Rappel: N'importe quelle enceinte de confinement
occidentale aurait instantanément volé en éclats
avec une explosion de "type Tchernobyl" !
Brian Sheron, directeur de la Nuclear Reactor Regulatory Research
à la NRC est formel à ce sujet : l'énergie
de l'explosion dégagée à Tchernobyl a été
de l'ordre de 320 000 MW par seconde, soit l'équivalent
de 75 tonnes de TNT, c'est-à-dire 50 fois plus que le maximum
qu'une enceinte de PWR serait capable de contenir. Il n'y a là
nul vice de fabrication: les enceintes de confinement sont faites
pour résister à une montée progressive en
pression correspondant à un début de fusion du coeur,
et nullement
à une onde de choc. Il faut comprendre par ailleurs
que la solidité de l'enceinte de confinement n'est pas
une panacée: elle peut éventuellement jouer un rôle
négatif. Peut-être à Tchernobyl a-t-elle contribué
à accroître l'explosion d'hydrogène. Peut-être
des enceintes plus solides n'auraient elles explosé que
plus violemment, pour le plus grand dommage de l'intégrité
des enceintes des réacteurs voisins sur le même site.
Richard Webb (1986) cite en exemple la centrale française
de Gravelines, qui juxtapose six PWR.
Extrait du livre "Crépuscule
des atomes", Louis Puiseux, 1986.
"Déjà dans son rapport 1984, EDF soulignait « le caractère légèrement surdimensionné de l'outil de production». C'est un euphémisme. Non seulement EDF produit plus d'électricité que la France n'en consomme, mais sa capacité de production était, en 1985, de 450 000 gigawatts heure, dont 220 000 d'origine nucléaire, alors que la consommation totale s'est élevée cette année là à moins de 280 000 gigawatts heure (en estimant un facteur de charge de 70%). Cet écart entre les capacités de production et les besoins réels devrait continuer de s'accroître dans les prochaines années: on ne compte pas moins de seize centrales en construction ! Une dix-septième a été commandée en 1986, et notre "programme électronucléaire" prévoit d'en commander une de plus chacune des années suivantes."
Extrait de "A Chinon, EDF prépare la bombe à
neutron ?",
Science & Vie n°826, juillet 1986:
Remarque: Dans le monde près de 600 réacteurs de recherche et assemblages critiques ont été construits, il en reste 255 en service dans 57 pays et environ 70 % de ces réacteurs ont plus de 25 ans d'âge. En France, le CEA détient 31 réacteurs de recherche dont 15 sont en exploitation, 11 ont été mis à l'arrêt et cinq ont été déclassés (Contrôle n°128, avril 1999).