Sur la carte ci-dessus, la capitale russe semble
couverte d'une éruption de boutons. Chacun de ces points
noirs indique une source radioactive. En dix ans, des patrouilles
spécialisées de l'organisation Geoeocentre ont
découvert plus de six cents de ces sources (dont plusieurs
sont actuellement désactivées). Leur origine exacte
reste souvent inconnue. Il peut s'agir de décharges de
déchets irradiés, ou de lieux où se sont
produites des fuites de matières radioactives. Il a fallu
des dizaines d'années pour atteindre une telle situation,
mais le résultat n'est guère surprenant dans la
mesure où la capitale compte une concentration élevée
d'organisations militaires et de centres de recherche qui travaillent
pour la défense. (Voir
la vidéo.)
Ces sources sont réparties dans l'ensemble de la ville,
aussi bien dans le centre que dans des quartiers densément
peuplés. Trois décharges sont situées au
coeur du Parc central de culture et repos, dit Parc Gorki, sur
les rives de la Moskova. Et deux d'entre elles sont particulièrement
actives: quelques heures d'exposition à proximité
immédiate peuvent générer des troubles sérieux.
Selon le ministre russe de l'Écologie, « la contamination
radioactive est la plus grave de nos maladies écologiques
».
Extrait du livre: "Silence
atomique - Les arsenaux nucléaires sur les ruines de l'URSS",
Alexandre et Boris Poutko,
Edition du Rocher, 1994.