14/7/2009 - Le réseau "Sortir du nucléaire" a dénoncé mardi dans un communiqué la présence de l'armée indienne au défilé du 14 juillet, estimant que cette invitation met la "prolifération nucléaire à l'honneur". Le réseau "dénonce cette invitation et les récents accords nucléaires passés par la France avec l'Inde qui, faut-il le rappeler, n'a pas signé le Traité de non-prolifération (TNP)". Selon le réseau, "comme tout pays non-signataire du TNP, l'Inde devrait être exclue par la communauté internationale de toute transaction dans le domaine du nucléaire civil et militaire". Il dénonce les "dérogations" en faveur de l'Inde auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et estime que le président Nicolas Sarkozy "n'a aucune crédibilité quand il parle de lutte contre la prolifération nucléaire et quand il met en accusation l'Iran". L'Inde est l'invitée d'honneur de ce 14 juillet et l'armée indienne défile pour la première fois hors de ses frontières sur les Champs Elysées à Paris, avec 400 soldats, en présence du Premier ministre indien Manmohan Singh.
14/7/2009 - L'Inde et la France ont manifesté mardi leur volonté d'approfondir leur coopération industrielle en matière de défense lors d'un déjeuner entre Nicolas Sarkozy et le Premier ministre indien Manmohan Singh après le défilé du 14 Juillet, selon l'Elysée. Après avoir assisté au défilé sur les Champs-Elysées, ouvert par 400 militaires indiens, les deux hommes ont déjeuné ensemble à l'Hôtel de Marigny, puis fait une apparition commune devant les invités de la garden-party dans les jardins de l'Elysée.
"La France aime l'Inde. La France apprécie la civilisation indienne. Bienvenue en France", a lancé Nicolas Sarkozy à son invité. Nicolas Sarkozy a salué le dirigeant de la "plus grande démocratie du monde", "réélu brillamment" par "plus de 700 millions d'électeurs". Manmohan Singh a remercié le président français pour ce "rare honneur". "Ce n'est pas simplement moi que vous honorez, c'est tout le peuple indien", a dit le Premier ministre indien, rappelant combien les idéaux de la Révolution française de liberté, d'égalité et de fraternité avaient inspiré la démocratie indienne.
Les deux hommes ont souhaité approfondir le partenariat stratégique signé en 1998, et relancé l'an dernier lors de la visite de Nicolas Sarkozy en Inde. Lors du déjeuner, ils sont tombés d'accord pour intensifier leur dialogue politique dans la perspective des prochains sommets internationaux, notamment le G-20 de septembre à Pittsburgh, selon l'Elysée.
MM. Sarkozy et Singh ont aussi évoqué les perspectives de contrats pour les industriels français dans le domaine de la défense et du nucléaire. Dassault tente de vendre son Rafale et négocie aussi un contrat de rénovation de 50 Mirage de l'armée indienne. Les discussions progressent, selon Paris. Des ventes d'hélicoptères et de radars sont aussi en discussion.
Dans le domaine du nucléaire civil, les deux dirigeants se sont félicités que les choses continuent d'avancer, après la signature en septembre 2008 d'un accord-cadre sur la coopération entre les deux pays, qui doit encore être ratifié par le Parlement français. Areva a déposé une offre avec un partenaire indien pour la fourniture de deux réacteurs EPR.
Dans un communiqué, le réseau Sortir du nucléaire estime qu'en faisant de l'Inde son invitée principale, la France a mis "la prolifération nucléaire à l'honneur. Il dénonce les accords nucléaires passés entre Paris et New Delhi qui "n'a pas signé le Traité de non-prolifération (TNP)". En remerciement, "l'Inde pourrait commander des réacteurs nucléaires à Areva".
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