DUNKERQUE, 30 mai - Une
dizaine de militants écologistes ont manifesté,
mercredi soir, sur le port de Dunkerque, pour protester contre
un transport par bateau de déchets nucléaires suisses
vers la Grande-Bretagne, a-t-on appris auprès des manifestants.
"Nous nous sommes rassemblés pour une action symbolique
quai de Lorraine, où est amarré le European Shaere
Water, pour protester contre ces transports qui ne sont pas sans
danger et totalement inutiles. Nous préconisons le stockage
sur place des déchets nucléaires", a déclaré
Bernard De Veylder, président des Verts du Nord-Pas-de-Calais.
Les manifestants ont inscrit à la bombe des symboles anti-nucléaire sur la coque du navire et jeté des oeufs, avant de se disperser avant l'arrivée des forces de police.
Le European Shaere Water, affrété par la société britannique BNSAL, est chargé de déchets nucléaire provenant de la centrale suisse de Muehleberg, qui doivent être retraités à l'usine de Sellafield, en Grande-Bretagne.
Le navire doit quitter jeudi matin le port de Dunkerque.
Les transports de combustibles irradiés vers Sellafield avaient été suspendus entre mars 2000 et fin avril 2001 par le service suisse de la sécurité des installations nucléaires.
L'Office fédéral de l'énergie suisse a autorisé à nouveau, le 17 mai, la centrale nucléaire de Muehleberg à transporter 63 éléments combustibles vers la Grande-Bretagne. Neuf convois, transportant chacun sept éléments combustibles d'un poids total d'environ deux tonnes, sont prévus d'ici à fin mars 2002.
GENEVE, 29 mai - Un
convoi transportant des déchets nucléaires provenant
de la centrale suisse de Muhleberg (centre ouest), a quitté
mardi matin le territoire suisse à destination de l'usine
de retraitement de Sellafield en Grande Bretagne, via la France,
a-t-on appris auprès de la police.
Le convoi, composé de deux camions transportant chacun
un container avec des éléments combustibles, avait
dû rebrousser chemin en début de matinée dans
le canton de Neuchâtel, des militants de Greenpeace ayant
barré la route à Fleurier.
Le convoi a finalement emprunté une autre route conduisant au poste-frontière du Locle, pour gagner la France. La police cantonale neuchâteloise a empêché les militants écologistes de bloquer à nouveau le convoi dans le Col des Roches.
Le convoi doit embarquer sur un navire à Dunkerque à destination de la Grande-Bretagne.
Les transports de combustibles irradiés vers Sellafield avaient été suspendus entre mars 2000 et fin avril 2001 par le service suisse de la sécurité des installations nucléaires.
L'Office fédéral de l'énergie a autorisé à nouveau le 17 mai la centrale nucléaire de Muhleberg à transporter 63 éléments combustibles vers la Grande-Bretagne. Neuf convois, transportant chacun sept éléments combustibles d'un poids total d'environ deux tonnes, sont prévus d'ici à fin mars 2002.
BERNE 29 mai - Les deux premiers convois routiers transportant des déchets nucléaires suisses ont quitté mardi matin la centrale nucléaire de Muehleberg dans le canton de Berne. Ils rejoindront le centre de retraitement de Sellafield, en Grande-Bretagne, ont annoncé les Forces motrices bernoises (FMB).
Cela faisait plus d'une année que la Suisse n'avait pas acheminé de déchêts à Sellafield.
Le convoi, composé notamment de deux conteneurs spéciaux de 34 tonnes, a quitté Muehleberg tôt mardi matin à destination de la France. On ignore le trajet exact emprunté par le convoi en traversant la France.
Les déchets devraient arriver en Grande-Bretagne dans environ une semaine. Sept autres transports du même type sont prévus dans les prochains mois. Au total, plus de 125 tonnes de déchets nucléaires vont être acheminés à Sellafield.
Selon les FMB, de tels transports, également effectués par l'Allemagne et les Pays-Bas, ne représentent aucun risque. Les mesures de sécurité supplémentaires qui ont fait leurs preuves l'année dernière seront toutefois appliquées afin d'éviter tout risque de contamination.
Les autorités de surveillance de la Confédération helvétique ont également contrôlé sur place la sûreté des installations de retraitement de Sellafield. Grâce au retraitement, la matière fissile encore utilisable issue de la centrale de Muehleberg pourra être réaffectée à la production d'énergie.
OSLO, 8 mai - Le
ministère norvégien des Affaires étrangères
a annoncé avoir convoqué lundi "à un
haut niveau" un représentant de l'ambassade de Grande-Bretagne
à Oslo pour lui exprimer "son inquiétude concernant
tout particulièrement les quantités croissantes
de Technetium-99 radioactif" détectées depuis
1994 sur les côtes norvégiennes.
Ce produit se retrouve de plus en plus fréquemment sur
le littoral du royaume scandinave, notamment dans le varech, le
goémon et les homards, indique un communiqué du
ministère des Affaires étrangères.
"Dans ce contexte, nous avons signifié la nécessité
d'une réduction de ces rejets aussi rapide que possible",
précise le communiqué, qui ajoute que plusieurs
lettres de protestation émanant de collectivités
locales et d'organisations de défense de l'environnement
avaient par la même occasion été remises au
diplomate britannique.
WHITEHAVEN (Grande-Bretagne), 5 oct - L'entreprise publique British Nuclear Fuels (BNFL), qui gère l'usine de retraitement nucléaire controversée de Sellafield, a été condamnée jeudi à une amende modique de 24.000 livres sterling (40.000 euros) pour non respect des règles de sécurité.
BNFL répondait devant le tribunal de Whitehaven (nord-ouest de l'Angleterre) de quatre chefs d'accusation, notamment le non respect, entre le 16 février et le 24 mai derniers, de nouvelles consignes de sécurité édictées un an plus tôt.
La société publique était également poursuivie pour n'avoir pas mis en oeuvre des mesures suffisantes pour éviter d'éventuelles fuites de certains conteneurs de matières radioactives ou pour répertorier ces conteneurs scellés.
Les magistrats ont condamné BNFL, qui avait plaidé coupable, à verser une amende de 24.000 livres et payer les frais de justice, qui se montent à 4.817,50 livres.
BNFL a annoncé le 18 avril une profonde réforme de Sellafield, dont la crédibilité et la survie commerciale sont menacées par une série de scandales.
En février, un rapport incendiaire du NII -- un organisme officiel indépendant -- avait dénoncé l'insuffisance des procédures de sécurité de BNFL et révélé la falsification de documents d'accompagnement sur des cargaisons de carburant nucléaire MOX livrées au Japon.
Après ces révélations, la Suisse et l'Allemagne avaient cessé d'envoyer des cargaisons à retraiter à Sellafield et le Japon avait demandé le renvoi en Grande-Bretagne de la cargaison accompagnée de documents falsifiés.
La controverse sur la sécurité à Sellafield a conduit le gouvernement à reporter après 2002, soit après les prochaines élections, ses projets de privatisation de BNFL.
L'usine se retrouve de façon chronique
au centre de controverses internationales. L'Irlande et le Danemark
ont demandé fin mars dernier la suspension ou l'arrêt
immédiat de ses activités en accusant Sellafield
de répandre en mer des matières radioactives.
------> Contamination à Windscale en 1973
(Cette usine a eu tellement
d'accidents qu'elle a été rebaptisée Sellafield)
------> "Windscale
1957, l'hiver nucléaire" (Youtube),
Un documentaire qui explique
le rôle de l'usine et les circonstances de l'accident.
Pour en savoir plus sur le nombre de victimes lire l'article joint
: L'incendie
de Windscale
"l'accident de Windscale a fait au moins quelques dizaines
de victimes, beaucoup plus si l'effet du polonium a été
sous-estimé par le NRPB, il a fallu attendre un quart de
siècle pour savoir qu'il y avait probablement eu des victimes.
C'est vraisemblablement le polonium qui est la clé de l'énigme
: les Britanniques ne voulaient pas que l'on sache qu'ils s'en
servaient pour amorcer leurs bombes."
DUNKERQUE, 26 avr - Une cinquantaine de militants écologistes ont retardé jeudi matin le train de déchets nucléaires allemands qui doit rejoindre la centrale de retraitement anglaise de Sellafield en occupant pendant 20 minutes la gare de Bergues (Nord), juste avant son arrivée à Dunkerque.
Allongés sur les rails, les militants nucléaires ont été délogés par les CRS, laissant la voie libre au convoi qui est passé à 6H15. Le convoi avait déjà été retardé d'un quart d'heure vers 5H00 par des manifestants en gare de Lillers, près de Béthune (Pas-de-Calais).
Le convoi sera chargé au port ouest de Dunkerque sur un bateau de la société BNFL qui assure le transport du combustible nucléaire usé. Le bateau doit quitter Dunkerque pour l'Angleterre en fin de journée.
Ce train avait quitté Woerth (ouest de l'Allemagne) mercredi et avait été rejoint par un autre convoi venant de la centrale de Neckarwestheim (sud-ouest).
WOERTH (Allemagne), 25 avr - Le train de déchets nucléaires allemands en direction de la centrale de retraitement de Sellafield, en Grande-Bretagne, est parti vers 16h50 GMT mercredi de la gare de Woerth (ouest), sous haute protection policière.
Le convoi, qui a pris la direction de la France, est composé de déchets des centrales de Biblis (centre) et Neckarwestheim (sud-ouest). Il devrait rejoindre la gare du port français de Dunkerque, dans le nord de la France, à 03h45 GMT, selon les Verts français.
Les trains au départ de Biblis et Neckarwestheim n'ont été que peu ralentis par des actions de protestations de militants anti-nucléaires, selon la police, qui a interpellé à Biblis neuf personnes s'étant approchées des rails "avec des ustensiles nécessaires pour s'enchaîner".
Près de 2.000 policiers étaient mobilisés pour assurer la surveillance du convoi à Woerth.
LAUTERBOURG (Bas-Rhin), 25 avr - Un convoi ferroviaire de déchets nucléaires provenant d'Allemagne a passé la frontière franco-allemande à Lauterbourg mercredi à 19H sans incident, a constaté une journaliste sur place.
Ce train avait quitté Woerth (ouest de l'Allemagne) mercredi et avait été rejoint par un autre convoi venant de la centrale de Neckarwestheim (sud-ouest) à destination de la centrale de retraitement de Sellafield, en Grande-Bretagne.
PARIS, 25 avr - Les Verts ont annoncé mercredi deux manifestations sur sur le parcours du train de déchets nucléaires allemand qui traverse la France en direction de la centrale de retraitement de Sellafield, en Grande-Bretagne.
Le parti écologiste a indiqué dans un communiqué mercredi qu'il sera présent sur le trajet à 4H58 dans la nuit de mercredi à jeudi en gare de Béthune et à 5H45 en gare de Dunkerque (Nord-Pas-de-Calais).
Le transport de déchets nucléaires a quitté la centrale de Neckarwestheim, dans le sud-ouest de l'Allemagne mardi à 7H30 (5H30 GMT) à destination de la centrale de retraitement de Sellafield.
Des militants antinucléaires ont manifesté
en Allemagne depuis dimanche contre la reprise des transports
de déchet nucléaires, sans pouvoir empêcher
le départ du convoi.
NECKARWESTHEIM (Allemagne), 24 avr - Un transport de déchets nucléaires a quitté la centrale de Neckarwestheim (sud-ouest) mardi à 7H30 (5H30 GMT) à destination de la centrale de retraitement de Sellafield, en Grande-Bretagne.
Les camions transportant trois emballages de type Excellox renfermant 21 conteneurs, ont atteint sans encombres en 45 minutes la station de transbordement à Westheim (sud-ouest), où leur contenu était transféré sur des wagons, selon la police, qui a mobilisé 2.500 hommes pour l'opération.
Le train doit partir mercredi pour Woerth (ouest) où il sera rejoint par un convoi en provenance de la centrale de Biblis (centre) pour ne former qu'un seul train vers Sellafield.
Dans la matinée, plus de cent manifestants opposés à la reprise des transports de déchets vers Sellafield ont bloqué la route reliant la centrale à la station de transbordement, a indiqué la police qui a interpellé 68 personnes. Le départ des camions avaient été annoncé à 4H30 (2H30 GMT).
L'Office fédéral de protection contre la radioactivité (BfS) avait donné son feu vert lundi pour un nouveau transport vers l'usine de retraitement française de La Hague. Ce convoi proviendra de la centrale de Brunsbuettel (nord). Le feu vert est valable jusqu'au 31 mai 2001, a précisé le BfS.
MANNHEIM (Allemagne), 23 avr - Douze militants de Greenpeace se sont enchaînés lundi matin en gare de Seckenheim (sud-ouest) à des wagons sur lesquels doivent être chargés trois emballages de déchets nucléaires à destination de l'usine britannique de retraitement de Sellafield, a indiqué l'organisation écologiste.
Les militants ont été délogés des trois wagons de transport spécial en fin de matinée par la police des frontières, a indiqué la police.
Les emballages de déchets nucléaires,
qui proviennent de la centrale nucléaire de Neckarwestheim,
doivent être chargés mardi sur ce train à
destination de Sellafield.
KIRCHHEIM (Allemagne), 22 avr - Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche devant la centrale nucléaire de Neckarwestheim (sud-ouest de l'Allemagne), contre la reprise des transports de déchets vers l'usine de retraitement de Sellafield, en Grande-Bretagne.
La manifestation, qui a rassemblé 700 personnes selon les organisateurs et 500 selon la police, s'est déroulée dans le calme.
Les emballages de déchets nucléaires doivent être chargés mardi sur un train à destination de Sellafield.
A cette occasion, des manifestants de toute l'Allemagne ont l'intention de bloquer les voies ferrées pour empêcher le départ du convoi, a indiqué le collectif "Résistance aux Castors", du nom des emballages "Castor" qui renferment d'ordinaire les déchets radioactifs.
Les manifestants ont obtenu le droit d'ériger un camp dans une commune à proximité, à l'issue d'une bataille juridique avec les autorités locales. En revanche, les manifestations sur le trajet du convoi sont interdites.
LUDWIGSBURG (Allemagne), 19 avr - Des opposants au nucléaire ont appelé
jeudi à manifester contre la reprise des transports de
déchets de la centrale de Biblis (centre) vers l'usine
de retraitement de Sellafield, en Grande-Bretagne.
Les actions devraient commencer dimanche à Kirchheim, à
proximité de la centrale, et mardi des manifestants de
toute l'Allemagne devraient bloquer les rails pour empêcher
le départ du convoi, a précisé le collectif,
baptisé "Résistance aux Castors", du nom
des emballages "Castor" qui referment les déchets
radioactifs.
L'Office allemand de protection contre les radiations (BfS) avait, à la demande de l'exploitant de la centrale, autorisé le 12 avril la reprise des transports de déchets vers Sellafield jusqu'au 31 juillet prochain.
Trois emballages de type Excellox renfermant 21 conteneurs devraient à cette date quitter la centrale, selon la presse.
L'usine de Sellafield a fait l'objet d'un scandale en raison de normes de sécurité insuffisantes.
En février 2000, un rapport incendiaire du corps d'inspection des installations nucléaires britanniques avait dénoncé des négligences et des falsifications dans les contrôles de sécurité effectués par la British Nuclear Fuels (BNFL), qui gère Sellafield.
A summary of the information, to the left,
appointments etc. to the Castor Neckarwestheim -> WAA Sellafield
SANTIAGO, 19 avr - Une cargaison de déchets radioactifs en provenance du Japon se trouve actuellement au large des côtes sud-américaines pour emprunter le canal de Panama et rejoindre la Grande-Bretagne, a dénoncé jeudi l'organisation écologiste Greenpeace à Santiago.
Le navire "Pacific Swan" a quitté secrètement le Japon au mois de mars et se dirige actuellement vers le canal de Panama pour rallier le port britannique de Barrow.
Il transporte une cargaison de plutonium, intervenant dans la composition du combustible des centrales nucléaires japonaises et qui doit être retraité dans l'usine de Sellafield, en Grande-Bretagne, a précisé Greenpeace dans un communiqué.
En janvier dernier, le "Pacific Swan" avait rapatrié au Japon une cargaison de déchets nucléaires retraités à l'usine de La Hague (nord-ouest de la France) en empruntant la dangereuse route du Cap Horn, ce qui avait suscité une vague de protestations officielles de la part du Brésil, de l'Uruguay, de l'Argentine, du Chili, du Pérou, de l'Equateur et de la Colombie.
BERLIN, 12 avr - Les convois de déchets nucléaires à destination de l'usine britannique de retraitement de Sellafield vont reprendre avec un premier transport le 23 ou le 24 avril, affirme le quotidien Berliner Zeitung de jeudi.
Trois emballages de type Excellox renfermant 21 conteneurs devraient à cette date quitter la centrale de Neckarwestheim I (sud-ouest), selon le journal.
Le porte-parole du ministère allemand de l'Environnement, Michael Schroeren, cité par le journal, a indiqué que les dates du 23 et 24 avril n'étaient pas encore définitivement approuvées. Mais selon le quotidien, l'exploitant a pour sa part tout organisé pour ces dates.
L'usine de Sellafield a fait l'objet d'un scandale en raison de normes de sécurité insuffisantes.
En février 2000, un rapport incendiaire du corps d'inspection des installations nucléaires britanniques avait dénoncé des négligences et des falsifications dans les contrôles de sécurité effectués par la British Nuclear Fuels (BNFL), qui gère Sellafield.
Selon Michael Schroeren, l'autorité de surveillance britannique sur le nucléaire a assuré par écrit au ministère allemand de l'Environnement le 19 décembre 2000 que la BNFL remplissait désormais toutes les conditions requises. Le ministère n'a donc aucune objection à la reprise des transports vers Sellafield, a-t-il ajouté.
L'Office allemand de protection contre les radiations (BfS) a autorisé le 22 janvier trois transports de déchets vers Sellafield, les premiers depuis 1998.
Greenpeace avait annoncé fin février avoir porté plainte auprès de l'Office contre cette reprise des transports vers Sellafield, estimant que l'usine britannique constituait un danger pour l'environnement.
Already at the next Tuesday, RWE wants 2 CASTOR S1-Behälter out of the AKW Biblis into the British Wiederaufarbeitungsanlage Have Sellafield transported.
Décidément à Sellafield
les incidents tous azimuts se suivent et ne se ressemblent pas.
Après le scandale des combustibles MOX défectueux
envoyés en Allemagne et au Japon c'est le centre de stockage
qui cette fois est en cause.
Un article de Nick Paton Walsh dans l'Observer du dimanche
11 février épingle le laxisme des règles
de sûreté au centre de stockage de déchets
nucléaires de Sellafield en Cumbria où un désastre
nucléaire a été évité de peu
le 26 janvier alors que plus de 2000 tonnes de déchets
de haute activité auraient pu exploser. "
Les employés ont négligé pendant près
de 3 heures les alarmes signalant la formation de gaz explosifs
dans les cuves de haute activité. Les gaz se sont accumulés
dans les 21 cuves contenant chacune 100 tonnes de ces déchets
mortels ". D'après les experts, 10 heures de plus
et ces cuves auraient pu devenir explosives. L'autorité
de sûreté a dépêché 4 inspecteurs
des installations nucléaires à Sellafield et l'exploitant
BNFL (British Nuclear Fuel Limited) doit fournir un rapport sur
les procédures de sûreté d'ici 4 semaines.
Pour le représentant d'un groupe antinucléaire de
Cumbria (le groupe CORE, Cumbrians Opposed to a Radioactive Environment)
" le gouvernement et BNFL disent toujours qu'on n'a pas à
s'inquiéter. Cet incident montre combien on peut être
près d'une catastrophe ".
Du côté des politiques un responsable démocrate-libéral
des questions énergétiques déclare "
C'est une situation extrêmement alarmante qui démontre
l'attitude cavalière qui a marqué l'industrie nucléaire
depuis 50 ans ".
Pour BNFL il aurait fallu bien plus de 10 heures pour que la situation
puisse mener à une explosion. Le personnel aurait ignoré
les signaux d'alarme pendant 2h1/2. D'après l'Observer
" l'incident s'est produit à 20h30 alors
que des ingénieurs faisaient des essais d'amélioration
des systèmes de ventilation chargés d'éviter
la formation des gaz explosifs à l'intérieur des
cuves. Les ingénieurs auraient connecté les circuits
électriques des ventilateurs d'une façon incorrecte
" [ !].
L'Observer cite l'opinion d'un ingénieur nucléaire
parmi les plus qualifiés au monde (John Large) " Ces
21 cuves renferment des quantités énormes de produits
les plus dangereux de ce site nucléaire si ce n'est de
toute la planète ". Il rappelle qu'une cuve similaire
de déchets nucléaires a explosé en Russie
en
1957 dans la région de Tchéliabinsk et a dévasté
une zone étendue, aussi étendue que Londres-Centre.
" La seule fois où quelque chose d'analogue s'est
produit en Europe c'est en France, dans les années 70 quand
il a fallu foncer pour trouver d'urgence des générateurs
électriques militaires pour assurer le refroidissement
des cuves et prévenir leur explosion ".
www.guardian.co.uk/Archive/Article/0,4273,4134599,00.html
P. S.
A propos de cet article, une courte lettre d'un responsable de
BNFL dans l'Observer du 18 février dit, comme on
pouvait s'y attendre, que c'est irresponsable et faux, qu'il n'y
avait pas de risque d'explosion compte tenu du temps écoulé
entre l'alarme et la réaction qui a suivi.
Note Infonucléaire
: un tel scénario catastrophe a
failli arriver à l'usine de retraitement de La Hague dans
le Cotentin, le refroidissement des cuves ayant été
interrompu par perte simultanée du réseau et de
l'alimentation de secours. Cet incident était dû
à une grossière erreur de conception de l'alimentation
électrique de l'installation. Il a fallu recourir d'urgence
aux diesels de l'arsenal de Cherbourg.
Rappelons que le biologiste dissident soviétique Jaurès
Medvedev exilé en Angleterre a révélé
en 1976 dans une revue scientifique anglaise le désastre
nucléaire survenu l'hiver 1957 à Kychtym dans l'Oural.
En 1979 il publia en Angleterre Nuclear
disaster in the Urals analysant d'une façon très
détaillée les circonstances et les conséquences
dramatiques des contaminations qui en ont résulté.
Il décrivait les effets sur la faune et la flore de cette
région contaminée sur plus d'un millier de kilomètres
carrés, de nombreux villages ayant été évacués.
La contamination de ces régions est encore aujourd'hui
un grave problème sanitaire pour la population. Cet événement
a été nié par les officiels occidentaux en
accord avec les responsables soviétiques. L'ouvrage de
Jaurès Medvedev fut traduit dans de nombreuses langues.
Après avoir été boycotté par les éditeurs
français il a finalement été édité
en France 9 ans plus tard par les éditions Isoète,
16 rue Orange, Cherbourg, Manche. L'impact médiatique a
été complètement inexistant.