I) La fusion thermonucléaire, nouveau
rêve de l'homme : apprivoiser le soleil.
Quel défi, mais que de bluff ! ! !
En fait de soleil, c'est plutôt le miroir aux alouettes, ce bluff des nucléocrates s'appuyant sur le programme Atom for Peace et la prophétie d'Eisenhower faite à Genève dans les années 50, "l'énergie nucléaire va fournir à l'humanité de l'énergie gratuite en quantité illimitée".
Il s'agissait à l'époque de l'énergie de fission. Pour faciliter la compréhension des problèmes, faisons un peu de technique.
La fusion consiste, à l'inverse de la fission (casser des "gros noyaux") à rapprocher suffisamment deux atomes légers pour qu'ils en donnent un plus gros (la somme des masses des produits finaux de la réaction étant plus faible que la somme des masses des produits initiaux, la différence est convertie en énergie). Pour que cette opération de rapprochement présente un intérêt, il faut des conditions très particulières : envoi d'un grand nombre d'atomes (la densité) l'un contre l'autre, avec la plus grande vitesse possible (la température) et pendant le plus long temps possible (le temps de confinement). Avec ces trois paramètres a été défini un critère, le critère de Lawson, qui doit indiquer à partir de quand le système est censé fonctionner.
Depuis longtemps les physiciens nucléaires
savent faire "à l'unité" ces réactions
(deutérium + tritium), mais comment arriver à la
fusion "entretenue" productrice d'énergie ?
Comment parvenir à utiliser ce fameux tritium sans tout
contaminer ?
Donc que signifie fonctionner ? Qu'appelle-t-on énergie
produite ? L'énergie libérée par réaction
multipliée par le nombre de réactions ou l'énergie
envoyée sur la ligne électrique, déduction
faite de la consommation de la machine, sans oublier la cafetière
électrique de l'ingénieur de sûreté-radioprotection
d'astreinte ?
À ce niveau apparaissent deux petits "détails" permettant de faire comprendre les principaux mensonges concernant la fusion : elle utiliserait un combustible quasi illimité qui se trouve dans l'eau de mer et elle serait propre au point de vue radioactif :
- Le premier, et non le moindre, est qu'il
faut non seulement du deutérium, l'isotope de masse 2 de
l'hydrogène mais aussi du tritium, l'isotope de masse 3
de l'hydrogène, radioactif. S'il est possible d'extraire
le deutérium de l'eau de mer (à quel coût
énergétique ? [*]), par contre le tritium,
isotope radioactif de l'hydrogène de courte période
(12,26 ans) se trouve en très faible quantité dans
la nature, d'où la nécessité d'en fabriquer,
en grandes quantités en faisant réagir les neutrons
avec le fluide caloporteur, du lithium en l'occurrence. Puis il
faudra l'extraire, le stocker avant de l'injecter dans l'enceinte
en fonction des besoins.
Pour un réacteur de 1000 MW, 15 à 20 kg de tritium
seront nécessaires pour 2 à 3000 heures de fonctionnement
(20 kg de tritium représentent une activité de
200 millions de curies soit 7,4.1018 Bq, - des milliards de
milliards de Bq). L'installation va donc être contaminée
par le tritium, car ce radioélément, tout comme
l'hydrogène dont il a les mêmes propriétés
physico-chimiques, diffuse facilement à travers les métaux
et n'est pas du tout inoffensif pour la santé
contrairement aux discours traditionnels.
- Le second est que les neutrons doivent traverser
la structure de la chambre de combustion si on veut espérer
récupérer de l'énergie. Ces neutrons vont
activer les matériaux, créant de très importantes
quantités de radioéléments de période
plus ou moins longue. Sur le plan de la radioactivité,
ces réacteurs, si un jour ils fonctionnent, n'auront rien
à envier aux réacteurs à fission.
De plus, chaque année une portion de l'enceinte, circuits
magnétiques compris devra être changée en
raison l'usure très rapide (environ 5 cm par an,) de sa
paroi intérieure et constituera un volume important de
déchets de très haute activité, de durée
de vie plus ou moins longue.
En résumé, ce type de réacteur, présenté par ses promoteurs comme écologique (!), sans déchets radioactifs (pas de "cendres" contenant des produits de fission) va produire une nuisance radioactive au moins égale, si ce n'est plus importante, que les réacteurs actuels.
Comprenons bien qu'il s'agit de la description futuriste d'un réacteur.
En effet, pour le moment les machines (JET, TORE SUPRA et même ITER) ne sont pas des réacteurs et l'on n'a jamais employé de tritium dans ces appareils de recherche sauf dans le JET, au dernier moment juste avant de l'arrêter définitivement. La raison en est la radioactivité. Il est en effet impossible de changer les paramètres et de faire des recherches avec un appareil où du tritium aurait été injecté. Sa radioactivité et l'activation des matériaux de structure par les neutrons produits interdisent les accès pour manipulations et ce sont des robots qui feraient la maintenance. Or, ITER comme ses prédécesseurs est un outil de recherche, pas un réacteur destiné à fournir de l'électricité.
Maintenant où en sont les recherches ? Régulièrement, par le plus grand des hasards, au moment où vont se décider les lignes budgétaires, la presse fait écho à l'annonce de percées technologiques sur un paramètre essentiel. Mais les chercheurs oublient de préciser que ce record a été obtenu au détriment des autres paramètres. (Serait-ce un sujet de recherche, essentiellement de recherche de crédits ! ! !)
Aujourd'hui les responsables du projet au Commissariat
à l'Énergie Atomique, assurent que la plupart des
briques technologiques ont été validées sur
diverses petites machines, estimant que les risques technologiques
se limitent à l'intégration de toutes ces briques.
Leur enthousiasme aurait dû être modéré
par la lecture d'un rapport présenté devant l'Académie
des Sciences fin 2001 par leur ancien Haut Commissaire Robert
DAUTRAY (1). Il explique que la fission a pu se développer
grâce à "la linéarité des phénomènes"
car "tous les problèmes scientifiques et techniques
sont découplés par la linéarité et
peuvent être étudiés à part et simultanément
dans des installations modestes". Par contre "la
fusion thermonucléaire, au contraire, est un phénomène
fondamentalement non-linéaire, et ceci vis-à-vis
de toutes les fonctions physiques en jeu Il faut donc explorer
les uns après les autres tous les niveaux de puissance,
y découvrir de nouveaux phénomènes".
Sa conclusion est "pour le moment la fusion thermonucléaire
ne peut pas encore être comptée avec certitude parmi
les sources industrielles d'énergie n'est-ce pas plutôt
un sujet d'étude de physique important auquel il faut assurer
un soutien constant, persévérant et à long
terme, comme on le fait dans bien d'autres domaines de la physique
dans le cadre général des recherches".
Il est clair que pour un physicien c'est un
sujet de recherche passionnant, mais il faut raison garder. Ce
n'est pas demain que ce processus physique va contribuer au bilan
énergétique de l'humanité.
De fait il y contribue déjà par le soleil, mais
il s'agit là d'un confinement gravitationnel, et à
moins de construire une machine de la taille du soleil
Ce qui n'est pas honnête c'est de faire croire, par média
interposés, qu'il suffit de construire "la nouvelle"
machine pour aboutir. Nous avons eu droit aux mêmes discours
avant le lancement du JET (Joint European Torus, à Culham
- UK), puis de TORE-SUPRA (Cadarache). Aujourd'hui il s'agit d'ITER.
En 1980, le directeur adjoint du JET, Paul Rebut écrivait
(2) : "Le but du JET est d'obtenir un plasma proche
de l'ignition la puissance produite par la réaction D-T
devrait être alors voisine de 100MW. Atteindre cet objectif
indiquerait que les problèmes de base de la physique d'un
réacteur thermonucléaire ont été surmontés.".
Aujourd'hui, en 2003, on annonce que le JET
a produit 16 MW en 1997. 16 MW atteint pour un objectif de 100
MW, est-ce à dire que les problèmes de base n'ont
pas été totalement surmontés ?
Et de toute façon ces 16 MW ne sont que l'énergie
stockée dans le plasma, pas un KW d'énergie n'a
été récupéré, et nul part on
ne donne la quantité d'énergie dépensée
pour obtenir ce résultat.
Puis nous pouvions lire dans la Revue Générale
Nucléaire (janvier-février) en 1991, sous la
plume du Directeur des Sciences de la Matière au C.E.A.
"Des progrès substantiels ont été
réalisés dans les problèmes clés de
la physique de la fusion que sont le confinement et le contrôle
des impuretés qui régissent les divers processus
de perte d'énergie ". "L'objectif à moyen
terme est la réalisation d'un dispositif nouveau. Cet appareil
aura nécessairement une taille importante, sa puissance
de fusion pourra dépasser 1000MW. Malgré son coût
élevé, sa réalisation est indispensable pour
apporter la preuve scientifique et technique de la disponibilité
de la fusion. C'est l'aboutissement des recherches des 30 dernières
années qui sans cela perdraient leur justification."
Aujourd'hui, dans son rapport annuel 2002 (3),
le CEA claironne à propos de TORE SUPRA : "en
juillet 2002, le record mondial a ainsi été atteint,
avec 4 mn de durée de décharge, ce qui correspond
à une énergie extraite de 750 MégaJoules.",
Depuis TORE SUPRA a même atteint 6mn de décharge
ce qui correspond à 1000 Mégajoules.
De quel paramètre parle-t-on ? De quelle énergie ?
Pour le béotien, 750 Mégajoules pendant 4 mn, c'est
environ 3MW (et 1000 Mégajoules pendant 6 mn c'est encore
environ 3MW), donc pas de quoi pavoiser au vu des déclarations
précédentes. En particulier au plan énergétique
car ces quelques MW ont demandé l'apport d'environ 10 fois
plus d'énergie (entre 45 et 70 MW).
Et pour en finir avec le sujet, le CEA écrit
dans ce même rapport : "Toutefois, apporter
la démonstration de la faisabilité scientifique
de la production d'énergie par la fusion, nécessite
la construction d'une installation plus grande c'est le projet
ITER."
Les arguments n'ont pas changé, est-ce dans un souci d'économies ?
En matière de fusion thermonucléaire il n'y a pas
urgence sauf celle de faire un réel bilan des recherches
menées depuis plus de 40 ans.
En tout état de choses, il serait beaucoup plus approprié d'investir massivement dans un programme d'économies d'énergie par la mise en oeuvre de procédés industriels moins "énergivores" et d'utilisations rationnelles et pertinentes de toutes les sources actuellement disponibles.
Raymond Sené, Gazette Nucléaire n°211/212, janvier 2004.
(1) "L'énergie nucléaire civile dans le cadre temporel des changements climatiques". Rapport à l'Académie des Sciences. Robert Dautray. décembre 2001
(2) "L'énergie thermonucléaire". Cycle de conférences Bernard Gregory. Paul Rebut. 21 octobre 1980
(3) CEA, Rapport annuel 2002 (voir également www.cea.fr)
[*] Dans un texte du CEA j'ai lu récemment que la quantité de deutérium contenue dans un litre d'eau de mer "donnait autant d'énergie que 300 litres de pétrole". Il faut combien de litres de pétrole pour extraire le deutérium contenu dans ce litre d'eau de mer : électrolyse puis séparation isotopique (ou vis versa), et il aura fallu combien de litres de pétrole pour produire un égal nombre d'atomes de tritium ?
Pour la Commission du Débat Public
Deux remarques préliminaires :
1) Cette audition dans le cadre de la
saisine de la Commission Nationale du Débat Public semble
surréaliste. En effet elle se situe après les décisions
prises par le gouvernement français qui, à la date
du 29 janvier 2004, a déjà franchi, pour le choix
du site, le stade européen de la compétition (Espagne-France)
et est arrivé à
l'étape finale face à la candidature du Japon.
Dans mon innocence je croyais que cette saisine aurait dû
se situer avant le dépôt de candidature du site français.
2) Je ne ferais pas l'injure de sous
estimer la qualification scientifique et technique des chercheurs
et ingénieurs qui travaillent sur ce projet, mais alors
pourquoi le dossier soumis à votre instance est-il aussi
inconsistant, contient-il autant de formulations qui relèvent
d'une mauvaise propagande. Même les auteurs de documents
"grand public" d'EDF n'osent plus le faire. Serait-ce
une expression de ce qu'ils pensent de votre instance ?
Le caractère international du
projet ITER n'est pas une chose unique. Le CERN, qui à
l'origine avait un caractère européen (au sens géographique
et non politique), est devenu dans le cadre de son projet Large
Hadron Collider (LHC) "mondial". L'expérience
que nous avons acquise au vu d'environ cinquante ans du fonctionnement
du CERN est qu'il ne donne pas un leadership scientifique et technique
aux équipes du pays d'accueil.
Par ailleurs il ne faut se faire trop
d'illusions quant à la position des équipes françaises
dans le projet. La structure est assez claire. Il y a en tête
le ITER Legal Entity (ILE), secondé par des "agences
domestiques" par secteur, pour nous c'est "ELE"
(European Legal Entity), basée au Max Plank Institut de
Garching (Allemagne), le CEA ne sera que "prestataire de
service" au niveau d'une structure locale française
FLE (French Legal Entity) qui gérera également les
équipes du CNRS impliquées dans le projet.
Extrait du site http://www-fusion-magnetique.cea.fr/iter/iter01.htm#ch13
Organisation pendant la phase EDA
La plus haute instance de cette organisation
est le conseil ITER, localisé à Moscou et composé
de huit membres : 2 Européens, 2 Russes, 2 Japonais et
2 Américains avant le retrait des États-Unis. Ce
type de composition croisée entre les partenaires est une
constante dans toute cette organisation. Le conseil ITER est assisté
d'un comité technique (le Technical Advisory Committee
-TAC- ), d'un comité de gestion (le Management Advisory
Committee -MAC-):
L'équipe de conception exécute
ses travaux sur deux co-centres situés à Naka (J)
et à Garching près de Munich (UE). L'ensemble du
personnel ITER (Joint Central Team) présent sur les co-centres
représente environ 150 personnes. Les spécifications
techniques nécessaires à la réalisation d'ITER
sont définies par l'équipe ITER puis confiées
pour exécution aux "Home Teams".
Les arguments "clef", présentés
pour "vendre" la fusion comme source d'énergie
miracle sont résumés dans les premières pages
du dossier remis au groupe "débat public".
- L'abondance du combustible :
- L'abondance du deutérium (dans
l'eau de mer). Nous avons pu lire dans un dossier du CEA que la
quantité de deutérium contenu dans un litre d'eau
de mer permettrait d'obtenir une quantité d'énergie
équivalente à 300 litres de pétrole sans
dire combien il en fallait pour extraire ce deutérium.
- Le tritium : il sera produit à
l'aide du lithium, abondant sur notre planète. Oui mais
le bon isotope du lithium est celui de masse 6, seulement présent
à 7,4% dans le lithium "naturel".
- L'absence d'émission
de gaz à effet de serre
Effectivement, mais par contre, au vu
des quantités de tritium qui vont être manipulées
(production, reprise des gaz, séparation, stockage) et
des problèmes liés à la facilité de
diffusion de tritium (hydrogène) au travers des matériaux,
il va y avoir une contamination de l'environnement non négligeable.
- La sûreté de fonctionnement du réacteur : Nous n'avons pas encore vu de rapport de l'Autorité de Sûreté à ce sujet. Toutefois on peut imaginer une perte de confinement du plasma (par exemple par perte de la supraconductivité d'une bobine supra (effet de quenching) et une percée de l'enceinte du tore, avec relâchement du mélange gazeux initial et du matériau de la paroi volatilisé, matériau vraisemblablement très activé. En tout état de choses, et malgré certaines assertions, il ne s'agit que d'une machine destinée à faire des expérimentations et non d'une machine de production industrielle d'électricité.
- Des déchets
limités : Nous n'avons pas retrouvé dans ce
dossier la notion de remplacement régulier de sections
de l'enceinte, aimants compris, suite à l'érosion
de cette paroi par divers effets bien connus et identifiés.
Dans des présentations
antérieures, moins discrètes à ce sujet,
nous avions pu voir que le taux de remplacement était important,
de l'ordre d'un cinquième ou un sixième par an.
Chaque morceau présente une activité très
élevée, et même si les éléments
radioactifs présents ont des périodes courtes comparées
aux transuraniens, leur accumulation au fil des ans ne sera pas
sans poser problème. L'affirmation (page 11) que l'activité
sera revenue au niveau de la radioactivité naturelle au
bout de 300 ans prêterait à sourire si elle n'était
formulée par des scientifiques de haut niveau. Il est noté dans le dossier que ce sont les
éléments de période radioactive d'une trentaine
d'année qui sont les plus pénalisants. Pour ces
éléments, 300 ans correspondent à 10 périodes,
donc à une diminution de leur activité par un facteur
1024 (210). L'activité résiduelle dépend
uniquement de l'activité d'origine et rien ne permet d'affirmer
qu'elle sera négligeable.
A plusieurs reprises apparaît la
notion d'équipartition planétaire du deutérium
et du lithium, mais nulle part il n'est indiqué que cette
technologie ne sera pas disponible pour les pays du tiers monde.
Pour les pays riches ce serait (si cela fonctionne ?) une sécurité
d'approvisionnement et cela ne changera guère la situation
des pays pauvres.
Dans le paragraphe,
objectif : franchir une nouvelle étape avec ITER:
"objectif essentiel : apporter des
éléments de réponse à la question
de la faisabilité scientifique et technologique de la fusion
par confinement magnétique"
"Un facteur 10 millions avait été
gagné depuis les années 50" sur les performances
des Tokamaks. : ? x 10 millions = epsilon? soit toujours
zéro !!
Quant à la prédiction de
la taille rendue possible grâce aux progrès réalisés,
cela semble trivial car depuis longtemps tout le monde sait que
les pertes d'une enceinte sont proportionnelles à sa surface,
soit proportionnelle à R2, alors que l'énergie accumulée
est proportionnelle au volume, généralement en R3.
Rappelons que pour que l'opération
de fusion d'un noyau de deutérium et d'un noyau de tritium
se réalise dans ce type d'installation, il faut des conditions
très particulières : envoi d'un grand nombre d'atomes
(la densité) l'un contre l'autre, avec la plus grande vitesse
possible (la température) et pendant le plus long temps
possible (le temps de confinement). Avec ces trois paramètres
a été défini un critère, le critère
de Lawson, qui doit indiquer à partir de quand le système
est censé fonctionner.
Aujourd'hui les responsables du projet
au Commissariat à l'Énergie Atomique, assurent que
la plupart des briques technologiques ont été validées
sur ces diverses petites machines, estimant que les risques technologiques
se limitent à l'intégration de toutes ces briques.
Cependant, ils se gardent
bien de parler de récupération d'énergie
bien que le dessin d'artiste de ITER le représente couplé
à des lignes électriques mais ce doit être
pour l'alimenter!!
Ce qui, de fait, a été
testé sur les machines déjà réalisées
c'est la possibilité d'améliorer un des trois paramètres,
mais quasiment toujours au détriment d'au moins un des
deux autres, si ce n'est des deux.
Aujourd'hui, en 2003, on annonce que le JET a produit 16 MW en
1997. 16 MW atteint pour un objectif de 100 MW, mais, nulle part
on ne donne la quantité d'énergie dépensée
pour obtenir ce résultat.
Et TORE SUPRA a même atteint 6mn
de décharge ce qui correspond à 1000 Mégajoules.
De quel paramètre parle-t-on ?
De quelle énergie ? Pour le béotien, 750 Mégajoules
pendant 4mn, c'est environ 3MW (et 1000 Mégajoules pendant
6mn c'est encore environ 3MW), donc pas de quoi pavoiser
au vu des déclarations précédentes. En particulier
au plan énergétique car ces quelques MW ont demandé
l'apport d'environ 10 fois plus d'énergie (entre 45 et
70 MW).
Quand pour ITER il nous est annoncé
comme objectif de "produire une puissance de fusion de
500 MW sur des durées de 400 secondes" nous nous
posons de questions. De quoi parle-t-on ?
Supposons qu'il s'agit de puissance de
fusion, donc de la puissance correspondant à un certain
nombre de fusions par seconde. Sachant que l'énergie de
fusion est répartie entre les 2 particules émises
: un neutron qui emporte 14,1 MeV et un alpha qui emporte 3,5
MeV, mais qui malheureusement reste confiné dans le plasma.
Nous ne disposons déjà plus que de 80% de l'énergie
produite.
Il faudrait aussi savoir
- combien de neutrons sont absorbés
dans les structures sans perdre leur énergie dans le caloporteur
primaire,
- quelle portion de leur énergie
les neutrons perdent dans le caloporteur (il est probable qu'ils
ne s'arrêtent pas tous dans ce caloporteur).
Puis il est prévu de mettre un
échangeur de chaleur pour produire de la vapeur.
En fonction de la température
de cette vapeur, nous aurons un rendement thermodynamique de 30
à 45%.
Avec un peu de chance, on arrive à
un rendement global de 20%, soit 100MW.
Quand on pense que nous sommes partis de chaleur à la température
du soleil pour faire marcher la machine à vapeur de Denis
Papin !!!
Raymond Sené, Gazette Nucléaire
n°213/214, mai 2004.
II) Non à l'extension du CEA, non
à ITER !
Certains ont voulu fermer les yeux et se dire qu'après CEDRA (centre d'enfouissement de déchets radioactifs) le CEA se calmerait, que nenni. Vous avez la poubelle à Cadarache, voici un nouveau projet pour la remplir !
Après CEDRA, voilà ITER !
En apprentis sorciers, les physiciens, qui veulent recréer,
sur terre, les conditions du soleil, ont imaginé une centrale
gigantesque dont ils ne maîtrisent pas tous les aspects,
destinée à fonctionner selon des lois qu'ils connaissent
mal, avec des risques de perte de contrôle et d'explosion.
Ce projet s'appelle ITER et a une chance sur 4 d'être implanté
au CEA de Cadarache (autres candidats : Canada, Japon et
Espagne).
Contrairement aux idées savamment entretenues nous pouvons
dans l'état des connaissances scientifiques actuelles affirmer
que la fusion n'est pas une recherche propre ni sans danger. Nos
craintes ne s'inscrivent pas dans un refus de la recherche en
général mais dans la remise en cause de la pertinence
de ce projet particulier.
ITER : une mystification scientifique
Le projet ITER nécessite l'emploi de tritium extrêmement
radioactif et polluant, la fission de lithium également
dangereuse produira une forte irradiation du réacteur et
30 000 tonnes de déchets radioactifs, dont 20 %
ayant une période supérieure à cent ans.
Des incertitudes importantes subsistent, sur la capacité
de la structure à supporter les contraintes mécaniques,
sur la stabilité du plasma, sur l'impact de l'énorme
flux de neutrons qui risque de détruire les matériaux
environnants (la barrière "fertile" au lithium)
et de contaminer l'enceinte du réacteur et l'environnement.
C'est ensuite un gouffre financier, 3,5 milliards d'euros, et
un processus décisionnel obscur, par des négociateurs
internationaux sans information réelle ni contrôle
des citoyens. Ces crédits de recherche nous sembleraient
mieux utilisés dans d'autres types de recherche sur les
énergies alternatives.
Cadarache : un site inadapté
L'installation du projet ITER à Cadarache nécessiterait
la création de nouvelles lignes électriques HT afin
d'acheminer une formidable quantité d'électricité
pour provoquer l'ignition, ainsi que l'élargissement des
routes au Pont de Mirabeau (site remarquable, déjà
entaché par l'autoroute).
La construction, prévue à La Verrerie, en dehors
de la zone déjà clôturée par le CEA,
détruirait les riches milieux de la forêt domaniale
de Cadarache déjà déstabilisés par
les sondages : chênaie centenaire, plantations faites
depuis moins de trente ans avec des fonds publics (engagement
trentenaire de l'Etat à conserver la vocation forestière),
population de mouflons, avifaune du confluent Durance-Verdon (une
des plus riches de Provence).
Mais surtout, le site de Cadarache est soumis à risque sismique important et risquerait d'être
une cible facile pour les terroristes ou en cas de conflit, dans
une région densément peuplée.
CADARACHE EST EN TRAIN DE DEVENIR UNE ZONE
DES PLUS NUCLEARISEE DE FRANCE, DANS LA PLUS TOTALE PASSIVITE
ET COMPLICITE DES POUVOIRS PUBLICS.
III) Les mensonges des nucléocrates
pour lancer l'électronucléaire en France
Dès l'irruption de l'énergie nucléaire en 1945 le nucléaire civil a été présenté comme l'énergie de l'avenir, abondante à l'infini, parfaitement sûre, une énergie sans déchets.
En France l'électronucléarisation prend une accélération spectaculaire en 1974 (alors qu'aux USA les industriels sont méfiants et prudents). Le dossier nucléaire qui est présenté aux élus et à la population est des plus rassurants. Des scientifiques réputés se portent garants, tous les problèmes sont ou seront résolus. Le corps médical quant à lui assure que les rayonnements ne présentent aucun danger.
La précipitation du programme EDF de 1974 prenait prétexte de la crise pétrolière. En réalité la nucléarisation de la France se préparait depuis fort longtemps par la mise en place dès les années 50 d'une Commission gouvernementale pour la "Production d'Énergie d'Origine Nucléaire" (Commission PÉON) constituée de représentants de la technocratie de l'État et de l'industrie privée. Cette commission a défini le cadre et les responsabilités des différents partenaires nucléaires : l'État et les industriels.
L'activité de cette commission n'a guère eu d'écho dans les médias ou dans les institutions représentatives de la nation.
La technologie nucléaire était totalement maîtrisée, tel était le crédo de base du dossier de l'énergie nucléaire en 1974. Elle devait servir de référence de perfection technologique dont toutes les autres industries devaient s'inspirer. Il en découlait que :
1- les accidents graves n'étaient pas possibles. Les réacteurs n'étaient finalement que des "cocottes-minute" (Interview accordée à Énerpresse le 25 janvier 1975 par André Giraud, administrateur général du CEA puis ministre de l'industrie, puis ministre des armées). A la même époque en URSS les responsables soviétiques de culture différente de la nôtre assimilaient les réacteurs à des "samovars".
2 - EDF garantissait une sécurité absolue par la mise en place de sa "défense en profondeur". Une "triple barrière" entre le combustible et l'environnement devait assurer la protection de la population contre tout rejet intempestif.
Cela revenait à reconnaître la possibilité d'accident sur les installations puisqu'il fallait des "barrières" de protection mais cela ne fut guère remarqué.
3 - Les effets biologiqes du rayonnement étaient considérés comme négligeables, voire inexistants et même bénéfiques pour les faibles doses de rayonnement.
L'existence d'un seuil de dose en dessous duquel il n'y avait aucun effet biologique était largement admise par la communauté scientifique. Les quelques chercheurs indépendants qui contestaient ce seuil n'eurent guère d'impact et furent mis sur des listes noires sans que leurs collègues protestent au nom de la liberté de discussion dans la communauté scientifique.
4 - L'existence supposée de ce seuil [bien qu'il fût affirmé par ailleurs que par mesure de précaution on dirait qu'il n'y en avait pas] était à la base de tout le système de radioprotection et servit de justification à des pratiques qui eurent des conséquences désastreuses (cancers) dans bien des services de recherche et dans l'industrie.
5 - Les déchets ne devaient pas poser de problème. Les rejets radioactifs des réacteurs nucléaires n'étaient pas évoqués et dans l'opinion publique ils n'existaient pas.
En ce qui concernait les coeurs usés certains ont même affirmé qu'une bonne partie pourrait être utilisée comme médicaments (cela aurait transformé l'ensemble de la population en site de stockage ! ) Quant à ce qui n'était pas utilisable leur volume serait négligeable (l'équivalent en volume d'1/100ème de cachet d'aspirine par habitant au bout de dix ans d'après le Professeur Pellerin, le responsable de la santé). Des solutions seraient trouvées en laissant travailler tranquillement les chercheurs du CEA. Des scientifiques (Le Prince-Ringuet sur ce sujet était en pointe) avançaient la possibilité d'envoyer ces déchets dans le soleil, de les mettre sur la calotte glaciaire, de les introduire subrepticement entre les plaques continentales en glissement. Il serait assez curieux de ressortir cette littérature "scientifique" fantasmatique.
Il faut tout de même préciser que parmi les décideurs il y avait des gens beaucoup plus réalistes, soit sur la gestion des déchets nucléaires, soit sur la possibilité des catastrophes nucléaires. Mais ils furent suffisamment discrets et les médias suffisamment peu curieux pour que cela ne perturbât pas le consensus populaire.
Donnons-en deux exemples :
- Les déchets nucléaires.
En 1974 la revue Science et Vie publiait une polémique entre le physicien Hannes Alfen (prix Nobel 1970) et Marcel Boiteux, directeur général d'EDF, considéré comme le père du nucléaire français.
Ainsi, Alfen affirmait : " Le réacteur à fission produit à la fois de l'énergie et des déchets radioactifs : et nous voudrions nous servir maintenant de l'énergie et laisser nos enfants et nos petits-enfants se débrouiller avec les déchets. Mais cela va à l'encontre de l'impératif écologique "Tu ne lègueras pas un monde pollué et empoisonné aux générations futures" .
A cette position morale, sans nier qu'il n'y avait pas de solution satisfaisante pour éliminer les déchets, le responsable du programme nucléaire français, Marcel Boiteux répliquait : " N'est-ce pas une évidente et dangereuse illusion que de vouloir extirper de notre héritage toutes difficultés, toutes responsabilités, que de vouloir transmettre à nos descendants un monde sans problèmes ". En somme, on pouvait considérer l'absence de solution pour éliminer les déchets nucléaires comme une bénédiction pour nos descendants, une garantie de santé mentale. Marcel Boiteux a dû se réjouir en 1986 car Tchernobyl allait laisser un héritage particulièrement difficile à gérer et pour longtemps...
- Les accidents nucléaires graves
Avant de s'engager sérieusement dans des programmes électronucléaires importants, les industriels, gens prévoyants et prudents, exigèrent d'être assurés contre les effets d'accidents graves qu'ils estimaient possibles. Ils firent voter des lois limitant la responsabilité des exploitants nucléaires en cas d'accident. Dès 1957 le Congrès des États-Unis votait une loi (le Price-Anderson Act) qui limitait la responsabilité civile des exploitants en cas d'accident nucléaire ; une nouveauté dans le droit de la responsabilité civile.
En Europe, le 29 juillet 1960 était signée la "Convention de Paris" par 16 pays européens définissant la "responsabilité objective et exclusive" mais "limitée" [souligné par nous] en cas d'accident grave nucléaire. Il s'agissait d'après les termes de la convention de prendre " les mesures nécessaires pour éviter d'entraver le développement de la production et des utilisations de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques ".
C'est en 1968 (loi du 30 octobre 1968) qu'ont été précisées en France les modalités de l'application de la convention de Paris.
Il est intéressant de mentionner l'intervention au Sénat le 17 octobre 1968 de M. Pierre Mailhe, le rapporteur de la commission des lois :
" Dès l'instant que les hommes, dans leur quête incessante du progrès, avaient libéré des forces d'énergie dépassant très largement les données de la science jusqu'alors connues ou à peine explorées, il tombait sous le sens que leurs nouvelles activités devaient être réglementées (...). Ce domaine des activités humaines étant, à beaucoup d'égards, exceptionnel, il n'est pas surprenant que la législation qui s'y attache soit elle-même exceptionnelle et, dans une large mesure, dérogatoire au droit commun de la responsabilité ". On s'attend à un ajustement du droit à ce nouveau risque pour une protection correcte de la population. " La notion de l'exceptionnel nous est donnée par la dimension que pourrait atteindre ce qu'on appelle "un accident nucléaire", à la vérité un désastre national, voire international " [souligné par nous] (J.O du 18 oct. 1968, p. 831).
Cet élu de la nation avait la prémonition de Tchernobyl et d'une version française possible. Avec le droit sur la responsabilité civile admise habituellement, l'accident nucléaire pouvait se doubler d'un désastre financier pour l'industrie nucléaire. Il fallait à tout prix éviter un tel "désastre". Il est probable que la Commission PÉON n'a pas été étrangère à l'introduction de cette responsabilité "limitée" préalable au développement de l'industrie nucléaire en France.
Lors de la discussion de cette loi le 2 avril 1968 à l'Assemblée Nationale, Maurice Schumann, ministre d'État chargé de la recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales, précisait dans son exposé des motifs que " l'exploitant d'une installation nucléaire est seul responsable des accidents nucléaires survenus dans son installation ". Cela garantissait une immunité totale aux sous-traitants en cas de malfaçon grave non détectée lors de la construction. Il semble bien que ceux-ci ne se sentaient pas capables d'assumer une technologie totalement parfaite. Le Price-Anderson Act américain ne prévoyait pas une telle limitation et les fournisseurs de composants de réacteurs pouvaient être tenus pour responsables au même titre que les exploitants.
Cette loi de 1968 fut modifiée le 16 juin 1990. Elle précisait dans son article 3 que " le montant maximum de la responsabilité de l'exploitant est fixé à 600 millions de francs pour un même accident nucléaire ".
Fixons quelques grandeurs. L'incendie du siège du Crédit Lyonnais en 1996 a coûté 1,6 milliards de francs aux compagnies d'assurances. En clair, une catastrophe nucléaire devrait coûter moins cher à EDF pour indemniser les victimes qu'un demi-incendie du Crédit Lyonnais !
On peut remarquer, tant en ce qui concerne les déchets nucléaires, que les accidents désastreux de l'industrie nucléaire, qu'il y avait une vision assez claire et réaliste de la situation chez les décideurs, que des mesures ont été mises en place pour permettre à l'industrie nucléaire de se développer à l'abri de toute responsabilité mais que cela n'a guère transpiré dans le débat nucléaire. Les textes existaient, aucune censure ne s'est exercée mais les instances représentatives de la démocratie française les ont ignorés, voire étouffés, afin d'obtenir un large consensus de l'opinion publique, garantie d'un développement sans problème de l'industrie nucléaire. Ceci est une des composantes majeures du bas coût du nucléaire français en comparaison avec ses concurrents étrangers. C'est ce qu'affirmait cyniquement Marcel Boiteux le patron d'EDF le 6 décembre 1984 dans l'Événement du Jeudi. A la question " Mais pourquoi les autres pays ont-ils réduit la fabrication des centrales nucléaires ? ", il répond " Parce que chez nous le nucléaire est bon marché, alors que les pays qui n'ont pas pu pour des raisons diverses résister aux attaques de la contestation, le nucléaire est devenu très cher ".
La contestation fait monter le prix de l'électricité nucléaire, exigeant une réglementation pointilleuse, le respect de cette réglementation et des autorités de sûreté ayant un réel pouvoir sur les exploitants. L'absence de contestation permet une exploitation des installations avec de faibles contraintes. La France est devenue le rêve des promoteurs du nucléaire du monde entier. Pendant longtemps ce fut l'URSS qui eut ce privilège jusqu'à la survenue de Tchernobyl.
Marcel Boiteux, en lançant le programme d'électronucléarisation massive de la France, n'excluait pas l'éventualité du "pire", il l'admettait. Dans la polémique évoquée plus haut, (datant de 1974) Hannes Alfen précisait : " Il n'est pas exact de prétendre que les réacteurs offrent une sécurité parfaite, parce qu'il n'existe pas de produit technologique qui soit sûr, ni de technicien infaillible. Il n'est pas loyal de prétendre que les accidents de réacteur doivent être acceptés de la même manière que les accidents de train ou d'avion, étant données les conséquences beaucoup plus graves d'un accident de réacteur ".
Marcel Boiteux très au fait du dossier nucléaire ne réfutait pas les arguments de Alfen sur la possibilté d'un accident nucléaire catastrophique. Il répliquait : " Jamais la crainte du pire n'a retardé longtemps l'humanité ".
Non seulement Marcel Boiteux ne craignait pas le pire mais il se voyait en représentant de l'humanité. C'est ce genre de personnage qui fit la loi nucléaire en France avec l'accord et même le respect des pouvoirs politiques et l'indulgence des médias.
Enfinnotre père du nucléaire français avait une vision assez lucide de l'impact que devait avoir son programme nucléaire sur l'organisation sociale par les contraintes inévitables sur la vie des citoyens. Marcel Boiteux, toujours dans l'article de Science et Vie de 1974, précisait : " Il est certes peu attrayant de s'acheminer vers un monde où un strict contrôle des activités dangereuses s'imposera de plus en plus aux nations et aux individus. Mais n'est-ce pas le sens constant de l'évolution d'aller vers une complexité et une organisation croissantes ? ". Et il ajoutait cyniquement " Et, si paradoxal soit-il, n'est-ce pas là la condition d'une plus grande liberté "intérieure" ".
Ainsi pour lui les contraintes sociales qu'impose l'industrie nucléaire aux individus seraient la condition pour leur "liberté intérieure". Vive la liberté intérieure dans une société nucléaire policière. Ce représentant de l'establishment nucléaire avait parfaitement conscience du slogan jadis lancé "société nucléaire, société policière". Curieusement c'était pour lui la condition de notre liberté intérieure. Concernant notre liberté "extérieure" il ne donnait aucune précision...
Extrait de "Il faut sortir de l'impasse nucléaire avant
la catastrophe. C'est possible !"
Roger Belbéoch et Bella Belbéoch.
IV) La fusion thermonucléaire un
rêve déjà vieux de plus de 50 ans...
A lire:
- 5 000 000 de degrés - Comment les Anglais ont domestiqué l'énergie H Sciences et Avenir n°133, mars 1958.
- A quand l'énergie de fusion ? Science & Vie n°597, juin 1967.
- Il n'y aura pas de "fusion propre", Sciences & Avenir n°346, décembre 1975.
- Fusion : un petit pas de plus à Fontenay-aux-Roses, Science & Vie n°703, avril 1976.
Et l'extrait suivant de Science & Vie n°879 de décembre 1990: