Les centrales nucléaires en France:

Les 58 réacteurs en exploitation sont des PWR (ou REP en français) à eau sous pression, 34 réacteurs ont une capacité de 900 MWe, 20 ont une capacité de 1 300 MWe et 4 (dit palier N4) une capacité de 1 450 MWe. Les 9 réacteurs de la filière dite "UNGG" (uranium naturel-graphite-gaz) ont été mis à l'arrêt et sont "en cours" de démantèlement.


Si les centrales nucléaires françaises coûtent moins cher qu'ailleurs, c'est parce que les procédures d'autorisation et les règles de sûreté sont très laxistes. (L'Impatient n°135, février 1989)

Rappel: N'importe quelle enceinte de confinement occidentale aurait instantanément volé en éclats avec une explosion de "type Tchernobyl" !
Brian Sheron, directeur de la Nuclear Reactor Regulatory Research à la NRC est formel à ce sujet : l'énergie de l'explosion dégagée à Tchernobyl a été de l'ordre de 320 000 MW par seconde, soit l'équivalent de 75 tonnes de TNT, c'est-à-dire 50 fois plus que le maximum qu'une enceinte de PWR serait capable de contenir. Il n'y a là nul vice de fabrication: les enceintes de confinement sont faites pour résister à une montée progressive en pression correspondant à un début de fusion du coeur, et nullement à une onde de choc. Il faut comprendre par ailleurs que la solidité de l'enceinte de confinement n'est pas une panacée: elle peut éventuellement jouer un rôle négatif. Peut-être à Tchernobyl a-t-elle contribué à accroître l'explosion d'hydrogène. Peut-être des enceintes plus solides n'auraient elles explosé que plus violemment, pour le plus grand dommage de l'intégrité des enceintes des réacteurs voisins sur le même site. Richard Webb (1986) cite en exemple la centrale française de Gravelines, qui juxtapose six PWR.

Extrait du livre "Crépuscule des atomes", Louis Puiseux, 1986.

EDF annonce la prolongation à 40 ans de la durée de vie de ses centrales.

Rappel: Le nucléaire en France, c'est déjà 12 à 15 réacteurs de trop !


Flamanville : Chomage et radioactivité (Libération 28 février 1975) Le nucléaire aux urnes (Libération 7 avril 1975) - Le Blayais : La population refuse de servir de cobaye (Libération 3 février 1975) - Golfech : Les maires protestent contre la façon dont à été décidée la construction de la centrale (Nukleel n°7 fev-mars 1980) - Cruas, Marcoule, Tricastin, trois centrales dans un rayon de 40 km, les risques d'un Tchernobyl-sur-Rhône (Politis n°19, 26 mai 1988)

 

Un caractère "légèrement" surdimensionné

"Déjà dans son rapport 1984, EDF soulignait « le caractère légèrement surdimensionné de l'outil de production». C'est un euphémisme. Non seulement EDF produit plus d'électricité que la France n'en consomme, mais sa capacité de production était, en 1985, de 450 000 gigawatts heure, dont 220 000 d'origine nucléaire, alors que la consommation totale s'est élevée cette année là à moins de 280 000 gigawatts heure (en estimant un facteur de charge de 70%). Cet écart entre les capacités de production et les besoins réels devrait continuer de s'accroître dans les prochaines années: on ne compte pas moins de seize centrales en construction ! Une dix-septième a été commandée en 1986, et notre "programme électronucléaire" prévoit d'en commander une de plus chacune des années suivantes."

Extrait de "A Chinon, EDF prépare la bombe à neutron ?",
Science & Vie n°826, juillet 1986:



Remarque: Dans le monde près de 600 réacteurs de recherche et assemblages critiques ont été construits, il en reste 255 en service dans 57 pays et environ 70 % de ces réacteurs ont plus de 25 ans d'âge. En France, le CEA détient 31 réacteurs de recherche dont 15 sont en exploitation, 11 ont été mis à l'arrêt et cinq ont été déclassés (Contrôle n°128, avril 1999).



Exemples de centrales du type Uranium Naturel-Graphite-Gaz:


Saint-Laurent A1 et A2.