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Création du laboratoire CRIIRAD/Bandazhevsky
- compte rendu septembre/octobre 2005 : Trait d'union n° 32/33
Du 4 au 8 novembre 2005, j'ai rendu visite[1] à Minsk au Professeur Youri Bandazhevsky et au Docteur Galina Bandazhevskaya. Cette première visite scientifique a été très fructueuse sur le plan professionnel.
La CRIIRAD, le Professeur Youri Bandazhevsky et le Docteur Galina Bandazhevskaya établissent aujourd'hui les bases d'un laboratoire de recherche bio-médicale au Bélarus dans le but de permettre la continuation des travaux sur les effets des incorporations chroniques de radioéléments. Cette visite du mois de novembre avait pour objectif de définir plus précisément les thématiques scientifiques du travail de recherche, ainsi que les stratégies scientifiques que le laboratoire suivra.
Il était dans un premier temps nécessaire que la situation du Professeur Bandazhevsky soit régularisée vis-à-vis de la législation de son pays. Le 2 septembre dernier, la CRIIRAD a donc procédé, sur ses fonds propres, au paiement de l'amende du Professeur Bandazhevsky (voir le rapport du 20 Septembre 2005 par Romain Chazel)[2].
Cette première étape franchie, l'embauche du Professeur Bandazhevsky par la CRIIRAD était désormais possible. Au cours de cette visite, le Professeur Youri Bandazhevsky a signé son contrat de travail avec la CRIIRAD et le Docteur Galina Bandazhevskaya un avenant à son contrat (voir photos). Le Docteur Bandazheskaya, et désormais le Professeur Bandazhevsky, sont désormais des salariés de la CRIIRAD, en accord avec la législation de la République du Belarus. Après avoir signé son contrat de travail, le Professeur Bandazhevsky m'a déclaré que ce jour était un grand jour pour lui, car enfin, après six années de tourments, la signature de ce contrat symbolise pour lui le retour à la maîtrise de sa propre destinée et au respect de sa vie privée.
L'Institut médical de Gomel[3], fondé au début des années 90 par le Professeur Youri Bandazhevsky, avait comme programme de travail : établir des corrélations entre les pathologies observées parmi la population et les contaminations internes en radioéléments, définir des stratégies permettant d'améliorer l'état de santé des populations et former des médecins spécialisés dans ces problèmes pour combler le déficit de spécialistes face au désastre écologique de Tchernobyl. Des corrélations entre l'accumulation du Césium-137 dans certains organes, comme le coeur et la glande thyroïde, et certaines pathologies ont pu être établies. Il est important aussi de noter que les niveaux d'accumulation du Césium-137 observés au cours des autopsies [1] effectuées à l'institut de Gomel sont compatibles avec des données du passé concernant l'accumulation du Césium-131 par ces mêmes organes [2,3] (cet isotope - le Cs131 - étant utilisé au cours des années 70 pour l'imagerie médicale de la thyroïde et du coeur).
Bien qu'un grand nombre d'observations effectuées sur les victimes d'Hiroshima et de Nagasaki puissent se retrouver parmi les populations survivant sous les retombées de la catastrophe de Tchernobyl [4], il n'est pas surprenant, compte tenu des différences majeures entre les deux événements, que des nuances essentielles soient aussi observées en ce qui concerne l'impact sanitaire sur les populations. Une de ces différences, connue et reconnue, est la précocité de l'épidémie des cancers de la thyroïde, observée dès 1990, publiée en 1992 (Nature 1992 ; 359, 21).
Afin d'assister les populations, l'institut médical de Gomel a aussi procédé à des anthropogammamétries et a étudié la faisabilité de la décorporation du Césium-137 [5], en particulier par des composés à base de pectine [6] : la base scientifique sur laquelle l'Institut de radioprotection Belrad du professeur Nesterenko a établi ses méthodologies destinées à la protection des populations.
Il est bien entendu impossible à notre structure et au Laboratoire CRIIRAD & Bandazhevsky de reprendre in extenso le programme de travail qui était suivi par l'institut de Gomel. Le travail du laboratoire se focalisera sur la recherche fondamentale. Les objectifs principaux seront d'établir plus précisément les corrélations existant entre la contamination interne par les radioéléments et les pathologies observées. Une attention particulière sera donnée aux problèmes liées à l'embryotoxicologie et à la tératologie, ainsi qu'aux mécanismes biophysiques et biochimiques sous-jacents induisant malformations et pathologies dans les populations survivant sous les retombées de Tchernobyl.
La recherche fondamentale étant une activité coûteuse et peu productive de bénéfices immédiatement réutilisables, la question du financement sur le long terme des études qui seront menées dans le Laboratoire CRIIRAD & Bandazhevsky est donc une question de première importance.
Le budget prévisionnel du projet (de 150 000 euros dont 96 400 euros sont déjà acquis au 18 novembre 2005 soit 64% de la somme totale)[4] est destiné au financement de : (a) l'ensemble des démarches administratives pour la mise en place du Laboratoire, en accord avec les législations internationales et celles de la république du Bélarus ; (b) l'acquisition et la mise aux normes d'un local pour le Laboratoire ; (c) l'équipement scientifique et technique du Laboratoire ; (d) les frais de mise en place de la structure (salaires, déplacements, frais de gestion) et, si possible, (e) la réalisation des premières études du Laboratoire.
Pour les études ultérieures du laboratoire, les principes de financement s'appuieront sur les procédures classiques du financement de la recherche scientifique, à savoir, la construction de projets de recherche qui seront soumis aux différentes structures finançant la recherche internationale de haut niveau (projets européens, projets ANR, etc.) ; cette option n'est, bien entendu, pas la seule à envisager.
La construction de projets pertinents nécessite la collaboration avec un certain nombre de partenaires scientifiques internationaux ; dans cette perspective et depuis plus d'un an des contacts très positifs ont déjà été pris dans ce sens. Nous avons pu constater aussi le très haut niveau des chercheurs et médecins biélorusses, ainsi que la très grande qualité de leur travail ; certaines de ces organisations scientifiques du Belarus (privées ou publiques) sont aussi d'excellent partenaires potentiels pour ces futurs projets internationaux de recherche.
Dans l'état actuel, l'ensemble des documents
administratifs pour l'ouverture du laboratoire, requis par la
législation de la République du Belarus et par les
conventions internationales (convention de La Haye), a été
déposé auprès des autorités compétentes
du Bélarus, les seules autorités aptes à
décider de la recevabilité administrative de notre
dossier.
BIBLIOGRAPHIE
[1] Y.I. Bandazhevsky "Pathology of incorporated radioactive
emission." (Minsk 2000) ;Y.I. Bandazhevsky, "Chronic
Cs-137 incorporation in children's organs", Swiss Medical
Weekly 2003 ; 133 : 488 90.
[2] D.A. Koutras et al., "Thyroid scanning with Gallium-67
and Cesium-131", Journal of Nuclear Medicine 1976 ; 17 :
268 -71.
[3] W. Burguet et al., "Cs-131 myocardial scintigraphy. Application
to anterior myocardial infarction.", British Heart Journal
1975 ; 37 : 1037 44.
[4] M.P. Little, "Risks of non-cancer disease incidence and
mortality in the Japanese atomic bomb survivors", Journal
of Radiobiological Protection 2004 ; 24 : 327 - 8 (ainsi que les
références citées dans cet article) ; M.
Yamada et al, "Noncancer disease incidence in atomic bomb
survivors, 1958-1998 (RERF Report No.17-03)", Radiation Research
2004 ; 161 : 622 - 32.
[5] Y.I. Bandazhevsky et al., "Clinical and experimental
aspects of the effect of incorporated radionuclides upon the organism."
(Ministry of Health of the Republic of Belarus Gomel, 1995).
[6] Y.I. Bandazhevsky et al., "Structural and functional
effects of radioisotopes incorporated by the organism." (Ministry
of Health of the Republic of Belarus Gomel, 1997).
Contacts :
- Français & Espagnol : Romain Chazel (romain.chazel@free.fr)
- Français & Anglais : Martial Mazars (Martial.Mazars@th.u-psud.fr)
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[1] Martial Mazars, rédacteur de ce compte rendu, est docteur
en physique théorique et professeur agrégé
en physique. Ses domaines de spécialisations se situent
dans le cadre de la physique statistique, plus spécifiquement
en physique des liquides et dans les applications aux processus
biophysiques. Il est aussi, depuis juin 2005, membre du Conseil
d'Administration de la CRIIRAD et secrétaire de la branche
française du Laboratoire CRIIRAD Bandazhevsky.
[2] Ce rapport du 20 Septembre 2005 a été publié
dans une version augmentée dans le Trait d'Union n°32/33
(CRIIRAD -Novembre 2005). La CRIIRAD ne pouvant supporter à
elle seule le paiement de cette amende, elle a lancé, mi-septembre,
après avoir acquis la certitude que l'argent avait bien
été encaissé par les autorités, un
appel à tous ceux voulant contribuer à la libération
du Professeur Bandazhevsky. (voir http://www.criirad.org).
[3] Dont le quinzième anniversaire a été
fêté le 1er Novembre 2005.
[4] Il nous semble très important de souligner ici le rôle
essentiel joué par l'ensemble des cofondateurs du Laboratoire
CRIIRAD & Bandazhevsky (779 particuliers et 31 organisations,
au 18 Novembre 2005). C'est uniquement grâce à leur
mobilisation rapide et massive que le projet peut dès aujourd'hui
être considéré comme viable financièrement.
Grâce à eux, les deux tiers du financement de base
sont déjà acquis. Les futurs cofondateurs auront
une contribution toute aussi essentielle en permettant de finaliser
le financement de base.
Compte rendu CRIIRAD du 20/09/05
Paiement de l'amende
Du mardi 30 août 2005 au vendredi 2 septembre, un représentant de la CRIIRAD s'est rendu au Bélarus afin de régler la question de l'amende de 13 800 euros dont le Professeur BANDAJEVSKY devait s'acquitter auprès de la Cour Suprême du Bélarus, sous peine d'être privé de sortie du territoire et de voir ses futurs revenus et ceux de son épouse saisis en partie par les autorités (du fait de la durée de sa détention et des saisies de 1999, il n'a en effet aucune réserve financière).
La CRIIRAD a procédé au versement de la somme dans les délais, dès le 2 septembre 2005 et la bonne nouvelle est enfin arrivée le 14 : l'argent a bien été encaissé par les autorités judiciaires. Le Professeur Bandazhevsky est désormais en règle avec la justice de son pays.
Il était très important pour
le Professeur Bandajevsky que la CRIIRAD ait pu procéder
à ce paiement. En effet :
1/ S'il avait payé personnellement cette amende, cela aurait
signifié pour lui la reconnaissance d'accusations dont
il a toujours réfuté la véracité malgré
les menaces et les promesses de grâce ;
2/ Il tenait à ce que la dette soit payé par un
organisme qui n'exigerait rien en contre partie et ne chercherait
pas à le manipuler. L'étroite collaboration scientifique
et professionnelle qui unit désormais le Pr Bandazhevsky
et la CRIIRAD permet de prévenir les risques de récupération.
Notre association compte maintenant sur un large mouvement de solidarité des citoyens français pour obtenir le remboursement, au moins partiel, de l'argent qu'elle a versé. Tout apport, même très modeste, sera le bien venu. Chaque euro versé constituera un message fort pour que le professeur Youri Bandazhevsky puisse poursuivre ses études indépendantes sur les effets sanitaires des contaminations radioactives.
Cette première étape franchie, nous avons déposé auprès du ministère de la justice de la république du Belarus, le dossier juridique pour la création du laboratoire.
Séjour en France du Dr Galina Bandazhevskaya
Dans cette optique, le docteur Galina Bandajevskaya, future directrice de ce laboratoire, s'est rendue en France du 2 au 9 septembre suite à l'invitation conjointe des organisateurs de la foire de l'Albenc, des députés Verts du Parlement Européen et de la CRIIRAD.
Galina Bandajevskaya souhaitant rencontrer Danielle MITTERRAND, elle s'est rendue, dès son arrivée en France, à la Fondation France Libertés accompagnée de responsables de la CRIIRAD. Madame MITTERRAND (Présidente de France Libertés) et la Directrice de la Fondation ont tenu à faire savoir qu'au nom de l'amitié qui unit les deux associations, la CRIIRAD pouvait compter sur l'aide et le soutien de la Fondation dans son initiative de création d'un nouveau laboratoire (voir compte-rendu de France Libertés sur la Visite de Galina Bandajevskaya en France).
Une longue et remarquable ovation a été
faite au cours de la foire de l'Albenc en l'honneur de
Galina Bandajevskaya alors qu'elle était invitée
à s'exprimer devant une salle comble.
Le Président de la CRIIRAD Roland DESBORDES, a tenu à
rendre hommage à cette " femme courageuse " en
soulignant son parcours professionnel particulièrement
brillant :
Directrice pendant 12 ans du service pédiatrique cardiologie
(60 lits) au centre hospitalier régional de Grodno ; Rectrice
durant 4 ans d'une chaire universitaire pédiatrie à
l'institut d'Etat de médecine de Gomel ; Directrice de
plusieurs thèses dont 2 thèses scientifiques présentées
à Moscou ; Auteur de 40 publications dans des journaux
scientifiques médicaux du Bélarus (dont 3 publications
en France).
Galina Bandajevskaya a en retour remercié chaleureusement
toutes les organisations des droits de l'homme qui se sont occupées
de la cause de son mari qui a désormais recouvré
sa liberté d'expression. Elle lut notamment une
lettre écrite par ce dernier dans laquelle il remercie
toutes les personnalités et organisations françaises
qui l'ont soutenu, notamment Solange et Michel FERNEX, Amnesty
international et le comité Bandajevsky. Le Professeur Bandajevsky
appelle dans sa lettre les responsables du comité à
bien vouloir désormais délaisser le nom de "
comité Bandajevsky ", en précisant que toutes
les informations officielles le concernant se trouveraient désormais
sur le site de la CRIIRAD. Il ajoute qu'ayant la chance maintenant
d'être libre, il lui semble bien plus capital que le comité
s'emploie maintenant à soutenir d'autres personnes, emprisonnées
elles aussi à cause de leurs opinions.
Pour finir, une présentation du futur laboratoire CRIIRAD-BANDAZHEVSKY
fut faite lors de cette conférence ainsi qu'un exposé
des travaux du Professeur, menés à l'institut de
Gomel avant son incarcération.
Après avoir été accueillis le lundi 5 septembre par des représentants du Conseil Général de l'Isère, les représentants de la CRIIRAD et le Docteur Bandajevskaya ont rencontré Mme Hélène BLANCHARD, Vice-présidente du Conseil Régional Rhône-Alpes déléguée à l'environnement et à la prévention des risques, soutenant, depuis le colloque de la CRIIRAD du 1er et 2 avril à Lyon, le projet de création d'un laboratoire CRIIRAD-BANDAJEVSKY au Bélarus. Le Conseil Régional a ainsi renouvelé, à l'occasion d'un déjeuner protocolaire, sa proposition de soutenir à la fois la CRIIRAD et le laboratoire du Bélarus.
Quelques heures après, le docteur Galina Bandajevskaya s'est exprimée devant les eurodéputés Vert réunis en séance plénière au Parlement européen à Strasbourg. Marie-Anne ISLER BEGUIN, initiatrice de cette rencontre, a tenu à souligner que le groupe des verts soutenait activement la création du laboratoire au Bélarus pour lequel ils prévoyaient une aide financière. " L'espoir renaît pour les Bandajevsky. C'est aujourd'hui que nous devons leur apporter tout notre soutien, notamment matériel, pour que Youri puisse reprendre ses recherches et créer son laboratoire indépendant, avec l'association française CRIIRAD " a précisé Madame ISLER BEGUIN.
Le lendemain, c'est dans la salle du parti socialiste du Sénat que Mme Marie-Christine BLANDIN, sénateur (Verts) du Nord-Pas-de-Calais, a accueilli l'épouse du professeur Youri Bandajevsky et les responsables de la CRIIRAD, pour une conférence de presse qui a réuni plusieurs journalistes. Galina Bandajevskaya a assuré que "personne ne connaît la vérité sur Tchernobyl et les conséquences des radiations". Elle a rappelé qu' "il n'existe aucun laboratoire indépendant en Biélorussie pour connaître l'état de santé de la population". Roland Desbordes a, de son côté, reproché à l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) de minimiser l'ampleur des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl. Un appel a été lancé à tous ceux qui désirent que la vérité sur les conséquences de cette catastrophe soit connue, en soutenant la création du laboratoire indépendant CRIIRAD-BANDAJEVSKY.
Lors de cette réunion, Mme Ginette VERBRUGGHE, Vice-présidente de la Région Nord-Pas-de-Calais, a également confirmé le soutien de sa région pour la création du futur laboratoire, rappelant que celle-ci se mobilisait déjà dans le passé en accueillant régulièrement des enfants des zones contaminées par la catastrophe de Tchernobyl au Bélarus. " Des passerelles sont nécessaires entre les scientifiques du Bélarus, de la CRIIRAD et du Nord Pas de Calais ", a-t-elle déclaré. Cette proposition a été accueillie avec enthousiasme par les responsables de la CRIIRAD, partageant l'idée que le développement de nombreuses collaborations est primordial pour la réalisation d'un tel projet.
C'est dans ce même esprit que Madame Francine BAVAY (Vice-présidente) et Monsieur Marc LIPINSKI (Vice-président) ont accueilli au nom du Conseil Régional Ile-de-France la délégation de la CRIIRAD, en proposant des possibilités concrètes de partenariat avec des scientifiques institutionnels.
Le lendemain jeudi 8 septembre, le Dr. Bandajevskaya et les représentants de la CRIIRAD ont été reçus à la Maire de Paris par Mme Anne HIDALGO et Mr. Yves CONTASSOT (respectivement 1ère Adjointe et Adjoint au Maire). Madame HIDALGO a assuré la CRIIRAD de son soutien et proposé son aide pour redonner un outil de travail au Professeur Bandajevsky auquel la Mairie de Paris avait décerné le titre de Citoyen d'Honneur.
L'après-midi, le même message a été délivré à l'Assemblée Nationale par les députés Martine BILLARD et Yves COCHET, puis, le lendemain, par 4 représentants de la mairie de Clermont-Ferrand. Jumelée avec la ville de Gomel en Biélorussie, cette ville a en effet été la première à nommer le professeur Bandajevsky " Citoyen d'Honneur " et c'est tout naturellement que l'Adjointe au maire a donc prévu de nous rencontrer ultérieurement pour décider ensemble de la suite à donner à l'aide au Professeur Bandajevsky.
Après une visite au Ministère des Affaires étrangères français, Madame Bandajevskaya a conclu son voyage vendredi 9 septembre en allant remercier l'ensemble des représentants d'Amnesty international France, qui ont apporté leur soutien au Professeur Bandajevsky tout au long de ces années.
Lors de ces nombreuses visites, les représentants
de la CRIIRAD ont pu mesurer combien le " capital sympathie
" vis-à-vis de ce projet était grand chez les
personnes rencontrées.
En dépit de sa propre précarité, notre association
a décidé de répondre à l'appel à
l'aide du Professeur Bandajevsky, l'enjeu de maintenir des sources
d'information indépendantes dans le pays le plus touché
par la catastrophe de Tchernobyl étant au coeur de ses
missions statutaires. Pour autant, la CRIIRAD n'a pas les moyens
de porter ce projet toute seule et l'aide de chacun de ces contacts
est infiniment précieuse. La contribution de tous permettra
de mettre un terme aux sanctions qui frappent un scientifique
dont le seul tort est d'avoir diffusé des résultats
d'études contraires au discours officiel. Le développement
de recherches indépendantes sur l'impact sanitaire des
pollutions radioactives est une mission qui nous concerne tous.
Contact presse :
Romain Chazel, Vice-président CRIIRAD 06.88.94.73.07 et
04.75.98.58.01