L'Union, 20/4/2009:
En 2006, la Criirad (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) a mené une analyse documentaire sur le centre de l'Aube. Une étude réalisée pour le Cedra 52, avec le soutien financier du conseil régional Champagne-Ardenne. Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, a notamment mis en évidence les rejets radioactifs liquides et gazeux que libère le centre, contrairement à ce qui avait été annoncé à la population lors de l'enquête publique effectuée à la fin des années quatre-vingt et « garanti dans le décret de création du 4 septembre 1989 ». « Il s'agissait de rétablir une vérité qui avait été cachée aux riverains », rappelle-t-il. La Criirad a également relevé des niveaux de radioactivité « anormalement élevée » en bordure du site, « trois fois supérieur à la normale sur plus de 200 m le long du sentier qui longe la clôture » et « cinq fois supérieur à la normale au droit de certains ouvrages de stockage ». « Il est important que les gens sachent qu'il n'est pas bon de se promener autour du site », conclut cet ingénieur.
Journal de la Haute-Marne, 21/5/2007:
Quelles sont réellement les incidences à long terme des rejets du site géré par l'Andra à Soulaines-Dhuys ? C'est pour essayer de répondre à cette question qu'un collectif de citoyens avait invité les maires des cantons directement concernés afin de mettre en place une enquête épidémiologique.
Initiée il y a plusieurs mois, la démarche de ce collectif qui réunit des citoyens des cantons de Montier-en-Der et de Doulevant-le-Château vise à un meilleur suivi des populations habitant à proximité du site de stockage et à une surveillance régulière des eaux du secteur géographique concerné.
Défaut d'étanchéité des alvéoles de stockage du centre de Soulaines, autorisation administrative de rejets d'effluents radioactifs accordée en août 2006 à ce même centre, niveaux de radiation anormalement élevés relevés par un laboratoire indépendant lors d'un stage de mesure de radioactivité en novembre dernier aux abords du centre, plusieurs événements sont venus conforter les instigateurs dans leurs réflexions durant ces derniers mois. Dernier élément en date, I'annonce faite sur le site Internet de I'association Qualité de vie à Ville-sur-Terre que la fréquence des cancers et des maladies de la thyroïde serait beaucoup plus importante dans les environs proches de la structure comparée aux études menées dans d'autres départements.
Rumeur alarmante ou analyse fondée, difficile de savoir dans l'état actuel des choses ! "Il est anormal qu'un suivi sanitaire auprès des populations ne soit pas inscrit dans Ie cahier des charges dès l'installation d'un site nucléaire. C'est incompréhensible ! Le fait qu'il n'y ait aucune enquête officielle laisse la porte ouverte à tous les fantasmes", expliquait Louise Berthelot qui participait à I'animation de cette rencontre organisée à la salle des fêtes de Sauvage-Magny.
Appel au soutien des maires. Sollicités à deux reprises fin 2006 par courriers, certains élus ont souhaité qu'une réunion d'échanges et d'information soit organisée avec les maires des différentes communes concernées. Sur les 33 maires invités, seuls ceux de Beurville, Sommevoire, Sauvage-Magny et Longeville-sur-la-Laines ont finalement répondu à I'invitation. De quoi nourrir une certaine déception dans les rangs des instigateurs qui n'en sont pas moins décidés à poursuivre cette démarche qu'ils estiment légitime car d'intérêt public. "Peut-être que certains ont eu peur de tomber dans une réunion d'antinucléaire. Quelles que soient nos opinions dans ce domaine, nous avons tous intérêt à ce que le site de l'Andra soit le plus propre possible. Des suivis réguliers sont déjà effectués sur Ia végétation et sur Ia faune", ont fait remarquer certains des participants. Si la Marne et les Ardennes disposent en effet d'un registre des cancers de la thyroide, les deux autres départements de la région en sont en effet dépourvus.
"A partir de I'instant où cela concerne Ia santé humaine,c'est normal que l'on s'y penche sérieusement", admettait pour sa part le maire-délégué de Sauvage-Magny. Souhaitant obtenir leur soutien, les membres du collectif se sont ensuite engagés à rencontrer les différents magistrats des communes des cantons de Montier-en-Der, Doulevant-le-Château et Soulaines-Dhuys afin de saisir l'institut de veille sanitaire pour la mise en place d'une étude épidémiologique.
Dans le même esprit, les participants
se sont accordés sur la nécessité de mettre
en place une surveillance régulière des eaux potables,
de pêche et de baignade qui incluraient la recherche d'éventuelles
pollutions de radio-éléments.
L'affaire gêne, bouscule la confiance
dans les notables et les institutions, dépasserait ce qu'une
simple association (Cedra) a mis à jour ; et puisque
les "responsables" se terrent, nous publions ci-dessous
un témoignage local sidérant...
Et si celui-ci vous révolte, faites circuler cette info
à tout va, la force de l'opinion publique étant
ce qui reste de plus efficace...
Les faits en 40 lignes
C'est l'histoire incroyable d'un Champenois,
Michel GUERITTE, qui, inquiet du trop grand nombre de malformations
congénitales, de pathologies de la thyroïde, de cancers
de toute sorte, dans sa propre famille, et dans son village, Ville-sur-Terre,
dans l'Aube, commence une enquête sur un éventuel
rapport de cette situation sanitaire anormale avec les effets
du fameux nuage de Tchernobyl.
En novembre 2006, au moment même où il s'apprête
à commencer le montage d'un film, judicieusement titré :
Tchernovil-sur-Terre, explicitant le rôle de l'iode 131,
des cesium 134 et 137, dans cette partie de la Champagne, il apprend
qu'un site nucléaire, situé à 8000 m de sa
maison natale, le CSA de Soulaines, (Centre de Stockage de l'Aube),
rejette dans l'atmosphère des gaz radioactifs. Activité
cachée aux riverains et aux élus, depuis 14 années !
Effectivement, avant d'être enfouis dans des alvéoles
en béton, les fûts de déchets radioactifs
sont écrasés par une énorme presse, pour
économiser du volume. Le volume total du stockage étant
limité à 1 million de m3 !
Les galettes sont alors reconditionnées dans des fûts
neufs.
Dans un atelier confiné, malgré une ventilation
nucléaire et des filtrages soit disant appropriés,
des effluents gazeux radioactifs sortent par une cheminée
de 17 m, et se répandent dans l'atmosphère.
Rappelons que l'ANDRA Soulaines est autorisée par l'ASN
(Autorité de Sûreté Nucléaire) à
rejeter environ 50 Giga Becquerels par an.
Le 25 janvier 2007, la preuve est établie que les villages
sous les vents dominants, donc à l'est de l'Aube, et à
l'ouest de la Haute-Marne, sont gravement contaminés par
les radionucléides issus de la cheminée.
Exemples :
- 100 fois plus de cancers de la thyroïde, (cent fois),
que les cancers attendus.
- 550 malades de la thyroïde à Bar-sur-Aube,
- des quantités de cancers du pancréas, du
foie, du colon, de la prostate, de la vessie, du sein... Sans
oublier les Alzheimer et les Parkinson ! Les traitements
de la stérilité...
Bref des milliers de vies brisées...
Les vétérinaires ont remarqué que même
les chiens sont malades de la thyroïde !
Michel GUERITTE entreprend alors de dénoncer l'affaire.
Il crée une association : La Q.V. (Qualité
de Vie à Ville-sur-Terre et ses environs)
La Q.V. souhaite qu'au nom du principe de précaution le
compactage soit stoppé au plus vite.
La Q.V. souhaite que les responsables soient poursuivis en justice.
Il se dit que des médias
locaux ne sont pas chauds du tout pour informer ou mener enquête
Il se dit même que l'un, et non des moindres, aurait refuser
de publier des petits pavés publicitaires -pourtant payants-
donnant l'adresse d'un site info
alors, le CEDRA vous l'offre : www.villesurterre.com
LE SAVEZ-VOUS
Le gestionnaire ANDRA de la (très coûteuse) poubelle-passoire
de Soulaines invite ce MARDI 3 AVRIL 11H30 à une
OPERATION DIVERSION
assister à un évènement assurément
incroyable : le stockage du 200 000ème m3 de déchets
atomiques !
ATTENTION :
discrétion non assurée (pièce d'identité
obligatoire) mais cocktail à discrétion (celui de
la cheminée ?)
CEDRA - Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs
BP 17 - 52101 SAINT DIZIER Cedex -
www.burestop.org - Cedra52@burestop.org
Tel-rep-fax : 00 33 (0)3 25 04 91 41 (permanences tel :
lundi et mercredi 14H -18H + vendredi 9H-12H)