurs associations écologistes pour sa contribution à la construction controversée de la centrale de Belene, en Bulgarie. Après le lancement d'une cyberpétition, Les Amis de la Terre et Greenpeace ont prévu aujourd'hui de manifester devant plusieurs succursales de l'établissement, en France et dans treize autres pays européens, pour «sensibiliser les salariés et les clients» d'une banque qui s'apprête à «financer le projet nucléaire obsolète de Belene» . Tout en démentant cette accusation, BNP Paribas prend l'affaire très au sérieux. Après avoir refusé pendant plusieurs semaines de recevoir les associations écologistes, la banque leur a lancé hier une invitation.
Travaux.
L'idée de construire une centrale à Belene, dans
le nord de la Bulgarie, près du Danube, a été
relancée en 2003. Le projet avait été initié
en 1981, mais abandonné après l'effondrement du
régime communiste. Le gouvernement de Sofia veut accroître
ses capacités de production pour pouvoir respecter son
engagement pris auprès de l'Union européenne de
fermer les quatre réacteurs de la centrale nucléaire
de Koslodui, dont la sécurité était
jugée défectueuse. Depuis, il cherche des financements.
Il faut, au minimum, 4 milliards d'euros. En 2006, NEK, la compagnie
électrique bulgare, a lancé un premier appel d'offres
auprès des banques pour 250 millions d'euros, remporté
par BNP Paribas. Selon NEK, cet argent servira à débuter
les travaux de la centrale, en septembre. D'où la colère
des ONG, qui accusent la banque française «d'être
la seule à s'accrocher à ce dinosaure énergétique
au mépris de l'environnement et des sociétés
civiles» .
Mais du côté de la banque, on juge la polémique injuste. «Nous n'avons rien contre le nucléaire , explique Antoine Sire, le directeur de la communication de BNP Paribas. A partir du moment où nous jugeons que les conditions de sécurité sont respectées. Mais ici, nous n'avons participé qu'au financement des études préliminaires pour décider ou non de la construction de la centrale. Si la réponse est positive, un nouvel appel d'offres sera lancé.» Quid de la communication de NEK, alors ? «Pour des raisons qui lui appartiennent, la compagnie bulgare a fait passer cette ligne de crédit comme un préfinancement. Mais c'est faux , poursuit Sire. D'ailleurs, on s'en est plaint auprès d'eux.» BNP Paribas reconnaît en fait une seule erreur. Ne pas avoir invité plus tôt les ONG. «Sur le coup, on a été ballots» , conclut le responsable de la communication de l'établissement.
Illusion.
Du côté des ONG, on ne s'estime pas convaincu par
cette mise au point. «BNP dit que la somme servira aux études
préalables, mais de quelles études parle-t-on ?
, réagit Sébastien Godinot, des Amis de la Terre.
La construction a été déjà été
décidée, ainsi que le choix de la technologie. Si
BNP laisse entendre que des options restent ouvertes, elle s'illusionne,
ou cherche à illusionner le public» .
Une technologie russe.
Belene devrait être une centrale de technologie russe de
nouvelle génération, de type VVER-1000, dont des
modèles équivalents sont construits en Chine. Le
russe AtomStroyExport (AES) devrait assurer la construction. Le
premier projet, lancé en 1981, avait été
abandonné en 1990 alors que 40 % du premier réacteur
était déjà construit. L'effondrement économique
rendait inutile ces nouvelles capacités et, suite à
l'accident de Tchernobyl, le nucléaire de conception
russe n'inspirait plus confiance.
A propos de Kozlodouï:
Voir la vidéo
(de 1992) en Realvideo 33 Kb du commandant Cousteau demandant la fermeture
immédiate de la centrale nucléaire de Kozlodouï,
la plus dangereuse selon lui des centrales fonctionnant actuellement
dans le monde...
Tageblatt, 5/1/2007:
Le ministre bulgare de l'Economie et de l'Energie
Roumen Ovtcharov a déclaré vendredi que la Bulgarie
insistera pour obtenir de la Commission européenne soit
le doublement des compensations financières soit la réouverture
de deux réacteurs de sa centrale nucléaire de Kozlodoui.
"Une somme d'environ un milliard d'euros est bien entendu
une compensation raisonnable si nous n'obtenons pas la réouverture
des réacteurs", a indiqué M. Ovtcharov à
la radio nationale.
La Bulgarie avait été contrainte dimanche de fermer
deux des six réacteurs de son unique centrale nucléaire
deux heures avant son adhésion officielle à l'Union
européenne. La Commission européenne a offert 550
millions d'euros de compensation pour l'arrêt de 4 des six
réacteurs - 2 en 2002 et les 2 autres le 31 décembre
dernier- de conception soviétique obsolète et jugés
trop dangereux et trop coûteux à moderniser selon
Bruxelles. Seuls les réacteurs 5 et 6, d'une puissance
de 1.000 mégawatts chacun, plus modernes, restent en fonction
mais ne produiront pas suffisamment pour que la Bulgarie puisse
continuer à exporter de l'énergie dans les Balkans.
Le ministre a fait état vendredi de la menace "de
pénuries d'électricité dans la région"
pour pousser à la réouverture des réacteurs
3 et 4. "Nous avons déjà d'importantes demandes
de livraisons d'électricité du Kosovo et de la Macédoine",
a-t-il souligné. La Bulgarie a exporté en 2006 quelque
7,8 milliards de KWH dans les Balkans
KOZLODOUI (22 décembre 2006) - La Bulgarie a finalement accepté d'arrêter les deux réacteurs encore en activité de sa centrale nucléaire de Kozlodoui. Sofia se plie ainsi à une exigence de l'Union européenne, à laquelle le pays doit adhérer au 1er janvier. Bruxelles jugeait que deux des quatre réacteurs encore en activité dans cette centrale de conception soviétique présentaient des risques importants pour la sécurité. La décision bulgare est très mal vécue par la population.
25/04/2006 - Les
systèmes de protection de la tranche numéro 5 de
la centrale nucléaire de Kozlodouï (nord) se sont
avérés partiellement défaillants lors d'une
panne survenue le 1er mars, a annoncé mardi le directeur
de la centrale, Ivan Ivanov.
La panne a été classée au niveau 1 sur l'échelle
[médiatique] internationale
des incidents nucléaires (INES), qui compte 7 niveaux,
a-t-il précisé.
"Vingt-deux des 62
dispositifs de protection (de la centrale) ne fonctionnaient pas" au moment de la panne mais sans qu'"il n'y ait
de danger d'explosion", a encore affirmé M. Ivanov.
"Nous avons procédé à l'arrêt
du réacteur numéro 5, bien que le système
de protection ait eu une capacité suffisante" pour
fonctionner, a-t-il ajouté.
M. Ivanov répondait à des critiques émises
à la télévision bTV par un expert, Gueorgui
Kastchiev, selon lequel "la tranche 5 était comme
un train sans frein de réserve" au moment de la panne.
Selon cet expert, "il y a eu un blocage massif des systèmes
de protection sans précédent de l'histoire mondiale
de l'énergie atomique", ce qui correspond selon lui
à "un incident des 2è ou 3è niveau"
sur l'INES.
M. Kastchiev, qui travaille actuellement à Vienne, a été
limogé en 2001 de son poste de président du comité
bulgare de contrôle de l'énergie atomique après
avoir fait état d'un incident et d'"une tendance inquiétante
à la dégradation de la sécurité"
de Kozlodouï.
Lors des négociations d'adhésion avec Sofia, l'Union
européenne a exigé que, pour des raisons de sécurité,
les quatre premières tranches de Kozlodouï, qui en
compte six, soient fermées.
L'UE considère que ces tranches, qui ne sont pas équipées
d'une enceinte de confinement, pourraient laisser s'échapper
dans l'atmosphère un nuage radioactif semblable à
celui qui a traversé l'Europe après l'explosion
à Tchernobyl.
En 2002, la Bulgarie a mis hors service les deux premières
tranches de la centrale controversée mais a tenté
d'éviter la fermeture des tranches 3 et 4 (440 mégawatts
chacune) en les équipant d'un système de condensation
supplémentaire. Les tranches 5 et 6 sont toujours en activité.
01/03/2006 - La
tranche 5 à 1000 MW de la centrale nucléaire bulgare
controversée de Kozlodouï a été arrêtée
mercredi après une panne de la chaîne électrique,
sans provoquer de fuite radioactive, a annoncé la centrale
dans un communiqué.
"Une panne dans la chaîne électrique" a
mené à l'arrêt automatique d'une des quatre
pompes de circulation. La direction de la centrale a ensuite procédé
à un arrêt du générateur et du réacteur
"afin d'effectuer un contrôle de l'état d'autres
systèmes technologiques de cette tranche", selon le
communiqué.
"La pompe arrêtée fait partie du premier contour
et sert à refroidir le réacteur. Elle est importante
pour le fonctionnement sûr du réacteur, c'est pourquoi
nos collègues ont préféré arrêter
la tranche au lieu de compter sur les pompes de secours",
a déclaré à l'AFP Mariana Nisamska, expert
à l'Agence de régulation nucléaire qui contrôle
le fonctionnement de la centrale.
La centrale bulgare dispose actuellement de quatre tranches dont
deux, à 440 MW chacune, doivent être fermées
à la fin de 2006 sur demande de l'Union européenne
qui s'inquiète de leur conception obsolète. La tranche
5 est l'une des deux autres tranches plus modernes, à 1000
MW chacune, dont le fonctionnement n'est pas mis en cause.
La Bulgarie avait fermé, fin 2002, les deux réacteurs
les plus anciens, 1 et 2, de Kozlodoui, sur demande de l'UE à
laquelle la Bulgarie doit adhérer au 1er janvier 2007.
Le gouvernement envisage la construction vers 2011-2012 d'une
nouvelle centrale nucléaire à Béléné,
à l'est de Kozlodoui, sur le Danube.
BELENE (Bulgarie) 3 mai 2004 - La Bulgarie a annoncé lundi la construction
sur le Danube à Béléné (nord) d'une
centrale nucléaire devant se substituer à deux réacteurs
obsolètes de la centrale de Kozlodoui (nord) dont la fermeture
est exigée par l'Union européenne (UE).
"Le gouvernement a décidé de terminer la construction
de la centrale de Béléné. Il s'agit du plus
grand investissement réalisé en Bulgarie au cours
de ces 20 dernières années", a affirmé
le Premier ministre bulgare, Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha,
devant un millier d'habitants de cette ville danubienne.
Avec cette centrale, la deuxième du pays, la Bulgarie "sauvegardera ses positions fortes sur le marché régional d'énergie", a-t-il ajouté. En 2003, la Bulgarie a exporté quelque cinq milliards kilowatts-heure.
La centrale de Béléné, dont la capacité et le nombre de réacteurs restent à définir, doit entrer en service en 2010, quatre ans après la fermeture controversée des tranches 3 et 4 de 440 megawatts (mW) de la centrale de Kozlodoui.
Les tranches 1 et 2 de Kozlodoui, également de 440 mW, avaient été fermées en 2002 sur la demande de l'UE, qui estimait que leur conception obsolète créait des risques pour la sécurité. L'UE exige de Sofia qu'elle ferme également d'ici à 2006 les tranches 3 et 4 pour admettre la Bulgarie dans l'union.
Malgré une récente inspection favorable des réacteurs 3 et 4 par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'agence de sûreté nucléaire basée à Vienne, le gouvernement bulgare a accepté de les fermer contre un engagement d'adhésion à l'UE en 2007.
Le chantier de Béléné, ouvert en 1987 à proximité de la frontière bulgaro-roumaine et dans lequel 1,3 milliard de dollars (environ 1,08 md d'euros) ont déjà été investis, avait été gelé en 1991, deux ans après la fin du communisme, sous la pression des mouvements écologistes.
L'infrastructure et les fondations d'un réacteur ont déjà été construits et un réacteur à 1000 mW et des générateurs ont été fournis par la Tchécoslovaquie.
Le ministre de l'Energie, Milko Kovatchev, a déclaré lundi que des investissements supplémentaires de deux milliards de dollars devaient être effectués d'ici à 2010.
Plusieurs économistes indépendants ont mis en doute la pertinence de la construction de la nouvelle centrale nucléaire qui, selon eux, ne sera rentable que dans vingt ans. "Nous mobiliserons d'énormes capitaux qui pourraient être utilisés de façon plus efficace" ailleurs, a estimé Krassen Stantchev, directeur de l'Institut d'économie de marché à Sofia.
Le gouvernement doit choisir avant juillet parmi huit projets présentés par cinq sociétés --Westinghouse (Etats Unis), Framatome (France), Atomic Energy of Canada Ltd (AECL), Skoda (République tchèque) et Atomstroyexport (Russie) dans trois consortiums--. Les projets tchèque et russes prévoient l'utilisation de l'équipement existant, selon la Compagnie nationale d'électricité.
Le chef du projet de Béléné, Krassimir Nikolov, avait indiqué la semaine dernière qu'une première évaluation faisait pencher les responsables bulgares en faveur d'un réacteur à eau pressurisée, une technologie déjà employée Kozlodoui et mettant apparemment hors-jeu le projet AECL canadien offrant la technologie Candu et soutenu par Ansaldo Nucleare (Italie), Bechtel (Etats-Unis), SNC Lavalin (Canada) et Hitachi (Japon).
18/11/03 - La
Bulgarie a réclamé mardi plus de compensations financières
de la part de l'Union européenne pour fermer deux réacteurs
de son unique centrale nucléaire en 2006, comme elle s'y
est engagée.
"La Bulgarie s'est engagée à fermer les unités
3 et 4 (de la centrale nucléaire de Kozlodoui, au nord-ouest
du pays) en 2006 et nous ne mettons en aucun cas en doute les
engagements pris", a déclaré le ministre bulgare
de l'Energie Milko Kovatchev dans une interview à la télévision
bTV.
Mais cette fermeture "aura des conséquences qui doivent
être compensées", a-t-il souligné.
Les pertes occasionnées par une fermeture anticipée
des unités 3 et 4 en
2006 sont estimées à 1,7 milliard d'euros par le
gouvernement bulgare, mais la Commission européenne doit
faire sa propre évaluation, a indiqué M.
Kovatchev.
Jusqu'à présent l'UE avait prévu des compensations
de 210 millions d'euros pour la fermeture de quatre réacteurs
à 440 MW de Kozlodoui, dont deux ont déjà
été arrêtés fin 2002.
Le gouvernement bulgare affirmait jusqu'à présent
qu'il négocierait avec Bruxelles un report de la date de
fermeture des réacteurs 3 et 4, à 440 MW chacun,
afin de calmer une opinion publique opposée à l'arrêt
des réacteurs qui produisent de l'énergie à
bon marché.
La Bulgarie espère achever ses négociations d'adhésion
à l'UE au milieu de
2004 pour une adhésion en 2007.
Outre ses deux réacteurs à 440 MW encore en service,
l'unique centrale nucléaire bulgare de Kozlodoui dispose
également de deux réacteurs plus modernes à
1000 MW chacun dont le fonctionnement n'est pas mis en cause.
M. Kovatchev devait recevoir mardi une mission d'experts de l'UE
qui ont visité lundi la centrale de Kozlodoui. Sofia compte
utiliser leur rapport comme argument dans ses négociations
avec l'UE.
01/04/03 - Cinq compagnies ont proposé leur technologie de réacteurs à eau pressurisée dans la perspective de la construction d'une deuxième centrale nucléaire bulgare à Belene, sur le Danube, a annoncé mardi le ministère de l'Energie.
Les sociétés Atomstroieksport (russe), Westinghouse (américaine), Framatom (française), Skoda (tchèque) et Atomic Energy of Canada ont présenté au ministère de l'Energie leurs technologies de construction, les caractéristiques de leurs réacteurs et les résultats de leur exploitation.
Sur la base de ces informations, le gouvernement doit décider avant la fin de l'année des paramètres de la future centrale, avant de lancer un appel d'offres.
Le gouvernement a décidé à la fin de 2002 de reprendre la construction de la centrale nucléaire de Belene commencée en 1987 et suspendue en 1990 sous la pression des mouvements écologistes.
Elle doit entrer en service en 2008. Le projet est estimé à 1 milliard de dollars (environ autant en euros), selon le gouvernement. Quelque 1,3 milliard de dollars ont déjà été investis dans l'infrastructure, dans l'achat à la Tchécoslovaquie d'un corps de réacteur à eau pressurisée à 1.000 MW et l'acquisition de générateurs de vapeur.
Belene se situe à 40 km à l'ouest de la seule centrale nucléaire bulgare, à Kozlodoui où deux réacteurs obsolètes de technologie soviétique à 440 MW ont été fermés et deux autres du même type doivent être arrêtés en 2006, à la demande de l'Union européenne.
Kozlodoui dispose également de deux
réacteurs plus modernes, également de conception
soviétique, à 1.000 MW chacun dont le fonctionnement
n'est pas remis en cause.
28/03/03 - La Cour administrative suprême de Bulgarie a annoncé vendredi avoir annulé l'engagement pris par le gouvernement envers l'Union européenne (UE) de fermer en 2006 les réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire de Kozlodoui.
Le porte-parole gouvernemental Dimitar Tzonev a déclaré que le cabinet ne commenterait pas avant la semaine prochaine cet arrêt de la cour, cassant un engagement impopulaire en Bulgarie qui espère rejoindre l'UE en 2007.
Le gouvernement avait fait appel à la plus haute instance de la Cour après que sa décision eut été annulée en première instance de la Cour administrative suprême.
Dans ses négociations d'adhésion à l'Union européenne la Bulgarie avait cédé l'année dernière à la demande de l'UE de fermer en 2006 les réacteurs 3 et 4, de 440 Mégawatts (MW) chacun, bien qu'ils soient largement modernisés.
Elle avait parallèlement obtenu un engagement de l'UE d'envoyer des experts en 2003 pour s'assurer de leur état, espérant que le chapitre "Energie" des négociations serait rouvert en cas d'expertise positive et que les réacteurs de la seule centrale nucléaire bulgare obtiendraient un sursis.
Le député socialiste Luben Kornezov qui avait saisi la Cour constitutionnelle, a déclaré vendredi que le gouvernement était désormais "obligé de prendre en compte cette décision et de rouvrir le chapitre Energie pour renégocier les délais de fermeture".
La Bulgarie a fermé fin 2002 les réacteurs 1 et 2, les plus anciens, de Kozlodoui, exportateur d'énergie dans les Balkans.
Elle a modernisé les deux autres réacteurs 3 et 4, et une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a constaté l'année dernière que toutes ses recommandations de sécurité étaient remplies.
La centrale de Kozlodoui dispose également
de deux réacteurs à eau pressurisée plus
modernes, de 1.000 MW chacun, dont le fonctionnement n'est pas
mis en cause.
SOFIA, 30 déc 02 - La Bulgarie commence lundi à fermer les premiers réacteurs de sa seule centrale nucléaire qui fait d'elle un exportateur d'énergie dans les Balkans, pour satisfaire l'Union européenne dont elle veut devenir membre en 2007.
Afin de commencer des négociations d'adhésion à l'UE en 1999, Sofia a dû accepter de fermer "avant 2003" les deux premiers des quatre réacteurs anciens de conception soviétique (de type VVER 230/440) de la centrale de Kozlodoui, que les experts européens jugent peu sûrs en raison de l'absence d'une clôture de confinement pour retenir la radioactivité en cas d'accident.
Ainsi, l'arrêt du réacteur 2 qui fonctionne depuis 1975, commencera lundi à minuit (22H00 GMT) et celui du réacteur 1 en service depuis 1974 mardi à 20H00 (18H00 GMT), à quatre heures du Nouvel An. Il faut deux heures pour arrêter un réacteur. Il faudra 45 ans au total pour démonter les deux structures.
Le personnel de Kozlodoui est cependant persuadé de se plier à une exigence purement politique. "Les deux réacteurs sont comme des bijoux et il n'y a aucun obstacle technique à ce qu'ils produisent de l'énergie sans danger" jusqu'au terme prévu de leur fonctionnement, soit respectivement dans 6 et 7 ans, déclare Valentin Ribarski, responsable chargé de la mise hors exploitation des réacteurs à Kozlodoui.
Le directeur de la centrale Yordan Kostadinov rappelle que ces deux réacteurs sont "extrêmement compétitifs et rentables, produisant l'électricité la moins chère des Balkans".
Leur fermeture entraînera pour la Bulgarie un manque à gagner de 200 millions de dollars (192 millions d'euros) par an, dit-il. Les exportations vers les autres pays balkaniques doivent, en effet, baisser de 6,3 milliards de kwh en 2002 à 5,3 milliards de kwh en 2003, selon la compagnie nationale d'électricité.
Cette année, le gouvernement bulgare a été obligé de prendre un engagement encore plus impopulaire, celui de fermer en 2006 les deux autres réacteurs anciens de même type, mais largement modernisés pour pallier l'absence d'une clôture de confinement, et dont l'état a été apprécié de façon positive par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
"Le bénéfice tiré de l'exploitation des réacteurs 3 et 4 est de 50 à 70 millions d'euros par an, alors que la Bulgarie reçoit 300 millions d'euros par ans des fonds de préadhésion à l'UE, jusqu'à 2006 elle en recevra 450 millions par an pour dépasser 1 milliard d'euros par an après notre adhésion", a déclaré le porte-parole du gouvernement Dimitar Tsonev, en défendant cette décision.
Afin de garantir ses positions d'exportateur d'énergie et de rassurer l'opinion publique, le gouvernement a récemment décidé de dégeler la construction d'une deuxième centrale nucléaire à Belene, à l'ouest de Kozlodoui, sur le Danube, suspendue en 1990 sous la pression des mouvements écologistes. Le projet doit démarrer en 2003.
L'expérience de la fermeture d'une centrale du même type en Allemagne de l'Est, celle de Greifswald sur la mer Baltique, sera répétée à Kozlodoui. Les projets de fermeture sont gérés par le consortium franco-britannique EDF/BNFL.
Le scénario élaboré dans le cadre du programme Phare de l'UE, porte sur une durée de 45 ans et coûtera 460 millions d'euros. Il sera principalement financé par un fonds créé à cette fin et auquel l'UE contribuera à hauteur de 65 millions d'euros, indique M. Kostadinov.
Les cinq premières années seront
consacrées à des préparatifs et à
l'enlèvement du combustible. Pendant 35 ans, on attendra
la diminution naturelle de la radioactivité des équipements
avant de procéder à leur démontage, précise-t-il.
SOFIA, 2 oct 02 - Le parlement bulgare a décidé mercredi que la fermeture de deux tranches anciennes de la centrale nucléaire de Kozlodouï, exigée par l'Union européenne dès 2006, ne devait pas avoir lieu avant l'adhésion du pays à l'UE.
Dans une résolution adoptée par 209 voix pour et 1 contre, le parlement souligne que la date de la fermeture des tranches 3 et 4 "doit tenir compte des capacités socio-économiques du pays et ne doit pas devancer l'adhésion pleine et entière de la Bulgarie à l'UE".
Le parlement a notamment demandé une mission d'experts de l'UE à la centrale nucléaire de Kozlodouï, nord-est, pour examiner les tranches 3 et 4, à 440 MW chacune, modernisées selon les standards de l'Agence Internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Les résultats d'une telle mission, ainsi que le rapport de l'AIEA de 2002 constitueront "des arguments supplémentaires lors de la définition du délai d'exploitation" des deux tranches, selon le parlement.
La date de fermeture des tranches 3 et 4 doit être décidée cette année, l'UE insistant pour 2006.
Afin de commencer des négociations d'adhésion à l'UE, la Bulgarie avait accepté en 1999 de fermer, avant 2003, les deux tranches les plus anciennes, 1 et 2, à 440 MW chacune.
La centrale nucléaire bulgare dispose
également de deux tranches plus modernes à 1000
MW chacune dont l'avenir n'est pas mis en cause.
SOFIA 17/07/2002 - Une tempête a mis hors-service mardi l'une des six tranches de la centrale nucléaire de Kozlodouï (nord-ouest), a indiqué mercredi la direction de la centrale en précisant qu'il n'y avait pas eu de fuites radio-actives.
La tempête a découplé, pour des raisons encore indéterminées, la tranche 5 du réseau électrique du pays, a ajouté la direction dans un communiqué. Des travaux de remise en route de la tranche avaient lieu mercredi.
La semaine dernière, des fumées étaient apparues dans la gaine d'isolation d'une conduite de la tranche 2 de la centrale. La direction avait expliqué que l'incident "ne trouvait pas son origine dans un incendie" et qu'il avait été détecté dans la salle des machines du réacteur "dont la sécurité n'avait pas été affectée".
La tranche 2 venait d'être remise en service après des travaux de maintenance et fonctionnait à 50% de sa capacité lorsque les fumées avaient été détectées.
La centrale de Kozlodoui, qui produit 40% de l'énergie électrique du pays, compte six tranches, dont quatre anciennes du type VVER-230 d'une puissance de 440 mega-watts (MW) chacune et deux plus récentes de 1.000 MW chacune.
Pour adhérer à l'Union europénne, la Bulgarie a accepté de fermer d'ici à 2003 les tranches les plus anciennes (1 et 2) qui fonctionnent depuis 1974-76. Mais Sofia se refuse à fermer les tranches 3 et 4, comme l'exige la Commission européenne en invoquant des raisons de sécurité.
SOFIA, 10 juil - Des fumées sont apparues mardi soir dans la gaine d'isolation d'une conduite de la tranche 2 de la centrale nucléaire de Kozlodouï (nord-ouest de la Bulgarie), a annoncé mercredi la direction de la centrale.
La panne, "qui ne trouve pas son origine dans un incendie", a été détectée dans la salle des machines du réacteur, "dont la sécurité n'a pas été affectée", a indiqué la centrale dans un communiqué.
La tranche 2, qui avait été remise en service lundi à la suite de travaux de maintenance, fonctionnait mercredi à 50% de sa capacité, a-t-on ajouté de même source.
La centrale nucléaire de Kozlodouï dispose de quatre tranches anciennes, de 440 MW chacune, dont la fermeture est exigée par l'Union européenne (UE) avant une éventuelle entrée du pays dans l'union.
En novembre 1999, la Bulgarie avait accepté de fermer avant 2003 les tranches 1 et 2 en service depuis 1974-76. L'éventuelle fermeture des tranches 3 et 4, qui fonctionnent depuis 1979-81, doit être décidée cette année.
La centrale de Kozlodouï, qui produit
40% de l'électricité du pays, dispose encore deux
tranches plus modernes de 1.000 MW chacune, dont l'exploitation
n'est pas mise en question.
SOFIA, 11 avr - Près de 3.000 personnes ont protesté jeudi à Sofia contre la fermeture des quatre tranches anciennes de la centrale nucléaire de Kozlodoui (nord) exigée par l'Union européenne (UE) et qui fournit 45% de l'électricité du pays.
Les manifestants arboraient des banderoles marquées de slogans tels que "Sans sa centrale nucléaire, la Bulgarie reste nue", "Non à la fermeture".
Une ONG, Association de défense de Kozlodouï, a recueilli depuis un mois 500.000 signatures en faveur de la tenue d'un référendum.
"Il s'agit d'un choix entre l'énergie bon marché et l'énergie chère, entre une hausse des prix et une croissance de l'économie, entre la dignité et l'humiliation", a estimé l'un des organisateurs de la manifestation, Aleksander Karakatchanov.
En 1999 la Bulgarie avait accepté de fermer avant 2003 les deux premières tranches, les plus anciennes de sa centrale, de 440 megawatts chacune, comme condition préalable pour être invitée à ouvrir des négociations d'adhésion à l'UE.
En 2002 la Bulgarie doit, en principe, terminer ses négociations avec la Commission européenne sur la fermeture des deux autres tranches du même type, exploitées depuis 1979 et 1981 respectivement. Bruxelles souhaite que ces deux tranches soient fermées avant 2006, alors que la Bulgarie veut les exploiter jusqu'en 2008-2010.
Par ailleurs, le président bulgare Gueorgui Parvanov n'a pas exclu mardi à Kozlodoui une remise en fonction des tranches 1 et 2, après leur arrêt fin
La centrale de Kozlodoui dispose aussi de deux
tranches plus modernes à 1000 MW chacune.
SOFIA, 11 avr - La commissaire européenne à l'Energie et aux Transports, Loyola de Palacio, a confirmé jeudi à Sofia l'exigence de l'Union européenne (UE) de fermeture de quatre tranches de la centrale nucléaire de Kozlodoui (nord).
"Nous n'accepterons dans l'UE aucun Etat dont les réacteurs nucléaires ne disposent pas du niveau de sécurité conforme aux normes de l'Union", a déclaré Mme de Palacio lors d'une conférence de presse.
Interrogée sur l'initiative du président bulgare, Gueorgui Parvanov, de proposer le redémarrage après modernisation des deux premièrs réacteurs les plus obsolètes, Mme de Palacio a indiqué qu'une modernisation de ces tranches "n'est pas raisonnable" car trop compliquée et coûteuse.
"La Bulgarie a conclu un accord sur ce sujet avec les 15 Etats membres de l'UE et grâce à la signature de cet accord des négociations sur son adhésion ont été ouvertes", a rappelé Mme de Palacio.
En 1999, la Bulgarie avait signé un accord avec l'UE, prévoyant la fermeture avant 2003 des tranches 1 et 2, à 440 MW chacune, comme condition préalable à l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE.
Cette année la Bulgarie doit encore s'entendre avec la Commission européenne sur la date de fermeture des deux autres réacteurs du même type exploités respectivement depuis 1979 et 1981. Bruxelles souhaite qu'ils soient fermés avant 2006, alors que la Bulgarie veut les exploiter au moins jusqu'en
Près de 3.000 personnes ont protesté jeudi à Sofia contre la fermeture de quatre tranches obsolètes de Kozlodoui et ont demandé un référendum sur le sort de cette centrale qui assure 45% de l'énergie du pays.
Selon un sondage de l'institut Mediana publié jeudi, 55% des Bulgares sont persuadés que l'exigence de l'UE de fermeture des quatre tranches de Kozlodoui est "motivée par ses intérêts économiques". A peine 3% estiment que l'UE demande leur fermeture pour des raisons de sécurité.
SOFIA, 9 avr - Le président bulgare Gueorgui Parvanov a proposé mardi de moderniser les tranches 1 et 2 de la centrale nucléaire de Kozlodoui (nord), qui doivent être arrêtées fin 2002 à la demande de l'Union européenne (UE).
"Si la modernisation des tranches 3 et 4 est reconnue comme réussie (par l'UE), l'on pourrait utiliser l'arrêt technique obligatoire avant le démontage des tranches 1 et 2 pour réaliser une modernisation similaire", a déclaré M. Parvanov dans un communiqué.
De fabrication soviétique, la centrale de Kozlodoui dispose de six réacteurs nucléaires au total, dont quatre sont jugés obsolètes par l'UE parce que, jusqu'à présent, ils ne disposaient pas d'une enceinte de confinement devant empêcher d'éventuelles fuites radioactives en cas d'accident.
L'UE a donc exigé la fermeture des tranches 1 à 4 de type VVER/230 et de 440 MegaWatts chacune, en préalable à une éventuelle entrée de la Bulgarie dans l'Union.
En 1999, Sofia s'était engagé à fermer avant 2003 les tranches 1 et 2, les plus anciennes, et a obtenu de l'UE une possible révision de la date de fermeture des tranches 3 et 4 que Bruxelles voulait voir fermées d'ici à 2006.
Depuis, la Bulgarie a doté les tranches 3 et 4 d'une enceinte de confinement devant être inspectée en juin par une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), une agence de contrôle des Nations unies dont le siège est à Vienne.
Le démontage des tranches 1 et 2 ne pouvant commencer que plusieurs années après leur arrêt, M. Parvanov a suggéré que cette période soit mise à profit pour les moderniser comme les tranches 3 et 4 en vue d'un éventuel redémarrage. "Le risque lié à l'investissement et à la modernisation" des tranches 1 et 2 doit être assumé par la Bulgarie, a expliqué le président dans le communiqué.
Cette décision revient cependant au gouvernement et au parlement, le président bulgare n'assumant que des fonctions essentiellement représentatives.
Une manifestation contre la fermeture des quatre tranches de Kozlodoui est prévue jeudi devant le parlement.
SOFIA, 6 avr - Le
Premier ministre bulgare Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha a
annoncé samedi que la Bulgarie construira une deuxième
centrale nucléaire à Belene, sur le Danube, alors
que quatre tranches anciennes de sa centrale de Kozlodoui doivent
être fermées sur demande de l'Union européenne
(UE).
"Nous assurerons les conditions pour continuer la consruction
de la centrale atomique de Belene conformément à
toutes les normes modernes de fiabilité et de sécurité",
a déclaré le chef du gouvernement à l'issue
d'une réunion de son parti constitué samedi, le
Mouvement national Siméon II.
La construction de la centrale de Belene, commencée en 1987, a été gelée en 1990 peu après la fin du régime communiste en Bulgarie, sous la pression des mouvements écologistes.
1,2 milliards de dollars (1,37 mds d'euros) ont été investis dans l'infrastructure, pour l'achat à la Tchécoslovaquie du corps d'un réacteur à eau pressurisée de 1000 MW et pour les générateurs de vapeur. 1,5 milliards de dollars (1,71 mds d'euros) supplémentaires sont nécessaires pour rendre opérationnelle la première tranche de la centrale. Les travaux dureront trois ans, a déclaré récemment Nikita Nabatov, l'ancien responsable de la construction de la centrale.
Le projet de la centrale de Belene était élaboré pour quatre réacteurs de 1000 MW chacun.
"Tout en respectant les accords de la Bulgarie avec l'UE, nous ne trahirons pas les intérêts nationaux en matière d'énergie atomique", a déclaré le Premier ministre.
Afin de commencer ses négociations d'adhésion à l'UE, la Bulgarie s'est engagée en 1999 de fermer avant 2003 les deux tranches les plus anciennes de la centrale de Kozlodoui du type VVER et de 440 MW chacune. Un accord avec l'UE sur le délai de fermeture de deux autres tranches de 440 MW chacune doit être obtenu cette année.
La centrale de Kozlodoui dispose par ailleurs de deux tranches plus modernes à eau pressurisée, de 1000 MW chacune, en cours de modernisation et dont le fonctionnement n'est pas mis en cause.
"Cet immense projet assurera l'indépendance de la Bulgarie en matière d'énergie". Le pays "continuera à être une des principales sources d'énergie dans les Balkans", a assuré le Premier ministre.
Actuellement, la centrale de Kozlodoui fournit 45% de l'énergie du pays. La Bulgarie couvre 40% à 45% du déficit d'énergie dans les Balkans. En 2001, elle a exporté 7 milliards de KwH, ce qui correspond à la production des tranches 1 et 2, a indiqué le directeur de la centrale, Yordan Kostadinov.
SOFIA, 28 mars - Le parlement bulgare a ratifié jeudi un accord avec la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) sur un financement pour la fermeture de quatre tranches anciennes de sa centrale nucléaire de Kozlodoui.
L'accord signé le 15 juin dernier à Londres prévoit la constitution d'un Fonds d'assistance à la fermeture des quatre réacteurs à 440 MW chacun de conception obsolète.
La Commission européenne y versera 26,85 millions d'euros qui font partie de l'aide prévue de 100 millions d'euros pour la fermeture des deux tranches les plus anciennes avant 2003.
Elle accordera encore 100 millions de dollars pour la fermeture des deux autres tranches de 440 MW après un accord sur la date qui doit être négocié cette année.
La Bulgarie souhaite exploiter ces deux tranches jusqu'à 2008-2010, alors que la Commission européenne exige leur arrêt dès 2006.
L'accord a été ratifié par 148 voix pour, 5 contre, et une abstention. Les 48 députés du parti socialiste (PSB, ex-communiste) se sont abstenus, jugeant l'accord "nuisible pour la Bulgarie".
Le président de la commission parlementaire de l'Energie Vesselin Bliznakov a déclaré que l'accord "n'est pas une trahison des intérêts du pays, mais une preuve que la Bulgarie est un partenaire stable de l'Union européenne" à laquelle elle veut adhérer.
La fermeture de ces quatre tranches est une condition préalable posée par l'UE à la Bulgarie pour démarrer les négociations d'adhésion.
Outre ces 4 tranches anciennes, la centrale
de Kozlodoui dispose de deux tranches de 1000 MW chacune dont
le fonctionnement n'est pas mis en cause et qui font l'objet d'une
modernisation.
SOFIA, 1er fév - Le Premier ministre bulgare Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha a déclaré vendredi que son gouvernement ne prendra pas "de décisions précipitées" sur le sort de la centrale nucléaire de Kozlodouï (nord-est), la seule du pays.
"Le gouvernement bulgare ne prendra pas de décisions précipitées", a-t-il affirmé devant le parlement bulgare.
Sofia doit décider cette année la date de fermeture de deux tranches anciennes de sa centrale.
Pour être invitée en 1999 à entamer des négociations d'adhésion à l'Union europénne, la Bulgarie a accepté de fermer avant 2003 les tranches 1 et 2 les plus anciennes. La date de la fermeture des tranches 3 et 4 doit être fixée cette année, l'UE insistant sur la date de 2006 et Sofia sur 2008-2010.
"Les dates ne sont pas encore décidées. Il faut chercher un équilibre entre l'intérêt national et les engagements internationaux assumés", a indiqué le Premier ministre bulgare, ajoutant que le gouvernement écoutera l'avis des experts avant de prendre une position.
Le Premier ministre bulgare s'est rendu cette semaine à la centrale de Kozlodouï, et s'est inquiété de l'effet de cette fermeture sur la compétitivité bulgare. "Le gouvernement est décidé à ne pas permettre que l'économie bulgare soit mise en difficulté par des importations d'énergie plus coûteuses", a-t-il souligné.
En 2001 la Bulgarie a exporté en Turquie, en Grèce et en Yougoslavie, 7 milliards de KW/h d'énergie électrique produite par Kozlodouï, une centrale qui assure 44% de la production électrique du pays.
A part les quatre tranches anciennes, qui sont de 440 MW chacune, la centrale dispose également de deux tranches plus modernes de 1000 MW chacune.
KOZLODOUI (Bulgarie), 29 jan - La Bulgarie hésite à fermer les tranches 3 et 4 de sa centrale nucléaire de Kozlodoui (nord) comme l'exige l'Union européenne (UE), alors que celle-ci fournit 44% de l'énergie électrique du pays.
En engageant en 1999 ses négociations d'adhésion à l'UE, la Bulgarie avait accepté de fermer dès 2002 les tranches 1 et 2 de Kozlodoui, deux réacteurs de type VVER de conception soviétique et d'une puissance combinée de 880 megaWatts fonctionnant depuis 1974-75.
Mais Sofia traîne les pieds pour fermer en 2006 les tranches 3 et 4 qu'elle veut laisser en service jusqu'en 2008, voire 2010, après les avoir équipées d'une enveloppe de retention censée contenir la vapeur radioactive en cas d'accident.
L'UE réclame depuis 1992 la fermeture des tranches 1 à 4 de Kozlodoui, les experts européens considérant qu'elles sont peu sûres et "non modernisables". La centrale dispose encore des tranches 5 et 6 (1.000 megaWatts chacune) qui sont les plus modernes.
Le Premier ministre bulgare, Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha, s'est rendu lundi à Kozlodoui pour rassurer la population, inquiète par la hausse des prix de l'électricité que pourrait induire une fermeture des tranches 3 et 4.
"Les responsables bulgares doivent défendre la centrale qui produit et exporte l'électricité la moins chère d'Europe. Personne ne nous laissera adhérer à l'UE, pauvres et affamés", lui a lancé Mladen Todorov, l'un des 5.000 employés de la centrale.
"Je travaille depuis seize ans à la centrale. Je n'ai aucune crainte sur la sécurité mais, comme la grande majorité des gens de la région, je m'inquiète pour mon emploi si quatre tranches sont fermées", a ajouté une autre employée, Emilia Stoeva.
"Nos voisins s'inquiètent à tort de la sécurité de la centrale et nous savons ce qu'elle signifie pour notre économie", a répondu le chef du gouvernement bulgare, applaudi à tout rompre. "Il faut trouver un équilibre entre vos intérêts, les intérêts de tous les citoyens bulgares et ceux de l'UE", a-t-il ajouté.
Mais l'ex-roi, qui a été dans les affaires lors de son exil, a évoqué son "expérience internationale" pour souligner que la Bulgarie "pourra obtenir beaucoup si elle respecte les intérêts de l'Europe".
"Regardons sur la carte et constatons comme nous sommes petits par rapport à l'Europe. Il faut agir conformément à notre importance", a-t-il souligné avant d'assurer aux employés qu'ils bénéficieraient de programmes de reconversion si les tranches 3 et 4 étaient fermées d'ici à 2006.
"La centrale est exploitée sans risque et ne cède en rien aux centrales de même type exploitées dans le monde. Toutes les recommandations des organisations internationales ont été mises en oeuvre", a déclaré le directeur de l'installation, Yordan Kostadinov.
"Un arrêt des tranches 1 à 4 aurait des effets dramatiques sur la croissance économique du pays, qui ne pourra dès lors plus satisfaire aux critères d'adhésion à l'UE", a estimé le président de la chambre d'Industrie Bojidar Danev.
Pour l'ex ministre de l'Energie, Roumen Ovtcharov, qui siège actuellement dans l'opposition, la Bulgarie perdra 250 millions de dollars par an lorsque les tranches controversées auront été fermées. En 2001, la Bulgarie avait exporté en Turquie, en Grèce et en Yougoslavie quelque 7 milliards de kilowatts/heure d'énergie électrique produite par Kozlodoui pour une valeur de 285 millions d'euros).
SOFIA, 4 jan - La centrale nucléaire bulgare de Kozlodouï (nord-ouest) a ouvert une usine de transformation et de conservation des déchets nucléaires de petite et moyenne radioactivité, a-t-on appris vendredi auprès de la centrale.
L'usine, dont la construction a duré dix ans, est notamment destinée au traitement de vêtements de travail, de filtres, de matériaux et de liquides utilisés dans la production de l'électricité, a précisé à l'AFP un porte-parole de la centrale.
Au départ, les déchets nucléaires durs seront pressés pour diminuer leur volume de près de sept fois, alors que les déchets nucléaires liquides seront cimentés. Puis les déchets seront enveloppés dans des conteneurs de fer et de béton de près de 5 mètres cubes chacun pour une conservation à long terme.
L'usine dispose d'un dépôt de conservation d'une capacité de 30 ans qui peut être prolongée par un élargissement de surface à 30 autres années.
En ce qui concerne les déchets nucléaires à haute radioactivité, dont le combustible usé, ils sont acheminés vers la Russie après leur stockage pendant au moins trois ans dans des dépôts spéciaux dans la centrale bulgare.
La centrale de Kozlodouï, qui assure 40% de l'électricité du pays, dispose de six tranches, dont quatre anciennes à 440 MW chacune et de deux tranches plus modernes de 1.000 MW chacune.
La fermeture des quatre tranches à 440 MW chacune à conception obsolète était une condition préalable posée par l'Union européenne pour commencer des négociations d'adhésion avec la Bulgarie.
Dans un accord conclu en novembre 1999, la Bulgarie a accepté de fermer avant 2003 les tranches 1 et 2 qui fonctionnent depuis 1974-76. Quant aux tranches 3 et 4 qui fonctionnent depuis 1979-81, "le gouvernement bulgare prendra en 2002 une décision coordonnée avec la Commission européenne", selon cet accord.
La Commission européenne souhaite que cette fermeture se fasse avant 2006.
SOFIA, 15 nov - La centrale nucléaire bulgare de Kozlodoui signera vendredi à Londres un accord avec la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) qui marquera le début de la fermeture des deux tranches les plus anciennes de la centrale.
L'accord sur la fermeture des deux tranches sera signé en marge d'une conférence des donateurs au fonds international Kozlodoui qui a déjà accumulé 93 millions d'écus pour cet objectif, a annoncé jeudi à Sofia le directeur de Kozlodoui, Yordan Kostadinov.
Selon un accord de la Bulgarie avec l'UE signé en 1999, les tranches 1 et 2 à 440 MW chacune qui fonctionnent depuis 1974-76 seront arrêtées avant 2003, pour des raisons de sécurité.
Les deux tranches seront pratiquement arrêtées vers la fin de 2002, mais le processus de leur mise hors exploitation sera long. Les réacteurs seront désactivés pendant cinq ans et une opération de conservation continuera pendant vingt cinq ans, a expliqué M. Kostadinov.
En 2002, la Bulgarie doit achever ses négociations avec la Commission européenne sur la fermeture des deux autres tranches du même type, 3 et 4, entrées en exploitation en 1979 et 1981. Un programme sur leur modernisation étant en cours, la Bulgarie estime qu'elles peuvent fonctionner "de façon fiable et sûre" jusqu'à 2010-2012.
Une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) les inspectera en mai. Toutefois la Commission européenne souhaite que ces deux tranches soient fermées avant 2006.
La fermeture des quatre tranches obsolètes de Kozlodoui était une des conditions que l'UE a posées à la Bulgarie pour commencer des négociations d'adhésion en 1999.
Par l'accord de 1999, la Commission européenne s'est engagée à fournir à la Bulgarie en terme de compensation "un don de 200 millions d'euros dans le cadre du programme PHARE pour la période 2000-2006". Il sera utilisé pour la réalisation de projets concernant l'édification d'un dépôt à déchets nucléaires, pour améliorer l'efficacité dans le domaine de l'énergie et pour la protection de l'environnement. La deuxième moitié de ce don ne sera octroyée qu'après un accord sur la fermeture des tranches 3 et 4.
La centrale de Kozlodoui dispose de deux tranches plus modernes à 1.000 MW chacune dont le fonctionnement n'est pas mis en cause. La compagnie américaine Westinghouse et le Consortium européen auquel participent Siemens (Allemagne), Framatome (France) et Atomenergoexport (Russie) effectuent les travaux.
Le bénéfice net de la centrale de Kozlodoui pour 2000 se chiffre à 34,2 millions d'euros, selon l'Agence bulgare de l'Energie.
M. Kostov: La Bulgarie veut fermer les tranches 3 et 4 de Kozlodoui vers 2008-2010
SOFIA, 13 nov - Le
Premier ministre bulgare Ivan Kostov a déclaré lundi
que la Bulgarie persistait à vouloir fermer les tranches
anciennes 3 et 4 de la centrale de Kozlodoui vers 2008-2010, alors
que la Commission européenne exige leur fermeture avant
2006.
"Pour les tranches 3 et 4 les positions" de la Bulgarie
et de la Commission Européenne "sont différentes.
Notre position est la période 2008-2010", a-t-il déclaré
lors d'une réunion lundi au siège du gouvernement
consacré à l'état du système énergétique
bulgare,
La centrale nucléaire de Kozlodoui dispose de quatre tranches anciennes de 440 MGW de conception obsolète dont la fermeture était une condition préalable posée par l'Union Européenne pour entamer des négociations d'adhésion avec la Bulgarie.
Aux termes d'un accord conclu en novembre 1999, la Bulgarie a accepté de fermer avant 2003 les tranches 1 et 2 qui fonctionnent depuis 1974-76. Quant aux tranches 3 et 4, qui fonctionennt depuis 1979-81, "le gouvernement bulgare prendra en 2002 une décision coordonnée avec la Commission européenne", selon cet accord.
Pour sa part la Commission Européenne s'est engagée à financer la fermeture en octroyant 200 millions d'euros, dont la deuxième partie sera versée en fonction de l'accord sur les tranches 3 et 4.
Le président du Conseil des directeurs de la centrale de Kozlodoui, Anton Ivanov, a cependant déclaré que le financement attendu de la Commission Européenne pour la fermeture des tranches 1 et 2 "peut créer des difficultés s'il n'est pas reçu au début de l'annnée prochaine".
"Il n'est pas possible que l'UE ne fournisse pas le financement et que la Bulgarie ferme. Nous devons poser cette question, chacun doit défendre ses intérêts", a déclaré le ministre de l'Economie Kiril Jotev.
"L'application de l'accord sur les tranches 1 et 2 dépend des deux parties", a résumé M. Kostov.
Le président de l'Agence gouvernementale de l'énergie Ivan Chiliachki a déclaré que les perspectives de construction d'une nouvelle tranche de la centrale à Kozlodoui où sur un autre site situé sur la rive du Danube, Belene, étaient actuellement envisagées pour remplacer celles qui seront fermées.
SOFIA, 6 oct - Une mission de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a salué les progrès réalisés en matière de sécurité sur les tranches anciennes 3 et 4 de la centrale nucléaire bulgare de Kozlodouï (nord-ouest), selon un communiqué de la centrale reçu vendredi.
La mission de l'AIEA a fait état d'"un niveau acceptable de sécurité conforme entièrement aux exigences internationales actuelles", à la suite de l'application d'un programme de modernisation des tranches 3 et 4, à 440 MW chacune, selon le communiqué parvenu vendredi à l'AFP.
Les tranches 3 et 4 font partie des quatre réacteurs anciens pour lesquels la Bulgarie a accepté le 30 novembre dernier une fermeture précoce, demandée par l'Union européenne.
Une décision sur la fermeture des tranches 3 et 4, qui fonctionnent depuis 1978-81, sera prise en 2002, selon l'accord, mais la Commission européenne qui finance cette opération de 200 millions d'euros demande leur fermeture avant l'an 2006.
Les constatations de cette mission de l'AIEA seront "un argument fort" pour Sofia en vue de solliciter la poursuite du fonctionnement de ces deux tranches jusqu'à la fin de leur délai d'exploitation conçu, soit en 2010-2012, a relevé le chef de la centrale Yordan Yordanov.
Jusqu'à présent, quelque 130 millions de dollars ont été investis dans la modernisation de ces deux tranches et encore 30 millions seront versés dans ce but d'ici la fin de 2001, a précisé M. Yordanov.
Les réacteurs 3 et 4 sont "déjà différents par leur qualité par rapport à leur modèle de projet" initial, selon M. Yordanov. "Si la Bulgarie ne garde pas les tranches 3 et 4, cela ralentira son développement", a-t-il dit.
La mission de l'AIEA a recommandé "une enquête plus approfondie et indépendante" du système de localisation des problèmes, selon le centre de presse de la centrale.
A part les tranches 3 et 4, la centrale de Kozlodouï dispose encore de deux tranches jugées obsolètes à 440 MW, dont la fermeture est prévue avant 2003, et de deux tranches plus modernes à 1.000 MW chacune.
La centrale assure 40% de l'énergie du pays.
SOFIA, 8 sept - Le ministre roumain de l'Environnement Romica Tomescu a demandé vendredi un accès d'experts roumains à l'unique centrale nucléaire bulgare de Kozlodouï (nord-ouest), a annoncé l'agence BTA.
"Des experts roumains doivent avoir accès à la centrale atomique lorsqu'on évalue la prolongation ou la réduction du délai de fermeture des tranches" de la centrale, a déclaré M. Tomescu à l'issue d'une rencontre avec son homologue bulgare Evdokia Maneva à Roussé (nord-est).
La centrale nucléaire bulgare est située au bord du Danube, près de la frontière bulgaro-roumaine.
La Bulgarie a signé fin novembre un accord avec l'Union européenne sur la fermeture anticipée des quatre tranches anciennes de Kozlodouï à 440 mégawatts chacune.
Selon cet accord, Sofia s'est engagé à fermer avant 2003 les réacteurs 1 et 2 qui fonctionnent depuis 1974-76. Le délai de fermeture des tranches 3 et 4, en exploitation depuis 1979-81, n'est pas encore fixé, mais la Commission européenne demande leur fermeture avant 2006.
M. Tomescu a rappelé que des experts roumains ne sont entrés à Kozlodouï qu'avec un groupe de travail de l'UE.
Le ministre roumain de l'Environnement s'est dit "insatisfait" de ne pas avoir été informé "à temps" de l'incident survenu à la centrale bulgare le 28 août dernier.
Cet incident, ayant entraîné "une hausse locale" de la radioactivité en dehors de la salle du réacteur 3 sur "la surface industrielle" de la centrale, n'a été rendu public que mercredi dernier dans une interview de Gueorgui Kastchiev, chef du Comité d'exploitation de l'énergie atomique bulgare.
Ce Comité qui est l'organe gouvernemental bulgare de contrôle du nucléaire n'a informé que jeudi de cet incident la Roumanie, la Grèce et l'Agence internationale pour l'énergie atomique.
Les appareils roumains n'ont pas repéré une hausse de la radioactivité et Bucarest n'a pas "de plaintes concrètes" de la centrale bulgare, a annoncé M. Tomescu, cité par BTA.
M. Tomescu avait déclaré jeudi avoir l'intention de "demander des explications et discuter des mesures à prendre pour que de tels accidents ne se reproduisent pas".
BUCAREST, 7 sept - Bucarest a dénoncé jeudi l'aggravation de la dégradation de la sécurité de la centrale nucléaire bulgare de Kozlodouï après que Sofia eut pour la première fois abandonné la version officielle qui prônait la sûreté technique de sa centrale.
"La hausse du nombre d'incidents à la centrale de Kozldouï, plus d'une centaine depuis le 1er janvier 1999, nous inquiète particulièrement même si le territoire roumain n'a pas été concerné", a déclaré le président de l'autorité nucléaire roumaine (CNCAN), Dan Cutoiu.
M. Cutoiu a critiqué "la baisse dramatique des compétences en matière de sécurité du personnel qui manipule les équipements" de l'unique centrale nucléaire bulgare située sur le Danube, à la frontière avec la Roumanie.
Selon lui, l'incident reconnu mercredi par les autorités bulgares s'était produit le 27 août et avait été provoqué par des "déficiences dans les procédures lors de l'exploitation des installations".
M. Cutoiu a indiqué avoir fait part jeudi de ces inquiétudes à un responsable bulgare chargé de l'activité nucléaire lors d'un entretien téléphonique.
Il a précisé que la partie bulgare n'était pas obligée d'informer la Roumanie de ce dernier incident car il n'avait pas dépassé le niveau 3 sur l'échelle INES qui mesure la gravité des accidents dans les centrales nucléaires.
Les autorités bulgares ont reconnu mercredi, pour la première fois, qu'un accident survenu "récemment" (ndlr, le 27 août selon Bucarest) avait entraîné une hausse de la radioactivité et que celle-ci avait été "identifiée à quelques dizaines de mètres hors de la salle du réacteur, dans un bâtiment administratif".
Après avoir toujours certifié du "bon état technique" de sa centrale nucléaire, la Bulgarie a également admis "une "tendance inquiétante à la dégradation de la sécurité" de Kozlodouï.
SOFIA, 6 sept - Les autorités bulgares ont pour la première fois reconnu une "dégradation de la sécurité" dans l'unique centrale nucléaire du pays, qui fut un enjeu majeur dans les négociations avec l'Union européenne.
Après avoir toujours certifié le "bon état technique" de la centrale nucléaire de Kozlodouï (nord-ouest), elles ont reconnu mercredi "une "tendance inquiétante à la dégradation de la sécurité" de cette centrale, et cité plusieurs exemples dont celui d'un important incident récent.
Gueorgui Kastchiev, président du Comité d'exploitation de l'énergie atomique, l'organe gouvernemental de contrôle du nucléaire, a fait mercredi une révélation surprenante sur un incident survenu "récemment" ayant entraîné une hausse de la radioactivité de "70 à 80 fois supérieure à la naturelle".
Dans un entretien au journal du parti au pouvoir, Démocratzia, il a expliqué que la radioactivité avait été "repérée à quelques dizaines de mètres hors de la salle du réacteur dans un bâtiment administratif" de la centrale alors que "des membres de l'équipe au travail - une ou deux personnes, ont été irradiées".
Un incident "similaire" a eu lieu il y a deux ans entraînant "une très forte hausse du taux de radioactivité sur la surface de toute la centrale" et imposant même l'interruption d'une réunion du gouvernement pour "établir" l'origine de la radioactivité, a annoncé également M. Kastchiev.
"Il est très regrettable que le nombre des événements importants en matière de sécurité ait augmenté" ces derniers mois, a ajouté M. Kastchiev, répertoriant 50 incidents, notamment des "arrêts d'équipement", depuis le début de l'année.
L'expert a également déploré "qu'on n'accorde pas suffisamment d'attention à l'exploitation" de la centrale. Il a reconnu "une dissimulation de l'information".
La direction de la centrale de Kozlodoui, surprise par ces affirmations, n'avait pas encore officiellement réagi mercredi en milieu d'après-midi.
La sécurité de cette centrale, l'objet d'intenses négociations entre la Bulgarie et l'Union européenne, avait failli poser un problème avant l'invitation de l'UE à Sofia, en décembre dernier, pour l'ouverture de négociations d'adhésions.
Bruxelles exigeait que Sofia s'engage à fermer rapidement quatre tranches de 440 MW, de conception obsolète.
La centrale de Kozlodoui qui fournit environ 40% de l'énergie du pays, dispose aussi de deux tranches plus récentes, à 1000 MW chacune, dont la modernisation est soutenue par l'Union européenne.
Selon un accord signé fin novembre, la Bulgarie s'est engagée à fermer avant 2003 les réacteurs 1 et 2 qui fonctionnent depuis 1974-76. Le délai de fermeture des tranches 3 et 4, en exploitation depuis 1979-81, n'est pas encore fixé, mais la Commission européenne qui finance cette opération de 200 millions d'euros, demande leur fermeture avant 2006.
M. Kastchiev, à l'origine des révélations de mercredi, avait lui-même déclaré en juin à la presse que Sofia "prouverait que les tranches 3 et 4 peuvent fonctionner jusqu'à la fin de leur délai d'exploitation en 2010-2011", compte tenu de leur "niveau de sécurité acceptable".
Le Conseil mondial des employés du nucléaire (WONUC) s'était de son côté déclaré le mois dernier contre l'arrêt des quatre premières tranches de Kozlodouï, jugeant que "cette exigence ne repose pas sur une base technique sérieuse".
La centrale atomique de Kozlodouï "n'est
pas un monstre dangereux comme certains la présentent",
avait déclaré l'année dernière le
Premier ministre bulgare Ivan Kostov.
SOFIA, 6 sept - Les autorités bulgares ont reconnu mercredi, pour la première fois, un récent incident nucléaire à la centrale de Kozlodouï, située sur le Danube, et une "tendance inquiétante à la dégradation de la sécurité" dans cette centrale.
Le chef du "Comité d'utilisation de l'énergie atomique à des fins de paix", Gueorgui Kastchiev, a reconnu pour la première fois qu'un accident survenu "récemment" avait entrainé une hausse de la radioactivité et que celle-ci avait été "repérée à quelques dizaines de mètres hors de la salle du réacteur, dans un bâtiment administratif".
Dans un entretien au journal du parti au pouvoir, Démocratzia, ce responsable de l'organe national du contrôle de la sécurité nationale a précisé que "des membres de l'équipe au travail, une ou deux personnes, ont été irradiés".
Il reconnu qu'un incident "similaire" avait eu lieu il y a deux ans, entrainant également "une très forte hausse du taux de radioactivité sur la surface de toute la centrale".
Le dernier incident est survenu "après la sortie d'un logiciel très radioactif du réacteur" et suite à "une fuite non-contrôlée de l'eau du coffre spécial" où ce logiciel avait été placé dans la salle du réacteur, a expliqué M. Kastchiev sans préciser dans quelle tranche de la centrale l'incident avait eu lieu.
La centrale de Kolodouï qui assure 40% de l'électricité du pays comprend quatre tranches anciennes à 440 MW chacune et de deux tranches plus modernes à 1.000 MW chacune.
La Bulgarie a signé fin novembre un accord avec la Commission européenne prévoyant la fermeture avant 2003 des réacteurs 1 et 2 qui fonctionnent depuis 1974-76 et une fermeture avant 2006 devrait être décidée pour les tranches 3 et 4 qui fonctionnent depuis 1979-81.
"Il est très regrettable que le nombre des événements importants en matière de sécurité ait augmenté" ces derniers mois, a ajouté M. Kastchiev, précisant qu'une réunion du gouvernement avait été "interrompue" pour tenter d'"établir pourquoi il y a une forte radioactivité" à Kozlodouï.
Selon M. Kastchiev, 50 incidents notamment "des arrêts d'équipement" se sont produits dans la centrale depuis le début de l'année, contre 62 pour toute l'année 1999.
Ces propos contredisent la version officielle des autorités bulgares qui certifiaient jusqu'à présent la sûreté technique de la centrale.