FASLANE, 4 juillet 2005:
La base des sous-marins
nucléaires britanniques bloquée...
LONDRES, 16 nov 2002 - Deux militants anti-nucléaires, qui étaient parvenus à monter vendredi soir sur la coque d'un sous-marin atomique à l'intérieur de la base navale de Devonport (sud-ouest de l'Angleterre), avant d'être interpellés, ont été inculpés samedi, a annoncé samedi soir le ministère britannique de la Défense. Petter Joelson, de nationalité suédoise, et Elisa Silvennoinen, de nationalité finlandaise, comparaitront devant la justice lundi à Plymouth (sud de l'Angleterre), a précisé un porte-parole du ministère. "Ils sont parvenus sur la coque externe du sous-marin et ils ont brisé un boîtier d'alarme incendie, a précisé une porte-parole de la Royal Navy. Mais ils n'ont pas déclenché l'alarme". Les deux militants du mouvement "Trident Ploughshares", opposé au programme britannique de sous-marins nucléaires, étaient parvenus à s'introduire à l'intérieur de la base militaire de Devonport, près de Plymouth, vendredi vers 23H30 locales. Ils étaient montés sur la coque du Vanguard, un sous-marin de classe Trident actuellement en cours de réfection et, selon l'organisation, ont tenté de déclencher l'alarme incendie. Le ministère de la Défense a assuré dans un communiqué que cet incident n'avait à aucun moment menacé la sécurité de la base. Un porte-parole de "Trident Ploughshares" a pour sa part estimé que cette intrusion illustrait le danger posé par les installations de sécurité "terriblement inadaptées" de l'armée. Les deux militants avaient aussitôt été placés en garde à vue dans les locaux de la police militaire à Plymouth. La Royal Navy dispose de 16 sous-marins, dont 12 à propulsion nucléaire.
Manifestation anti-Trident à Plymouth
LONDRES 7 novembre 2002 - Un stagiaire se trouvait peut-être aux commandes d'un sous-marin nucléaire britannique qui s'est échoué mercredi matin à moins de cinq kilomètres de la côte écossaise, ont reconnu jeudi les autorités militaires.
Le sous-marin Trafalgar avait des stagiaires à bord, qui participaient à des simulations de situation de guerre, quand il s'est échoué sur un rocher à 50 mètres de profondeur au large de l'île de Skye, a indiqué une porte-parole du ministère de la Défense. "Je peux confirmer qu'il y avait des stagiaires à bord", a déclaré la porte-parole.
Le bâtiment, qui avait participé à la campagne d'Afghanistan en octobre 2001, a pu repartir et il a regagné jeudi le port de Faslane (est de l'Ecosse), a-t-elle ajouté.
Deux membres de l'équipage ont été légèrement blessés, l'un ayant le nez fracturé et l'autre des douleurs dans le dos. Le sonar ainsi qu'un réservoir du sous-marin ont été endommagés.
Le sous-marin à propulsion nucléaire n'avait pas d'armes atomiques à bord au moment de l'accident. Il "passait d'un exercice à l'autre", a déclaré à la presse le contre-amiral Derek Anthony, plus haut gradé de la marine britannique pour l'Ecosse. "Il y avait peut-être une simulation par l'enseignant pour permettre à un stagiaire d'opérer le sous-marin, mais je ne sais pas et je ne veux pas commenter là-dessus", a déclaré le contre-amiral.
L'officier supérieur britannique a affirmé
qu'il fallait attendre le résultat de l'enquête en
cours pour arriver à des conclusions sur les circonstances
de l'accident.
Edicom, 7/11/2002:
LONDRES - Le sous-marin nucléaire britannique HMS Trafalgar s'est échoué mercredi au large de l'Ecosse alors qu'il participait à des manoeuvres navales. Deux membres de l'équipage ont été légèrement blessés dans l'accident, survenu au large de l'île de Skye.
«Il n'y a eu aucun dégât dans la coque pressurisée et un contrôle complet de l'intégrité du réacteur nucléaire a été mené. Il n'y a aucun risque pour la population ni pour l'équipage», a indiqué un porte-parole du ministère britannique de la Défense. Une enquête sur cet incident est en cours.
Deux membres de l'équipage ont été légèrement blessés lors de cet incident survenu au large de l'île de Skye: l'un a le nez fracturé et l'autre des douleurs dans le dos. Le HMS Trafalgar s'est échoué alors qu'il participait à des manoeuvres navales. Après avoir refait surface immédiatement, il a regagné la base navale de Faslane, sur la rivière Clyde en Ecosse.
Le sous-marin de 4750 tonnes, escorté par un navire de guerre de la Royal Navy, devait entrer en cale sèche dès la mi-journée de jeudi. HMS Trafalgar, connu comme un «chasseur-tueur» de navires et d'autres sous-marins, avait pris part à la première vague des combats contre l'Afghanistan en octobre 2001.
Il avait été déployé en même temps que deux autres sous-marins britanniques dans des opérations impliquant le lancement de missiles de croisière depuis la Mer d'Arabie.
Le porte-parole du ministère de la Défense n'a pas voulu préciser si les manoeuvres auxquelles participait le HMS Trafalgar avaient été organisées dans le cadre de la préparation d'une éventuelle action militaire en Irak.
Sunday Times:
LONDRES, 19 nov 2000 - Un sous-marin britannique à propulsion nucléaire a été à "quelques minutes" d'une fusion de son réacteur, a indiqué dimanche le Sunday Times, citant une source au sein de la Royal Navy.
Le HMS Tireless.
Selon le journal dominical, l'incident a eu lieu à bord du sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Tireless, qui participait à un exercice en Méditerranée. Il a pu rallier Gibraltar, où il attend d'être réparé.
Pour une porte-parole du ministère de la Défense (MoD), interrogée par l'AFP, l'information est "exagérée et sensationnaliste".
"Je pense que c'est une exagération, a-t-elle dit, ajoutant que le réacteur avait été éteint "la minute suivant la découverte de l'incident".
Le Sunday Times a précisé que le système de refroidissement du réacteur du Tireless avait connu une défaillance "qui pourrait avoir entraîné (sa) fusion". Le journal a ajouté que l'incident avait eu lieu le 18 mai dernier et qu'il avait d'abord été qualifié de "mineur" par le MoD.
"L'explosion qui aurait suivi (la fusion du réacteur) aurait entraîné la dispersion d'un nuage de poussières radioactives qui aurait contaminé des milliers de kilomètres carrés en Méditerranée", a souligné l'hebdomadaire.
"Le désastre a été évité grâce à la vigilance de l'équipage et du bon fonctionnement des systèmes d'urgence du sous-marin", selon le Sunday Times.
L'origine du problème était, selon le journal, une fuite dans le circuit du liquide de refroidissement du réacteur. Les ingénieurs du MoD et de Rolls Royce, qui fabrique l'installation, ont découvert une fissure "d'une longueur non négligeable".
Les douze SNA britanniques ont été immobilisés fin octobre à la suite de l'incident du Tireless, affectant gravement les capacités d'attaque de la Royal Navy.
MADRID, 5 nov 2000 - L'affaire du sous-marin nucléaire britannique HMS Tireless, bloqué à Gibraltar depuis six mois en raison d'une mystérieuse panne, commence à virer au cauchemar pour le gouvernement espagnol, confronté à une avalanche de protestations provenant de tous les horizons.
Manque de transparence, gaffes et conflit de souveraineté entre Madrid et Londres au sujet de Gibraltar sont les ingrédients d'une polémique qui s'est brusquement accentuée ces dernières semaines, après la publication d'informations de presse inquiétantes sur la gravité de l'avarie.
Victime d'un dysfonctionnement du système de réfrigération de son réacteur nucléaire alors qu'il croisait au large de la Sicile, le Tireless est arrivé le 19 mai à la base navale de Gibraltar, colonie britannique de 30.000 habitants à la pointe sud de l'Espagne.
L'apparition impromptue du submersible a aussitôt causé une vive inquiétude parmi les Gibraltariens, mais aussi et surtout dans les villes espagnoles situées près de Gibraltar et qui rassemblent au total 500.000 habitants.
Les craintes d'un risque nucléaire se sont avivées au fur et à mesure que l'escale du Tireless se prolongeait et surtout lorsque la Royal Navy a annoncé qu'elle réparerait de bâtiment à Gibraltar au lieu de le remorquer jusqu'à un port britannique comme elle le prévoyait initialement.
La Grande-Bretagne a ensuite annoncé qu'elle retirait provisoirement du service pour inspection ses onze sous-marins identiques au Tireless.
Madrid et Londres ont multiplié les propos rassurants. "C'était plus drôle quand on chantait Yellow Submarine", s'est même esclaffé le chef du gouvernement José Maria Aznar au cours d'une conférence de presse avec Tony Blair le 27 octobre.
La plaisanterie n'a pas fait rire l'opposition socialiste, les organisations écologistes et les municipalités proches de Gibraltar, qui ont critiqué en choeur "la connivence absolue" de Madrid et Londres sur ce dossier et se sont plaints d'un manque de transparence des deux gouvernements.
Le tollé s'est encore aggravé lorsque le quotidien britannique The Guardian a assuré le 28 octobre que le réacteur du Tireless avait été "sur le point de fondre" et de provoquer une catastrophe en raison d'une fissure dans un élément-clé du système de réfrigération qui ne peut être isolé.
Tout en démentant cette information, le ministère britannique de la Défense a admis que la panne du Tireless était "plus grave que prévu".
A la suite de pressions de Madrid, Londres a accepté le 3 novembre une visite d'experts espagnols à bord du sous-marin, se mettant aussitôt à dos les autorités de la colonie. Toujours méfiant envers les "intromissions" espagnoles dans ses affaires, le gouvernement gibraltarien a dénoncé avec colère "une génuflexion politique" de Blair face à Aznar.
Mais les experts du Conseil de sécurité nucléaire (CSN) se sont vu interdire, pour cause de secret-défense, d'approcher le réacteur et sa salle de contrôle, et n'ont donc pu constater la nature exacte de la panne.
Destinée à rassurer, la visite des experts a eu un effet diamétralement opposé et a envenimé davantage le climat. "Je suis préoccupé car nous avons un gouvernement faible qui est incapable de dire à Tony Blair de remporter son sous-marin", a affirmé le leader de l'opposition socialiste José Luis Rodriguez Zapatero.
LONDRES, 24 oct 2000 - L'immobilisation des sous-marins de chasse à propulsion nucléaire britanniques liée aux risques de fuites dans le circuit de refroidissement des réacteurs pourrait durer "plusieurs mois", a indiqué mardi le gouvernement britannique.
"Cela peut prendre quelques mois avant que les sous-marins qui ont en besoin soient réparés", a reconnu le secrétaire d'Etat aux Forces armées John Spellar devant les parlementaires de la chambre des Communes.
Londres avait annoncé le 20 octobre sa décision de rappeler ses 7 sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) de la classe Trafalgar et ses 5 de la classe Swiftsure après avoir constaté des "fuites mineures sur le Tireless", l'un des sous-marins de la classe Trafalgar.
"Les premières indications montrent que le défaut (à l'origine de fuites dans le circuit de refroidissement des réacteurs,NDLR) pourrait provenir de la construction d'origine et qu'il est présent sur les autres sous-marins, bien qu'à un stade mineur", a expliqué mardi le ministre.
M. Spellar a répété "qu'à aucun moment l'équipage, ou le public, n'avait été mis en danger" par ce problème "général" repéré.
"Tous les efforts sont faits pour remettre les sous-marins en service dès que possible", a-t-il assuré.
L'immobilisation de tous les SNAs britanniques signifie que la Royal Navy ne dispose plus que de quatre submersibles, les lance-missiles balistiques (SNLE) Trident de la classe Vanguard.
Cette affaire "aura clairement un impact sur notre programme opérationnel", a reconnu le ministre. Il a toutefois indiqué que tout serait fait pour atténuer son impact en utilisant d'autres moyens de défense et "en s'appuyant sur les liens déjà étroits qui existent entre les services sous-marins britanniques et américains".
LONDRES, 21 oct 2000 - Le secrétaire d'Etat britannique aux Forces armées John Spellar a expliqué samedi que le rappel pour réparations de 12 sous-marins nucléaires de la flotte britannique était lié à des fissures dans le circuit de refroidissement des réacteurs.
"La première chose que nous voulons faire, c'est rassurer les gens sur la sécurité de ces sous-marins", a dit John Spellar dans une interview à la BBC-radio.
"Nous avons eu des fuites mineures sur le HMS Tireless (Londres veut réparer son sous-marin nucléaire à Gibraltar). Il n'y a eu aucune fuite sur les autres submersibles, autrement, nous aurions détecté ce problème plus tôt", a-t-il dit.
"Dès que nous avons pensé qu'il existait une possibilité de faute générique dans le circuit de refroidissement, inévitablement, (...) nous avons commencé à tous les inspecter", a ajouté le secrétaire d'Etat.
"Une fois que nous avons découvert qu'il y avait probablement un problème systématique (sur tous les sous-marins), la seule décision sensible et prudente à prendre était de les contrôler tous", a-t-il dit.
Le ministère de la défense avait annoncé vendredi soir le rappel de ses 12 sous-marins de type "chasseurs-tueurs" (hunter-killer) dont le rôle est d'escorter les sous-marins stratégiques ou de s'en prendre aux sous-marins ennemis.
Certains sont armés de missiles de croisière et ont été utilisés contre la Serbie lors du conflit au Kosovo.
John Spellar a indiqué ne pas être en mesure de dire combien de temps prendront les réparations. "Nous pensions au début que nous nous trouvions face à des fissures d'environ 2 millimètres, maintenant nous parlons de fissures de quelques centimètres", a-t-il dit.
"Personne ne dit que c'est en aucune façon
plus dangereux. Ce que l'on dit, c'est qu'il s'agit de réparations
plus difficiles que ce que nous avions pensé au début...
Nous sommes prudents", a ajouté M. Spellar.
LONDRES, 21 oct 2000 - Les capacités d'attaque de la Royal Navy sont sérieusement affectées après le retrait de toute sa flotte de sous-marins de chasse à propulsion nucléaire, en raison de risques de fuites dans le circuit de refroidissement de leurs réacteurs.
La décision, annoncée vendredi soir et confirmée samedi par le secrétaire d'Etat britannique aux Forces armées John Spellar, affecte pour une période indéterminée les 7 sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) de la classe Trafalgar et les 5 de la classe Swiftsure, entrés en service entre juillet 1974 et octobre 1991.
L'immobilisation de tous les SNAs britanniques signifie que la Royal Navy ne dispose plus que de quatre submersibles, les lance-missiles balistiques (SNLE) Trident de la classe Vanguard. Ces derniers, surnommés "boomers" dans le jargon des sous-mariniers, sont également à propulsion nucléaire mais leur réacteur est d'un modèle différent de celui des Trafalgar et Switfsure.
L'opposition conservatrice a immédiatement réagi en critiquant sévèrement le gouvernement travailliste du Premier ministre Tony Blair pour sa politique en matière de défense, affirmant que les forces armées britanniques "payaient" les conséquences d'économies réalisées depuis l'arrivée du Labour au pouvoir, en 1997.
"Nous avons eu des fuites mineures sur le Tireless (ndlr: l'un des sous-marins de la classe Trafalgar), a expliqué John Spellar à la BBC (radio). Il n'y a eu aucune fuite sur les autres submersibles, autrement nous aurions détecté ce problème plus tôt".
"Dès que nous avons pensé qu'il existait une possibilité de faute générique dans le circuit de refroidissement (...), nous avons commencé à inspecter" tous les autres sous-marins, a ajouté le secrétaire d'Etat.
John Spellar a toutefois insisté sur le fait que les équipages des navires concernés ne couraient aucun risque et qu'il s'agissait d'une mesure de précaution. "La première chose que nous voulons faire, c'est rassurer les gens sur la sécurité de ces sous-marins", a-t-il dit.
Il n'a pu dire combien de temps prendraient les réparations : "nous pensions au début que nous étions confrontés à des fissures d'environ 2 millimètres. Maintenant, nous parlons de fissures de quelques centimètres".
Concrètement, la décision d'immobiliser toute la flotte de SNAs britanniques va se traduire par le rappel de deux sous-marins actuellement en mer, les autres -- à l'exception du Tireless -- étant déjà au port, en Grande-Bretagne, pour des travaux d'entretien ou de carénage.
Le Tireless se trouve à Gibraltar depuis le mois de mai, en attente d'être réparé. Sa présence dans la colonie britannique a suscité l'inquiétude de la population locale ainsi que celle des zones urbaines espagnoles voisines, malgré les propos rassurants des autorités britanniques et espagnoles.
L'immobilisation de tous les SNAs de la Royal Navy "laisse un sérieux trou dans nos capacités de défense", a vitupéré samedi le "ministre" de la Défense dans le cabinet fantôme de l'opposition tory, Iain Duncan Smith.
Le gouvernement de M. Blair "a taillé dans le budget de la défense, réduit le nombre de bâtiments de la Royal Navy et n'a pas commandé un seul bâtiment depuis son arrivée au pouvoir", a-t-il poursuivi.
"En termes de défense, le bilan du gouvernement est désastreux", a-t-il conclu.