3/6/2009 - La construction en France d'un troisième réacteur nucléaire de type EPR, évoqué en janvier par Nicolas Sarkozy, ne devrait pas intervenir d'ici à 2020, le gouvernement privilégiant les économies d'énergie et le développement des énergies renouvelables, a-t-on appris mercredi.
"Deux EPR ont d'ores et déjà été décidés" à Flamanville (Manche) et Penly (Seine-maritime), a rappelé Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie et de l'Energie, en présentant le programme des infrastructures énergétiques de la France à l'horizon 2020. Selon le ministre, "il n'y a pas de nécessité" de construire de nouveaux réacteurs "pour des besoins énergétiques nouveaux", car la consommation d'électricité devrait rester stable dans les 10 prochaines années.
[Rappel: il y a déjà 12 à 15 réacteurs de trop!
La question pourra se poser "ultérieurement" si l'Agence de sûreté nucléaire n'autorisait pas le prolognement de la durée de vie des centrales actuelles au-delà de 30 ou 40 ans, a-t-il ajouté. "Grâce aux EPR de Flamanville et de Penly, quelle que soit la décision de cette autorité, il n'y aura aucun déficit dans la production d'énergie électronucléaire" à l'horizon 2020, indique un document du ministère remis à la presse.
"La révolution énergétique française, c'est +économie d'énergie, économie d'énergie, économie d'énergie+, et développement très puissant des énergies renouvelables", a martelé M. Borloo.
L'Union, 27/1/2009:
Dans un communiqué, Sortir du nucléaire 08 développe plusieurs arguments s'opposant au projet d'implantation du réacteur EPR. « Le nucléaire créera des emplois dans les cimetières, et les commissariats », chantaient les GAM en 1980. Trente ans après, on nous ressert le premier couplet, mais sans sourire : l'EPR (centrale nucléaire [dit] de 3e génération) créera des emplois ! Tiens donc ! Et qu'en pense l'Insee ? En 1982, début du chantier de Chooz, le bassin de Givet comptait 56.415 habitants, en 1999, 51.482 ; en 1982, les Ardennes comptaient 302.338 habitants contre 286.499 en 2006. »
Les militants poursuivent : « L'investissement dans la construction d'un troisième réacteur nucléaire, nous engageant dans la logique du tout électrique, serait incompatible avec l'ouverture sur des activités véritablement créatrices d'emplois durables : énergies renouvelables (filière bois, biomasse, éolien, solaire), économies d'énergie, tourisme. Le projet de PNR (Parc naturel régional) ne pourrait voir le jour dans un tel contexte. » Sortir du nucléaire évoque aussi largement les problèmes de refroidissement.
Et de poursuivre : « À Chooz comme
ailleurs, la construction d'une nouvelle centrale nucléaire
serait une aberration économique et écologique,
la gestion des déchets et des risques sanitaires et environnementaux
n'étant toujours pas réglée. Les incidents
et accidents à répétition de cet été
à la centrale du Tricastin (dans le Vaucluse, NDLR) l'ont
démontré. C'est pourquoi nous appelons tous les
citoyens à se mobiliser et les responsables politiques,
syndicaux, associatifs à prendre clairement position :
le collectif Sortir du nucléaire 08 appelle à un
nécessaire débat démocratique. »
L'Union, 26/1/2009:
Alors que la décision sur la localisation du second réacteur nucléaire de type EPR est attendue ces jours-ci, des questions subsistent sur les obstacles techniques au projet.
UNE centrale nucléaire est gourmande en eau. A fortiori, la centrale nouvelle génération que constitue l'EPR. Pour cette raison, le premier réacteur de ce type (encore en chantier) à Flamanville a été localisé le long des côtes maritimes.
« La situation en bord de mer lui confère une capacité importante de refroidissement et évite la construction d'une tour de refroidissement, ce qui réduit sensiblement les délais et les coûts », écrit le maître d'ouvrage EDF au sujet du site de Flamanville. Ce n'est un secret pour personne, le fait que Chooz soit en bordure de fleuve est appréhendé comme une faiblesse.
En 2003, entre le 18 septembre et le 8 octobre, une unité a d'ailleurs dû cesser son activité. Motif invoqué sur un document EDF : « conditions de sécheresse exceptionnelles et un débit de la Meuse insuffisant ». Certes, il s'agissait là d'une année de canicule. Doit-on s'inquiéter de la fréquence de ce genre d'événements étant donné le réchauffement climatique constaté ?
Sans faire de prévisions alarmistes, il semblerait que l'insuffisance du débit de la Meuse, si elle est peu évoquée par la majorité départementale, inquiète les techniciens. À plusieurs reprises, élus de gauche ou militants antinucléaires ont aussi clairement évoqué ce problème. Pourtant, ni l'Agence de sûreté nucléaire, ni EDF, porteur du projet de Chooz, n'effectuent d'études techniques à l'heure actuelle à ce sujet. Quant à évaluer précisément les besoins en refroidissement d'un réacteur EPR, « cela dépend de son lieu d'implantation » répond-on chez EDF.
Face à cette opacité et ces doutes récurrents sur le débit de la Meuse, le conseiller général du canton de Mouzon, Richard Wiblet (PS), a interpellé le président du conseil général Benoît Huré, largement en faveur de l'EPR, sur un dossier datant des années 90 et qui semble refaire surface au sujet de l'EPR. Il s'agit de la construction d'un bassin de rétention d'eau dans le secteur de Beaumont-en-Argonne. À l'époque, il s'agissait d'un bassin couvrant jusqu'à 3.000 hectares, appelé lac de la Wame : cinq fermes, de vastes terres agricoles et des forêts seraient sous l'eau.
« On nous dit que des solutions techniques existent pour que l'EPR se fasse à Chooz, mais on ne nous dit pas lesquelles », regrette l'élu, qui souhaite être transparent avec les habitants. Ce dernier, qui se dit plutôt en faveur d'énergies renouvelables, ne cache pas son opposition au nucléaire. Plusieurs sources concordantes évoquent ce même projet. « Ils ne peuvent pas dire oui à Chooz sans garantie d'approvisionnement pour le refroidissement », estime Richard Wiblet. Ce fameux bassin de rétention constitue-t-il cette garantie ? La réponse est entre les mains de l'Elysée.
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« C'est une réponse technique »
« La construction d'un bassin à côté du fleuve a été évoquée », et notamment dans le secteur de Beaumont, confirme Benoît Huré, président du conseil général, tout en précisant : « C'est une réponse technique, mais elle n'est pas à l'ordre du jour ».
L'élu, pour qui le poids de cette question n'est pas prépondérant, ajoute : « Même en bordure de mer, des aménagements maritimes pour s'approvisionner en eau doivent être réalisés. Leur coût est supérieur à celui d'un bassin de rétention. »
Il tente de faire de cet obstacle un atout : « Si le souhait est d'exporter l'EPR à travers le monde, il ne s'agira pas uniquement de chantiers en bord de mer. Il faut savoir maîtriser les deux technologies par refroidissement maritime, mais aussi par refroidissement fluvial. »
À noter que dans l'hypothèse où un tel bassin devait être construit, la facture serait à la charge de l'opérateur, c'est-à-dire EDF, selon Benoît Huré. « On peut envisager une participation (du conseil général) s'il avait une autre fonctionnalité, lié aux loisirs, par exemple », glisse-t-il cependant.
www.developpementdurablelejournal.com, 23/1/2009:
Alors que l'Élysée étudie l'éventualité d'un troisième réacteur EPR sur fond de concurrence entre EDF et GDF Suez, les défenseurs de l'environnement dénoncent la surcapacité du parc nucléaire français.
La France pourrait finalement construire non pas un mais deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération ! L'annonce en juillet dernier par Nicolas Sarkozy du lancement d'un deuxième EPR parallèlement à la fin du chantier de Flamanville avait ravivé la concurrence entre les groupes EDF et GDF Suez pour sa réalisation. Or le lancement simultané des deux chantiers permettrait de mettre tout le monde d'accord en attribuant un marché à chacun des deux concurrents. Si EDF bénéficie d'une expérience en tant que constructeur du premier EPR à Flamanville, la Commission européenne voit d'un mauvais il son quasi-monopole sur le marché français du nucléaire. L'opérateur historique bénéficie néanmoins d'un avantage en terme d'implantation avec un site dans les Ardennes privilégié par l'Élysée en vue soutenir une économie locale sinistrée. GDF Suez a de son côté évoqué un éventuel partenariat avec le premier énergéticien allemand E.ON en cas d'obtention du marché, ce qui n'est pas pour déplaire au président de la république.
Une surcapacité par rapport aux besoins énergétique français
Si les chantiers de ces nouveaux réacteurs constituent un levier économique face à la crise, mobilisant plusieurs milliers de personnes pour la phase de construction, les défenseurs de l'environnement dénoncent la surcapacité du parc nucléaire français par rapport aux besoins énergétiques du pays. Pour le réseau Sortir du nucléaire " la vague de froid vient de démontrer que la France manquait de moyens production de pointe " pour assurer la régulation lors des pics de consommation, et non " de base " comme le nucléaire. En effet, l'électricité produite par les réacteurs EPR serait principalement destinée à la revente à nos voisins européens, du moins jusqu'au remplacement des centrales en fin de vie à l'horizon 2020.
Une annonce contraire aux engagements officiels
Les retards successifs dans la construction des premiers EPR, Flamanville en France et Olkiluoto en Finlande, en raison de doutes sur la sécurité des installations, tout comme le dépassement des coûts prévisionnels dans les deux cas sont également mis en cause. Ainsi, "l'annonce de nouveaux EPR bafouerait les engagements officiels pris lors du débat public sur le premier EPR", explique Sortir du nucléaire, rappelant que Flamanville devait permettre "d'acquérir une solide expérience de construction et d'exploitation de ces réacteurs de nouvelle génération et d'être prêt le moment venu pour le renouvellement des centrales". En conséquence, l'organisation prévoit d'attaquer en justice les autorisations de construction de tout nouvel EPR.
Faute de pouvoir choisir entre EDF et GDF Suez pour construire le deuxième réacteur nucléaire de dernière génération, le chef de l'Etat pourrait finalement décider d'en attribuer... un à chacun. Reste à trouver l'argumentaire qui justifierait cette option aux yeux de l'opinion publique, alors même que la nécessité d'un deuxième EPR est loin d'être démontrée.
Entre les deux, son coeur balance. Faute de pouvoir trancher entre EDF et GDF Suez pour la construction du deuxième EPR français, Nicolas Sarkozy réfléchit au lancement non pas d'un, mais de deux nouveaux réacteurs de dernière génération. Une façon de satisfaire les deux camps. Rien ne sera décidé avant trois semaines. L'Elysée veut se laisser le temps de la réflexion. Mais cette solution de compromis a bien été évoquée vendredi dernier, lors d'un conseil de politique nucléaire convoqué par le chef de l'Etat. Sur ce dossier extrêmement sensible, la prudence reste toutefois de mise. Chacun sait qu'au final c'est le président de la République, et lui seul, qui dictera la marche à suivre. Fébrilement, les différents acteurs de la filière nucléaire française en sont donc réduits à décoder les signaux émis par l'Elysée. Or, ces jours-ci, les signaux disent tous la même chose : « Je crois qu'il faut faire de nouveaux EPR », déclarait ainsi Nicolas Sarkozy, le 15 janvier, à Vesoul, devant des patrons français. Le pluriel n'a échappé à personne. Jusque-là, le chef de l'Etat s'était toujours contenté d'évoquer le « deuxième EPR ». « La conviction de tous, c'est que, si un seul EPR est annoncé, il sera pour EDF, confie un bon connaisseur du dossier. Mais personne n'imagine un seul instant que GDF Suez puisse être oublié. »
Ballon d'essai
Sur le papier, l'option des deux réacteurs paraît
donc la plus simple. Mais rien n'est jamais simple dans le petit
monde du nucléaire. Avant de se jeter à l'eau, Nicolas
Sarkozy souhaite en prendre plusieurs fois la température.
Certains interprètent par exemple l'information parue le
week-end dernier dans « Le Journal du dimanche » comme
un ballon d'essai. Qu'apprenait-on à sa lecture ? Qu'EDF
était le mieux placé pour construire et exploiter
le deuxième EPR - la solution préférée
des syndicats. Mais, en même temps et pour la première
fois, l'hypothèse d'une troisième centrale promise
à GDF Suez y était formulée... S'il s'agissait
d'un test, il est à l'évidence réussi pour
les partisans du nucléaire. Quatre jours plus tard, on
ne peut pas dire que les associations écologistes soient
réellement montées au créneau pour condamner
le lancement de nouveaux EPR. Côté syndical, on n'a
pas assisté non plus à une levée de boucliers
face à ce qui pourrait ressembler à une «
privatisation du nucléaire ». Tout juste le secrétaire
général de la CGT, Bernard Thibault, aura-t-il rappelé
à l'agence Bloomberg qu'il « serait sensé
de conserver le contrôle du nucléaire dans le service
public ».
Bruxelles veille
Reste la question du timing. Car promettre un troisième
EPR à GDF Suez, c'est bien. Mais à quelle échéance
? Le numéro deux français, qui veut être reconnu
comme exploitant nucléaire sur son marché domestique,
ne peut se satisfaire d'un plan de route à dix ans. Pour
pouvoir construire des centrales nucléaires au Royaume-Uni,
au Moyen-Orient ou en Europe centrale, GDF Suez a besoin d'une
vitrine technologique. Au même titre qu'EDF.
En plein effort de relance, l'Etat n'est pas seulement sensible aux perspectives économiques d'une filière nucléaire française portée par deux acteurs forts. Il sait aussi que la Commission européenne lui tomberait dessus si les espoirs du groupe franco-belge étaient déçus. « Pour l'Europe, accorder un deuxième EPR à EDF serait un scandale », estime un analyste. Le marché français est déjà verrouillé par l'opérateur historique. La situation serait pire s'il se voyait attribuer un nouveau réacteur.
Le grand rival d'EDF n'a pas attendu l'annonce d'un deuxième voire d'un troisième EPR pour pousser ses pions. A travers sa filiale Electrabel, GDF Suez est déjà un opérateur nucléaire en Belgique. Un opérateur qui plus est respecté, puisque le taux de disponibilité de ses centrales, qui mesure l'efficacité d'un exploitant, est nettement supérieur à celui d'EDF. Son dossier comporte cependant une faiblesse : les sites qu'il a sécurisés - au Tricastin (Drôme) et à Marcoule (Gard) - se situent en bordure du Rhône, ce qui n'est pas idéal pour le refroidissement d'une centrale. Par ailleurs, la vallée du Rhône, déjà très bien dotée en centrales nucléaires, est proche de l'engorgement.
Industriellement, GDF Suez joue la carte européenne. Dans l'hypothèse où il se verrait confier la construction d'une centrale nucléaire, le numéro deux français envisage d'associer au projet un électricien allemand. Des discussions en ce sens ont déjà été nouées avec le géant E.ON. Une option sans doute séduisante aux yeux d'un Nicolas Sarkozy qui aimerait voir surgir un débat en Allemagne sur l'opportunité de renouer avec l'atome. Autre pièce du puzzle : la présence d'un ou de plusieurs gros industriels au capital de la future tranche. Des contacts auraient notamment été pris avec le groupe de matériaux de construction Saint-Gobain ainsi qu'avec le sidérurgiste ArcelorMittal, déjà présent à ses côtés au tour de table d'une centrale en Roumanie.
Et EDF dans tout cela ? Après avoir clamé haut et fort que la France n'avait pas besoin d'un deuxième EPR, l'électricien tricolore a calé son discours sur celui du chef de l'Etat. Il se dit prêt, désormais, à construire le deuxième exemplaire de la série. Mais il ne le fera pas seul. Comme à Flamanville, EDF s'associerait vraisemblablement à l'italien Enel, à qui reviendraient 12,5 % de l'électricité produite. Un schéma prévu par l'accord signé entre les deux groupes en 2007, qui porte sur cinq tranches EPR. De quoi alléger la facture, sachant qu'un réacteur de troisième génération coûte aujourd'hui autour de 5 milliards d'euros et que l'électricien français vient de dépenser près de 20 milliards pour acquérir le britannique British Energy et l'américain Constellation.
L'ombre de Gazprom
Mais Enel n'est pas le seul partenaire possible. Si surprenant
que cela puisse être dans le contexte actuel, l'un des schémas
auxquels a réfléchi EDF, ces derniers mois, s'articulait
autour d'un autre poids lourd du paysage énergétique
: le russe Gazprom ! La crise russo-ukrainienne a forcément
éclipsé pour un temps ce projet. Mais l'idée
de nouer un partenariat de long terme avec le géant gazier
reste bien ancrée chez l'électricien français.
A peine arrivé à la tête de l'entreprise en
provenance de Gaz de France, Pierre Gadonneix avait tenté
de se fournir auprès de Gazprom, mais celui-ci avait décliné
sa proposition, préférant maintenir ses bonnes relations
avec GDF. Quatre ans plus tard, EDF cherche toujours à
s'assurer des ressources gazières. De son côté,
Gazprom affiche des ambitions nouvelles dans l'électricité,
et dans le nucléaire en particulier.
Si l'ombre de Gazprom peut desservir la candidature d'EDF, l'ancien monopole ne manque pas d'atouts dans la course à l'EPR. Son expertise est mondialement reconnue. La construction du tout premier réacteur français de troisième génération, à Flamanville, lui ferait bénéficier de l'effet de série. Et le groupe dispose surtout des meilleurs sites. Trois emplacements sont susceptibles d'accueillir le ou les futurs réacteurs : deux en bord de mer (à Penly, en Seine-Maritime, et à Flamanville, dans la Manche), donc techniquement avantagés pour des questions de refroidissement ; un troisième à Chooz (Ardennes), une région qui aurait besoin d'un coup de pouce après la fermeture du centre d'entraînement commando de Givet.
Les atouts et faiblesses des deux candidats sont sur la table. Reste à convaincre les plus réticents au sein du gouvernement - Jean-Louis Borloo estime notamment qu'un troisième EPR n'est pas d'actualité. Et à trouver l'argumentaire qui permettra de « vendre » à l'opinion publique la nécessité de construire non plus un, mais deux réacteurs nucléaires supplémentaires avant la fin de la prochaine décennie. A cet égard, l'actualité des dernières semaines a plutôt servi les visées des partisans d'une relance accélérée du programme nucléaire français : à leurs yeux, la récente vague de froid a mis en lumière des besoins accrus en électricité, la crise du gaz a démontré l'importance de l'indépendance énergétique et l'essor programmé de la voiture électrique risque de solliciter un peu plus notre parc de production...
Il n'empêche. La décision de construire de nouveaux réacteurs pourrait susciter un débat assez vif dans une France globalement favorable au nucléaire, mais sensible au sujet, comme l'ont illustré cet été les incidents au Tricastin. « Le nucléaire est un sujet majeur qui nécessite un vrai débat », juge Hervé Mariton, député de la Drôme, consterné par le flou de la procédure. Jusqu'ici, la question de savoir s'il est nécessaire ou pas de construire un EPR supplémentaire n'a même jamais été posée. Dans un pays comme la Finlande, elle aurait fait l'objet d'un débat national, puis d'une discussion parlementaire, avant que ne soit envisagée la sélection d'un site...