BRUXELLES, 13 fév - Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt a réclamé l'ouverture d'une enquête sur la sécurité de la centrale nucléaire de Tihange (est), après les accusations d'un ingénieur français licencié par le groupe Framatome, a-t-on appris mardi auprès du ministère de l'Intérieur.
Toutefois, le ministère de l'Intérieur n'a pas l'intention d'ouvrir une enquête avant la remise des conclusions de trois experts désignés par la justice belge en décembre pour étudier cette question, a précisé un porte-parole du ministère. Ces conclusions ne devraient pas être rendues avant plusieurs mois.
Tommaso Fronte, un ingénieur licencié par la société Atlantique de techniques avancées (ATEA), une filiale de Framatome, met en cause la sûreté du couvercle de cuve nucléaire livré en 1999 par le groupe français à la centrale de Tihange, qui se trouve à trois kilomètres seulement de la ville de Huy (est).
Selon lui, le couvercle suscite d'autant plus d'inquiétudes qu'un incident avait eu lieu en 1995 à la centrale de Koeberg en Afrique du Sud sur un couvercle similaire à celui vendu à Tihange.
La compagnie belge Electrabel, qui exploite la centrale de Tihange, dément de son côté l'existence de problèmes de sécurité.