DIEPPE (28 septembre 2005) - Une nouvelle campagne de distribution gratuite de comprimés d'iode va débuter samedi auprès de 25.000 foyers situés près des centrales nucléaires de Paluel et de Penly (Seine-Maritime), a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture Sur ce secteur où se situent 58 communes comprises dans un rayon de 10 kilomètres autour des deux centrales EDF, les 58.000 habitants sont invités à retirer gratuitement leurs comprimés d'iode stable dans les pharmacies du secteur concerné. En cas d'accident nucléaire avec rejets radioactifs, la prise de comprimés d'iode stable permet de saturer la glande thyroïde. C'est la quatrième campagne de distribution qui a lieu sur ce secteur après celles de 1997, 2000 et 2002.
Lire:
A propos d'iode stable, les autorités se préparent à
l'accident
Qui pense encore que l'accident nucléaire est impossible
en France alors que les autorités s'y préparent
?
Berne (20 décembre 2004)
- La distribution de comprimés
d'iodure de potassium aux quelque 1,2 million de personnes résidant
dans un rayon de 20 kilomètres autour d'une centrale nucléaire
suisse est achevée. A partir de la mi-janvier 2005, des
comprimés seront aussi distribués aux entreprises
et institutions publiques, a communiqué lundi le Service
d'approvisionnement en iodure de potassium.
Les personnes qui n'ont pas encore reçu de comprimés,
par exemple les nouvaux arrivés, peuvent les obtenir à
leur bureau de poste.
Ces tablettes servent à éviter une contamination
de la glande thyroïde par de l'iode radioactif en cas d'accident
grave dans une des cinq centrales nucléaires suisses. Elles
doivent être conservées, pour les dix années
à venir, au sec, à température ambiante et
hors de portée des enfants. La prise des comprimés
ne sera ordonnée qu'en cas d'urgence par un message radiodiffusé
des autorités après une alarme par les sirènes.
Dans une deuxième phase de distribution, à partir
de la mi-janvier 2005, des réserves de comprimés
d'iodure de potassium seront livrées à toutes les
entreprises ainsi qu'aux écoles, hôpitaux et communes.
Le Matin Suisse, 30 novembre 2004:
INDÉLICATESSE
Hier matin, les habitants résidant près des centrales
nucléaires ont reçu des comprimés d'iodure
de potassium par courrier. Une procédure routinière
mais très mal expliquée, puisque l'envoi ne comportait
aucune information si ce n'est la mention: «Pharmacie de
l'armée»
Surpris et même choqués, des Fribourgeois ont reçu
hier matin une boîte de médicaments rouge et blanc
par courrier. Contenu: 12 comprimés d'iodure de potassium.
Sur l'emballage une mention: «Pharmacie de l'armée».
Aucune lettre n'accompagne l'envoi.
A l'intérieur, une notice d'information indique que ces
comprimés empêchent la concentration d'iode radioactif
sur la glande thyroïde qui peut toucher toute personne habitant
dans un rayon de 20 km d'une centrale nucléaire où
se serait produit un incident grave, comme une fissure importante
ou un danger d'émission de substances radioactives. «Normalement,
vous avez reçu une feuille informative il y a quelques
jours... Mais peut-être qu'il y a eu un problème
avec certains envois à Fribourg», regrette un porte-parole
de Swissmedic, l'institut suisse de produits thérapeutiques
rattaché au Département fédéral de
l'intérieur.
Car, après plusieurs coups de fil, on apprend que c'est
cet institut qui a adressé près d'un million de
boîtes aux habitants résidant aux abords d'une centrale
nucléaire. Pour les Fribourgeois et les Bernois, il s'agit
de celle de Mühleberg, la plus ancienne des 4 centrales de
Suisse.
Pour des raisons que Swissmedic n'explique pas, une circulaire
d'information a été envoyée à part
et plusieurs jours avant. Et pour ceux qui l'ont reçue,
l'info, noyée dans d'autres pubs, est souvent passée
inaperçue... De nombreux habitants d'Argovie, Berne, Soleure,
Vaud, Bâle-Campagne, Lucerne, Neuchâtel et Zurich
en ont aussi fait les frais.
C'est donc en catimini et de manière catastrophique que
l'opération a été lancée par Swissmedic,
qui pense avoir été très clair en mettant
un site à disposition, www.kaliumiodid.ch, et un
numéro de téléphone, 0848 65 65 00 (pour
ceux, bien sûr, qui ont reçu la circulaire)...
Chef au Service des affaires militaires et de la protection de
la population de Fribourg, Daniel Papaux ne nie pas le problème.
«Avec ce que vous me dites, je reconnais qu'il y a là
un important déficit d'information. Les médias auraient
dû être avisés et pouvoir se faire l'écho
d'une telle opération.» Réaction partagée
par le pharmacien cantonal, Jean a Marca, qui en profite pour
préciser que le médicament, pris par exemple par
erreur par un enfant, ne présente aucune dangerosité.
Et Daniel Papaux d'ajouter: «Ce type d'envoi a lieu tous
les dix ans, mais c'est la première fois que Berne s'en
occupe. Avant, ce sont les cantons qui remettaient ces comprimés
à la population via les communes. Nous avions mis au point
un concept valable qui donnait satisfaction. Là, nous allons
effectuer uniquement les contrôles pour voir si tout a été
bien distribué et pour récupérer les anciens
stocks et les détruire.»
JEAN-MARIE ROLLE
08/08/04 - Israël a commencé à distribuer dimanche des pilules d'iode aux personnes vivant près de ses deux réacteurs nucléaires pour prévenir le risque de radiations en cas de dommages aux installations nucléaires, a indiqué dans un communiqué le porte-parole de l'armée.
"Les tablettes de +Lugul+ à l'iode fournissent une protection contre la radio-activité en cas de risque majeur de dommage à un centre de recherches" nucléaires, a indiqué ce communiqué.
Il a précisé que des soldats apporteront ces tablettes au domicile des personnes concernées et qu'un centre de distribution sera en outre ouvert sous le contrôle de spécialistes.
Les premières localités concernées par cette décision sont les suivantes: Yéroham, Dimona, Aruar, Ksaifa, Idan, Ein-Hazeva, Néot Hakikar, Ein Tamar, Névé-Zohar et Hezva, auxquelles s'ajoutent divers secteurs ruraux habités par des Bédouins nomades.
En juin dernier, un porte-parole du ministère de la Défense à Tel-Aviv avait annoncé cette décision en précisant qu'elle avait été prise en concertation avec les experts de la Commission israélienne à l'énergie nucléaire et du ministère de la Santé.
"Des pilules de +Lugul+ contenant de l'iode sont stockées depuis une vingtaine d'années au ministère de la Santé et doivent être distribuées progressivement d'ici deux mois à titre préventif", avait déclaré ce porte-parole.
"Nous avons pris cette décision parce que des rapports ont prouvé que ces pilules sont efficaces et devraient être ingérées au plus vite en cas d'augmentation des radiations autour des réacteurs de Dimona et Nahal Sorek", avait-il ajouté.
Israël dispose d'une centrale de recherches nucléaires à Nahal Sorek, au sud de Tel-Aviv, et d'un réacteur de Dimona, créé dans le désert du Néguev (sud) à la fin des années 1950 avec l'aide de la France.
Certains experts s'inquiètent du caractère obsolète de ces installations.
Israël refuse toujours de reconnaître
qu'il détient des armes nucléaires, mais les experts
militaires étrangers lui attribuent un arsenal de 100 à
200 ogives nucléaires.
5/07/2004 - La
Suisse va distribuer des comprimés d'iode à la population
dans un rayon de 20 km autour des centrales nucléaires
afin de parer à d'éventuels incidents, a indiqué
lundi l'Institut suisse des produits thérapeutiques. Ces
distributions étaient faites jusqu'à présent
dans un rayon de 5 km, comme c'est également le cas en
France. La distribution qui aura lieu en novembre et décembre
concernera au total 1,2 million de personnes, a indiqué
un porte-parole de l'institut. Les villes de Berne et de Fribourg
seront concernées. En cas de catastrophe nucléaire,
les comprimés d'iode empêchent qu'un cancer ne se
développe dans la glande thyroïde s'ils sont pris
à temps. En mai 2003, les Suisses ont refusé de
renoncer à l'énergie nucléaire lors d'un
référendum. Les cinq centrales nucléaires
suisses en activité fournissent 37% de l'électricité
consommée dans le pays.
(Les pastilles d'iode ne
protègent que de l'iode radioactif, un nuage comme celui
de Tchernobyl comprend de nombreux autres éléments
radioactifs contre lesquels il n'existe pas de pastille, il vaut
mieux avoir une pastille d'iode que ne pas en avoir, mais c'est
une "protection" tout à fait illusoire en cas
d'accident nucléaire.)
11/01/04 - Les
entreprises allemandes productrices d'énergie ont commandé
137 millions de comprimés pour "parer à la radioactivité" en cas d'éventuelles défaillances des
centrales nucléaires du pays, a indiqué dimanche
le ministère fédéral de l'Environnement.
Cette commande doit remplacer des produits déjà
stockés, dont le dosage n'est plus adapté aux nouvelles
conditions, a précisé un porte-parole, ajoutant
qu'elle n'avait aucun lien avec d'éventuelles menaces d'accidents
nucléaires terroristes.
Les nouveaux médicaments --dont la commande, passée
auprès d'un groupe autrichien, s'élève à
2,8 millions d'euros-- sont à base de iodure de potassium
et doivent, le cas échéant, empêcher le glande
thyroïde d'absorber des substances radioactives.
Selon la dernière édition du magazine Der Spiegel,
Berlin doit construire sept lieux de stockage pour l'appns un
rayon de 25 à 100 kilomètres.
Les comprimés doivent être distribués aux
gouvernements régionaux, qui divergent sur la méthose
d'approvisionnement, certains souhaitant les distribuer directement
aux foyers, d'autres craignant qu'une telle opération déclenche
la panique parmi la population.
En 2001, l'Allemagne s'est engagée à fermer l'ensemble
de ses 19 centrales nucléaires au cours des deux prochaines
décénnies. La première concernée a
été celle de Stade (nord) en novembre.
04/10/02 - La distribution de pastilles d'iode, prévue à titre préventif, aux habitants vivant autour de la centrale nucléaire de Marcoule (Gard) sera reportée à la suite des inondations, a annoncé vendredi la préfecture.
Les personnels des collectivités locales et des associations de secouristes, qui devaient assurer cette distribution à partir de lundi, doivent en effet se consacrer aux opération de remises en état des sites touchés par les inondations.
La distribution est repoussée au premier
semestre 2003. Une première campagne avait déjà
été menée à l'automne 2000.
La Voix du Nord (2/09)
La centrale de Gravelines finance l'opération
CONFIANCE aveugle dans le nucléaire
ou plus certainement banalisation des risques, le constat n'est
en tout cas pas bien brillant : près d'un habitant sur
deux (46 %) résidant aux alentours de la centrale nucléaire
de Gravelines ne dispose pas de comprimés d'iode. Un médicament
censé pourtant protéger les populations en cas d'accident
majeur.
Dès lors, une campagne de distribution complémentaire
de pastilles va être engagée la semaine prochaine
dans le périmètre du Plan particulier d'intervention
(PPI) de la centrale de Gravelines ; en clair, dans les communes
situées dans un rayon de 10 km autour du site.
Prévention des risques de cancer
Nouveauté : la démarche volontaire ne portant pas
ses fruits à savoir l'envoi de bons incitant au retrait
en pharmacie des comprimés , c'est donc à domicile
que les pastilles d'iode seront directement distribuées.
L'objectif est de faire tendre le taux de couverture de la population
vers les 90 %. Rappelons que la prise rapide d'un comprimé
d'iode en cas de propagation accidentelle d'un nuage radioactif
est un moyen efficace de prévention des risques de cancer
de la glande thyroïde.
La campagne débutera le 16 septembre et prendra fin mi-décembre.
Les foyers seront visités en semaine, de 17 h 30 à
21 h, ainsi que le samedi. Outre la distribution, il s'agira aussi
de sensibiliser le public à l'intérêt d'une
telle démarche.
Près de 67 000 habitants répartis en près
de 24 000 foyers (auxquels il faut ajouter la population active
ne résidant pas dans le périmètre) sont concernés
par la campagne, financée par la centrale de Gravelines.
Avant : les pastilles d'iode, après : le Viagra ?
Distribution gratuite de comprimés d'iode en pharmarcie
sans bon de retrait (Préfecture de l'Ardèche 25/07/02)
BORDEAUX, 6 sept 02 - Des comprimés d'iode vont être distribués à titre préventif aux 22.000 habitants vivant autour de la centrale nucléaire du Blayais à compter du 17 septembre, a annoncé vendredi le préfet de la Gironde Christian Frémont au cours d'une conférence de presse à Bordeaux.
Cette annonce a été faite lors de la présentation du plan particulier d'intervention (PPI) de la centrale nucléaire du Blayais.
Ce PPI est un plan qui prévoit des mesures de protections de la population (mise à l'abris, évacuation, prise de pastille d'iode) en cas d'accident nucléaire susceptible d'engendrer un risque radiologique.
Le plan, qui concerne les quelque 22.000 habitants des 19 communes situées dans un rayon de 10 km autour de la centrale, "n'est déclenché que s'il y a un risque pour la population", a expliqué le préfet.
Les pastilles et une plaquette d'information aux populations seront distribués en porte à porte par les agents municipaux.
Il s'agit de la première distribution systématique de pastilles autour de cette centrale. Depuis 1997, les personnes vivant dans un rayon de 10 km autour de la centrale nucléaire du Blayais avaient été invitées à retirer gratuitement dans les pharmacies des boîtes de comprimés d'iode.
Ces pastilles devront être prises, sur instructions des autorités, en cas de rejet radioactif dans l'atmosphère.
Selon les autorités, l'absorption d'iode en grande quantité empêche la fixation par la glande tyroïde de l'iode radio-active rejetée dans l'atmosphère par la centrale en cas d'accident. L'association "Tchernoblaye" qui milite pour la fermeture de la centrale du Blayais, estime de son côté que ces distributions sont "totalement inefficaces en cas d'accident grave du type Tchernobyl".
JERUSALEM, 14 août 02 - Les autorités israéliennes vont distribuer à la population "dans un proche avenir" des pilules d'iode destinées à réduire les effets de radiations radioactives, a annoncé mercredi le directeur général du ministère de la Défense Amos Yaron.
"Nous allons distribuer dans un proche avenir ces pilules de type Logol afin de protéger la population dans des secteurs qui pourraient subir des radiations radioactives à la suite d'un accident dans une installation nucléaire", a affirmé M. Yaron à la radio publique.
Selon lui, ces pilules "complèteront les dispositifs de protection offert par les masques à gaz dont disposent la population", a ajouté ce responsable.
La radio militaire a pour sa part affirmé que la distribution de ces pilules a été décidée à la suite de possibles menaces d'attaques de missiles ou d'avions irakiens contre des installations et centrales nucléaires en Israël, qui pourraient provoquer des radiations.
Le ministre de la Santé Nissim Dahan a pour sa part évoqué la possibilité de radiation radioactives à la suite d'un "accident susceptible de se produire lors d'une visite en Israël de sous-marins nucléaires ou d'avions américains".
M. Yaron a également indiqué que le gouvernement allait prendre une décision sur la vaccination de la population contre la variole "dans les prochains jours".
"Nous devons prendre toutes les mesures
nécessaires pour protéger la population", a-t-il
ajouté, faisant allusion à une possible attaque
de missiles Scud irakiens armés de têtes bactériologiques
susceptibles de propager la variole.
DUBLIN, 18 juin 02 - Le gouvernement irlandais a commencé mardi à distribuer à la population quelque 2,1 millions de boîtes de pilules d'iode à utiliser en cas d'alerte nucléaire, a annoncé un porte-parole de la poste irlandaise.
Cette décision, prévue de longue date, s'inscrit dans le cadre de mesures décidées par le gouvernement après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Dublin craint notamment un attentat à l'avion-suicide contre l'usine de retraitement nucléaire de Sellafield située au nord-ouest de l'Angleterre, en face de la côte est de l'Irlande.
Les événements du 11 septembre ont entraîné une révision complète des procèdures d'urgence en Irlande en cas d'alerte nucléaire, qui a révélé de graves lacunes dans l'approvisionnement en tablettes d'iode.
Les consignes officielles distribuées aux Irlandais en mars dernier, leur demandent notamment de rester chez eux en cas d'alerte nucléaire, et d'avaler immédiatement une pilule d'iode, censée limiter les risques de contamination radioactive. Or très peu d'Irlandais disposaient de telles pastilles, et les stocks dans les pharmacies étaient souvent épuisés ou périmés.
La distribution des nouvelles pilules a commencé mardi, et elle devrait se poursuivre pendant une dizaine de jours, a précisé une porte-parole des services postaux.