Comme d'habitude les officiels disent que l'uranium appauvri n'est pas dangereux. Pourtant il y a des soldats malades, certains meurent de leucémie.
La santé des populations civiles est menacée par la contamination car tous les composés d'uranium sont des toxiques chimiques et sont radio-toxiques. Ceci est vrai, que l'uranium soit naturel, appauvri ou enrichi en uranium 235.
EN LIMOUSIN C'EST DIRECTEMENT L'OXYDE SOUS LA FORME INSOLUBLE D'U-308 QUE COGEMA A COMMENCÉ À STOCKER À BESSINES parce que le Préfet Jean Anciaux a donné son autorisation bien que la commission d'enquête publique ait été défavorable à ce projet, ainsi que le Conseil Régional et le Conseil Général ! D'un point de vue administratif, ce stockage n'est pas une installation de base (INB), alors que le tonnage de 199 000 tonnes correspond à 1,8 fois les 100 000 curies nécessaires à une INB si l'on applique les lois de la physique...
L'activité réelle de l'uranium appauvri que Cogéma a déjà commencé à stocker à Bessines n'est pas celle de l'uranium " administratif " défini par la Cogéma. Si une explosion se produit sur le stockage (acte de terrorisme, crash d'un avion etc.) ce n'est pas de l'uranium " administratif , défini uniquement par les " têtes de séries ", c'est à dire une partie des composants radioactifs, du dossier COGEMA qui entrera dans les poumons de nos enfants mais bien de l'uranium appauvri, avec la totalité des composants radioactifs, dont l'activité est de 40 Becquerels par milligramme (celui de l'uranium naturel, qui est naturellement " piégé " dans la gangue du sol, est de 50 Bq/mg). Et il suffit d'environ 1 milligramme de cet uranium appauvri inhalé par un enfant de 2 ans pour que la limite annuelle d'incorporation soit atteinte !
Le premier site d'"entreposage " sélectionné était Istres, qui a obtenu l'annulation de l'autorisation préfectorale de 1988 , le dossier faisait alors état, que par la suite d'un crash si un seul container de 10 tonnes était dispersé par un vent de 72 Km/h, un adulte résidant à 550 mètres inhalerait la limite annuelle d'incorporation (environ 125 Bq) en 10 minutes.
(Rappel : les particules inhalées peuvent se solubiliser dans le sang, la lymphe... et/ou se fixer dans les poumons, les surfaces osseuses, la moelle osseuse rouge, le colon...)
Les autorités tant civiles que militaires ont toujours affirmé que l'uranium n'était pas dangereux et cela continue. Au pays des mines d'uranium on sait ce qu'il en est de ces mensonges éhontés
L'absence d'uranium dans les urines des soldats malades a été présentée comme la preuve de l'innocence de l'uranium appauvri. Cette argumentation évacue deux processus :
1) Seul l'uranium éliminé par les reins est détecté par analyse d'urine. Or le test n'est pas approprié quand l'uranium s'est fixé sur un organe ou un tissu particulier. Ainsi s'il est fixé sur la moelle osseuse rouge il peut être à l'origine de leucémie. Un soldat atteint de leucémie peut ne pas avoir eu de tests positifs d'urine lorsqu'ils ont été effectués. Il faudrait l'autopsier et analyser tous ses organes...
2) Il n'y a pas que la contamination interne de l'organisme par ingestion et surtout inhalation de ces oxydes insolubles : on oublie le rayonnement externe qui lui aussi est nocif...