FONTENAY-AUX-ROSES, 4 déc 2001 - Le programme d'assainissement des installations
du site du Commissariat à l'énergie atomique (CEA)
à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) se poursuit normalement
pour parvenir au démantèlement complet de toutes
les installations nucléaires à l'horizon 2010, ont
déclaré à la presse mardi les responsables
du CEA sur place.
"Cette année, une centaine de personnes travaillent
directement à l'assainissement du site et à la gestion
des déchets qui en découle, pour un budget annuel
de 15 millions d'euros", a expliqué Denis Marty, directeur
du CEA/Fontenay, site historique et berceau du nucléaire
français, appelé à terme à accueillir
d'autres activités.
L'année 2001 a vu la "poursuite d'actions d'assainissement et d'analyses radiologiques de points internes du site", créé en 1946 au fort de Châtillon et qui a accueilli deux générations d'installations nucléaires avant leur mise à l'arrêt progressive à partir de 1982.
Les zones ayant fait l'objet d'actions spécifiques en 2001 sont les casemates sous le péristyle de l'ancien fort, l'aire de dépotage (transfert de liquides), le chantier des douves ouest et l'"annexe" du centre.
L'INB 57, Installation nucléaire de base construite entre 1958 et 1962, était un laboratoire de chimie du plutonium qui servait aux recherches sur le traitement des combustibles usés et le traitement des déchets radioactifs. Il est le chantier le plus important pour le CEA/Fontenay. L'installation est en phase de cessation définitive d'exploitation: plus de 90% de la radioactivité alpha a été éliminée de l'installation, plus de 4.500 flacons représentant 6 tonnes de produits chimiques non contaminés ont été évacués. Le démantèlement est prévu en 2004.
Pour sa part, l'INB 34 (station de traitement des effluents liquides et des déchets solides), constituée de plusieurs bâtiments, a fait l'objet en 2001 d'une campagne de reconditionnement des déchets entreposés afin de déterminer les filières d'évacuation. Le démantèlement aura lieu en 2009-2010.
Le CEA de Fontenay, qui a été le pionnier dans le domaine de la recherche nucléaire, est la seule installation en cours de "déconstruction" en France, en dehors de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère), qui a fonctionné de 1967 à 1985.