TOKYO, 30 août - Des membres du gouvernement du Japon ont condamné vendredi la principale compagnie d'énergie du pays pour la dissimulation présumée de rapports mettant en évidence des fissures dans la structure de ses centrales nucléaires.
Une dissimulation "ne devrait jamais arriver car la première priorité d'une centrale nucléaire, c'est la sécurité", a affirmé le Premier ministre Junichiro Koizumi devant la presse, en référence au scandale qui frappe Tokyo Electric Power (TEPCO).
"C'est une insulte faite à la société, car cela affecte largement la confiance du public à l'égard de l'énergie nucléaire", a ajouté le secrétaire général du gouvernement, Yasuo Fukuda, tandis que le ministre des Finances, Masajuro Shiokawa, a déploré "un effondrement de la moralité des industriels".
L'Agence de sécurité industrielle et nucléaire, qui dépend du ministère du Commerce, avait annoncé jeudi soir que l'entreprise était suspectée d'avoir falsifié des rapports d'inspection de ses centrales nucléaires à la fin des années 80 et au début des années 90.
Pas moins de 29 rapports relatifs à 13 réacteurs nucléaires sont suspectés d'avoir subi des modifications afin de masquer des défauts détectés tels que des fissures dans la structure du coeur des réacteurs, avait souligné l'Agence, citant une liste remise par TEPCO avec des documents qui auraient pu être falsifiés.
Huit des treize réacteurs nucléaires
fonctionnent actuellement sans avoir subi de réparations
complètes, mais les défauts ne présentent
aucune menace immédiate de sécurité dans
les centrales nucléaires concernées, a déclaré
l'Agence au cours d'une conférence de presse.
L'accident
de Monju (1995)
Enseignement
à tirer de l'accident du 11 mars 1997 survenu à
Tokaï-Mura (Japon)
Feu vert de Tokyo
au redémarrage du retraitement à Tokaï-Mura
(juin 1999)
La confiance des Japonais dans le nucléaire est à nouveau ébranlée