A lire :
- Ces déchets nucléaires dont on ne
sait que faire
- Vivrez-vous près d'une poubelle nucléaire ?
- Déchets très radioactifs sous la
France tranquille
- L'enfouissement des déchets radioactifs
est-il aussi rassurant que le prétend L'ANDRA ?
- Programme de recherche et activité d'un
laboratoire souterrain
- Les tombeaux de déchets nucléaires
- Mémoire pour la réversibilité
des stockages
- La science-fiction appliquée aux déchets
- Déchets, Ni ici, ni ailleurs, mais où ?
- Les "Tchernobyl" sous-marins
- Mayak, Tomsk, Krasnoyarsk : Contamination
nucléaire massive en Sibérie
- Nouvelle Zemble, une poubelle nucléaire
dans l'océan arctique
- Les déchets nucléaires américains
finiront au Nevada
20 minutes, 26/09/2005 :
Les manifestants étaient venus de toute
la France. Entre 3000 et 6000 personnes Samedi à Bar- le-
Duc. se sont rassemblées, samedi à Bar- le- Duc,
pour s'opposer au projet de stockage souterrain de déchets
radioactifs à Bure
( Meuse).
Les manifestants, à
l'appel des collectifs Bure- Stop et Sortir du nucléaire, ont déposé au siège du conseil
général une pétition de 45000 signatures
d'habitants de la Meuse et de la Haute- Marne qui réclament
un
référendum local sur le sujet.
Dans un prérapport publié en juin, l'Agence nationale
pour la gestion des déchets radioactifs a conclu à
la « faisabilité » de l'opération à
Bure. Erreur, pour le collectif Bure- Stop, qui estime que les
garanties de sécurité sont insuffisantes, le site
n'étant pas « géologiquement stable »
. « Il y a de l'eau en soussol, il y a des failles, des
risques sismiques existent » , a déclaré la
porte- parole du collectif.
Un projet de loi sur la gestion des déchets nucléaires
doit être présenté au Parlement au cours de
l'année prochaine.
MetroFrance, 26/09/2005 :
Ils réclament un référendum local sur un projet d'enfouissement de déchets nucléaires.(26/09/2005)
Tchernobyl : bientôt vingt ans
· Sortir du nucléaire a annoncé samedi la tenue d'une grande manifestation nationale, les 15 et 16 avril 2006 à Flamanville (Manche), où les pouvoirs publics ont prévu la construction d'une centrale de dernière génération.
· Un rassemblement qui marquera également avec un peu d'avance le 20 e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, le 26 avril 1986.
Plusieurs milliers de manifestants antinucléaires se sont rassemblés samedi après-midi à Bar-le-Duc (Meuse), à l'appel du collectif Bure-Stop et du réseau Sortir du nucléaire, pour protester contre le projet d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure, une petite localité située aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne.
Des études contestées
Les manifestants se sont d'abord rendus au siège du conseil
général pour déposer une pétition
comptant 45 000 signatures d'habitants qui réclament un
référendum local. Un débat public est actuellement
en cours dans plusieurs villes de France, en prévision
d'un projet de loi sur la gestion des déchets radioactifs
qui doit être présenté en 2006 au Parlement.
Plusieurs collectifs antinucléaires ont indiqué
qu'ils n'y participeraient pas, le qualifiant de "tronqué
et trompeur".
Dans un prérapport remis en juin au
gouvernement, l'Agence nationale pour la gestion des déchets
radioactifs (Andra), en charge du laboratoire de Bure, a conclu
à la "faisabilité de principe" d'un stockage
souterrain "avec une confiance raisonnable". Les antinucléaires
estiment eux que le site n'est pas géologiquement stable.
26/09/2005 - AFP - Cinq associations (pseudo) écologiques dont l'AEPN (Association des Ecologistes pour le Nucléaire) se sont déclarées favorables au stockage souterrain de déchets nucléaires lors d'une conférence de presse organisée lundi à Bar-le-Duc.
Ces associations sont parties prenantes de la Commission particulière qui organise les débats publics sur les déchets radioactifs qui ont commencé à Bar-le-Duc (Meuse) la semaine dernière. Une manifestation contre le stockage souterrain des déchets radioactifs qui est actuellement à l'étude à Bure, dans la Meuse, a rassemblé samedi plusieurs milliers d'opposants.
"Un des résultats essentiels des travaux" effectués notamment sur le site de Bure "est la démonstration qu'un stockage géologique aménagé à plusieurs centaines de mètres de profondeur est capable d'isoler les déchets (...) bien au-delà du temps nécessaire à la décroissance de leur radioactivité vers des niveaux inoffensifs", a indiqué un porte-parole de l'association SFEN (Société française d'énergie nucléaire), Francis Sorin.
"Les déchets radioactifs peuvent être stockés avec la garantie très sérieuse qu'ils ne provoqueront, y compris dans la durée, aucune nuisance inacceptable aux populations et à l'environnement", ajoute un communiqué. Le document est signé par les cinq associations, dont "Sauvons le Climat", "Mouvement national de lutte pour l'environnement" et "Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France".
Celles-ci estiment en outre qu'il n'y a "pas
urgence à entreprendre dès à présent
la construction d'installations d'entreposage et de stockage".
Pour elles, il est préférable en effet "de
laisser refroidir ces déchets radioactifs très chauds
plusieurs années dans des puits bétonnés
et ventilés", comme ils le sont à la Hague,
a précisé le porte-parole Francis Sorin.
Aujourd'hui en France, 25/09/2005 :
Bar-le-Duc (Meuse). Plusieurs milliers de personnes, originaires de toute la France, sont venues dire "non" au stockage souterrain des déchets radioactifs, actuellement à l'étude à Bure (Meuse). Les manifestants, venus d'une quarantaine de départements, avaient répondu à l'appel du Réseau "Sortir du nucléaire" qui regroupe plus de 700 associations. Dans une ambiance festive, les manifestants se sont d'abord rendus au siège du Conseil général pour déposer une pétition comptant 45 000 signatures d'habitants de la Meuse et de la Haute-Marne qui réclament un référendum local. Certains s'étaient baillonnés pour symboliser l'absence de parole donnée aux citoyens dans ce dossier. Selon les associations, "le site de Bure n'est pas géologiquement stable comme on voudrait nous le faire croire : il y a de l'eau en sous-sol, il y a des failles, et des risques sismiques"
L'Est Républicain, 25/09/2005 :
Plus de quatre mille personnes dans les rues
de la ville, venues dire non à l'enfouissement des déchets
nucléaires à Bure. BAR-LE-DUC « Il est plus
facile de rassembler cent mille manifestants à Paris que
cinq mille à Bar-le-Duc. » Organisateurs de la plus
grande manifestation nationale jamais programmée en Meuse,
les membres des collectifs et organisations d'élus meusiens
et haut-marnais contre l'enfouissement des déchets radioactifs
s'affirmaient hier soir comblés. Non seulement ils estimaient
avoir réussi à mobiliser six mille manifestants
contre le lobby nucléaire (2.600 selon la police), mais
surtout ils avaient multiplié en quelques heures des images
symboliques et fortes destinées à cristalliser l'opinion
autour des risques nés de l'enfouissement des déchets
aux frontières de deux départements verts et pauvres
de l'Est de la France.
De Krivine à Jacques Gaillot
D'Alain Krivine à Mgr Jacques Gaillot, en passant par Noël
Mamère, Jean-Yves Cochet, Yann Werhling ou l'ancienne ministre
écologiste de droite, Corinne Lepage, les politiques et
membres de la société civile proches des mouvements
altermondialistes n'avaient pas raté l'occasion d'afficher
leur différence et leur refus du nucléaire en venant
eux aussi manifester en Meuse, défiler sous la bannière
des Verts, de Greenpeace, de la Ligue communiste révolutionnaire
(LCR) ou en silence aux côtés d'amis. Leur message
était invariable : « Faucheurs d'OGM et militants
antinucléaires même combat », « Pas question
d'accepter de produire des déchets pour des décennies
afin de conforter l'électronucléaire et empoisonner
la terre ».
Et c'est dans cette philosophie que sur le plan local les associations
d'élus continuent à revendiquer l'organisation de
référendums départementaux pour ou contre
le labo de Bure. En quelques mois, les élus et les collectifs
meusiens et haut-marnais ont réussi à rassembler
sur les deux départements quarante-quatre mille signatures
(sur quatre cent mille habitants) qu'ils sont venus, en délégation,
remettre hier après-midi au président du conseil
général de la Meuse, Christian Namy, en criant à
l'unisson leur volonté de voir organiser rapidement une
véritable consultation populaire.
Ville morte
Quelques instants plus tard, dans une ville quasiment morte où
les commerçants avaient été exhortés
à titre préventif et « anti casseurs »
à fermer boutique, les manifestants, toutes générations
et tendances confondues, se sont immobilisés et allongés
à terre le long du boulevard de La Rochelle afin d'y symboliser
la « mort prochaine d'un territoire » contaminé
et pollué.
L'image était forte, la protestation silencieuse et poignante...
à cent mille lieues d'une conclusion malgré tout
festive de la manifestation sous les fenêtres du préfet
de la Meuse, où en musique, les manifestants sont venus
déposer de la terre non polluée, venue de soixante-dix
départements pendant que d'autres accrochaient bannières
et slogans antinucléaires aux fenêtres de la place
Reggio.
Tout cela sous les yeux des officiers de trois compagnies de CRS
mobilisés autour de la préfecture comme dans les
rues adjacentes du conseil général pour parer à
des provocations que les organisateurs de la manifestation avaient
su anticiper et maîtriser.
Jean-Claude MIDON
Journal de la Haute-Marne, 25/09/2005 :
Plus de 5000 personnes ont sillonné
hier les rues de Bar-le-Duc pour s'opposer à l'enfouissement
des déchets radioactifs, notamment à Bure. Et par
des actions symboliques et bon enfant, ont fustigé un "débat
bidon"
Les collectifs opposés à l'enfouissement des déchets
radioactifs ont réussi leur test, hier à Bar-le-Duc.
A l'appel de plusieurs associations, près de 5000 personnes
ont sillonné les rues de la ville, menant des actions symboliques.
Une première d'ampleur nationale. De mémoire de
Barisien, on n'avait pas vu un tel déploiement dans la
préfecture meusienne. Hier, à l'appel des collectifs
d'associations opposées à l'enfouissement de déchets
nucléaires, près de 5000 manifestants (3000 selon
la police) ont battu le pavé. Participation et couverture
médiatique sont au plus haut : test réussi pour
les organisateurs meusiens et haut-marnais.
"Ré-sis-tance !", criait une militante suisse
de l'association contrAtom, de Genève. C'est bien le sentiment
qui prédomine à l'issue de cette manifestation.
Bure, sujet jusqu'ici local, prend une dimension nationale, voire
internationale. Opposants à l'enfouissement de déchets
nucléaires -militants anti-nucléaire tout court,
aussi-, élus et simples citoyens, ils sont venus de toute
la France (Gard, Midi toulousain, Normandie, Oise, Nord, etc),
d'Allemagne ou de Suisse. Pour "résister", comme
cette Meusienne, accompagnée de son fils "et de ses
copains de lycée". Se faire entendre, surtout.
Consultation légitimée
Slogans, pancartes, tracts, affiches, tee-shirts... Les moyens
étaient divers. Le message, 1000 fois lu dans la journée,
toujours le même : "Ni ici, ni ailleurs". du hall des brasseries,
d'où le cortège est parti, à la préfecture,
en passant par le Conseil général, la manifestation,
bon enfant mais déterminée, a démontré
un potentiel de mobilisation jamais atteint. Loin des maigres
rassemblements devant les grilles du laboratoire de Bure.
Au Conseil général, une délégation
a remis au président Christian Namy un carton plein des
45 000 pétitions signées demandant l'organisation
d'un référendum sur l'enfouissement de déchets
en Meuse et Haute-Marne. A la préfecture, une motion à
l'attention du gouvernement, stigmatisait les "impasses"
du programme nucléaire français.
Avant que le rassemblement ne se disloque, place Reggio, les invités
nationaux (lire ci-dessous) et locaux ont pris la parole. Pour
insister encore sur le fait que la mobilisation légitime
la demande de consultation populaire. Le débat de 2006
à l'Assemblée nationale sera-t-il influencé
par la pression de la rue ? Une chose est sûre : les opposants
ne "lâcheront pas les politiciens. Il faut les marquer
à la culotte, leur mordre les mollets", arguait l'une
d'eux. Rien n'est encore joué, mais après cette
journée, les opposants à l'enfouissement ont gagné
en assurance.
Alain Krivine : "Un autre choix de
société"
Alain Krivine, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire,
menait ses troupes, venues nombreuses, hier. Son mot d'ordre :
les choix de société, forcément "mauvais",
et la façon de les changer.
Le Journal de la Haute-Marne : Vous considerez-vous comme faisant
partie d'une résistance citoyenne ?
Alain Krivine : Bien sûr. On suit le mouvement depuis le
début. La résistance au tout-nucléaire, c'est
le même combat que celui des faucheurs volontaires de champs
d'OGM. Il faut organiser cette résistance, afin de faire
évoluer les choix de notre société.
JHM : Concrètement, ça signifie ?
A.K. : Consommer différemment. Envisager une baisse d'utilisation
des énergies. Par exemple, développer une politique
de transports collectifs plus efficace. Le problème, c'est
qu'en France on fait des choix énergétiques qui
nous poussent à une consommation maximum. On voit ce que
ça donne actuellement avec le pétrole...
JHM : Si on n'a plus de pétrole, il faut bien d'autres
sources énergétiques. Peut-on arrêter le programme
nucléaire aujourd'hui ?
A.K. : La première chose à régler, c'est
les déchets. Ils doivent tout d'abord rester sur les lieux
de production. Déjà, ça éviterait
les problèmes de transports. Après c'est clair,
il faut stopper le programme. Mais ça n'ira pas tout seul
: il faut plus de crédit pour déveloper les énergies
alternatives.
Jacques Gaillot : "Mobilisation réconfortante"
Mgr Jacques Gaillot, évêque de Partenia, homme d'église
engagé originaire de Saint-Dizier, a fait le déplacement
"exprès, en bus depuis Paris", pour assister
à la manifestation. Il souligne la forte mobilisation,
surtout chez les jeunes.
Le Journal de la Haute-Marne : On vous sait engagé. On
sait moins que le combat contre le nucléaire est l'un de
vos chevaux de bataille...
Jacques Gaillot : Déjà en 1995, j'ai manifesté
contre la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique,
à Mururoa. J'ai également participé, il y
a plusieurs années, à une autre manifestation, à
Bure même.
JHM : Mais c'est la première fois que vous participez,
à côté de chez vous, à un rassemblement
d'une telle ampleur ?
J.G. : Oui, et ça prouve qu'on n'enfouira pas les citoyens
de Meuse et de Haute-Marne. C'est réconfortant, de voir
tous ces gens, tous ces jeunes, qui n'acceptent pas que leur pays
devienne une poubelle nucléaire. Car c'est bien là
le problème : il s'agit moins de trouver un lieu qu'une
solution pour les déchets.
JHM : Votre franc-parler est-il compatible avec votre engagement
spirituel ?
J.G. : On m'a souvent reproché, au sein de l'église
et en dehors, cet engagement. Mais je suis aussi un citoyen. L'église
ne doit pas vivre en dehors du monde. Ce que je fais là,
il me faut, il nous faut le dire. Pus tard, nos successeurs nous
féliciteront.
Corinne Lepage : "Manque de débat
public en France"
Corinne Lepage, présidente du parti politique Cap 21, ancienne
ministre de l'Environnement de 1995 à 1997, était
présente. Elle revient sur le besoin de débat public
en France, qui en manque cruellement.
Le Journal de la Haute-Marne : Pensez-vous que le débat
sur la gestion des déchets nucléaires, lancé
avec les auditions publiques, est utile ?
Corinne Lepage : C'est un faux débat. On laisse le choix
aux citoyens entre Bure et Bure, puisqu'il n'y a pas d'autre site
envisagé. Sans compter que l'information n'est pas donnée,
ou alors de manière univoque. Je suis choquée de
la façon dont le débat public évolue en France.
JHM : La consultation est truquée, selon vous ?
C.L. : On fait croire qu'on débat avec la population, mais
c'est totalement formel : les décisions sont déjà
prises. C'est pour la façade, sans la maison qui va derrière.
Il faut réellement consulter la population, donc organiser
ce référendum demandé par les élus
meusiens et haut-marnais opposés à l'enfouissement
(elle l'a signé plus tôt dans la journée,
Ndlr). D'ailleurs, je lance un appel à tous les départements
pour organiser une campagne de signatures afin de mettre en place
des référendums sur le nucléaire partout,
comme la loi le permet.
JHM : Vous souhaitez l'arrêt compet du programme ?
C.L. : Sur ce point, mon avis diverge de celui des Verts. Je ne
dis pas "Stop tout de suite", mais "demandons l'avis
des Français". Comme dans une démocratie.
Les dernières nouvelles d'Alsace, 25/09/2005 :
Plusieurs milliers de personnes, originaires de toute la France, sont venues dire « non », hier à Bar-le-Duc, au stockage souterrain des déchets radioactifs à l'étude à Bure (Meuse) et soutenir les populations locales qui réclament un référendum sur la question.
Les manifestants - 6 000 selon les organisateurs,
3 000 selon la police - venus d'une quarantaine de départements,
avaient répondu à l'appel du collectif Bure- Stop,
d'un collectif d'élus contre l'enfouissement des déchets
ainsi que du réseau Sortir du nucléaire, regroupant plus
de 700 associations.
« Nous sommes solidaires des Meusiens et nous sommes venus
leur apporter notre soutien », a expliqué Philippe
Guédé, arrivé de Mayenne. Là-bas,
a-t-il rappelé, « la pression populaire » a
permis d'empêcher l'implantation dans le massif d'Izé
d'un laboratoire de recherches sur le stockage des déchets
en terrain granitique.
Dans une ambiance festive, les manifestants se sont d'abord rendus
au siège du conseil général. Ils y ont déposé
une pétition comptant 45 000 signatures d'habitants de
la Meuse et de la Haute-Marne qui réclament un référendum
local.
« Bure : je veux donner mon avis », pouvait-on lire
sur une banderole en tête de cortège. Certains, estimant
qu'il était impossible aux habitants de s'exprimer, s'étaient
bâillonnés.
Un débat public est actuellement en cours dans plusieurs
villes de France, en prévision d'un projet de loi sur la
gestion des déchets radioactifs qui doit être présenté
en 2006 au Parlement. Plusieurs collectifs antinucléaires
ont indiqué qu'ils n'y participeraient pas, le qualifiant
de « tronqué et trompeur ».
« Nous voulons alerter les parlementaires afin qu'ils ne
prennent pas de décision irresponsable en 2006 car les
travaux menés à Bure n'offrent pas de garanties
de sécurité suffisantes », a souligné
Corinne François, porte-parole du collectif Bure-Stop.
Une faisabilité de principe. Dans un pré-rapport
remis en juin au gouvernement, l'Agence nationale pour la gestion
des déchets radioactifs (Andra), en charge du laboratoire
de Bure, a conclu à la « faisabilité de principe
» d'un stockage souterrain « avec une confiance raisonnable
».
« Le site de Bure n'est pas géologiquement stable,
comme on veut nous le faire croire : il y de l'eau en sous-sol, il y a des failles,
des risques sismiques existent », s'est alarmée Corinne
François.
En milieu d'après-midi, les manifestants se sont allongés,
formant un tapis humain sur près d'un kilomètre
pour un « die-in », action censée symboliser
que « le nucléaire, c'est la mort ». Ils se
sont ensuite dirigés vers la préfecture de la Meuse
pour déposer des sacs de terre provenant des départements
représentés dans le cortège.
« A l'exception du Gard. La terre y est déjà
contaminée » », a lancé un représentant
de ce département où se trouve le site nucléaire
de Marcoule.
Le Républicain Lorrain, 25/09/2005 :
Bar-le-Duc carrefour antinucléaire... Le mot d'ordre national de mobilisation contre le site expérimental d'enfouissement des déchets radioactifs de Bure a rassemblé, hier, plusieurs milliers de manifestants dans les rues de la cité meusienne. Un coup de semonce en prévision du débat parlementaire prévu en 2006.
On va observer ensemble trois minutes de silence
pour les victimes du nucléaire. Ensuite on retirera nos
bâillons avant de les accrocher sur la grille du conseil
général. Et puis on poussera tous ensemble un formidable
cri pour montrer qu'on n'accepte ni l'enfouissement, ni un débat
tronqué". Le "cri qui tue", ainsi baptisé
par les manifestants eux-mêmes, a ébranlé
le cortège jusqu'à assourdir le périmètre
de la ville haute. Mais c'est encore le long silence le précédant
qui a le plus impressionné. Plus tard les participants
sacrifieront au rituel du "die in" (sit in en version
allongée) sur le boulevard de La Rochelle.
Trois mille selon la police, six mille selon les organisateurs...
Bar-le-Duc a rassemblé hier la planète antinucléaire.
En début d'après-midi, le cortège s'étire
depuis la ville basse en direction du conseil général.
Une rencontre y est prévue entre les élus anti-Bure
et le patron du Département Christian Namy. La manif, elle,
rassemble large. Des Verts à la CNT, en passant par la
Conf', la LCR ou encore Greenpeace, le spectre de l'extrême
gauche s'illustre à grand renfort de calicots vilipendant
la politique énergétique de l'Hexagone. Mais les
associations ne sont pas en reste. "Des délégations
sont venues d'au moins trente-cinq départements",
claironne Corinne François, de la Coordination nationale
des collectifs opposés à l'enfouissement des déchets
nucléaires".
Contentieux. D'ailleurs ce sont elles qui mènent la danse. Au risque d'écorner quelques susceptibilités chez les pros. Ainsi les têtes d'affiche des Verts ont-elles été privées de conférence de presse quelques instants avant le départ du cortège. "On leur a fait comprendre que ça serait malvenu", commente Hervé Grimal, du réseau Sortir du nucléaire, qui lui a effectué le voyage depuis le Gard. Entre les premiers et les seconds, le contentieux porte un nom: celui de Dominique Voynet. En 1999, l'élue verte occupe le maroquin de ministre de l'Environnement lorsqu'elle signe le décret propulsant Bure premier centre d'expérimentation sur l'enfouissement. "A l'époque, c'était ça ou le feu vert pour le canal à grand gabarit Rhin-Rhône. Un autre désastre plus immédiat encore", justifie a posteriori Philippe Leclercq, conseiller régional (Verts) de Lorraine. A ses côtés, Noël Mamère ou Marie Isler-Béguin font la moue à l'évocation de ce douloureux souvenir. Mais sur le fond, ils ne disent pas autre chose: "Lorsqu'on est archi minoritaire dans un gouvernement, il y a des compromis à passer", assure le premier, tout de même pressé de tourner la page: "En 2005, les temps ont changé. On n'est pas obligé d'assumer des situations politiques anciennes", plaide-t-il. La députée européenne préfère, elle, souligner son opposition inflexible au site de Bure: "Nous, Verts Lorrains, avons toujours préconisé le stockage en sub-surface dans le périmètre des centrales nucléaires, afin de limiter le tourisme des déchets".
Trait d'union entre les marcheurs, tous, ou presque, refusent de prendre part à la discussion organisée par la Commission nationale du débat public, dans le cadre de la loi Bataille. "C'est une mascarade, on préfère attendre le débat parlementaire sur la gestion des déchets", objecte Corinne François. Un rendez-vous prévu dans le courant du premier semestre 2006. Bar-le-Duc pourrait bien n'être qu'un coup de semonce.
Le Télégramme de Brest, 25/09/2005 :
Plusieurs milliers de personnes, originaires de toute la France, sont venues dire « non » , hier à Bar-le-Duc, au stockage souterrain des déchets radioactifs , à l ' étude à Bure (Meuse) , et soutenir les populations locales qui réclament un référendum sur la question. Les manifestants - 6.000 selon les organisateurs, 3.000 selon la police - ont répondu à l ' appel du collectif Bure-Stop et du réseau Sortir du nucléaire. C ertains manifestants s ' étaient bâillonnés (ci-contre) pour symboliser l ' absence de parole donnée aux citoyens dans ce dossier.
L'Alsace, 25/09/2005 :
Plusieurs milliers de personnes, originaires de toute la France, sont venues dire «non», hier à Bar-le-Duc, au stockage souterrain des déchets radioactifs à l'étude à Bure (Meuse) et soutenir les populations locales qui réclament un référendum sur la question. Les manifestants - 6000 selon les organisateurs, 3000 selon la police - venus d'une quarantaine de départements, avaient répondu à l'appel du collectif Bure-Stop, d'un collectif d'élus contre l'enfouissement des déchets ainsi que du réseau Sortir du nucléaire, regroupant plus de 700 associations. «Nous sommes solidaires des Meusiens et nous sommes venus leur apporter notre soutien», a expliqué Philippe Guédé, arrivé de Mayenne. Il a rappelé comment, dans son département, «la pression populaire» avait permis d'empêcher l'implantation dans le massif d'Izé d'un laboratoire de recherches sur le stockage des déchets en terrain granitique. Dans une ambiance festive, les manifestants se sont d'abord rendus au siège du conseil général pour déposer une pétition comptant 45 000 signatures d'habitants de la Meuse et de la Haute-Marne qui réclament un référendum local. Certains s'étaient bâillonnés pour symboliser l'absence de parole donnée aux citoyens dans ce dossier. «Bure: je veux donner mon avis», pouvait-on lire sur une banderole en tête de cortège. Un débat public est actuellement en cours dans plusieurs villes de France, en prévision d'un projet de loi sur la gestion des déchets radioactifs qui doit être présenté en 2006 au Parlement.
L'Est Républicain, 25/09/2005 :
Edito - par Jean-Claude Midon
MEME COMBAT
"Faucheurs d'OGM à Clermont-ferrand, manifestants anti-labo dans les rues de Bar-le-Duc, salariés licenciés par des patrons avides de fructueuses délocalisations ou sans-papiers en grande précarité virés de leurs squats par le flic Sarko, leur combat est identique. Tous luttent contre la société du fric, la pseudo-démocratie, le pouvoir souverain !"
D'Alain Krivine à Mgr. Gaillot, en passant par Noel Mamère ou Yves Cochet, les discours étaient hier après-midi à l'unisson.
Toutefois, en venant manifester à Bar le Duc sous la bannière des Verts, les banderoles de la LCR, ou comme simples citoyens, ces figures de proue du combat alter-mondialiste cautionnaient, par leur simple présence, la dimension nationale d'un rassemblement destiné à rappeller à ceux qui nous gouvernent au sommet de l'Etat comme à la tête du département qu'ils n'ont pas le droit d'hypothéquer l'avenir d'un territoire sous prétexte d'empocher temporairement quelques royalties.
Qu'on ne s'y trompe pas, l'enfouissement des déchets nucléaires représente un danger pour les générations futures et les Bretons présents hier drapeaux au vent au coeur du cortège l'ont compris, puisqu'ils se sont opposés à toute tentative de forage de leurs massifs granitiques pour "y tester" la réplique de Bure.
Parce que les Meusiens, comme les Haut-Marnais, pauvres contribuables parmi les plus pauvres de l'Etat, n'ont pas eu cette même volonté politique de faire rempart de leurs corps pour s'opposer au lobby nucléaire, ils ont aujourd'hui besoin du renfort de tous les écolos européens pour tenter d'inverser un processus dont les scientifiques redoutent le caractère irréversible.
Puisse leur combat ne pas être déjà d'arrière garde.
Le Figaro, 24/09/2005 :
Par Yann Wehrling, Secrétaire national des Verts.
Une forte majorité de Français est hostile à la présence d'un centre d'enfouissement de déchets radioactifs près de chez eux.
Avec les Français, nous refusons que
l'Etat enfouisse le débat sur le nucléaire comme
il compte enfouir ses déchets.
Aujourd'hui, à Bar-le-Duc, des milliers de manifestants
se réunissent pour exprimer la colère de la population
face à la machinerie inexorable qui a été
mise en place pour enfouir le vrai débat avec la population
sous un «pseudo-débat»
dont l'issue est déjà, en grande partie, décidée,
contre l'opinion de quasiment toute la population.
Selon un sondage mené par l'Ifop la semaine dernière (15 et 16 septembre auprès de 956 personnes selon la méthode des quotas), 88% des Français sont contre l'implantation de telles installations près de chez eux.
89% des Français souhaitent être consultés en cas de tels projets dans leur département. En Haute-Marne et dans la Meuse, une pétition menée au porte-à-porte par de simples associations locales pour demander un référendum départemental a déjà recueilli 45 000 signatures, sans susciter aucune réponse des responsables locaux, alors que la loi prévoit un seuil de 15 000 signatures pour une telle votation.
Intoxiqués par le lobbying intense et les arguments «réalistes» des entreprises bénéficiaires du nucléaire, les décideurs politiques ont hâte d'enfouir le débat sur le nucléaire en même temps que les déchets qu'ils ont produits. Car leur objectif est de faire passer un programme de construction massif de nouvelles centrales dans la foulée des présidentielles et ils ont peur que ce projet ne se politise.
Car ils savent que, malgré leur capacité d'action et de communication immense, leurs argumentaires ne «prennent» pas : une majorité (54%) des Français persiste à demander un arrêt progressif du programme nucléaire civil dans notre pays. Une fois de plus, on essaie de confisquer aux Français des choix qui engagent leur avenir, celui de leur descendance, sur des centaines ou des milliers d'années. C'est un peu comme si, à l'âge préhistorique, les néanderthaliens avaient enfoui des déchets qui nous empoisonneraient aujourd'hui !
Ce n'est pas possible. Ce n'est pas admissible.
Le débat est beaucoup plus ouvert qu'on ne le dit. Il existe des alternatives à l'enfouissement des déchets radioactifs en grande profondeur, telles que le stockage et la surveillance en subsurface sous contrôle démocratique, afin que l'in formation et la sécurité des générations futures soient assurées.
Le gouvernement s'agite beaucoup sur le sujet des énergies alternatives. Mais on en reste à des actions de vitrine pour ne pas simplement paraître impuissant face à la hausse des prix du pétrole. Qu'ont-ils fait depuis 2002 ? Nous avons un ministère de la «préoccupation environnementale» : on se préoccupe publiquement de ces questions, mais on ne s'en occupe pas. La vraie politique de l'environnement se fait à Bercy. Et tout le monde sait de quel côté est Bercy en matière de nucléaire.
Ce samedi, nous, les Verts, serons aux côtés de la population pour affirmer que, cette fois-ci, il faudra écouter cette méfiance et ce rejet profond du nucléaire dans notre pays.
24/09/2005 - Plusieurs milliers de personnes, originaires de toute la France, sont venues dire "non", samedi à Bar-le-Duc, au stockage souterrain des déchets radioactifs à l'étude à Bure (Meuse) et soutenir les populations locales qui réclament un référendum sur la question. Les manifestants - 6.000 selon les organisateurs, 3.000 selon la police - venus d'une quarantaine de départements, avaient répondu à l'appel du collectif Bure-Stop, d'un collectif d'élus contre l'enfouissement des déchets ainsi que du réseau Sortir du nucléaire, regroupant plus de 700 associations.
"Nous sommes solidaires des Meusiens et nous sommes venus leur apporter notre soutien", a expliqué Philippe Guédé, arrivé de Mayenne. Il a rappelé comment, dans son département, "la pression populaire" avait permis d'empêcher l'implantation dans le massif d'Izé d'un laboratoire de recherches sur le stockage des déchets en terrain granitique. Dans une ambiance festive, les manifestants se sont d'abord rendus au siège du conseil général pour déposer une pétition comptant 45.000 signatures d'habitants de la Meuse et de la Haute-Marne qui réclament un référendum local.
Certains s'étaient bâillonnés pour symboliser l'absence de parole donnée aux citoyens dans ce dossier. "Bure: je veux donner mon avis", pouvait-on lire sur une banderole en tête de cortège. Un débat public est actuellement en cours dans plusieurs villes de France, en prévision d'un projet de loi sur la gestion des déchets radioactifs qui doit être présenté en 2006 au Parlement. Plusieurs collectifs antinucléaires ont indiqué qu'ils n'y participeraient pas, le qualifiant de "tronqué et trompeur". "Garanties insuffisantes" "Nous voulons alerter les parlementaires afin qu'ils ne prennent pas de décision irresponsable en 2006 car les travaux menés à Bure n'offrent pas de garanties de sécurité suffisantes", a souligné Corinne François, porte-parole du collectif Bure-Stop.
Dans un pré-rapport remis en juin au gouvernement, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), en charge du laboratoire de Bure, a conclu à la "faisabilité de principe" d'un stockage souterrain "avec une confiance raisonnable". "Le site de Bure n'est pas géologiquement stable, comme on veut nous le faire croire: il y de l'eau en sous-sol, il y a des failles, des risques sismiques existent", s'est alarmée Corinne François.
En milieu d'après-midi, les manifestants se sont allongés, formant un tapis humain sur près d'un kilomètre pour un "die-in", action sensée symboliser que "le nucléaire, c'est la mort". Ils se sont ensuite dirigés vers la préfecture de la Meuse pour déposer des sacs de terre provenant des départements représentés dans le cortège. "A l'exception du Gard", a lancé un représentant de ce département où se trouve le site nucléaire de Marcoule. "La terre y est déjà contaminée", a-t-il ironisé.
BAR-LE-DUC, Meuse 24/09/2005 - Environ 6.000 manifestants anti-nucléaire se sont rassemblés samedi après-midi à Bar-le-Duc (Meuse) pour protester contre le projet d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure, une petite localité meusienne située aux confins de la Haute-Marne.
Pour l'instant, seule est en cours la construction souterraine d'un laboratoire de recherches. A l'appel du réseau "Sortir du nucléaire" et de l'association Bure-Stop, les protestataires étaient venus de la Meuse, mais aussi du reste de la France et des pays frontaliers. Des participants ont apporté de la terre de leur région qui a été ajoutée symboliquement à celle de Bure "non encore contaminée".
"Ce fut une belle démonstration", a déclaré à l'Associated Press Stéphane Lhomme, porte-parole de "Sortir du nucléaire". Une délégation a été reçue au conseil général de la Meuse où ont été remises 45.000 signatures d'opposants meusiens qui réclament un référendum départemental, a-t-il précisé.
Stéphane Lhomme a par ailleurs annoncé la tenue d'une grande manifestation nationale, les 15 et 16 avril 2006 à Flamanville (Manche), où les pouvoirs publics ont prévu la construction d'une centrale de dernière génération. On marquera également avec un peu d'avance le 20e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.
BAR-LE-DUC, Meuse 24/09/2005 - Quatre mille personnes selon la police, 6.000 selon
les organisateurs, ont défilé à Bar-le-Duc
(Meuse) pour s'opposer à un projet de stockage souterrain
de déchets radioactifs à Bure, un village situé
aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne.
C'est la plus grosse mobilisation jamais organisée par
les "coordinations nationales des collectifs et des élus
contre l'enfouissement des déchets radioactifs", à
six mois du débat parlementaire qui doit trancher sur l'avenir
des déchets nucléaires en France.
"Des solutions pour les déchets,
il n'y en a qu'une, c'est d'arrêter de les produire",
a déclaré avant la marche, lors d'une conférence
de presse, Hervé Grimal, porte-parole du réseau
Sortir du nucléaire.
Pour Corinne François, des comités "Bure Stop",
le stockage des déchets "n'est pas un problème
local" mais "un problème national, un vrai problème
de société qu'il est temps que l'on prenne à
bras le corps".
Venus de 45 départements, selon les organisateurs, mais aussi d'Allemagne, du Luxembourg, de Belgique et de Suisse, les manifestants ont défilé dans les rues ensoleillées derrière une banderole ou l'on pouvait lire "Déchets nucléaires, n'empoisonnez pas la terre". Certains portaient un bâillon, symbole de "la société civile confisquée".
Des formules comme "40 ans de nucléaire,
200.000 ans de déchets radioactifsé, "Sauvons
notre Terre mère" ou "Ni ici, ni sur Mars",
fleurissaient sur des pancartes individuelles.
Le cortège s'est rendu au rythme des tambours jusqu'au
Conseil général où des élus ont remis
une pétition de 16.000 signatures (et non 20.000 comme
indiqué précédemment) recueillies dans le
département pour demander l'organisation d'un référendum
sur l'enfouissement des déchets à Bure.
Implanté en 1999 par l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), le laboratoire de Bure est chargé d'évaluer la faisabilité d'un stockage dans les couches argileuses profondes (à moins 500 mètres) du sous-sol. Un pré-rapport remis par l'Andra en juin dernier au gouvernement considère cette faisabilité comme acquise.
"FAIRE EN SORTE QUE LA FRANCE SORTE DU
NUCLEAIRE"
Une autre pétition portant 28.000 signatures devait être
remise au Conseil général de la Haute-Marne en vertu
de la loi du 13 août 2004 qui autorise 10% des électeurs
inscrits d'un département à demander une telle consultation.
Devant le Conseil général, les manifestants ont
respecté trois minutes de silence rompues par un cri que
les organisateurs avaient demandé "aussi furieux que
possible".
Le défilé, ponctué par
un "die in", s'est poursuivi jusqu'à la préfecture
à travers les rues d'une ville à demi-morte, de
nombreux commerçants ayant baissé leur rideau par
crainte d'éventuels casseurs. Mais tout s'est passé
dans le calme.
La Ligue communiste révolutionnaire, avec notamment son
porte-parole historique Alain Krivine, et les Verts, étaient
les seuls partis représentés à Bar-le-Duc.
Les écologistes avaient mobilisé
leur secrétaire national Yann Wehrling, Noël Mamère,
Gilles Lemaire, Yves Cochet et la députée européenne
Marie-Anne Isler-Béguin.
Dominique Voynet était officiellement retenue à
Copenhague par une réunion des Amis de la Terre sur le
nucléaire. L'ancienne ministre de l'Environnement de Lionel
Jospin est critiquée par certains collectifs pour avoir
signé le décret autorisant le démarrage du
laboratoire de Bure.
Pour Yann Wehrling, les Verts n'ont jamais
eu qu'une position. "Ce qu'on a pu avoir à faire pendant
notre passage au gouvernement n'entame en rien notre détermination
à faire en sorte que la France sorte du nucléaire",
a-t-il déclaré à Reuters.
"Nous voulons la sortie du nucléaire et nous mettrons
cela sur la table de négociation en 2007 avec nos partenaires
de gauche", a-t-il assuré.
Les manifestants de Bar-le-Duc ont d'ores et déjà prévu de se retrouver à "Pâques 2006" à Cherbourg, pour dire leur opposition à la construction du réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR de Flamanville, dont les travaux doivent démarrer l'année suivante.
Gilbert Reilhac