Le Monde, 16/7/2008:
Depuis plus de trois ans, en Suisse, deux frères sont en détention provisoire. Avec leur père, ils auraient contribué aux programmes nucléaires de la Libye, de l'Iran et de la Corée du Nord
Au bout du fil, la voix est polie, mais ne
laisse aucun espoir. " Nous n'avons rien à dire. Pas
maintenant. " Depuis plusieurs années, derrière
les murs de sa maison de la petite ville suisse de Haag, dans
la vallée du Rhin, près de la frontière du
Liechtenstein et de l'Autriche, Hedwig Tinner est ainsi chargée
de repousser les appels téléphoniques inopportuns.
Il y a encore cinq ans, Mme Tinner menait l'existence paisible
d'une notable de Suisse orientale. Elle nage aujourd'hui en plein
film d'espionnage et drame familial. Ses deux fils, Urs, 43 ans,
et Marco, 40 ans, attendent leur procès en prison. Le premier
a été arrêté en Allemagne en octobre
2004, puis extradé en Suisse en mai 2005. Le second a été
appréhendé en septembre 2005. Quant à son
mari, Friedrich, 72 ans, un ingénieur en mécanique,
il a passé quelques mois en détention puis a été
libéré en 2006 en raison de son âge.
Les Tinner, père et fils, sont soupçonnés d'avoir travaillé pour le réseau de contrebande nucléaire du scientifique Abdul Qadeer Khan - le " père de la bombe atomique pakistanaise ", aujourd'hui en résidence surveillée dans son pays -, en particulier entre 2001 et 2003 pour aider la Libye à se doter de l'arme atomique. Ils sont inculpés pour violation de la législation sur le matériel de guerre et le contrôle des biens et pour blanchiment d'argent.
Mais il y a plus inquiétant et obscur. Selon les enquêteurs, le trio aurait été en possession des plans d'une arme nucléaire de nouvelle génération, plus compacte, pouvant être adaptée à des têtes de missiles comme en possèdent l'Iran et la Corée du Nord. Révélé à la mi-juin 2008 par David Albright, un ancien inspecteur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) aujourd'hui à la tête de l'Institute for Science and International Security (ISIS), ce scénario donne des sueurs froides aux spécialistes de la prolifération nucléaire. La question étant de savoir si ces plans sont tombés entre d'autres mains avant que les autorités suisses ne les confisquent en 2004 sur les ordinateurs des Tinner et ne les détruisent en 2007. Et, pour embrouiller encore l'affaire, des éléments attestent que la famille collaborait avec la CIA (Agence centrale de renseignement américaine), voire avec d'autres services secrets.
Comment les Tinner, citoyens respectés du district de Werdenberg, dans le canton de Saint-Gall, se sont-ils retrouvés englués dans une telle histoire ? Dans les années 1970, Friedrich, le père, travaille à la Vakuum Apparat Technik (VAT), une entreprise de haute technologie spécialisée dans la technique du vide, comme il en existe plusieurs dans la région, alors appelée la " vallée du vide ". VAT fabrique des composants qui entrent dans la fabrication des centrifugeuses qui peuvent servir à l'enrichissement de l'uranium et ainsi permettre la fabrication d'une bombe atomique.
En 1976, l'ingénieur Tinner fait la connaissance d'Abdul Qadeer Khan, venu dans la région pour prospecter. Avec son épouse, celui-ci sera plusieurs fois reçu chez les Tinner. Dans un récent entretien à NZZ am Sonntag, le Dr Khan décrit ses amis suisses comme des " personnalités totalement droites, honnêtes et compétentes ", pour lesquelles il dit être prêt " à mettre sa main au feu ".
C'est plutôt l'inverse qui semble s'être passé. En 1980, Friedrich Tinner est licencié de la VAT pour avoir voulu vendre des pièces sensibles au Pakistan. En 1981, il crée la Cetec, petite entreprise familiale qui deviendra la PhiTec. C'est dans un cadre idyllique, une vallée, riante l'été et enneigée l'hiver, où coule le Rhin, surplombée par une barre de montagnes, que sont fabriquées des soupapes à vide et valves de décompression appartenant à la catégorie des produits dits " à double usage ", civil et militaire. Certains Etats en ont grand besoin pour leurs programmes nucléaires secrets.
A ses heures de détente, Friedrich Tinner est un citoyen modèle. Il présidera un temps le Parti radical démocrate (la droite bourgeoise) du district, et est à la tête de la société locale chargée de l'eau et de l'électricité, alors que sa femme est membre du conseil de l'Eglise réformée. C'est aussi un radio-amateur passionné (matricule HB9AAQ) qui converse avec des correspondants du monde entier grâce à une immense antenne installée sur son toit et part en expédition à l'autre bout du monde.
A la fin des années 1980, alors qu'Urs et Marco ont rejoint l'entreprise familiale, les tracasseries commencent. En 1990, puis en 1996, alertée par l'AIEA qui détient une liste mondiale d'ingénieurs suspects, Berne procède à quelques contrôles. Une enquête préliminaire est ouverte en 1996, alors que PhiTec s'apprête à vendre en Irak, via la Jordanie, des valves destinées à des centrifugeuses. Friedrich Tinner passe à travers les gouttes, expliquant qu'il ne connaissait pas leur destination finale. " Nous essayerons d'apprendre ", promet-il dans la presse locale. Mais, en février 2004, une enquête de la police de Malaisie, conduite à la demande de la CIA et des services secrets britanniques, provoque la chute des Tinner. Juste un an après la saisie dans un port italien de cinq conteneurs de composants destinés au programme nucléaire libyen. Les composants provenaient d'une petite usine malaisienne, la Scope, établie à 25 kilomètres de Kuala Lumpur. Le rapport malaisien, encore disponible sur Internet, explique qu'en 2002 Urs Tinner a été engagé comme consultant technique pour Scope par un Sri-Lankais, Buhary Tahir, proche du Dr Khan. Il supervise la fabrication de composants dont des robinets et soupapes destinés à Tripoli. Il organise l'importation de machines-outils, en faisant appel à son père et à son frère. En octobre 2003, juste avant la saisie des conteneurs, il quitte la Malaisie. Il sera arrêté un an plus tard en Allemagne.
Dans une décision de la justice suisse d'octobre 2007 qui refuse sa mise en liberté, Urs Tinner affirme avoir aidé les autorités américaines à détecter et démanteler le réseau nucléaire libyen, sans donner plus de détails. Selon l'inspecteur David Albright, si les Tinner, approchés dès 2000 par la CIA, ont probablement collaboré sur la Libye, ils auraient déçu la CIA " en omettant de parler des plans d'armes atomiques (trouvés sur leurs ordinateurs) ", estime l'ancien de l'AIEA.
Etant simplement apprenti mécanicien - c'est son seul diplôme -, Urs n'avait pas le profil du trafiquant nucléaire et de l'agent double de la CIA, malgré son amour des Porsche et son goût pour l'argent. Au milieu des années 1990, il cherche plutôt à s'émanciper d'un père trop autoritaire. Mais rien ne lui réussit.
Selon le Wirtschaft Regional à Vaduz, il ouvre un magasin de poissons rouges et animaux domestiques puis, en 1998, s'exile à Dubaï pour vendre des sodas. C'est là qu'il tombera sur le fameux M. Tahir, qui collabore maintenant avec l'AIEA. Quant à Marco Tinner, resté dans l'ombre du pater familias, son rôle reste obscur. A la tête de Traco, société commerciale logée dans les mêmes bâtiments que PhiTec, il aurait géré les flux financiers via le Liechtenstein.
*****
Washington aurait obtenu la destruction de pièces du dossier
Andreas Müller, le juge d'instruction fédéral suisse chargé du dossier Tinner, ne cache pas son dépit devant une affaire qu'il estime extraordinaire : " Nous sommes devant un paradoxe : normalement, au cours d'une enquête, les soupçons devraient devenir plus concrets. Or, là, c'est le contraire qui arrive puisque certaines preuves ont disparu. "
En mars 2008, lorsque le ministère public de la Confédération helvétique lui transmet le dossier, après presque quatre ans d'enquête préliminaire, le juge découvre qu'il manque un certain nombre de pièces, référencées en annexe. A l'époque, il n'obtient pas toutes les explications qu'il souhaite. Mais après une fuite dans la presse suisse alémanique, Pascal Couchepin, le président de la Confédération, est contraint, le 23 mai, de reconnaître que ces pièces - " des plans détaillés pour la fabrication d'armes nucléaires, de centrifugeuses à gaz permettant d'obtenir de l'uranium enrichi nécessaire à cette fin, ainsi que des systèmes de guidage de missiles " - ont été détruites sur décision gouvernementale, fin 2007. Après consultation avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et sur injonction des Etats-Unis, selon plusieurs informations.
Comment, dans ces conditions, poursuivre l'enquête et justifier l'interminable maintien en détention provisoire d'Urs et Marco Tinner, presque quatre ans pour le premier et trois ans pour le second ? En mai, le juge Müller a répondu positivement à leur demande de remise en liberté. " La détention provisoire doit être proportionnelle à la peine encourue. Or il est impossible de savoir quelle sera cette peine puisque des preuves ont été supprimées ", explique-t-il.
Mais, sur demande du ministère public, le tribunal pénal fédéral a rejeté ces arguments, invoquant le risque de fuite et de collusion. Les avocats des Tinner ont fait appel auprès du Tribunal fédéral, la juridiction suprême suisse.
En attendant, Andreas Müller continue à marcher sur des oeufs, bien conscient de la dimension explosive du dossier : " J'enquête uniquement sur le volet de la prolifération nucléaire. La possible collaboration des Tinner avec des services secrets étrangers ne me concerne pas ", souligne-t-il, rappelant que le Conseil fédéral a refusé, en août 2008 - là encore pour des raisons obscures -, que les prévenus soient inculpés d'espionnage militaire et d'actes exécutés pour un Etat étranger.
Le magistrat suisse, qui n'a pas encore interrogé
les Tinner père et fils, étudie pour le moment des
classeurs et des classeurs de procès verbaux d'interrogatoires
effectués au cours des dernières années,
et ne veut faire aucun pronostic sur la date du procès.
Le Monde, 19/6/2008:
EDITO
Jusqu'à présent, l'essentiel du marché noir nucléaire était attribué à Abdul Qadeer Khan. Le " père " de la bombe pakistanaise est accusé d'avoir vendu son savoir à trois pays au moins - Corée du Nord, Libye et Iran - sans que la complicité du pouvoir pakistanais ait été établie.
L'enquête de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le site d'Al-Kibar, en Syrie, détruit par l'aviation israélienne en septembre 2007, permet aujourd'hui de soupçonner Pyongyang d'avoir également contribué à la prolifération nucléaire à destination d'Etats menaçants et opaques. Kim Jong-il, dirigeant très stalinien du pays le plus fermé du monde, aurait aidé Damas à construire un réacteur semblable au réacteur nucléaire nord-coréen de Yongbyon.
Une fois vérifiée la réalité du programme nucléaire clandestin syrien, la question posée à l'AIEA est claire : la Corée du Nord n'a-t-elle pas vendu à d'autres Etats la technologie qui lui a permis de faire exploser un engin atomique, le 9 octobre 2006, et de devenir ainsi le neuvième pays nucléarisé de la planète ?
Les regards inquiets se tournent vers l'Iran, soupçonné, en dépit de ses démentis virulents et des rapports contradictoires des agences de renseignements occidentales, de chercher à se doter de l'arme atomique.
La leçon du nucléaire nord-coréen est diplomatique. Car c'est l'administration Bush qui, après huit années de coopération entre Pyongyang et l'AIEA, de 1994 à 2002, a provoqué l'interruption du dialogue en incluant la Corée du Nord dans l'" axe du Mal ".
C'est la même administration qui, après un accord en 2005, a à nouveau stoppé les négociations en gelant les avoirs nord-coréens à l'étranger. Lorsque Washington est revenu à une approche diplomatique plus pragmatique et que Pyongyang a accepté l'idée d'une dénucléarisation, il était trop tard. Kim Jong-il avait sa bombe. Et était disposé à l'exporter.
La volonté des Etats " en marge
" de se doter de l'arme atomique obéit souvent aux
mêmes règles : un nationalisme exacerbé sur
fond d'isolement international. Instruit, en matière de
prolifération nucléaire, par les cas pakistanais
puis nord-coréen, le monde, s'il ne réagit pas,
pourrait bien se réveiller un jour avec une demi-douzaine
de puissances nucléaires de plus.
Le Monde, 2/2/05 :
Des tests américains effectués sur des échantillons fournis l'an passé par Tripoli révèlent que ceux-ci ne proviendraient pas du Pakistan, comme cela avait été d'abord envisagé, mais "de Corée du Nord, avec une certitude d'au moins 90 %".
La Corée du Nord a sans doute vendu de l'uranium enrichi à la Libye, selon des tests américains effectués sur des échantillons fournis l'an passé par Tripoli, et pourrait avoir fait de même avec la Syrie et l'Iran, selon des informations publiées mercredi 2 février par le New York Times.
Les tests sur le matériel libyen ont été conduits au Laboratoire national d'Oak Ridge, après que Tripoli eut accepté en décembre 2003 de démanteler ses programmes nucléaire, chimique et biologique militaires en échange d'une levée des sanctions à son encontre.
Toujours selon le New York Times, ces tests ont montré que les échantillons d'uranium enrichi ne provenaient pas du Pakistan, comme cela avait été d'abord envisagé, mais "de Corée du Nord, avec une certitude d'au moins 90%".
LA SOLUTION DIPLOMATIQUE PRIVILÉGIÉE
Cette information, qui provient de sources proches des services de renseignement, est de nature à relancer le débat sur l'ampleur de la menace représentée par le programme nucléaire nord-coréen, estime le journal. Le quotidien cite ainsi un ancien responsable non identifié du Pentagone, selon lequel cette découverte est de nature à "changer toute l'équation en ce qui concerne la Corée du Nord".
"Elle suggère que nous n'avons pas le temps de nous asseoir autour d'une table et d'attendre le résultat des négociations", affirme-t-il, en ajoutant : "C'est une conclusion effrayante car vous ne savez pas à qui d'autre les Nord-Coréens peuvent avoir vendu" de l'uranium enrichi.
Pourtant, le président américain, George W. Bush, devrait réaffirmer, mercredi, dans son discours sur l'état de l'Union, qu'il privilégie une solution diplomatique pour empêcher l'Iran et la Corée du Nord de développer des armes nucléaires, a indiqué un responsable de son administration.
Le ministre des affaires étrangères sud-coréen , Ban Ki-moon, a déclaré mardi s'attendre à un retour de la Corée du Nord à la table des négociations sur ses ambitions nucléaires après le discours sur l'état de l'Union.
Pyongyang s'est dit prêt à reprendre le dialogue et à renoncer à l'arme nucléaire en échange de concessions de Washington, après avoir toutefois boycotté la dernière session de pourparlers multilatéraux qui devait se tenir en septembre dernier à Pékin.
Suite Corée du
Nord
Le Nouvelobs, 25/11/04 :
La France est prête à faire des
transferts de technologie à la Libye dans le cadre des
contrôles internationaux, a dit le porte-parole de l'Elysée
Jérôme Bonnafont, à l'issue d'un entretien
mercredi 24 novembre à Tripoli du président français
Jacques Chirac et du numéro un libyen Mouammar Kadhafi.
Le colonel Kadhafi a fait valoir que puisque la Libye avait renoncé
aux armes de destruction massive (ADM), "elle souhaitait
que des transferts de technologie lui permettent de développer
son industrie civile dans un but pacifique", a rapporté
le porte-parole. Interrogé pour savoir si ces transferts
de technologie pouvaient concerner le nucléaire civil,
Jérôme Bonnafont a rappelé que "la France
était ouverte aux transferts de technologie envers tous
les pays qui respectent les normes du droit international, en
particulier en matière de non-prolifération".
Le porte-parole a ajouté que "la France était
prête à coopérer à un programme civil
soumis aux contrôles
de l'AIEA", l'Agence internationale de l'énergie atomique
chargée d'empêcher les pays dotés d'une industrie
nucléaire civile de développer des programmes militaires.
Dans une interview publiée mercredi par le journal français
Le Figaro, le colonel Kadhafi s'était déclaré
"un peu déçu" que l'Europe, les Etats-Unis
et le Japon n'aient pas récompensé la Libye pour
sa renonciation au programme d'armes nucléaires et chimiques.
Fin de l'embargo sur les armes
"Un pays qui se débarrasse de ses armes de destruction
massive devrait au moins obtenir des garanties quant à
sa sécurité nationale de la part de la communauté
internationale", a-t-il dit. Il faudrait peut-être
l'aider "à transformer ce matériel militaire
en matériel à usage civil. Et lui donner la technologie
pacifique en contrepartie de son abandon de la technologie militaire",
avait-il ajouté. La Libye a annoncé en décembre
2003 qu'elle abandonnait ses programmes de recherche sur les ADM,
ce qui a permis une normalisation complète de ses relations
avec la communauté internationale. Après la levée
des sanctions internationales, l'Union européenne a mis
fin en octobre à son embargo sur les armes. L'entretien
du président français et du Guide de la Jamahiriya
libyenne a eu lieu au premier jour de la visite officielle de
Jacques Chirac en Libye. Il s'est déroulé dans la
tente de Mouammar Kadhafi plantée au-milieu de son palais
de Bab Azizia, en réalité une vaste caserne dont
un des bâtiments a été détruit par
l'aviation américaine en 1986. Ce premier contact, en présence
des ministres et des délégations, a été
consacré uniquement aux questions bilatérales, les
sujets internationaux devant l'être après le dîner
officiel. Jacques Chirac a souhaité établir "un
partenariat politique régulier" entre la France et
la Libye pour discuter des crises en Afrique mais aussi de questions
de sécurité comme la lutte contre le terrorisme
et l'immigration clandestine", a rapporté Jérôme
Bonnafont. Le président français a également
souhaité développer les relations économiques
"dans les domaines de l'énergie, de l'aéronautique
ou des télécommunications", ainsi que la coopération
culturelle, a ajouté le porte-parole.
TAGEBLATT (Luxembourg), 12/11/2004 :
La Corée du Sud épinglée par l'AIEA pour
avoir caché des activités nucléaires
Suite Corée du Nord
Swissinfo, 26/09/2004
Prolifération nucléaire:
ingénieur suisse arrêté en Afrique du Sud
BERNE - Un ingénieur double-national, suisse et sud-africain,
a été arrêté au Cap. Il est soupçonné
de trafic de matériel nucléaire. A Berne, le Département
fédéral des affaires étrangères a
confirmé cette arrestation, sans autre commentaire. Les
autorités sud-africaines accusent le Suisse d'importation
et d'exportation de matériel permettant l'enrichissement
d'uranium, et donc la prodution d'armes nucléaires, selon
la «SonntagsZeitung». En outre, les charges de possession
illégale et production de matériel nucléaire
pèsent sur le supérieur de l'ingénieur suisse
dans l'entreprise où il est employé, un ressortissant
allemand. Ce trafic aurait permis aux deux hommes d'encaisser
une somme supérieure à un million de dollars, et
leur partenaire commercial aurait été la Libye,
a encore indiqué le journal zurichois.
Prolifération nucléaire: deux
entreprises perquisitionnées en Suisse
24/09/04 - Deux
entreprises établies en Suisse ont été perquisitionnées
mardi dans le cadre d'une enquête allemande sur des exportations
illégales de technologie nucléaire, a annoncé
vendredi le Ministère public de la Confédération
(MPC). Hansjuerg Mark Wiedmer, porte-parole du MPC, n'a pas voulu
donner de précisions sur ces perquisitions annoncées
jeudi par les autorités allemandes, qui avaient adressé
une demande d'entraide judiciaire à Berne. Selon le parquet
fédéral allemand, les perquisitions ont eu lieu
dans des locaux près du lac de Constance, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie
et en Suisse. Le parquet fédéral allemand a aussi
indiqué avoir arrêté mardi un homme d'affaires
allemand Helmut R., âgé de 53 ans, soupçonné
d'exportation illégale de technologie nucléaire,
à Friedrichshafen (sud-ouest de l'Allemagne). L'homme,
qui est soupçonné d'avoir livré 24 manipulateurs
à distance, indispensables au développement d'armes
nucléaires, a été libéré sous
caution. Début septembre, le MPC avait déjà
indiqué avoir procédé à des perquisitions
dans trois entreprises suisses pour le compte de la justice allemande.
En février dernier, l'Agence internationale de l'énergie
atomiqueavait remis au Secrétariat d'Etat suisse à
l'économie (seco) une liste de quinze personnes soupçonnées
d'avoir participé aux programmes nucléaires secrets
iraniens et libyens. Parmi ces personnes figurent trois Suisses
et un ressortissant allemand résidant dans le canton suisse
de Saint-Gall. Des enquêtes préliminaires ont été
ouvertes à l'encontre de ces quatre hommes. La Libye a
entre-temps renoncé à son programme d'armes de destruction
massive (ADM).
Les vérifications dans le canton de Saint-Gall sont toujours
en cours, a précisé jeudi Othmar Wyss, du Seco,
qui a indiqué que l'arrestation de cette semaine en Allemagne
n'était vraisemblablement pas liée au dossier traité
par le Seco.
Une quarantaine de pays ont la capacité
de lancer un programme nucléaire militaire
VIENNE 20/09/04 - Plus d'une quarantaine
de pays ayant des programmes nucléaires ont la capacité
de les réorienter pour fabriquer des bombes atomiques,
selon Mohamed El Baradei, le directeur général de
l'Agence international de l'énergie atomique (AIEA), qui
estime qu'il est temps que la communauté internationale
durcisse les règles censées régir la non-prolifération.
En dehors des pays ayant une capacité nucléaire militaire déclarée, "certaines estimations indiquent que quarante pays ou plus ont désormais le savoir-faire pour produire des armes nucléaires", a déclaré M. El Baradei devant l'AIEA. "Nous comptons essentiellement sur la poursuite des bonnes intentions de ces pays, des intentions qui (...) pourraient (...) être sujettes à un changement rapide." Il n'a pas cité les pays en question.
M. El Baradei a jugé nécessaire un renforcement des contrôles en raison de l'existence d'un marché noir des matériaux fissiles et de la technologie qui ont permis à des pays comme la Libye et probablement l'Iran de se doter d'un programme avancé de recherche nucléaire. Pour lui, "la facilité relative avec laquelle un réseau multinational illicite peut être mis en place et fonctionner démontre clairement l'inadéquation" des contrôles actuels concernant les exportations de matériaux radioactifs.
Trois entreprises perquisitionnées
en Suisse
05/09/04 - Trois
entreprises établies en Suisse ont été perquisitionnées,
suite à une demande d'entraide judiciaire adressée
à Berne par l'Allemagne concernant un Allemand résidant
en Suisse, selon la NZZ am Sonntag.
Hansjürg Mark Wiedmer, porte-parole du Ministère public de la Confédération n'a pour sa part que confirmé que l'opération policière concernait "une personne résidant en Suisse", se refusant à donner des précisions sur l'identité de la personne et sur le type d'entreprises visées par les perquisitions.
La NZZ am Sonntag affirme qu'il s'agit d'un ressortissant allemand de Saint-Gall (nord-est), actif dans les composants pour centrifugeuses, intervenant dans la production de matériel nucléaire à usage aussi bien civil que militaire.
Cet homme, Gotthard L., est soupçonné par le parquet allemand d'avoir aidé la Libye à développer des armes nucléaires.
Le parquet allemand a déjà interpellé le 26 août en Allemagne un autre Allemand, Gerhard W., domicilié en Afrique du Sud. Ce dernier est soupçonné d'avoir servi d'intermédiaire en 2001 entre un réseau international de livraison de technologie atomique et une entreprise sud-africaine chargée de livrer du matériel à destination de la Libye, à savoir des tuyaux de centrifugeuses servant à enrichir de l'uranium.
Agé de 65 ans, il a été laissé en liberté contre le paiement d'une caution, après que les deux locations qu'il occupe en Allemagne eurent été perquisitionnées.
En février dernier, l'Agence internationale de l'énergie atomiqueavait remis au Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) une liste de quinze personnes soupçonnées d'avoir participé aux programmes nucléaires secrets iraniens et libyens.
Othmar Wyss, de la division commerce mondial du SECO avait alors admis que cette liste comprenait un ressortissant allemand domicilié à Saint-Gall, un homme de 61 ans. Son domicile avait déjà été perquisitionné.
Un chef d'entreprise sud-africain inculpé
pour trafic d'armes nucléaires
3/09/04 VANDERBIJLPARK (Afrique du Sud)
- Un chef d'entreprise sud-africain
de Vanderbijlpark (sud de Johannesburg) a été inculpé
et placé en détention vendredi pour trafic de matériels
nucléaires dans le cadre d'une enquête impliquant
des pays asiatiques. Les Etats-Unis ont salué cette arrestation,
jugeant qu'elle contribuait au démantèlement du
réseau du scientifique pakistanais Abdul Qadeer Khan, responsable
de transfert illégaux de technologie nucléaire vers
l'étranger, dont la Libye.
Johan Meyer, 53 ans, a comparu en justice au lendemain de son arrestation pour possession de matériaux liés au nucléaire, ainsi que pour importation et exportation de matériel nucléaire. "Il a été arrêté sous l'accusation qu'il fabriquait une arme nucléaire", a déclaré son avocat, Heinrich Badenhorst.
Selon l'acte d'inculpation, il est accusé d'avoir, entre novembre 2000 et novembre 2001, acquis du matériel qui "pourrait avoir servi à la création, le développement, la fabrication, la maintenance et l'utilisation d'armes de destruction massive".
Johan Meyer, qui vit à Pretoria et possède une usine de constructions mécaniques à Vanderbijlpark (environ 80 km au sud de Johannesburg), a été placé en détention jusqu'à une autre comparution mercredi pour fixer le montant de sa caution.
L'acte d'inculpation précise qu'il avait acquis de l'équipement, des matériaux et des plans pour la création et l'utilisation de centrifugeuses à gaz, utilisées pour enrichir l'uranium, composant clé d'une bombe nucléaire.
Lors de son arrestation, les enquêteurs ont saisi "des articles supposés avoir été utilisés" par le réseau, a précisé le ministère des Affaires étrangères.
L'ambassade américaine à Pretoria a diffusé un communiqué dans lequel "le gouvernement des Etats-Unis félicite l'Afrique du Sud pour ses efforts exceptionnels afin de démanteler le réseau d'A.Q. Khan", père de la bombe atomique pakistanaise tombé en disgrâce. "Les agences gouvernementales sud-africaines ont travaillé dur et longtemps avec plusieurs partenaires à la surveillance de matériels sensibles qui faisaient partie des tentatives du réseau d'A.Q. Khan pour alimenter le programme nucléaire clandestin de la Libye", poursuit le texte.
Des enquêteurs ont déclaré que l'investigation pour violations de la loi sud-africaine sur la non-prolifération des armes de destruction massive, se poursuivait et n'ont pas écarté l'éventualité d'autres arrestations.
Sipho Nguema, porte-parole des Scorpions, unité d'élite d'investigation, a ajouté que les enquêteurs coopéraient avec des agences internationales, sans autre détail.
Le Conseil sud-africain pour la non-prolifération des armes de destruction massive avait indiqué jeudi soir que les autorités avaient "coopéré avec leurs homologues dans d'autres pays ainsi qu'avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)".
Fin août, le Parquet fédéral allemand a annoncé avoir ouvert une enquête contre deux Allemands soupçonnés d'avoir aidé la Libye à développer des armes nucléaires. L'un d'eux, Gerhard W., 65 ans, domicilié en Afrique du Sud, a été entendu par le Parquet fédéral allemand et laissé en liberté sous caution.
Il est soupçonné d'avoir servi d'intermédiaire en 2001 entre un réseau international et une entreprise sud-africaine chargée de fournir pour la Libye des tuyaux de centrifugeuses utilisées afin d'enrichir l'uranium.
En février, des policiers américains s'étaient rendus en Afrique du Sud pour enquêter sur un trafic de matériel nucléaire dans lequel un homme d'affaires du Cap (sud-ouest) serait impliqué.
Leur déplacement faisait suite à
l'arrestation aux Etats-Unis d'un ex-officier de l'armée
israélienne, Asher Karni, accusé d'avoir tenté
de livrer clandestinement au Pakistan 66 détonateurs d'armes
nucléaires via sa société du Cap, Top-Cape
Technology, selon la presse locale.
La Libye a bénéficié
de nombreuses complicités pour son programme nucléaire
clandestin
VIENNE (28 mai 2004) - Des Etats et des individus répartis sur trois
continents ont fourni à la Libye des équipements
et de l'expertise nucléaire, selon un rapport interne à
l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) communiqué
à l'Associated Press.
Ce document de l'agence onusienne basée à Vienne ne désigne pas nommément les pays impliqués. Mais des diplomates proches de l'étude affirment qu'il y est fait allusion à l'ancienne URSS, à l'Afrique du Sud, au Pakistan, à Doubaï et à la Malaisie, soit en tant qu'Etats ayant apporté leur soutien à la Libye, soit en tant que pays d'accueil d'individus ayant vendu des composants ou des savoir-faire nucléaires à la Libye.
D'après le rapport, La Libye a bien coopéré avec l'AIEA depuis qu'elle a admis en décembre qu'elle possédait un programme d'armement nucléaire et qu'elle s'est engagée à le démanteler. Le document ajoute que des inspections supplémentaires sont nécessaires.
Washington présente le matériel
nucléaire saisi en Libye
OAK RIDGE, Tennessee (15 mars 2004)
- La Maison blanche a présenté
lundi à la presse, dans un parc de stationnement du Tennessee,
des pièces relevant du programme nucléaire militaire
de la Libye.
"Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg", a déclaré le secrétaire américain à l'Energie Spencer Abraham en montrant aux journalistes des pièces de centrifugeuse et d'autres matériels saisis en Libye, rassemblés sous une tente blanche dans le complexe d'Oak Ridge où furent mises au point les bombes atomiques américaines de la Seconde Guerre mondiale.
"C'est une opération de grande importance, a dit Abraham. L'essentiel tient au fait que tous les ingrédients étaient réunis pour le développement d'un programme nucléaire."
Les pièces exposées ont été transférées de Libye au Tennessee à la fin du mois de janvier, aux termes d'un accord surprise par lequel Tripoli a renoncé à ses armes de destruction massive.
NOUVELLE CARGAISON ATTENDUE CETTE SEMAINE
Bush a cité la Libye en exemple à des pays comme l'Iran, la Syrie et la Corée du Nord, afin de leur montrer qu'ils pourraient agir pacifiquement dans le même sens. Pour récompenser Tripoli de sa coopération, Washington a assoupli les sanctions qui pesaient sur les déplacements d'Américains en Libye et sur les relations diplomatiques bilatérales.
Seul un petit nombre de pièces "déclassifiées" ont été présentées aux journalistes au complexe "Y-12" d'Oak Ridge. Des gardes armés de fusils d'assaut étaient postés à l'intérieur du chapiteau et à intervalle régulier en bordure d'un périmètre faisant face à des collines et à des bâtiments de brique rouge.
Sous la tente installée au milieu du grand parking, quatre composants extérieurs de centrifugeuses "P1" de plus de 1,50m de haut étaient disposés sur une plate-forme près d'un dispositif d'aluminium qu'Abraham a présenté comme "le principal système de circuits reliant l'ensemble des centrifugeuses".
Abraham a dit que le programme libyen comportait 4.000 centrifugeuses et visait à porter ce nombre à 10.000 environ.
Une centrifugeuse est un cylindre à rotation rapide permettant d'enrichir de l'uranium afin qu'il puisse servir de combustible nucléaire.
La cargaison initiale, d'un poids de 25 tonnes, comprenait des documents relatifs aux programmes d'armes nucléaires et de missiles libyens auxquels a contribué le père de la bombe atomique pakistanaise, Abdul Qadeer Khan. Le réseau centré sur Khan avait fourni à la Libye, à l'Iran et à la Corée du Nord des technologies permettant de fabriquer des armes atomiques.
Un autre chargement en provenance de Libye, contenant tout le matériel restant censé relever du programme nucléaire militaire, doit arriver cette semaine dans un port de la côte est des Etats-Unis, ont indiqué des responsables. Cette cargaison de 500 tonnes comprend aussi bien des missiles que des rampes de lancement et du matériel d'une ancienne usine d'enrichissement d'uranium.
Corée du Nord: le gel du projet KEDO
sera maintenu
06/09/04 - Le
Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis se sont accordés
pour maintenir pendant une année supplémentaire
le gel d'un projet de construction de deux réacteurs nucléaires
à eau légère mené en Corée
du Nord par le consortium international KEDO, a affirmé
lundi un quotidien japonais.
La décision de prolonger ce gel à partir de fin
novembre vise à forcer Pyongyang à abandonner totalement
ses programmes de développement nucléaire, a commenté
le quotidien le plus vendu de l'archipel, Yomiuri Shimbun.
Le consortium KEDO (Korean Peninsula Energy Development Organization,
Organisation de développement de l'énergie dans
la péninsule coréenne) comprend le Japon, l'Union
européenne, la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Le conseil d'administration de KEDO doit officiellement adopter
cet accord lors d'une réunion prévue le 13 octobre
à New York, a indiqué le Yomiuri.
Ce projet de plusieurs milliards de dollars pour la construction
de deux réacteurs nucléaires de 1.000 mégawatts
à eau légère, est né d'un accord conclu
en 1994 entre Washington et Pyongyang.
Ce type de réacteur est considéré comme moins
propice à la production de plutonium utilisable dans des
armements.
Mais les Etats-Unis, qui ont accusé en 2002 la Corée
du Nord d'avoir lancé un programme interdit d'enrichissement
d'uranium à des fins militaires, considèrent cet
accord comme rompu.
Depuis, Pyongyang a expulsé les inspecteurs internationaux,
relancer sa centrale de Yongbyon et s'est retiré du Traité
de non prolifération nucléaire.
Le KEDO avait annoncé la suspension de son projet en novembre
2003 avec effet le 1er décembre suivant.
Les travaux de construction du réacteur ont démarré
en 1998 et un tiers seulement du travail est accompli bien que
la fin des travaux ait été prévue pour 2003,
selon la Corée du Nord. Selon les experts, il faudrait
encore cinq ans pour achever le complexe nucléaire.
La Corée du Nord aurait de nouveau
menacé de faire un essai nucléaire
PEKIN (25 juin 2004) - La Corée du Nord a menacé
de pratiquer un essai nucléaire si ses conditions concernant
le gel de son programme militaire ne sont pas acceptées,
a déclaré jeudi un responsable américain
à Washington. Cette déclaration, a-t-il ajouté,
risque de faire échouer les discussions tenus actuellement
à Pékin entre la Chine, les Etats-Unis, la Russie,
le Japon et les deux Corée sur e programme nucléaire
nord-coréen.
Au troisième jour des pourparlers, le Vice-ministre des Affaires étrangères nord-coréen Kim Gye Gwan a eu un entretien bilatéral - fait rare - avec le Secrétaire d'Etat adjoint américain James Kelly pendant deux heures trente.
Les Etats-Unis, qui souhaitent une renonciation complet de la Corée du Nord a son programme, ont présenté à Pékin un plan en plusieurs étapes contrôlées, offrant un certain nombre d'avantages à Pyongyang;
La Corée du Nord a fait ensuite ses propres propositions, en demandant semble-t-il de très importantes quantités d'énergie en échange du gel de sa centrale nucléaire de Yongbyon. Le chiffre de 2.000 megawatts par an a été cité, qui correspondrait au quart de sa consommation annuelle d'énergie.
Rien ne permet de dire quand la Corée du Nord pourrait faire son essai nucléaire. Les Etats-Unis ne savent d'ailleurs pas de combien d'armes dispose Pyongyang, mais ils pensent que la Corée du Nord dispose d'une ou deux armes et a la capacité d'en produire plusieurs autres.
Ce n'est pas la première fois que la Corée du Nord menace de pratiquer un essai nucléaire; Elle l'avait déjà fait il y a 14 mois, également lors de discussions à Pékin.
Corée du Nord: lueur d'espoir aux
pourparlers sur le nucléaire
PEKIN (23 juin 2004) - Six pays sont de nouveau réunis depuis mercredi
à Pékin pour trouver une issue pacifique au problème
nucléaire nord-coréen et si ces troisièmes
pourparlers se sont ouverts sur une note positive, une solution
rapide à la crise semble peu probable.
Comme en août et février derniers, des représentants
des deux Corées, du Japon, de la Chine, de la Russie et
des Etats-Unis se sont retrouvés autour d'une table de
la Résidence des hôtes de marque dans la capitale
chinoise.
Nord-Coréens et Américains, les deux principaux protagonistes de cette crise ouverte en octobre 2002 par la reprise du programme nucléaire de Pyongyang, ont affiché, dès l'ouverture des négociations, leur détermination à régler le problème. "Ces troisièmes pourparlers ne doivent pas seulement être une explication des positions respectives, il faut qu'ils permettent de sortir de l'impasse", a déclaré le négociateur nord-coréen, Kim Kye-Gwan avant la première session plénière à huis clos de ces discussions prévues pour durer éventuellement jusqu'à samedi.
"Ma délégation attend que les Etats-Unis fassent des propositions nouvelles", a-t-il ajouté, tout en exigeant une fois de plus qu'ils "cessent leur politique hostile" envers son pays. Les Etats-Unis ont "une proposition à faire", a affirmé le chef de la délégation américaine, James Kelly, ajoutant que son pays était "déterminé à faire le maximum" et qu'il était venu à Pékin "dans le but de travailler à une dénucléarisation complète". M. Kelly n'a pas précisé quelle était cette proposition.
Selon le quotidien japonais Yomiuri Shimbun de mercredi, les Etats-Unis auraient l'intention d'offrir à la Corée du Nord une "période de grâce" de cinq mois pour préparer un démantèlement complet, vérifiable et irréversible de ses programmes nucléaires. Si la réponse de la Corée du Nord était positive à Pékin et si elle acceptait de geler ses programmes nucléaires, Washington pourrait discuter de méthodes de vérification et même de compensation avec les pays impliqués dans le processus, précise cet article daté de Washington et citant des responsables américains.
Les Etats-Unis, qui affirment que la Corée du Nord réalise un programme secret d'enrichissement d'uranium, exigent le démantèlement total de l'arsenal nucléaire nord-coréen avant toute aide au régime de Kim Jong-Il, qui, de son côté, ne veut que geler son programme en échange de contreparties économiques immédiates. "Je pense que notre proposition de gel contre des compensations est la plus réaliste", a soutenu le délégué nord-coréen, montrant que si son pays était ouvert à la discussion, il campait sur une position qui ne peut permettre une issue rapide à la crise.
Alliée traditionnelle des Etats-Unis, la Corée du Sud, qui s'est récemment engagée dans une "dynamique favorable" avec le régime du Nord, paraît prête à défendre cette position. Estimant que les six pays avaient "évité que la situation n'empire", le négociateur chinois, le vice-ministre des Affaires étrangères Wang Yi, a, quant à lui, réclamé de la "flexibilité". Un peu plus tôt, il avait appelé les Etats-Unis à faire preuve de "sagesse", sachant que, comme toutes les parties impliquées dans le dossier le soulignent régulièrement, le processus sera long.
"Je ne pense pas que cette rencontre soit la dernière. Les questions à traiter sont difficiles", indiquait ainsi récemment le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
Pyongyang rejette l'exigence américaine
d'un démantèlement complet
SEOUL (15 juin 2004) - La Corée du Nord a rejeté mardi l'exigence
américaine d'un démantèlement complet, vérifiable
et irréversible de ses programmes nucléaires militaires
à quelques jours de pourparlers multilatéraux prévus
à Pékin la semaine prochaine, selon l'agence officielle
nord-coréenne KCNA reçue à Séoul.
"Rien ne pourra être attendu des pourparlers à
venir si les Etats-Unis continuent à insister sur leur
exigence que (la Corée du Nord) accepte un CVID (démantèlement
complet, vérifiable et irréversible), une exigence
qui ne peut être imposée qu'à un pays vaincu",
déclare le ministère nord-coréen des Affaires
étrangères cité par KCNA.
"L'attitude américaine envers la proposition de (la Corée du Nord) de 'récompense contre un gel' (des programmes nucléaires) deviendra une pierre de touche permettant de discerner si les Etats-Unis ont réellement l'intention de régler la question nucléaire. La perspective d'un règlement dépend entièrement des Etats-Unis", poursuit le communiqué du ministère.
Ce dernier a confirmé que la troisième série de pourparlers à six sur le programme nucléaire de la Corée du Nord aura lieu du 23 au 26 juin à Pékin, comme l'avait annoncé peu auparavant à Pékin le ministère chinois des Affaires étrangères.
Les deux premières séries de pourparlers, en août et février derniers, n'avaient pas permis de résoudre la crise ouverte par l'annonce, par les Etats-Unis, de la reprise du programme nucléaire de Pyongyang en octobre 2002.
Jusqu'à présent, le régime de Kim Jong-Il a exigé des compensations économiques et des garanties de sécurité avant de renoncer à son programme nucléaire.
"Comme nous l'avons déclaré à plusieurs reprises, il est important que les USA abandonnent leur politique d'isolement et d'étouffement de (la Corée du Nord) et prennent une décision politique audacieuse afin de coexister avec elle si l'on veut que les pourparlers aboutissent à des résultats pratiques et ouvrent une période historique de règlement de la question nucléaire", ajoute le ministère.
La Corée du Nord est prête
à négocier
PEKIN (22 mai 2004) - La Corée du Nord est prête à abandonner
son programme nucléaire mais se sent toujours menacée,
a indiqué samedi à Pékin un haut responsable
de l'ONU, qui a décelé une amélioration de
la situation économique catastrophique du pays.
"A l'évidence, la République populaire et démocratique
de Corée (RPDC, Corée du Nord), est prête
à démanteler son programme d'armements nucléaires",
a déclaré le conseiller du secrétaire général
de l'ONU pour la Corée du Nord, Maurice Strong, au retour
d'une visite à Pyongyang.
A Pyongyang le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi a annoncé samedi à l'issue d'un sommet avec le numéro un nord-coréen Kim Jong-il que la Corée du Nord s'était engagée à régler la crise nucléaire via les négociations multipartites en cours. Kim Jong-il a promis de poursuivre les efforts pour parvenir à la dénucléarisation de la péninsule coréenne et de maintenir son moratoire sur les tests de missiles, a ajouté M. Koizumi. "Le président Kim Jong-il a dit qu'il voulait faire des efforts en faveur d'un solution pacifique par le biais des pourparlers à six", a dit M. Koizumi.
Maurice Strong a estimé, devant des journalistes à l'aéroport de Pékin, que Washington et Pyongyang avaient fait des gestes pour dénouer la crise provoquée par l'annonce de la reprise du programme nucléaire nord-coréen en octobre 2002. Cette reprise s'était soldée par la suspension des livraisons de pétrole à la Corée du Nord par les Etats-Unis et leurs alliés ainsi que par le retrait de Pyongyang du Traité de non-prolifération (TNP). "Les deux parties ont fait preuve de flexibilité, les Etats-Unis étant sur le principe prêts à accepter une approche graduelle", a ajouté M. Strong. "Dans les fait, cette approche n'a pas encore été élaborée", a-t-il tempéré.
Publiquement, Washington exige toujours un "démantèlement complet, vérifiable et irréversible des programmes nucléaires" de la Corée du nord avant d'offrir au régime de Kim Jong-Il des garanties de sécurité ou une aide économique. Les Nord-Coréens ont "accepté de s'engager pour une péninsule coréenne dénucléarisée. Ils m'ont répété leur volonté d'abandonner leur programme d'armement nucléaire, mais pas avant d'avoir suffisamment de garanties pour leur sécurité", a poursuivi le conseiller de Kofi Annan.
Les dirigeants du pays stalinien "perçoivent leurs armes nucléaires comme leur meilleure garantie de sécurité contre ce qu'ils perçoivent comme une menace américaine", a expliqué M. Strong, qui est sous-secrétaire général des Nations Unies. Pour lui, le simple fait que le processus des pourparlers à six (Japon, Corée du Sud, Corée du Nord, Chine, Russie, Etats-Unis) engagés depuis août dernier se poursuit est "porteur d'un grand espoir". Une troisième série de ces pourparlers doit se tenir avant la fin juin dans la capitale chinoise.
Le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi a déclaré samedi à l'issue d'un sommet avec le numéro un nord-coréen Kim Jong-Il que ce dernier "voulait faire des efforts en faveur d'un solution pacifique par le biais des pourparlers à six". M. Strong a de son côté déclaré que sa mission avait été de "préparer l'économie (nord-coréenne) pour une coopération internationale accrue qui suivra un règlement pacifique", de la question nucléaire. "Mon impression générale est qu'il y a des signes d'amélioration", a encore dit l'émissaire de M. Annan. "Il est assez clair qu'un processus de réforme est en cours. Hier j'ai visité un marché, l'un des douze de la région de Pyongyang. J'étais étonné devant la variété de denrées disponibles, et j'ai également été impressionné par la foule de gens qui se trouvait sur ce marché", a détaillé M. Strong. "Bien sûr, le processus de réforme a encore beaucoup de chemin à faire", a-t-il relativisé.
La Corée du Nord menace d'exiger plus
des Etats-Unis pour démanteler son programme nucléaire
SEOUL (8 mars 2004) - La Corée du Nord a menacé lundi de proposer
une nouvelle contre-exigence demandant le retrait des troupes
américaines de Corée du Sud et une garantie "vérifiable
et irréversible" de sécurité avec Washington,
si les Etats-Unis ne font pas un geste.
La Corée du Nord fera officiellement cette demande si les Etats-Unis continuent d'exiger de Pyongyang le démantèlement "complet, vérifiable et irréversible" de son programme d'armement nucléaire.
La Corée du Nord est prête à abandonner ce programme pour obtenir en retour des aides économiques et énergétiques, ainsi qu'une promesse de non-invasion de la part des Américains.
Mais un second tour de discussion à la fin du mois dernier n'a pas permis de conclure cet accord. Les délégués des pays n'ont en effet pas réussi à se mettre d'accord sur les programmes et les sites assujettis au démantèlement et sur la manière dont celui-ci serait vérifié, a expliqué un responsable sud-coréen.
Corée du Nord: les discussions s'achèvent sans accord
PEKIN (28 février 2004) - La
deuxième série de pourparlers sur le programme nucléaire
nord-coréen s'est achevée samedi à Pékin
sans que les six pays représentés ne parviennent
à un accord, ni même à un communiqué
final commun.
En lieu et place du document attendu, la partie chinoise, hôte des discussions, en a été réduite à publier une "déclaration présidentielle" qui ne porte pas les signatures des différentes délégations.
Dans cette déclaration, le chef de la délégation chinoise, Wang Yi, affirme que les discussions ont été "bénéfiques et positives", mais que des "divergences persistent" entre les six pays participants (Etats-Unis, Corée du Nord, Corée du Sud, Chine, Russie et Japon).
M. Wang, vice-ministre chinois des Affaires étrangères, a expliqué que l'exigence américaine d'un abandon complet par Pyongyang de son programme nucléaire militaire avait été rejetée par certains participants. "Les parties ne sont pas parvenues à un consensus sur cette proposition ni sur l'ampleur du renoncement par la Corée du Nord à ses armes nucléaires", a déclaré M. Wang.
Toutefois, a ajouté le chef de la délégation chinoise, les autorités de Pyongyang "ont dit clairement qu'elles étaient prêtes" à abandonner leur programme nucléaire militaire "une fois que les Etats-Unis renonceraient à ce qu'elles qualifient de 'politique hostile' à l'égard de la Corée du Nord".
En fait, l'hôte des pourparlers a fait état d'un "extrême manque de confiance" entre les différentes parties.
"Certaines personnes pensent que les progrès réalisés ne sont pas suffisants", a reconnu pour sa part le ministre chinois des Affaires étrangères Li Zhaoxing lors de la cérémonie de clôture. "Mais la vitesse de ces négociations n'est pas très rapide."
Washington et Pyongyang ont tiré des conclusions contradictoires de cette deuxième série de pourparlers à six, qui s'est déroulée durant quatre jours dans la capitale chinoise. Les Etats-Unis ont parlé de discussions "très fructueuses" et d'une ambiance "bien meilleure" que lors de la première série de négociations. Au contraire, la Corée du Nord a souligné l'absence de "résultats positifs".
Malgré ces divergences, les six pays ont accepté de tenir une nouvelle série de pourparlers à haut niveau avant le mois de juillet et de former un groupe de travail de moindre rang pour tenter de régler les détails bloquant encore le règlement d'une crise ouverte il y a 16 mois.
Suite Corée du Nord
La Libye a traité une petite
quantité de plutonium, selon l'AIEA
VIENNE (20 février 2004) - Utilisant une technologie et un savoir-faire acquis
sur le marché noir, la Libye a pu traiter une petite quantité
de plutonium, a annoncé vendredi l'Agence internationale
à l'énergie atomique (AIEA).
Selon des diplomates citant un rapport de l'AIEA, la Libye a pu "séparer une petite quantité de plutonium". Le rapport ne parle que de "grammes", soit une quantité bien moindre que les quelque trois kilos nécessaires pour fabriquer une bombe atomique.
Reste que cette révélation semble montrer que Tripoli était plus avancée dans sa volonté de se doter d'armes nucléaires que l'AIEA ne l'avait d'un prime abord estimé.
Ce rapport de dix pages a été préparé par le directeur général de l'AIEA Mohamed el-Baradei en prévision de la rencontre des gouverneurs de l'agence le mois prochain, et dont des diplomates ont rendu compte à l'Associated Press sous couvert d'anonymat.
Tripoli a également "importé des matériels nucléaires et mené un vaste éventail d'activités nucléaires dont elle n'a pas rendu compte" à l'AIEA, en violation des accords passés, selon ce rapport.
La majeure partie de l'activité était concentrée sur l'enrichissement d'uranium, qui est, outre la production de plutonium, l'un des moyens de fabriquer les matériaux fissiles utilisés dans les têtes nucléaires.
La Libye n'a notamment pas déclaré des importations d'UF6 (uranium enrichi) en 1985, 2000 et 2001, poursuit le rapport, qui fait allusion au réseau de marché noir nucléaire du scientifique pakistanais Abdul Qadeer Khan.
Le rapport salue enfin la bonne volonté de coopération de la Libye, qui a annoncé en décembre, après des mois de tractations secrètes avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qu'elle renonçait à se doter d'armes de destruction massive et était prête à fournir toutes informations sur ses programmes.
La Libye a reçu de l'uranium enrichi
du Pakistan en 2001, selon le cerveau financier du trafic
KUALA LUMPUR (20 février 2004) -
La Libye a reçu de l'uranium enrichi du Pakistan en 2001
pour son programme nucléaire, a annoncé la police
malaisienne vendredi citant le cerveau financier du réseau
international de trafic nucléaire agissant au nom du père
du nucléaire pakistanais Abdul Qadeer Khan.
Dans un rapport rendu public, Buhary Syed Abu Tahir, le cerveau financier présumé du réseau international de trafic nucléaire dirigé par Khan, a précisé q'une "certaine quantité" d'uranium avait été envoyée par avion en Libye à bord d'un avion de ligne pakistanais.
Par ailleurs, il a déclaré à la police malaisienne que le scientifique lui a demandé d'envoyer deux conteneurs de pièces usagées de centrifugeuse du Pakistan en Iran en 1994 ou 1995.
Tahir est en Malaisie où il est interrogé par la police dans le cadre de l'enquête ouverte sur ses activités au profit de Khan en Malaisie. La police a rendu publiques les conclusions de cette enquête vendredi.
Ouverture d'une enquête sur une société
malaisienne qui aurait fourni de la technologie nucléaire
à la Libye
KUALA LUMPUR, Malaisie 5 février
- Une société malaisienne
dirigée par le fils du Premier ministre Abdullah Ahmad
Badawi fait l'objet d'une enquête pour son rôle dans
la fourniture de pièces détachées pouvant
servir au programme d'armement nucléaire de la Libye, a
annoncé le chef de la police malaisienne.
L'inspecteur général de la police Mohamed Bakri Omar a précisé que la société Scomi Precision Engineering ou SCOPE, une filiale du groupe Scomi, a construit des composants d'une centrifugeuse dont les services internationaux de renseignement affirment qu'ils ont envoyés en Libye à la fin de 2003.
Les centrifugeuses sont utilisées pour enrichir l'uranium avec plusieurs utilisations possibles y compris la production d'armes.
Dans une déclaration écrite relayée par l'agence officielle Bernama, Mohamed Bakri ajoute que la branche spéciale de la police malaisienne a commencé son enquête après que la CIA et le MI6 britannique ont informé la Malaisie en novembre dernier que des boîtes de pièces détachées portant le nom de SCOPE ont été retrouvées dans cinq conteneurs saisis à bord d'un bateau au large de l'Italie en octobre alors qu'il faisait route vers la Libye.
Scomi est une société pétrolière et de gaz contrôlée par Kamaluddin Abdullah, l'un des fils du Premier ministre malaisien.
Un avion transportant des matériels
nucléaires libyens arrive aux Etats-Unis
WASHINGTON 28 janvier 2004 - Un avion américain transportant des composants
du programme d'armement nucléaire libyen est arrivé
samedi aux Etats-Unis, montrant que le maître de Tripoli
Moammar Kadhafi tient ses engagements de mettre un terme à
ses programmes d'ADM.
Ce matériel sera sans doute déchargé et évalué à l'usine d'armements nucléaires d'Oak Ridge, a précisé un responsable de l'administration Bush à l'Associated Press. L'avion transportait notamment du matériel d'enrichissement de l'uranium, des éléments de centrifugeuse et des kits de guidage pour missiles longue portée, a expliqué Scott McClellan, porte-parole de la Maison Blanche. Les "documents les plus sensibles" portant sur le programme nucléaire libyen sont arrivés la semaine dernière, a-t-il précisé, ajoutant que Tripoli avait également commencé à détruire des munitions chimiques.
"Le monde peut voir que le colonel Kadhafi respecte ses engagements", a déclaré Scott McClellan. Reste qu'il ne s'agit là "que du début du démantèlement des armes libyennes".
La présidence américaine n'a fourni aucun signe montrant qu'elle serait prête à alléger les sanctions économiques pesant sur la Libye. Le Département d'Etat n'a pas non plus dit que la Libye serait retirée de la liste des pays soutenant le terrorisme. Selon un haut responsable qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, la Libye n'a pas encore fourni de preuves qu'elle ne soutenait pas le terrorisme.
Cette "livraison" intervient alors qu'une délégation américaine a rencontré le colonel Kadhafi lundi à Tripoli. Tom Lantos, représentant démocrate membre de la Commission des relations internationales, a fait savoir qu'il comptait appeler le gouvernement Bush à montrer sa confiance envers le dirigeant libyen en mettant fin à l'embargo sur les voyages à destination de la Libye.
Après l'annonce spectaculaire de Kadhafi, qui a déclaré en décembre, après des mois de tractations secrètes, renoncer à se doter d'armes de destruction massive, Washington avait fait savoir que l'étape suivante était désormais de comprendre clairement à quel stade en était la Libye. Les Américains comptent notamment faire toute la lumière sur les informations selon lesquels la majorité de la technologie nucléaire dont dispose la Libye proviendrait du Pakistan.
Pour le directeur de l'AIEA, "une guerre
atomique approche"
BERLIN 24 janvier 2004 - "Le danger d'une guerre atomique n'a jamais été
aussi grand qu'actuellement", a estimé le directeur
de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA),
Mohamed ElBaradei, dans un entretien à l'hebdomadaire allemand
Der Spiegel.
"Une guerre atomique approche si nous ne entendons pas sur
un nouveau système international de contrôle",
a déclaré le directeur de l'agence de sûreté
nucléaire des Nations unies, Mohamed ElBaradei.
"Nous travaillons comme pompiers, mais quand les foyers d'incendie
se multiplient, alors nous devons examiner tous les systèmes
de sécurité de la maison commune et la rendre ininflammable",
a ajouté le diplomate égyptien.
"J'ai peur que des armes nucléaires tombent dans les
mains de dictateurs et de terroristes sans scrupule. J'ai aussi
peur de l'arsenal nucléaire des Etats démocratiques,
car tant que ces armes existent, il n'y a pas de garantie absolue
contre le vol, le sabotage ou un accident", a-t-il poursuivi.
M. ElBaradei s'est montré particulièrement inquiet
de l'expansion des trafics illégaux des techniques nucléaires:
"un marché noir atomique est né, mû par
une intelligence fantastique. Dans un pays, on dessine les plans,
dans un autre on produit les centrifugeuses, transportées
par bateau à partir d'un troisième pays - Sur le
destinataire final, règne l'incertitude".
"Participent à ce trafic des experts nucléaires
qui savent faire des affaires, des firmes sans scrupule, probablement
des institutions étatiques. La Libye et l'Iran ont utilisé
adondamment ce réseau, l'Iran étant clairement en
avance sur la Libye", a-t-il ajouté.
M. ElBaradei a refusé de répondre à la question
de savoir si le
Pakistan était à l'origine de ce "bazar
nucléaire". "Je ne me prononcerai pas sur des
Etats en particulier. Apparemment certains sont impliqués,
au sud comme au nord. Cela signifie que nous devons fortement
mieux contrôler les exportations et que ces contrôles
doivent être faits dans un cadre international", a-t-il
continué.
Le diplomate égyptien a également réitéré
ses craintes vis-à-vis de la Corée du Nord: "Je
suis extrêmement inquiet de l'évolution en Corée
du Nord. Je ne serais en aucun point surpris d'apprendre que Pyongyang
dispose maintenant d'une bombe atomique pouvant être utilisée".
"Dans l'histoire de l'humanité, encore aucune civilisation
n'a réussi à se débarrasser volontairement
de ses armes toutes puissantes - nous allons voir si nous sommes
les premiers à le faire", a-t-il poursuivi.
Et de conclure: "je ne suis pas sans espoir. Sinon j'aurais
dû renoncé à mes fonctions depuis longtemps".
Tripoli a remis des plans d'armes nucléaires
aux inspecteurs de l'AIEA
VIENNE 23 janvier 2004 - La Libye a remis des plans d'armes nucléaires
aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie
atomique (AIEA), a annoncé vendredi l'agence des Nations
unies basée à Vienne.
"On nous a montré des dessins d'armes nucléaires que les Libyens avaient en leur posession", a déclaré Mark Gwozdecky, porte-parole de l'AIEA. "Nous avons placé ces plans sous scellés et ils sont en lieu sûr". (Remarque: des plans de la bombe atomique ont été publiés dans les années 70 par la revue Science & Vie, ils sont donc disponibles dans les bonnes bibliothèques...)
Selon un diplomate qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, cette annonce marque "la première fois que quelqu'un reconnaît" que la Libye avait l'intention de construire une arme nucléaire. Il a précisé que les plans ne montrent pas un système complet comme un missile, mais plutôt une partie, comme une ogive. Des membres de l'équipe américano-britannique doivent emmener ces plans hors de Libye dans les prochains jours pour les examiner en détail, a-t-il ajouté.
Des inspecteurs de l'AIEA sont arrivés en Libye, ainsi qu'une équipe distincte d'experts britanniques et américains pour faire l'inventaire du programme nucléaire militaire libyen dans le cadre du démantèlement des armes de destruction massive que Tripoli a reconnu posséder le mois dernier.
Le Monde du 06/01/04
La Corée du Nord déclare qu'elle
va geler ses installations nucléaires
Elle annonce aussi qu'elle ne procédera ni à des
essais ni à la fabrication d'armes atomiques dans ce qu'elle
qualifie de "concession audacieuse" aux Etats-Unis pour
faciliter un règlement de la crise sur son programme nucléaire.
La Corée du Nord "va s'abstenir de procéder
à des tests et à la production d'armes atomiques,
et même stopper l'activité de son industrie nucléaire
civile dans un objectif pacifique comme premières mesures
d'un ensemble en vue d'une solution. Cela ne peut être autre
chose qu'une concession audacieuse de plus", a rapporté
l'agence officielle du régime stalinien KCNA.
Pyongyang dit attendre en retour des concessions de Washington
alors que des initiatives se poursuivent pour organiser une seconde
session de négociations multilatérales afin d'amener
la Corée du Nord à renoncer à ses ambitions
nucléaires.
KCNA ajoute qu'en échange des concessions nord-coréennes,
Washington devrait "simultanément" prendre des
mesures de réciprocité, comme rayer le pays de la
liste des pays accusés de soutenir le terrorisme, lever
différentes sanctions et reprendre ses livraisons de carburant
suspendues après les révélations sur ses
programmes nucléaires.
Une première série de pourparlers, regroupant les
Etats-Unis, le Japon, la Russie, la Corée du Sud, la Corée
du Nord et la Chine fin août à Pékin, n'avait
pas permis de dénouer la crise.
Les Etats-Unis insistent pour que Pyongyang abandonne son programme
nucléaire sans conditions préalables, alors que
la Corée du Nord réclame des garanties de sécurité
et d'autres mesures en échange.
De nouvelles négociations à six, prévues
le mois dernier, avaient été repoussées en
raison des divergences. Les pays concernés espéraient
pouvoir organiser une réunion dans les trois premières
semaines de 2004, avant le Nouvel An chinois. Mais les dernières
informations laissaient entendre que cela ne serait sans doute
pas possible.
Mardi, le ministre des affaires étrangères sud-coréen
a déclaré que les discussions pourraient être
repoussées de plusieurs mois. "J'espère que
les pourparlers se tiendront dans la première moitié
de l'année au plus tard", a dit M. Yoon Young-kwan.
La Corée du Nord avait une nouvelle fois jeté le
doute, lundi, sur sa participation en évoquant un "retard",
voire un "abandon" si les Etats-Unis ne faisaient pas
un geste préalable.
Washington avait répliqué en disant ne pas vouloir
offrir de contrepartie pour amener Pyongyang à la table
de négociation.
De son côté, Moscou a estimé, lundi, qu'il
y avait encore des chances - mais faibles - pour que les pourparlers
puissent se tenir en janvier.
ÉQUIPES AMÉRICAINES EN ROUTE POUR PYONGYANG
Par ailleurs, deux délégations américaines
non officielles devaient arriver mardi en Corée du Nord.
Elles espèrent pouvoir se rendre sur le complexe nucléaire
de Yongbyon, à 90 km au nord de Pyongyang, ce qui constituerait
une première depuis l'expulsion des inspecteurs de l'ONU
il y a un an.
Washington a pris ses distances avec ces groupes, soulignant qu'il
ne s'agissait pas de missions gouvernementales.
Principal site nucléaire nord-coréen, Yongbyon est
au centre d'une confrontation diplomatique avec les Etats-Unis.
Le régime a affirmé y avoir retraité 8 000
barres de combustible irradié pouvant produire suffisamment
de plutonium pour fabriquer six bombes atomiques.
L'une des équipes américaines est dirigée
par des collaborateurs de sénateurs, Keith Luse et Frank
Jannuzi. L'autre est conduite par un spécialiste de la
Chine de l'université Stanford. Elle comprend Jack Pritchard,
ancien négociateur du département d'Etat avec la
Corée du Nord, et le scientifique Sig Hecker, ex-directeur
du laboratoire nucléaire de Los Alamos. Parties mardi de
Pékin, les équipes doivent séjourner en Corée
du Nord jusqu'à samedi.
Des responsables américains ont déclaré qu'elles
seraient probablement entendues par des officiels après
leur visite.
Nucléaire: une délégation
américaine ira mardi en Corée du Nord
SEOUL (2/1/04) - Une
délégation américaine comprenant notamment
un expert du nucléaire compte se rendre la semaine prochaine
en Corée du Nord, a confirmé vendredi un responsable
gouvernemental sud-coréen, pour lequel cette visite ne
doit pas être considérée comme le signe d'une
reprise imminente de pourparlers sur le programme nucléaire
nord-coréen.
Ce responsable a confirmé sous le sceau de l'anonymat les
informations du quotidien USA Today, à savoir que Pyongyang
a autorisé l'équipe américaine en question
à se rendre dans son site nucléaire de Yongbyon
du 6 au 10 janvier.
On ne peut toutefois pas tenir cette visite pour une "inspection"
des installations de Yongbyon, a estimé le responsable
sud-coréen en ajoutant: "Je n'accorderais pas trop
de signification à la visite. Il est difficile de voir
en elle l'annonce de la prochaine série de pourparlers
à six".
Si la délégation se rend effectivement en Corée
du Nord, ce sera la première fois que des étrangers
sont autorisés à se rendre dans ce complexe nucléaire
depuis l'expulsion des inspecteurs des Nations unies, le 31 décembre
2002.
L'administration Bush, qui s'était opposée à
une visite du Congrès américain en Corée
du Nord en octobre, a donné son feu vert à l'équipe
souhaitant aller à Yongbyon.
Les Américains pensent que la Corée du Nord met
au point des armes nucléaires dans ce site, qui date de
la période soviétique. La Chine, pour sa part, cherche
à mettre au point une nouvelle série de pourparlers
à six, destinés à convaincre Pyongyang de
renoncer à son programme nucléaire.
ÊTRE EN POSITION DE FORCE
Selon USA Today, la délégation américaine
comprendra notamment Sig Hecker, directeur de 1985 à 1987
du Laboratoire national de Los Alamos, qui a élaboré
la première bombe nucléaire américaine dans
les années 1940 et produit encore des armes.
Hecker s'est vu signifier qu'il pourrait visiter Yongbyon, où
la Corée du Nord a peut-être retraité du combustible
nucléaire usagé pour fabriquer du plutonium en vue
d'élaborer une demi-douzaine de bombes, écrit le
journal, citant des membres de la délégation.
Selon un porte-parole du département d'Etat, Lou Fintor,
les Etats-Unis continuent à préparer les discussions
à six sur le programme nucléaire nord-coréen.
Les autres pays concernés par ces discussions sont la Chine,
le Japon, la Corée du Sud et la Russie.
En invitant Hecker à visiter Yongbyon, il se pourrait que
le gouvernement de Kim Jong-Il souhaite prouver qu'il détient
des armes nucléaires, afin d'aborder les négociations
en position de force, analyse USA Today.
Il pourrait également vouloir désamorcer d'éventuelles
tensions en montrant qu'il ouvrira ses sites nucléaires
aux inspections en cas d'accord, souligne le journal.
La Corée du Nord s'apprête à dévoiler sa capacité nucléaire
SEOUL (16 octobre 2003) - La Corée du Nord a annoncé jeudi qu'elle se préparait à "dévoiler physiquement" sa capacité nucléaire militaire."Quand l'heure sera venue, une mesure sera prise pour dévoiler physiquement la force de dissuasion nucléaire" nord-coréenne, a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à l'agence officielle KCNA.
Le porte-parole a refusé de préciser la nature de la mesure envisagée par la Corée du Nord, selon la dépêche de KCNA, reçue à Séoul par l'agence sud-coréenne Yonhap.
Pyongyang avait menacé il y a deux mois lors d'un sommet de six nations à Pékin de se déclarer puissance nucléaire et de procéder à un test, selon des responsables américains.
Un haut responsable US avait averti que la Corée du Nord devra faire face à des "conséquences" si elle procède à cet essai.
La Corée du Nord "n'aura d'autre choix que de prendre des mesures pour maintenir et augmenter sa force nucléaire qui est un moyen d'auto-défense" contre la politique "hostile" des Etats-Unis, a ajouté le porte-parole.
Au mois d'août, les deux Corées, la Chine, le Japon, la Russie et les Etats-Unis s'étaient réunis pour la première fois dans l'espoir de détendre la situation créée par la menace de Pyongyang.
Ce sommet, qualifié d'"inutile" par la Corée du Nord, avait pris fin sans qu'une nouvelle date ait pu être trouvée pour une seconde rencontre.
Dans les semaines suivantes, Pyongyang avait haussé le ton en assurant que la Corée du Nord était en train de fabriquer une bombe atomique et demandé que le Japon soit exclu d'un nouveau sommet.
Dans une dernière tentative de conciliation, à l'occasion d'une rencontre dans la capitale nord-coréenne, la Corée du Sud a tenté cette semaine de faire revenir Pyongyang à la table des négociations.
"La résolution ou non de la question nucléaire dépend entièrement de l'attitude américaine", a déclaré Kim Ryong-Song, chef de la délégation nord-coréenne, mardi soir à Pyongyang, lors d'un dîner d'accueil en l'honneur de la délégation ministérielle sud-coréenne.
La Corée du Nord réclame aux
Etats-Unis un pacte de non-agression avant de répondre
à la demande de Washington de démanteler de façon
complète et vérifiable son arsenal nucléaire.
Corée du Nord: du plutonium aurait été produit à des fins militaires
SEOUL (jeudi 2 octobre 2003) - La Corée du Nord a annoncé jeudi avoir
achevé de retraiter 8.000 barres de combustible nucléaire,
produisant une quantité de plutonium suffisante pour fabriquer
une demi-douzaine de bombes atomiques.
Faisant de nouveau monter les enchères dans son long bras
de fer avec les Etats-Unis, elle a suggèré avoir
commencé la fabrication des armes et menacé de continuer
d'extraire du plutonium pour renforcer son arsenal nucléaire
et dissuader une opération militaire américaine.
Enfin, Pyongyang a de nouveau laissé planer le doute sur la reprise de négociations multilatérales pour trouver une solution à une crise qui dure depuis un an. "La RDPC (République démocratique et populaire de Corée) a achevé le retraitement de quelque 8.000 barres de combustible nucléaire" à des fins pacifiques, a déclaré un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé par l'agence officielle KCNA.
Les Etats-Unis estiment que la Corée du Nord s'est déjà dotée d'une ou deux bombes atomiques dans les années 1990 et que le retraitement des 8.000 barres de carburant irradié peut lui permettre d'extraire assez de plutonium pour fabriquer six autres engins environ en quelques mois.
Les barres avaient été mises sous scellés dans le cadre d'un accord passé an 1994 avec Washington mais devenu caduc avec la révélation en octobre dernier que Pyongyang avait poursuivi ses ambitions nucléaires en secret.
Après le retraitement, "la Corée du Nord a modifié sa politique d'utilisation du plutonium produit à partir de barres de combustibles retraitées pour augmenter sa force de dissuasion nucléaire", poursuit le texte.
Le régime stalinien menace de poursuivre l'extraction du matériau fissible s'il se sent menacé alors que les Etats-Unis lui refusent des garanties de sécurité qu'il réclame. L'inquiètude de la Corée du Nord, qui figure avec l'Irak et l'Iran dans l'"axe du mal" du président George W. Bush, s'est accrue avec la guerre d'Irak.
"Nous retraiterons davantage de barres de combustible dans une chaine continue depuis le réacteur nucléaire de 5 megawatts de Nyongbyon (Yongbyon) sans délai si cela s'avère nécessaire", avertit le ministère nord-coréen.
Le régime avait déclaré en avril avoir commencé à retraiter les barres de combustible irradié, apparemment pour faire pression avant une première session de négociations avec les Etats-Unis et la Chine sur son programme nucléaire.
Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont déclaré dans le passé être incapables de vérifier les affirmations de Pyongyang.
D'autres négociations, élargies à trois autres pays: la Corée du Sud, la Russie et le Japon, se sont déroulées fin août à Pékin. Elles n'ont débouché sur aucun résultat mais sur l'assentiment qu'une nouvelle session devait avoir lieu à une date indéterminée.
Mais la Corée du Nord a déclaré à plusieurs reprises ne rien attendre d'une poursuite des pourparlers tant que Washington maintiendrait sa ligne dure.
Des préparatifs se sont néanmoins poursuivis et un émissaire américain a évoqué mercredi la possibilité d'une rencontre d'ici un mois ou un mois et demi.
Le communiqué nord-coréen de jeudi reprend des menaces de boycottage proférées mardi.
"En ce qui concerne la reprise des discussions à six, la RDPC n'a fait aucune promesse à quiconque aux pourparlers de Pékin et cela reste vrai après les discussions", dit-il.
Un responsable sud-coréen a estimé qu'il s'agissait en fait d'une tactique destinée à renforcer la donne de Pyongyang dans la perspective de nouvelles négociations.
"Par le biais de contacts directs et indirects avec des responsables nord-coréens, je pense que le Nord veut continuer le dialogue. Je considère leur menace comme une tactique de négociation", a dit jeudi le vice-ministre de l'unification Cho Kun-Shik.
Le Japon a regretté l'annonce du retraitement des 8.000 barres tout en reconnaissnt ne pas en avoir de confirmation.
"Ce genre de remarques et de geste va à l'encontre d'un accord conclu lors des pourparlers multilatéraux à six qui stipulait que la Corée du Nord devait s'abstenir de prendre toute action susceptible d'envenimer la situation", a déclaré un porte-parole des Affaires étrangères. "C'est regrettable", a-t-il souligné.
La Corée du Nord va reconnaître officiellement qu'elle possède l'arme nucléaire
WASHINGTON (jeudi 28 aout 2003) - La Corée du Nord a annoncé lors de la conférence à six sur la sécurité dans l'Est asiatique qu'elle allait formellement reconnaître qu'elle détient des armes nucléaires et qu'elle allait procéder à un essai nucléaire, a rapporté jeudi un responsable américain.
Le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères Kim Yong Il a ajouté lors de la réunion à Pékin que Pyongyang avait les moyens de lancer des armes nucléaires, faisant apparemment référence au programme de missiles de son pays.
Ces remarques ont assombri la séance plénière qui rassemblait jeudi des diplomates américains, sud-coréens, chinois, japonais, russes et nord-coréens.
James Kelly, le principal délégué américain, a exigé que Pyongyang s'engage à démanteler -de façon permanente et vérifiable- son programme d'armement nucléaire, en contrepartie de garanties américaines sur sa sécurité et d'aides économiques.
Pyongyang a testé des explosifs pour
son programme nucléaire
SEOUL (9 juillet 2003) - La Corée du Nord a procédé à plusieurs dizaines d'essais d'explosifs dans le cadre de son programme nucléaire, a déclaré mercredi le responsable du renseignement sud-coréen, Ko Young-Koo.Il a ajouté que la Corée du Nord avait apparemment commencé à retraiter du combustible nucléaire irradié, un programme qui pourrait produire assez de plutonium pour fabriquer une demi-douzaine de bombes atomiques en quelques mois.
M. Ko a annoncé l'observation par ses
services de quelque 70 tests d'explosifs réalisés
dans le district de Yongdok, à 40 kilomètres au
nord-ouest du complexe nucléaire de Yongbyon, au nord de
la capitale Pyongyang. Selon des experts, des explosifs conventionnels
sont utilisés pour déclencher une explosion atomique.
Leur détonation comprime un noyau de plutonium et provoque
une réaction nucléaire. "Nous avons continué
de suivre les progrès de l'opération", a ajouté
le directeur du Service national du renseignement sud-coréen
qui s'exprimait devant les députés et était
cité par un responsable parlementaire. Pyongyang a déjà
déclaré de son côté avoir commencé
à retraiter du combustible irradié mais ni Séoul
ni Washington n'ont pu confirmer si l'information était
exacte ou s'il s'agissait d'un bluff dans le cadre du bras de
fer les opposant sur le programme nucléaire du régime
stalinien. "Nous soupçonnons que la Corée du
Nord a retraité récemment une partie de ses 8.000
barres de combustible irradié dans son complexe nucléaire
de Yongbyon", a dit M. Ko.
La Corée du Nord a provoqué une crise concernant
ses ambitions nucléaires il y a neuf mois en faisant des
révélations sur un programme secret mené
en dépit d'un pacte passé en 1994 avec les Etats-Unis.
Les efforts réalisés depuis n'ont pas réussi
à résoudre le conflit. La tension s'est régulièrement
accrue avec le retrait du pays du traité de non prolifération
nucléaire puis sa reconnaissance qu'il cherchait à
se doter de l'arme nucléaire et "à renforcer
sa dissuasion nucléaire", sous-entendant qu'il possédait
déjà une arme atomique.
Selon le New York Times la semaine dernière, des responsables
des services de renseignement américains auraient identifié
en Corée du Nord un site d'essai d'ogives jusqu'à
présent inconnu. Ils estiment que Pyongyang cherche à
acquérir une technologie lui permettant de fabriquer des
têtes nucléaires suffisamment petites pour les monter
sur ses missiles. Les armes pourraient atteindre Tokyo et les
soldats américains basés au Japon, ajoutait le quotidien
qui disait que le processus pourrait être mené à
bien en moins d'un an.
Washington estime que Pyongyang possède déjà
une ou deux bombes atomiques datant du début des années
1990 et que le retraitement du carburant de Yongbyon lui permettrait
d'obtenir assez de plutonium pour fabriquer six nouveaux engins.
De premières négociations se sont déroulées
en avril à Pékin entre la Corée du Nord,
la Chine et les Etats-Unis mais elles n'ont rien donné.
Alors que les Etats-Unis veulent augmenter les pressions pour
obtenir un abandon par Pyongyang de son programme nucléaire,
la Chine et la Corée du Sud prônent une solution
négociée.
Le président sud-coréen Roh Moo-Hyun en visite à
Pékin a déclaré mercredi que la Corée
du Nord recevrait toute l'aide et la coopération dont elle
besoin si elle démantelait son programme nucléaire.
Pyongyang "doit choisir la voie de la paix et de la coopération
avec d'autres. Aucun pays n'a le droit de menacer la sécurité
des Etats voisins et la stabilité de la région",
a-t-il déclaré.
La Corée du Sud et la Chine ont réclamé dans
un communiqué conjoint mardi une dénucléarisation
de la péninsule coréenne.
Pyongyang prévoit de construire quatre
nouvelles centrales nucléaires (presse)
LONDRES, 16 fév 03 - La Corée du Nord prévoit la construction de quatre nouvelles centrales nucléaires, affirme le Sunday telegraph, citant le directeur de l'énergie nord-coréenne Kim Jaerok.
Chacune de ces quatre centrales serait plus grande et plus puissante que celle très controversée de Yongbyon, dont Pyongyang a annoncé la remise en service et dont les Etats-Unis redoutent qu'elle soit utilisée pour développer des armes nucléaires.
"Des mesures désespérées" ont été prises parce que beaucoup de Nord-Coréens n'ont pas le chauffage ni l'électricité, a déclaré Kim Jaerok, selon l'hebdomadaire.
Ces mesures "nous permettront de répondre au besoin urgent d'électricité dans notre pays", a encore ajouté M. Jaerok, précisant que ces centrales pourraient produire jusqu'à 200 mégawatts, soit 40 fois plus que Yongbyon.
La Corée du Nord s'est retirée début janvier du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dans le cadre de son conflit avec les Etats-Unis sur le nucléaire.
Pyongyang avait annoncé en décembre dernier la reprise de son programme nucléaire, en violation d'engagements pris en 1994, et affirme qu'il s'agit de répondre aux besoins énergétiques de la population après l'arrêt des livraisons de fioul américain.
La crise nucléaire a débuté en octobre 2002 quand Washington a stoppé ses livraisons de pétrole à l'Etat communiste, plongeant la Corée du Nord dans une grave crise énergétique. La mesure a été prise en représailles à la découverte, selon Washington, d'un programme nucléaire secret à base d'uranium enrichi.
En vertu de l'accord de 1994, 8.000 barres de combustible du réacteur nucléaire de Yongbyon, susceptibles d'être recyclées pour en extraire du plutonium à usage militaire, avaient été consignées et placées sous la surveillance continue de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA).
Pyongyang a récemment expulsé
les inspecteurs de l'AIEA et entrepris de recharger le réacteur
de Yongbyon avec le combustible qui avait été gelé.
Le développement nucléaire de la Corée du Nord
07/01/03 - Voici les principales étapes connues du développement nucléaire de la Corée du Nord:
Début des années 1960: construction d'un centre de recherches nucléaires à Yongbyon, au nord de la capitale Pyongyang.
1965: assemblage d'un réacteur nucléaire de recherche "IRT-2M" de fabrication soviétique.
Milieu des années 1970: assemblage d'un second réacteur.
1985: les Etats-Unis annoncent avoir les preuves que la Corée du Nord assemble secrètement un réacteur nucléaire près de Yongbyon.
1985: la Corée du Nord signe le traité de non prolifération nucléaire, mais refuse de signer les accords sur la sécurité nucléaire avec l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA).
Janvier 1992: cédant à la pression internationale Pyongyang signe finalement les accords sur la sécurité nucléaire.
Février 1993: la Corée du Nord rejette une demande d'inspection de deux sites soupçonnés d'abriter du combustible nucléaire, formulée par l'AIEA.
Mai 1993: la Corée du Nord teste un missile à capacité nucléaire d'une portée de 1.000 kilomètres.
Juin 1993: la Corée du Nord abandonne ses menaces de retrait du traité de non prolifération nucléaire.
Décembre 1993: Pyongyang accepte d'avoir des conversations avec l'AIEA.
Juillet 1994: mort du dictateur nord-coréen Kim Il-Sung conduisant à l'annulation d'un sommet prévu avec le président sud-coréen Kim Young-Sam.
Octobre 1994: la Corée du Nord et les Etats-Unis signent un accord prévoyant le gel du programme militaire nucléaire nord-coréen en échange de la livraison de deux réacteurs civils.
Janvier 1995: Washington assouplit ses sanctions économiques.
Avril 1997: les Etats-Unis annoncent pour la première fois que dès 1994 la Corée du Nord avait produit suffisamment de plutonium pour fabriquer "au moins un engin nucléaire".
Novembre 1999: la Corée du Sud estime que le Nord a suffisamment de plutonium pour assembler 10 petites bombes nucléaires.
Décembre 1999: un accord est signé entre les deux Corées et un consortium international mené par les Etats-Unis, portant sur la construction de deux réacteurs nucléaires à eau légère "sécurisés" en Corée du Nord.
Juillet 2000: la Corée du Nord menace de relancer son programme de développement nucléaire pour protester contre ce qu'elle considère comme des retards dans la construction des deux réacteurs à eau légère.
Avril 2001: l'AIEA estime que la Corée du Nord "a probablement une ou deux bombes nucléaires", mais rappelle qu'elle n'a pas pu faire d'inspection sur place depuis 1994.
--2002--
Août: la première pierre des deux réacteurs à eau légère est posée.
Octobre: la Corée du Nord admet devant l'envoyé spécial américain James Kelly qu'elle poursuit un programme de fabrication de combustible nucléaire militaire.
14 nov: les Etats-Unis et leurs alliés répliquent et s'accordent pour suspendre les livraisons de fioul à la Corée du Nord à partir de décembre.
12 déc: Pyongyang annonce qu'elle va réactiver ses programmes nucléaires, présumés gelés depuis l'accord de 1994, en invoquant une pénurie d'électricité due à la suspension des livraisons de fioul.
21 déc: La Corée du nord démonte les caméras surveillant la centrale de Yongbyon, puis le lendemain, brise les scellés posés par l'AIEA sur des conteneurs renfermant des barres de combustibles nucléaires usagées susceptibles d'être utilisées à des fins militaires.
25 déc: des barres de combustible sont transportées dans le bâtiment du réacteur de la centrale.
31 déc: les derniers inspecteurs de l'AIEA sont expulsés des installations nucléaires. George W. Bush déclare que la situation de crise peut être résolue pacifiquement.
--2003--
6 jan: une résolution de l'AIEA exige que Pyongyang cesse de manière immédiate et vérifiable tout programme nucléaire militaire, tout en lui donnant une chance de revenir au respect de ses engagements.
7 jan: la Corée du nord met en garde les Etats-Unis contre une "guerre sans pitié" s'ils optaient pour des sanctions.
Libération du 25/12/02
Posséder quelques kilos de plutonium ou de l'uranium enrichi est une condition absolument nécessaire mais pas suffisante pour fabriquer une arme nucléaire.
Pour le régime nord-coréen, la bombe atomique est l'arme de la survie. Elle lui permet d'extorquer de l'aide économique et humanitaire à la communauté internationale, tout en «sanctuarisant» son territoire national contre d'éventuelles actions militaires. Avec ses programmes d'armes de destruction massive, la Corée du Nord est, en quelque sorte, un Irak qui a réussi. Non seulement, elle n'a pas à craindre une attaque américaine, mais loin d'être placée sous embargo, une grande part de son alimentation et de son énergie lui sont fournies par ses adversaires politiques, au premier rang desquels les Etats-Unis ! Alors que son économie est en ruine et que sa population meurt de faim, la Corée du Nord est très active dans le développement et la production de missiles balistiques, d'armes nucléaires, chimiques et biologiques. L'arraisonnement, le 11 décembre dans l'océan Indien, d'un bateau transportant des missiles Scud à destination du Yémen, l'a une nouvelle fois montré.
Réacteur de recherche. Le régime communiste nord-coréen conduit un programme nucléaire depuis près de quarante ans. Il a eu le temps de former de nombreux scientifiques et ingénieurs atomistes. En 1965, leur premier réacteur de recherche, un «IRT-2M», est fourni aux Coréens par l'Union soviétique. Autour de lui naît le vaste complexe nucléaire de Yongbyon (900 hectares et près de 3 000 employés), à une centaine de kilomètres au nord de la capitale Pyongyang.
Selon les rares informations disponibles, il faut attendre les années 80 pour que la Corée du Nord se lance véritablement dans le nucléaire militaire. Un réacteur de type «graphite-gaz» est construit à Yongbyon. D'une puissance de 5 mégawatts, il fonctionne à partir d'uranium non enrichi et produit du plutonium. C'est ce type de réacteur qui a permis à la France de se doter de l'arme nucléaire dans les années 60. Après de nombreuses difficultés, il démarre en 1987 pour s'arrêter définitivement en 1994, après l'accord bilatéral avec les Etats-Unis. Sans les contrôles de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ce réacteur pourrait redémarrer d'ici à deux ou trois mois, estiment les experts. Et que vont devenir les 8 000 barres de combustible irradié, qui constituent en quelque sorte le «minerai» à partir duquel est extrait le plutonium ?
Tous les services de renseignements s'interrogent : combien de kilos de plutonium ont déjà été produits à Yongbyon ? L'AIEA avance le chiffre de 23,4 kg, uniquement sur la base d'estimations. Sachant qu'il faut environ 8 kg de plutonium pour construire une bombe atomique de 20 kilotonnes, les Etats-Unis affirment aujourd'hui que Pyongyang possède «une ou deux» armes nucléaires. C'est possible, mais ce n'est pas prouvé. Posséder quelques dizaines de kilos de plutonium ou de l'uranium enrichi est une condition absolument nécessaire (c'est ce qui manque à l'Irak), mais pas suffisante.
Tests indispensables. Contrairement à l'Inde et au Pakistan, la Corée du Nord n'a jamais procédé à des essais nucléaires. Or, en matière d'armes atomiques, il y a loin de la théorie à la pratique. Pour une puissance technologique émergente comme la Corée, les tests grandeur nature sont indispensables. Ils permettent de valider l'architecture intérieure de l'arme et les explosifs classiques qui déclenchent la réaction en chaîne. Mal maîtrisées, ces techniques très complexes transforment la bombe en un gros pétard... en répandant quand même des substances hautement radioactives sur quelques mètres carrés.
Par Jean-Dominique MERCHET
"Le Pacificateur"
avec George Clooney version Libération ?
"L'expert" qui a conseillé le journaliste s'est
bien foutu de lui. Malheureusement la confection d'une bombe atomique
une fois que l'on possède la matière première
est facile pour un ingénieur, ou pour un bon technicien
du nucléaire, les plans de fabrication sont presque publics
(ils ont été publiés dans Science & Vie
dans les années 70). Si celui qui fabrique la bombe est
prêt à sacrifier sa vie (car le plutonium ne lui
laisse aucun espoir) il peut même confectionner sa bombe
dans son garage. La bombe n'aura pas un très bon rendement
(il devra mettre un peu plus de Plutonium que nécessaire)
mais elle fonctionnera.
- Prolifération nucléaire, arrière-fond de la guerre ?
- Quelle destination pour le plutonium d'origine militaire?
Libération 27/12/02
Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique, Pyongyang vient d'installer «un millier de barres de combustible neuves» dans la centrale de Yongbyon.
Sombre diagnostic qui inquiète tout à la fois Moscou, Pékin et Washington. La remise en service par la Corée du Nord d'un réacteur nucléaire capable de produire du plutonium militaire a été jugée «très préoccupante», hier, par le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Une décision qui «s'apparente à une stratégie de la corde raide» et fait craindre à Mohamed el-Baradei une relance «de la prolifération».
Neutralisé. Selon les informations rendues publiques par l'autorité de contrôle des Nations unies, les experts de Pyongyang «ont installé un millier de barres de combustible neuves» dans un bâtiment de la centrale de Yongbyon, après avoir désactivé, le week-end dernier, toutes les installations de vidéosurveillance de l'organisation internationale. «Nous ne pouvons donc pas certifier que les matériaux produits ne seront pas utilisés pour fabriquer des armes nucléaires», a souligné l'AIEA dans un communiqué. Car la centrale de Yongbyon «n'a rien à voir avec la capacité nord-coréenne de production d'électricité, et la Corée du Nord n'a actuellement aucun usage légitime et pacifique pour le plutonium», a précisé Mohamed el-Baradei.
Le complexe nucléaire de Yongbyon était neutralisé depuis huit ans, suite à un accord qui prévoyait la fourniture annuelle de fioul et de nourriture à la Corée du Nord par les Etats-Unis en échange du démantèlement des centrales au graphite capables de produire du plutonium à usage militaire. Ce compromis a été remis en cause en octobre, lorsque Washington a découvert que Pyongyang poursuivait des recherches clandestines, en violation des accords de 1994. Le 12 décembre, la Corée du Nord annonçait la reprise officielle de son programme nucléaire. Or Pyongyang n'est fondé à redémarrer le réacteur de Yongbyon qu'à des fins civiles et uniquement sous surveillance de l'AIEA.
Réactions. A l'évidence embarrassés, les Etats-Unis ont «pressé» la Corée du Nord de «ne remettre en activité aucun de ses sites nucléaires gelés» et de ne pas «aggraver» sa situation. Inquiète de la tournure prise par les événements, la Russie a exprimé ses «regrets» et rappelle que Moscou «attache une importance particulière à la reprise de la coopération entre la Corée du Nord et l'Agence internationale de l'énergie atomique». Plus menaçant, le Premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, a mis en garde la Corée du Nord contre les possibles «réactions» à ses «provocations».
WASHINGTON, 19 avr - La
Corée du nord possède probablement une à
deux bombes nucléaires, a indiqué le directeur adjoint
de la CIA dans un discours cette semaine, qui met en garde contre
les menaces d'une utilisation des armes de destruction massive
de la part de cet Etat.
Jusqu'à présent, la centrale de renseignement américaine
estimait que Pyongyang avait produit suffisamment de plutonium
pour fabriquer au moins une et probablement deux bombes nucléaires,
mais s'était refusée à affirmer que ce pays
possédait la bombe.
Dans son discours prononcé mardi soir dans une université du Texas, John McLaughlin a indiqué que le renseignement américain n'était pas sûr que les travaux relatifs à la fabrication de l'arme nucléaire n'avaient pas continué en Corée du nord en dépit d'un accord signé en 1994 qui prévoyait le gel de l'activité de l'usine nucléaire Yongbyon.
"Le Nord a effectivement une ou deux bombes nucléaires --et il pourrait également avoir des armes bactériologiques, en plus de ses armes chimiques", a dit le directeur adjoint de la CIA.
Les armes de destruction massive en possession de la Corée du nord et la situation économique et humanitaire désastreuse que traverse le pays rendent plus grandes les menaces posées par le déploiement à un stade avancé de ses forces militaires conventionnelles, a-t-il dit.
"A court terme, le défi que pose la Corée du nord pour nous et nos alliés est devenu plus complexe et plus dangereux", a dit le responsable de la CIA.
Alors que ce pays affirmait s'en tenir à un moratoire sur le lancement de missiles et affichait son intérêt à négocier un accord sur les missiles, il continuait à vendre activement des missiles balistiques, de l'équipement et de la technologie, a dit M. McLaughlin.
"En bref, Pyongyang a accéléré la capacité d'autres pays à acquérir des armes de destruction massive", a-t-il affirmé.
L'Iran construit une centrale nucléaire sous terre, selon
le Département d'Etat
WASHINGTON 14/12/02 - L'usine de fabrication d'énergie nucléaire et le laboratoire de recherche que construit actuellement l'Iran seront sous-terre, a annoncé vendredi le Département d'Etat.
Jeudi soir, des responsables américains avaient donné écho aux accusations lancées cet été par un groupe d'opposition iranien selon lequel deux sites du centre de l'Iran pourraient être utilisés de façon clandestine pour développer des armes nucléaires.
Le porte-parole du Département d'Etat Richard Boucher a expliqué que des images-satellite montraient que certaines structures du site de Natanz, dans le centre du pays, étaient déjà partiellement enterrées.
"L'Iran avait clairement l'intention de renforcer et d'enterrer cette usine," a-t-il déclaré. "Cette usine n'était sans doute pas du tout destinée à être déclarée comme composante du programme (nucléaire) pacifique", mais au contraire "l'Iran a été pris en flagrant délit de construction d'un site secret sous-terrain où il pourrait produire du matériel pour missiles nucléaires".
Un porte-parole du gouvernement iranien, Abdollah Ramezanzadeh, a assuré vendredi que Natanz "n'est pas sous terre" et insisté sur le fait que toutes les installations nucléaires que compte le pays ont une mission pacifique.
"Nous ne menons aucune activité ou étude en rapport avec le nucléaire dont l'Agence internationale à l'énergie atomique n'ait pas connaissance," a affirmé M. Ramezanzadeh vendredi, bien que les autorités iraniennes aient refusé une visite des lieux par des observateurs de l'ONU, sous prétexte que le président Mohammad Khatami était alors absent du pays.
Ces informations "renforcent nos inquiétudes déjà importantes sur le fait que l'Iran cherche à adopter la technologie qui lui permettra de produire des matériaux fissiles pour des armes nucléaires," a expliqué M. Boucher, ajoutant qu'un pays aussi riche en gaz et en pétrole que l'Iran n'a rien à gagner économiquement à construire de telles installations.
Il a engagé l'Iran a coopérer pleinement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et à se soumettre aux réglementations internationales qui exigent que toutes les constructions de sites en rapport avec le nucléaire doivent être signalées dans les 180 jours qui précèdent le début des travaux.
A Vienne, le directeur de l'AIEA Mohamed ElBaradei a déclaré qu'il était au courant de l'extension du programme nucléaire iranien depuis six mois.
"Ce n'est pas une surprise pour nous," a-t-il assuré pendant une conférence de presse, reprochant à Téhéran de ne pas avoir volontairement signalé ces projets. "Il aurait mieux valu que nous soyons informés avant de la décision de construire ces usines", qui ne sont selon lui pas encore opérationnelles.
Les agences de renseignement américaines ne pensent toutefois pas que l'Iran soit déjà doté d'armes nucléaires.
Le Secrétaire d'Etat Colin Powell s'est par ailleurs entretenu vendredi avec son homologue russe Igor Ivanov, mais M. Boucher a déclaré ne pas savoir si les deux hommes ont évoqué les activités iraniennes.
Quelque 600 spécialistes russes travaillent en ce moment à un projet de construction d'un réacteur nucléaire d'un montant de 800 millions de dollars dans le sud de l'Iran. Les détails de ce projet devraient être diffusées dans les prochains mois.
------> L'Iran construit-il des armes nucléaires
?
------> Prolifération nucléaire, arrière-fond de la guerre ?
------> Si l'Irak a la bombe c'est grâce à
la France
------> Netanyahu pour lever le voile sur l'armement nucléaire
israélien
L'Iran réfute développer un programme nucléaire militaire
TEHERAN 13/12/02 - Téhéran s'est à nouveau défendu vendredi de mener un programme nucléaire militaire, démentant des informations de médias américains, et a accepté une inspection de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
"Nous n'avons aucune activité nucléaire qui ne soit sous le contrôle de l'AIEA, il n'y a rien de secret, ils sont au courant de tout, ils peuvent visiter tous les sites", a déclaré le porte-parole du gouvernement Abdollah Ramezanzadeh.
Le porte-parole de l'AIEA, Mark Gwozdecky, a indiqué à Vienne que l'Iran avait accepté une inspection de deux nouveaux sites, prévue en février 2003 après avoir été reportée à la demande de Téhéran. "Nous ne connaissons pas la finalité de ces sites, il pourraient être utilisés à des fins pacifiques, nous voulons avoir plus d'informations", a ajouté ce porte-parole.
La chaîne américaine CNN a diffusé jeudi soir des photos satellite prises en septembre et montrant la construction d'installations près de Natanz (centre de l'Iran) et Arak (sud-ouest de Téhéran). Des responsables américains cités par CNN ont estimé avoir affaire à des aménagements permettant l'enrichissement d'uranium, nécessaire pour la fabrication du combustible atomique.
Il s'agit seulement d'un "site de recherche" nucléaire et dès qu'il sera opérationnel, "les experts de l'AIEA pourront le visiter", a assuré M. Ramezanzadeh en parlant de Natanz, sans préciser aucune échéance. Il n'a pas évoqué Arak. "Vous pouvez prendre votre voiture et aller voir vous-même ces installations qui sont au vu de tout le monde", a-t-il insisté.
L'Iran a informé l'AIEA en septembre qu'il construisait de nouvelles installations et a ensuite accédé à une demande de visite, a rapporté Mark Gwozdecky.
Les activités nucléaires de l'Iran sont "conformes aux conventions internationales en vigueur, comme cela a été confirmé à plusieurs reprises par les observateurs de l'AIEA", a affirmé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Hamid-Reza Assefi en défendant pour son pays "le droit d'utiliser (le nucléaire) à des fins pacifiques".
Les Etats-Unis n'ont cessé d'accuser l'Iran de développer les armes de destruction massive et de chercher à posséder l'arme atomique.
Le discours du président George W. Bush qui avait placé fin janvier l'Iran sur un "axe du mal" avait marqué une détérioration des rapports entre Washington et Téhéran et suscité une rhétorique guerrière dans laquelle le Guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei avait prévenu les Américains qu'ils "regretteraient" une attaque contre l'Iran.
L'avancement de la première tranche de la centrale de Bouchehr, construite en collaboration avec la Russie et censée entrer en service en juin 2004, avait ajouté à la préoccupation américaine d'un détournement de technologie, en même temps qu'il tendait les relations entre les Etats-Unis et la Russie.
Non seulement Téhéran et Moscou prévoient d'ajouter deux réacteurs à la centrale de Bouchehr, mais ils envisagent de mettre en chantier une autre centrale, à Ahwaz (ouest).
Les soupçons américains risquent
d'être renforcés par l'annonce d'une étude
de faisabilité pour une seconde centrale nucléaire
iranienne de 1.000 mégawatts. L'objectif est de faire passer
la capacité nucléaire nationale à 6.000 mégawatts
en 20 ans, conformément aux plans de coopération
russo-iranienne prenant en compte les nouvelles tranches de Bouchehr
et Ahwaz.
Les Etats-Unis soupçonnent l'Iran d'utiliser deux sites pour un futur programme d'armement nucléaire
WASHINGTON 13/12/02 - Deux sites, en cours de construction, situés au centre de l'Iran pourraient être utilisés dans le cadre d'un programme clandestin destiné à mettre au point des armes nucléaires, ont déclaré jeudi des responsables américains ayant requis l'anonymat.
Les responsables américains se fondent sur des informations fournies par le Conseil de résistance nationale d'Iran, un groupe d'opposition à la République islamique d'Iran, basé à Paris.
Au mois d'août, les responsables du Conseil de résistance nationale d'Iran, un groupe d'opposition à la République islamique d'Iran, a affirmé qu'une fois leur construction achevée, ces deux sites abriteraient une usine de production d'énergie nucléaire et un laboratoire de recherche, à Natanz, et une usine de production d'eau lourde à Arak.
Le site de Natanz pourrait également inclure une usine d'uranium enrichi, selon les responsables américains. Quant à l'usine d'eau lourde d'Arak elle pourrait faire partie d'un programme visant à produire du plutonium.
Le groupe d'opposition iranienne a cité des sources non-identifiées à l'intérieur du gouvernement iranien.
L'Iran n'a pas signalé l'existence de ces deux sites aux inspecteurs internationaux, ont précisé les responsables américains.
Les services de renseignements américains ne pensent pas que l'Iran ait fabriqué des armes nucléaires par le passé. L'Iran a pour sa part toujours démenti l'existence d'un programme d'armement nucléaire.
Selon les responsables américains, le fait que l'Iran ne dispose pas d'uranium ou de plutonium enrichis demeure le facteur principal empêchant le pays de développer ses objectifs nucléaires.
Au mois de mars, le directeur de la CIA George Tenet avait déclaré que "Téhéran pourrait être capable de produire suffisamment de matériel fissile pour (mettre au point) une arme nucléaire d'ici la fin de la décennie".
L'institut Vinca veut se débarrasser de ses déchets
nucléaires
BELGRADE, 24 août - Les autorités à Belgrade veulent débarrasser
le centre de recherche Vinca des déchets nucléaires
toujours présents sur le site, à la suite d'une
opération réussie cette semaine qui a permis de
transférer 48 kg d'uranium enrichi vers la Russie pour
recyclage, a rapporté samedi la presse serbe.
Environ 2.000 tonneaux métalliques contenant des déchets nucléaires sont toujours présents sur le site de l'Institut des sciences nucléaires de Vinca, à 14 km au sud de Belgrade, selon le directeur de l'institut, Krunoslav Subotic, cité par le quotidien Vecernje Novosti.
Ces tonneaux sont "assez vieux", a souligné M. Subotic, en avertissant que le site du dépôt des déchets nucléaires à Vinca est "de moins en moins sûr".
"Il n'y plus de place pour des tonneaux dans les hangars, utilisés comme dépôts depuis plus de 40 ans et en danger d'effondrement", a averti M.. Subotic.
"Si on ne commence pas à se débarrasser des tonneaux, une pollution radioactive est possible, alors que même une explosion n'est pas exclue dans le pire des cas", a indiqué M. Subotic, selon le quotidien Glas Javnosti.
"Nous cherchons un dépôt définitif et permanent pour les déchets nucléaires", a-t-il ajouté, en précisant qu'il s'agissait d'une des priorités du programme "Vinca verte", financé en grande partie par les Etats-Unis, et qui devrait éliminer tous les éléments nucléaires toujours présents sur le site, en forme de combustible ou de déchets.
Le programme a officiellement débuté dans la nuit de mercredi à jeudi par le transfert par avion vers la Russie de 48 kg d'uranium enrichi, suffisant pour "développer deux bombes atomiques", selon le ministre serbe des Sciences et Technologies, Dragan Domazet.
Cette opération, menée en étroite
coopération entre autorités américaines,
russes et yougoslaves, a eu pour objectif de mettre cet uranium
à l'abri de détournements possibles au profit de
groupes extrémistes ou de pays cherchant à se doter
d'armes de destruction massive.
Première pierre d'une centrale nucléaire construite par les Occidentaux
KUMHO (Corée du nord), 7 août - Une cérémonie a marqué mercredi le début, après un important retard, de la construction en Corée du nord d'une centrale nucléaire par un consortium occidental dans le cadre d'un accord conclu entre Pyongyang et Washington pour empêcher le régime stalinien de se doter de la bombe atomique.
Le représentant des Etats-Unis à la cérémonie où du béton a été coulé dans les fondations de la future centrale, Jack Pritchard, en a profité pour appeler la Corée du nord à laisser inspecter ses installations nucléaires suspectes et à respecter le traité de non prolifération des armes nucléaires.
Selon l'accord conclu en 1994, Pyongyang a gelé son programme nucléaire officiellement civil mais soupçonné de masquer la fabrication d'armes atomiques. En échange, la Corée du nord reçoit une aide en carburant et bénéficie de la construction d'une centrale nucléaire présentant moins de risque militaire par un groupement réunissant les Etats-Unis, la Corée du sud, le Japon et l'Union européenne, le Korean Peninsula Energy Development Organization (KEDO).
Le projet de deux réacteurs à eau légère de 1.000 mégawatts pour près de cinq milliards de dollars a été retardé de plusieurs années par des contentieux entre la Corée du nord et le KEDO, notamment sur les salaires à payer aux travailleurs nord-coréens.
L'arasement d'une colline pour y construire la centrale a pris quatre ans et le creusement des fondations n'a commencé qu'en 1991.
M. Pritchard, émissaire spécial américain pour la Corée du nord et représentant des Etats-Unis au KEDO, a déclaré que le consortium aurait achevé "une partie significative" du projet en livrant des composants clé à la mi
Mais il a averti que la Corée du nord
devait accepter des inspections de ses installations nucléaires
par l'Agence internationale de l'énergie atomique et respecter
le traité de non prolifération.
La centrale de Bouchehr opérationnelle en juin 2004 (ministre)
05/08 - La centrale nucléaire de Bouchehr (sud de l'Iran) sera opérationnelle en juin 2004, a indiqué lundi le vice-ministre russe de l'Energie atomique Andreï Malychev cité par l'agence Interfax.
Les spécialistes russes vont charger le combustible nucléaire dans le réacteur en décembre 2003, a-t-il ajouté.
Le responsable a une nouvelle fois souligné que la centrale de Bouchehr, équipée d'un réacteur à eau pressurisée VVER, serait à l'usage purement civil.
"L'usage double des réacteurs VVER est hors de question. Les experts de l'agence internationale de l'Energie atomique ont constaté qu'il n'y avait pas de moyen de l'utiliser à des fins militaires", a-t-il ajouté.
La coopération nucléaire russo-iranienne est vue d'un mauvais oeil par Washington qui craint que Téhéran ne se dote d'armes nucléaires.
Moscou a fait vendredi dernier une apparente concession aux Etats-Unis en déclarant que la mise en oeuvre du programme nucléaire Russie-Iran dépendait de "facteurs politiques".
L'Iran a commandé en janvier 1994 à Moscou la construction de la centrale nucléaire de Bouchehr pour une somme de près de 800 millions de dollars après que la société allemande Siemens eut retiré son projet sous la pression des Etats-Unis. Elle est actuellement dotée d'un seul réacteur.
L'Iran doit décider cette année
de la construction ou non de deux réacteurs nucléaires
supplémentaires sur le site de Bouchehr.
Le Monde du 27/06/02
"20 milliards de dollars" contre la menace nucléaire,
bactériologique ou chimique
Libération du 26/06/02
Mise en garde contre les «bombes
sales»
Les experts de l'AIEA déplorent la difficulté des contrôles de matériaux radioactifs.
Les matériaux radioactifs nécessaires pour fabriquer une «bombe sale» sont insuffisamment contrôlés, prévient l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dans un document rendu public, hier à Vienne (Autriche). «Plus de cent pays ne disposent pas de procédures adéquates pour empêcher et même détecter les vols de ces matériaux», ont constaté les experts de cette agence de l'ONU. «Des contrôles des sources radioactives les plus puissantes doivent être institués pour les protéger contre le terrorisme et le vol», demande le directeur général de l'AIEA, Mohamed El-Baradei.
Début mai, la police américaine a arrêté aux Etats-Unis un membre d'Al-Qaeda qui projetait un attentat avec une dirty bomb. Il ne s'agit pas d'une arme nucléaire, mais d'un moyen de disséminer des matériaux radioactifs afin de créer une panique dans la population. Ces matériaux (cobalt 60, strontium 90, césium 137 ou iridium 192) sont largement répandus dans les hôpitaux et l'industrie. Au niveau mondial, l'AIEA évalue à «plus de 20 000» le nombre d'utilisateurs de ses «millions» de sources radioactives.
Leur surveillance laisse à désirer. Depuis le début de l'année, les spécialistes de l'AIEA ont dû intervenir à trois reprises, à la suite de la découverte de produits radioactifs, en Géorgie, en Ouganda et en Afghanistan. Ce phénomène est «amplement répandu dans les Etats de l'ex-URSS», remarque l'AIEA, qui constate toutefois que les pays les plus développés n'y échappent pas. Ainsi, «environ 70 sources» disparaîtraient chaque année des registres de l'Union européenne et 750 ont été égarées aux Etats-Unis depuis 1996.
Les matières radioactives doivent être
mieux surveillées, selon l'AIEA
LONDRES (26/06/02) - Les matériaux radioactifs nécessaires à la fabrication d'une "bombe sale" sont disponibles un peu partout dans le monde et les mesures de sécurité les concernant dans une centaine de pays pourraient laisser à désirer, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) publié mardi.
Les gouvernements, dont celui des Etats-Unis, doivent prendre des mesures urgentes pour améliorer la sécurité afin de prévenir les vols et récupérer les stocks manquants, souligne l'AIEA. "Il faut un contrôle des sources radioactives puissantes de leur fabrication à leur destruction pour les protéger contre le terrorisme ou le vol," a souligné Mohamed Elbaradei, directeur général de l'AIEA.
"Une de nos priorités est d'assister les Etats pour créer et renforcer les infrastructures nationales de régulation afin de s'assurer que ces sources radioactives sont enregistrées et sécurisées correctement à tout moment."
L'AIEA n'a pas dressé la liste des pays dont les systèmes de sécurité pourraient être inadaptés. Mais elle pointe du doigt une région: les Etats de l'ancienne Union soviétique, qui sont devenus une zone d'approvisionnement en matières radioactives pour les trafiquants.
L'agence de l'ONU note que "les sources radioactives non contrôlées sont un phénomène généralisé", dans des pays comme le Kazakhstan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et la Kirghizie.
Les pays occidentaux ne sont pas à l'abri. La Commission de régulation nucléaire américaine a ainsi rapporté que les entreprises nationales ont perdu la trace de près de 1.500 matériaux radioactifs aux Etats-Unis depuis 1996, plus de la moitié n'ayant pas été retrouvés.
L'Union européenne estime que chaque année jusqu'à 70 sources radioactives échappent au contrôle des autorités de régulation dans l'UE et qu'il existe un risque que 30.000 sources de radioactivité stockées dans l'UE échappent à cette supervision.
Depuis le 11 septembre, l'AIEA a accru ses efforts pour empêcher les terroristes d'obtenir des matières nucléaires à usage militaire ou des matières radioactives, ces dernières permettant de fabriquer une bombe "sale" ou radiologique.
Le 8 mai dernier, l'Américain José Padilla, soupçonné d'être lié au réseau Al-Qaïda et d'avoir voulu faire exploser une bombe "sale" à Washington a été arrêté, avivant les craintes de voir apparaître un "terrorisme radiologique".
Dans son rapport, l'AIEA souligne que les sources radioactives utilisées en radiographie, radiothérapie, dans les appareils d'irradiation industriels et les générateurs thermoélectriques sont les plus importantes du point de vue de la sécurité parce qu'elles contiennent de grandes quantités de matières radioactives.
Les radionucléides typiques contenus dans ces sources sont le cobalt-60 (utilisé en radiothérapie), le stontium-90 (générateurs thermoélectriques), le césium-137 (stérilisation médicale et préservation des aliments) et l'iridium-192 (contrôle des puits de pétrole et des gazoducs), souligne l'AIEA.
Le combustible nucléaire usagé d'une centrale iranienne sera renvoyé en Russie (source officelle)
MOSCOU, 24 juin - Un responsable russe a déclaré lundi que le combustible nucléaire utilisé dans la centrale nucléaire de Bouchehr que les Russes aient l'Iran à construire serait renvoyé en Russie, a rapporté l'agence de presse Interfax apaisant ainsi les craintes d'une utilisation par Téhéran du combustible usagé pour se doter de l'arme nucléaire.
L'adjoint du ministre à l'énergie atomique Valery Lebedev a rejeté les accusations de l'organisation écologiste Greenpeace selon lesquelles le combustible nucléaire usagé de cette centrale, actuellement équipée d'un simple réacteur et qui devrait être opérationnelle en 2003, se retrouverait ensuite entre les mains de Téhéran.
"La Russie va observer précisément les principes de l'Agence internationale de l'énergie atomique selon lesquels tout combustible utilisé retournera dans le pays fournisseur", a déclaré M. Lebedev, cité par Interfax.
L'adjoint du ministre a indiqué qu'une disposition sur le rapatriement du combustible utilisé avait été rédigé dans le texte de l'accord entre Moscou et Téhéran sur la construction et le fonctionnement de la centrale.
"Lors de notre récente rencontre en mai, les délégués de l'Agence internationale à l'énergie atomique (IAEA) ont réinsisté sur cette disposition", a déclaré M.Lebedev.
Cependant, il a ajouté que le combustible pourrait être stocké en Iran pendant trois ans afin de "refroidir" avant d'être convoyé par bateau vers un site dans la région de Krasnoyarsk, dans l'ouest de la Siberie pour y être retraité ou stocké définitivement.
Les Etats-Unis et Israël craignent que la coopération nucléaire russo-iranienne ne permette à Téhéran d'acquérir la technologie nécessaire afin de se doter de l'arme nucléaire, même si l'Iran a indiqué que la centrale était construite uniquement à des fins civils, et qu'il autoriserait des inspections régulières de son usine par l'IAEA.
Le président américain George W. Bush a soulevé les inquiétudes de Washington a propos de l'aide nucléaire de la Russie envers l'Iran lors du sommet de Moscou le mois dernier avec son homologue Vladimir Poutine.
Arrestation d'un Américain qui voulait
faire exploser une bombe radiologique
WASHINGTON 10/06/02 -
Un Américain proche du réseau Al-Qaïda qui
projetait le premier attentat à la bomberadiologique aux
Etats-Unis a été arrêté à Chicago,
ont annoncé lundi les autorités américaines.
Aucune cible spécifique n'avait, semble-t-il, été désignée par le suspect qui avait cependant une certaine "connaissance" avec la région de Washington où sont concentrées les institutions du pouvoir fédéral, y compris la Maison Blanche.
"Je peux vous dire qu'il y a un homme qui a été arrêté grâce à la vigilance de nos services de renseignements. Il a été arrêté et il est maintenant hors de circulation, loin des endroits où il aurait pu nuire", a déclaré le président George W. Bush à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre israélien Ariel Sharon à la Maison Blanche.
Plus tôt, à partir de Moscou, où il se trouve en déplacement, l'Attorney general (ministre de la Justice) John Ashcroft a annoncé l'arrestation le 8 mai à Chicago de l'Américain Abdallah al-Mouhajir.
"Nous avons capturé un terroriste connu qui élaborait un plan pour construire et faire exploser un objet dispersant de la radioactivité ou une +bombe sale+ aux Etats-Unis", a déclaré M. Ashcroft en évoquant un "complot terroriste visant à attaquer les Etats-Unis.
Il a souligné que les soupçons des agences américaines du renseignement étaient fondés sur "des sources multiples, indépendantes, corroborées".
M. Ashcroft a fait valoir qu'Abdallah al-Mouhajir est détenteur d'un passeport américain. Il s'agit d'un petit truand qui opérait au début des années 90 dans la région de Chicago et avait fait de la prison pour port d'arme illégal.
Arrêté à cette époque, al-Mouhajir, né José Padilla et âgé de 31 ans, s'était converti à l'Islam en prison. Une fois libéré, il s'est rendu à plusieurs reprises en Afghanistan et au Pakistan, selon l'Attorney general adjoint Larry Thompson.
Il a été arrêté à Chicago, à l'aéroport international d'O'Hare, par le FBI alors qu'il revenait du Pakistan.
Les autorités américaines ne sont pas à ce stade en mesure de déterminer s'il avait des complices à l'intérieur des Etats-Unis.
Le secrétaire adjoint à la défense Paul Wolfowitz a indiqué lundi que le suspect se trouvait à un stade préliminaire de son plan. "Il n'en était pas au point où il avait une cible spécifique", a déclaré M. Wolfowitz lors d'une conférence de presse à Washington.
"Il se trouvait à un stade initial de ses préparatifs", a-t-il dit sans donner plus de détail.
Padilla aurait été arrêté grâce aux informations fournies par un détenu membre d'Al-Qaïda, Abou Zoubeida, arrêté fin mars au Pakistan, qui se trouve dans le camp de détention militaire de Guantanamo, à Cuba, a indiqué la chaîne de télévision CNN.
Al-Mouhajir aurait en effet rencontré Abou Zoubeida en Afghanistan en 2001 et se serait rendu durant cette même année au Pakistan.
Zoubeida, un Palestinien de 32 ans, a récemment affirmé à ses enquêteurs que le groupe de ben Laden savait comment fabriquer une bombe radiologique et avait essayé de se doter d'une telle arme, selon un responsable américain ayant requis l'anonymat.
Une "dirty bomb" ("bombe sale") contient des substances radioactives qui sont dispersées dans l'atmosphère par une explosion conventionnelle et peut contaminer toute personne se trouvant en contact avec ces produits. Cette arme est souvent considérée comme la "bombe atomique du pauvre".
Le chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden avait laissé entendre après les attentats du 11 septembre contre New York et le Pentagone qui ont fait quelque 3.000 morts, que ses troupes possédaient des armes nucléaires et chimiques.
"Si l'Amérique usait d'armes chimiques ou nucléaires contre nous, nous pourrions alors riposter par des armes nucléaires et chimiques. Nous avons des armes chimiques et nucléaires qui nous servent de dissuasion", avait-il dit sur la chaîne de télévision Al-Jazira.
Afin de pouvoir maintenir Padilla en détention prolongée, le suspect, qui se trouvait sous la responsabilité du département de la Justice, a été transféré dans une prison d'une base militaire de Charleston, en Caroline du sud.
Qualifié de "combattant ennemi" des Etats-Unis, ce qui est rarissime pour un citoyen américain, il a du même coup perdu la plus grande partie de ses droits civiques.
Délégation russe prochainement
en Iran pour livrer du combustible nucléaire
MOSCOU, 25 mai -
Une délégation russe doit se rendre prochainement
en Iran pour discuter de la livraison de combustible nucléaire
à la centrale de Bouchehr (sud de l'Iran), construite par
Moscou et qui constitue une pierre d'achoppement pour le nouveau
partenariat américano-russe.
La Russie négocie également la construction de réacteurs nucléaires supplémentaires pour cette centrale, sur des sites déjà définis, a déclaré à Moscou le ministre de l'Energie atomique, Alexandre Roumiantsev, cité par Interfax.
Les présidents américain George W. Bush et russe Vladimir Poutine, qui ont signé vendredi à Moscou une déclaration sur le "nouveau partenariat stratégique" entre la Russie et les Etats-Unis, ont affiché de nettes divergences sur la question de l'Iran, que Washington soupçonne de vouloir se doter de l'arme nucléaire.
Mais Vladimir Poutine a balayé les objections américaines en affirmant que la coopération russe dans le domaine du nucléaire civil respectait le principe de non prolifération et avait un caractère purement économique.
L'Iran a commandé en 1993 à Moscou la construction de la centrale nucléaire de Bouchehr pour une somme de près de 800 millions de dollars. Dotée actuellement d'un seul réacteur, elle doit être mise en route en septembre
Moscou aidera la Birmanie à construire un réacteur
nucléaire de recherche
MOSCOU, 16 mai - La
Russie a signé un protocole d'accord avec la Birmanie pour
la construction d'un centre d'études nucléaires
qui comprendra un réacteur nucléaire de recherche,
selon un communiqué du gouvernement russe publié
jeudi.
Selon les termes de cet accord, les deux pays vont coopérer
"à la construction d'un centre nucléaire, d'un
réacteur nucléaire de recherche d'une puissance
thermique de 10 mégawatts, de deux laboratoires, ainsi
que des infrastructures nécessaires à un tel projet,
dont un site pour les déchets nucléaires",
indique le communiqué russe.
La Russie s'engage en outre à "superviser la construction du centre, à apporter une aide technique et matérielle, ainsi qu'à fournir du carburant nucléaire", selon la même source qui ne donne pas le délai ni le coût de ce projet.
Les dissidents birmans, dont le pays est dirigé par une junte militaire, s'opposent à la construction d'un réacteur dans leur pays, estimant qu'il pourrait favoriser la prolifération nucléaire dans la région.
Washington a pour sa part déjà mis en garde Rangoun contre un usage militaire du réacteur nucléaire et avait appelé en janvier dernier la Birmanie et la Russie à s'assurer que "les normes internationales de sécurité seraient respectées".
La Russie est déjà critiquée par les Etats-Unis pour sa construction de réacteurs nucléaires en Iran.
Efforts USA-Russie pour empêcher le trafic de matériaux nucléaires
WASHINGTON, 10 mai - Les Etats-Unis et la Russie ont établi un groupe de travail conjoint afin d'empêcher des terroristes d'acquérir des substances radio-actives pour produire des armes de destruction massive, a-t-on appris vendredi auprès du département américain de l'Energie.
La principale mission de cette nouvelle structure établie jeudi après trois jours de discussions à Washington entre le ministre russe à l'énergie atomique, Alexander Rumyantsev et le secrétaire américain à l'Energie, Spencer Abraham, consiste surtout à identifier les substances radio-actives utilisées dans le secteur civil, notamment médical, que des groupes terroristes pourraient chercher à obtenir.
Cette nouvelle structure de coopération russo-américaine aura également pour tâche de surveiller les substances fissibles utilisées dans l'industrie nucléaire et renforcer les mesures de sécurité pour éviter qu'elles ne soient volées.
Le financement de cette mission sera assurée par le ministère américain de l'Energie, a indiqué Spencer Abraham.
Cet accord de coopération russo-américain fait également suite à une précédente visite de M. Abraham à Moscou.
"Nous comptons désormais pouvoir être en mesure de protéger totalement quelque 600 tonnes de matériaux fissibles d'ici 2008, soit deux ans plus tôt que prévu initialement", a souligné le secrétaire américain à l'Energie.
Selon lui, "l'avancée qui paraît la plus importante, dans les dernières discussions de Washington, c'est un accord de coopération pour améliorer la sécurité des sources radiologiques pouvant être utilisées pour fabriquer des bombes nucléaires dite "sales". Il s'agit de bombes conventionnelles contenant des matériaux radio-actifs.
Plusieurs hauts responsables des renseignements
américains avaient exprimé leurs plus vives inquiétudes
en février après plusieurs vols de matériaux
radio-actifs en Russie et
pouvant être utilisés dans la production d'armes
nucléaires.
Ces responsables s'étaient dits d'autant plus préoccupés de ces vols que des informations faisaient également état d'efforts d'Oussama ben Laden et de son réseau terroriste Al-Qaida pour obtenir le savoir-faire et les matériaux fissibles pour fabriquer une bombe "sale" ou radiologique.
Désarmer l'Irak pour empêcher toute prolifération nucléaire dans le Golfe
LONDRES, 9 mai - Les Etats-Unis veulent empêcher l'Irak de se procurer des armes de destruction massive pour éviter toute course aux armements et prolifération nucléaire dans le Golfe, selon le rapport annuel de l'Institut international d'études stratégiques (IISS), publié jeudi.
"Si le programme de développement nucléaire de l'Irak n'est pas stoppé, soutient Washington, il serait des plus difficile de contenir les ambitions nucléaires de l'Iran", relève le rapport sur la situation stratégique 2001/2002 dans le monde.
"Et si elles (ces ambitions) ne sont pas contrôlées, il est possible qu'à un moment donné l'Arabie saoudite, voire les Emirats arabes unis, acquièrent l'arme nucléaire d'un pays tiers", affirme l'IISS, basé à Londres.
Si les liens entre Ryad et Téhéran ont connu un réchauffement au cours des deux dernières années, les Emirats arabes unis reprochent à l'Iran l'occupation de trois îles du Golfe, réserves potentielles de gaz et de pétrole.
Empêcher l'Irak "de se procurer des armes de destruction massive et particulièrement nucléaires est donc un impératif stratégique pour les Etats-Unis", affirme le rapport.
Le président américain George W. Bush n'a fait aucun mystère de sa volonté de voir disparaître le régime du président irakien Saddam Hussein et n'a écarté aucun moyen d'y parvenir, y compris par une action militaire.
Toutefois, bâtir un consensus au sein même du gouvernement américain "sur cette stratégie audacieuse est difficile en raison des réticences face aux risques à brève échéance", notamment en raison de son impact dans les pays arabes, selon l'IISS.
"Concernant l'Irak (...), la bataille des coeurs et des esprits dans le monde arabe au sens large ne peut probablement pas être gagnée", met en garde le rapport.
"Tant que Washington est engagé dans sa politique actuelle envers l'Irak (de contrôle par la force de ses armements), les troupes américaines devront rester en Arabie saoudite, aggravant une situation politique délicate et alimentant le ressentiment dans la région", analyse l'IISS. L'institut rappelle qu'Oussama ben Laden avait qualifié la présence américaine en Arabie saoudite d'"occupation militaire et de profanation de la Terre sainte".
Mais "dans l'esprit du gouvernement américain, il vaut mieux détruire le régime de Saddam Hussein et accepter un risque politique à court terme" pour écarter tout risque de confrontation à l'avenir, ajoute le rapport.
Des indications selon lesquelles des équipements informatiques et de communication américains ont été transférés d'Arabie saoudite vers le Qatar "suggèrent que le commandement central américain envisage une action militaire contre l'Irak même sans le soutien de l'Arabie saoudite", selon l'IISS.
L'IISS souligne également que le nombre de soldats américains au Koweit a doublé (à 10.500) depuis les attentats du 11 septembre.
L'institut envisage également l'hypothèse où l'Irak accepterait le retour des inspecteurs de l'ONU.
"La meilleure option serait alors de laisser ces inspections avoir lieu". Les Etats-Unis pourraient alors justifier l'usage de la force si ces inspections montraient "que Saddam Hussein entend développer à terme" des armes de destruction massive.
"Dans ce cas, il deviendrait difficile
aux pays arabes, aux capitales européennes et à
la Russie de refuser de soutenir une action militaire américaine",
conclut le rapport.
La Russie hésite à construire une centrale nucléaire en Corée du Nord (ministère)
MOSCOU, 23 avr - La
Russie hésite à construire une centrale nucléaire
en Corée du Nord, comme le lui a proposé Pyongyang,
mais envisagerait plutôt de l'installer sur le territoire
russe, à la frontière nord-coréenne, a déclaré
mardi un responsable du ministère russe de l'Energie atomique.
Une construction sur le territoire russe aurait l'avantage "de
ne pas disséminer une technologie nucléaire de pointe
sur le territoire d'un pays étranger" et permettrait
à la région extrême-orientale russe de bénéficier
de l'installation, a-t-il ajouté, cité par l'agence
RIA Novosti.
Une décision pourrait être prise lors de la visite en Corée du Nord du représentant du Kremlin en Extrême-Orient, fin avril.
Le président de l'Assemblée suprême du peuple de Corée du Nord Choi Thae Bok avait évoqué fin mars à Moscou la "possibilité de la construction par des spécialistes russes d'une centrale nucléaire".
"Il faut examiner attentivement et sérieusement (cette proposition). Pour l'instant je n'ai rien répondu à la partie nord-coréenne", avait alors répondu le ministre de l'Industrie et des Science, Ilia Klebanov.
La Corée du Nord fait partie avec l'Iran et l'Irak des pays de "l'axe du mal" condamnés par le président américain George W. Bush qui les soupçonne de développer des armes de destruction massive.
La Russie, qui construit la centrale nucléaire de Bouchehr en Iran, est régulièrement accusée par les Etats-Unis d'aider Téhéran à se doter de l'arme nucléaire, ce que Moscou dément.
Le leader nord-coréen Kim Jong-Il a effectué en été 2001 une longue visite en Russie, son premier voyage à l'étranger en tant que dirigeant de la Corée du Nord, à l'exception de la Chine voisine.
Des documents publics expliquent comment
fabriquer une bombe atomique (presse)
LONDRES, 15 avr - Des
documents du ministère britannique de la Défense
(MoD), rendus publics, et donc consultables par n'importe qui,
expliquent comment fabriquer une bombe atomique, révèle
lundi le Daily Telegraph.
Tombés dans le domaine public au cours des cinq dernières années, et visibles par tout un chacun aux archives nationales, ces documents détaillent la construction de la première bombe nucléaire britannique, baptisée "Danube bleu", à la fin des années 1940 et au début des années 50, selon le quotidien.
Ils donnent la liste des ingrédients d'une telle arme, notamment sa composante de plutonium et les moyens de déclencher la réaction en chaîne.
Selon un ancien ingénieur ayant travaillé sur le programme nucléaire militaire britannique, ce véritable mode d'emploi pourrait permettre à un terroriste de fabriquer une bombe atomique rudimentaire.
La principale difficulté consisterait à se procurer du plutonium, mais plusieurs pays "hors-la-loi" comme l'Irak peuvent en disposer et des organisations terroristes comme Al-Qaïda d'Oussama ben Laden ont tenté d'en obtenir, explique le journal.
"Ces documents n'auraient jamais dû être rendus publics et depuis les évènements du 11 septembre (les attentats de New York et Washington, ndlr), il serait justifié de les retirer du domaine public", estime cet ingénieur, Brian Burnell, cité par le Daily Telegraph.
Le responsable des affaires de défense au parti conservateur (opposition) Bernard Jenkin a immédiatement demandé des explications au gouvernement, estimant que ces documents constituaient un "cadeau monstrueux aux terroristes", ajoute le quotidien de droite.
L'Iran dément avoir cessé
sa collaboration avec la CTBTO
TEHERAN, 14 avr - L'Iran a démenti
dimanche avoir interrompu fin janvier sa collaboration avec la
CTBTO, agence des Nations unies chargée de la mise en oeuvre
du Traité d'interdiction des essais nucléaires (CTBT),
a indiqué dimanche un diplomate iranien.
"L'information selon laquelle nous aurions cessé cette collaboration est erronée", a déclaré le représentant permanent iranien auprès de l'ONU à Vienne, Pirouz Hosseini, cité par l'agence IRNA.
"La République islamique, qui est un des premiers pays signataires du Traité d'interdiction des essais nucléaires (CTBT) a toujours transmis ses informations à l'agence depuis le début de l'année 2000", a assuré de son côté M. Hosseini.
La CTBTO s'inquiète d'une interruption de la collaboration
de l'Iran
VIENNE, 12 avr - L'Iran a interrompu
fin janvier sa collaboration avec la CTBTO, une agence des Nations
unies chargée de la mise en oeuvre d'un traité d'interdiction
des essais nucléaires (CTBT), a indiqué vendredi
une porte-parole de l'organisation à Vienne.
La CTBTO, qui dispose d'une centaine de stations de contrôle dans le monde pour vérifier qu'aucun test nucléaire n'est mené, a expliqué que sa station située en Iran, et qui a démarré son activité en décembre 2001, avait cessé de transmettre des informations depuis fin janvier.
"Les autorités iraniennes ont expliqué cette interruption par le fait que le parlement iranien se demande si le pays a une obligation légale de transmettre ces données avant que le traité CTBT entre en application", a indiqué Daniela Rozgonova, porte-parole de la CTBTO.
Selon elle, rien ne permet de penser qu'il s'agit d'une décision politique de l'Iran. "Nous n'avons pas été informés de raisons politiques derrière cette décision", précise-t-elle en affirmant que l'interruption des transmissions de données de la station iranienne ne remet pas en cause l'efficacité du réseau de surveillance mondial de la CTBTO.
"Si des tests nucléaires étaient effectués en Iran, nous le saurions tout de suite grâce à d'autres stations situées ailleurs et qui couvrent le territoire iranien", explique-t-elle.
Le traité CTBT, élément essentiel contre la prolifération des armes nucléaires, n'est pas entré en application car il n'a pas encore été ratifié par les 44 Etats ayant une capacité nucléaire qui y sont nommément désignés. Trente et un l'ont fait à ce jour dont la France, la Grande-Bretagne et la Russie.
Mais, parmi les 44 pays clés, trois n'ont pas signé le traité : Corée du Nord, l'Inde et le Pakistan, alors que ces deux derniers pays ont procédé à des tests en mai 1998. Dix autres ont signé, mais n'ont pas ratifié, parmi lesquels la Chine, l'Iran, Israël et les Etats-Unis, le Sénat américain ayant refusé de ratifier le traité en octobre 1999.
Moscou pourrait construire une centrale
nucléaire en Corée du nord (ministre)
MOSCOU, 22 mars - Moscou va examiner
la proposition de la Corée du nord de construire sur son
territoire une centrale nucléaire en respectant toutes
les exigences internationales, a déclaré vendredi
le ministre de l'Industrie et des Science Ilia Klebanov cité
par l'agence Itar-Tass.
Le président de l'Assemblée suprême du peuple
de Corée du Nord Choi Thae Bok a évoqué cette
semaine à Moscou la "possibilité de la construction
par des spécialistes russes d'une centrale nucléaire",
a souligné M. Klebanov en insistant sur le fait qu'il ne
s'agissait que d'une "possibilité".
"Il faut examiner attentivement et sérieusement (cette proposition). Pour l'instant je n'ai rien répondu à la partie nord-coréenne", a-t-il ajouté.
"Il nous faut une demande officielle de la part de la Corée du nord qui sera ensuite examinée à tous les niveaux, notamment celui des exigences de l'AIEA" (Agence Internationale pour l'Energie Atomique), selon la même source.
Le ministère russe de l'Energie atomique a pour sa part souligné vendredi qu'il n'y "avait pas de demande officielle de la Corée du Nord sur une éventuelle participation de la Russie à la construction d'une centrale nucléaire", selon l'agence Interfax.
La Corée du nord fait partie avec l'Iran et l'Irak des pays de "l'axe de mal" condamnés par le président américain George Bush qui les soupçonne de développer des armes de destruction massive.
La Russie qui construit la centrale nucléaire de Bouchehr en Iran est régulièrement accusée par les Etats-Unis d'aider Téhéran à se doter de l'arme nucléaire, ce que Moscou dément.
Le leader nord-coréen Kim Jong-Il a effectué cet été une longue visite en Russie, son premier voyage à l'étranger en tant que dirigeant de la Corée du nord, à l'exception de la Chine voisine.
------> Prolifération
nucléaire, arrière-fond de la guerre ?
Moscou évoque un retard dans la mise
en route de la centrale nucléaire iranienne
MOSCOU, 14 mars - Le ministre
russe de l'Energie atomique Alexandre Roumiantsev a parlé
jeudi d'une mise en route de la centrale nucléaire iranienne
de Bouchehr, construite par la Russie, en 2004 seulement, alors
que la date de septembre 2003 avait été indiquée
auparavant.
"Il n'y a aucun différend avec l'Iran au sujet de la réalisation du projet", a déclaré le ministre, cité par l'agence Itar-Tass, en ajoutant que "tous les travaux sont en cours, tous nos spécialistes sont sur place".
La partie russe avait indiqué en février dernier que la mise en route était prévue pour septembre 2003, en retard sur le programme prévu, ce qui avait irrité Téhéran.
"L'Iran a fait part de son mécontentement aux autorités russes", pour ce retard, avait déclaré à la fin février l'ambassadeur d'Iran à Moscou Gholamreza Chaféï, selon le quotidien iranien Hambasteghi.
La coopération de Moscou avec Téhéran dans le nucléaire civil est critiquée par Israël et les Etats-Unis, qui soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire par ce moyen.
La centrale de Bouchehr a été commandée à la Russie en janvier 1994, après que la société allemande Siemens eut retiré son projet sous la pression des Etats-Unis.
Jeudi M. Roumiantsev a réitéré la position de Moscou, selon laquelle "la construction de la centrale de Bouchehr est conforme à toutes les obligations internationales de l'Iran et de la Russie", selon Interfax.
Le contrat de Bouchehr représente un peu plus d'un milliard de dollars, selon le ministre.
------> Netanyahu pour lever le voile sur l'armement nucléaire israélien
------> L'Iran construit-il des armes nucléaires ?
Al-Qaïda n'a pas eu accès à
des matériaux nucléaires d'armement
WASHINGTON, 26 fév - Les
informations recueillies en Afghanistan permettent de conclure
qu'Oussama ben Laden et son organisation al-Qaïda n'ont pas
eu accès à des matériaux nucléaires
pouvant être utilisés pour fabriquer des armements,
selon des sources gouvernementales américaines citées
mardi par le New York Times.
En fait, les terroristes se sont fait berner par des marchands
d'armes au marché noir qui leur ont vendu comme matériaux
nucléaires des bidons sur lesquels avaient été
peints des crânes et os et qui avaient sans doute été
trempés dans des déchets médicaux pour qu'ils
fassent réagir un compteur Geiger.
"Ce que nous avons trouvé en Afghanistan n'était pas ce qu'on croyait. Ils se sont fait avoir, comme beaucoup de gens", a déclaré un responsable du Pentagone, cité par le journal.
Les documents écrits ou sur ordinateur découverts dans les différents bastions d'al-Qaïda ont permis de trouver trois récipients dont le contenu était suffisamment suspect pour justifier de les envoyer aux Etats-Unis pour analyse.
"Mais ils n'avaient pas la moindre valeur pour en faire des armes", a déclaré un responsable.
En revanche, les responsables américains ont prévenu que des membres d'al-Qaïda dans le monde pouvaient continuer à chercher à acquérir des matériaux leur permettant de fabriquer des armes nucléaires, biologiques ou chimiques pour des attaques terroristes.
Centrale nucléaire russe en Iran: mise
en route en septembre 2003
MOSCOU, 15 fév - Le premier
réacteur de la centrale nucléaire de Bouchehr construite
par la Russie en Iran sera mis en route en septembre 2003, a indiqué
vendredi le ministère russe à l'Energie atomique
(Minatom) cité par l'agence Interfax.
Selon le ministère, les travaux effectués à Bouchehr, dans le cadre d'un contrat de 800 millions de dollars, sont achevés à 60%. La Russie prévoit de fournir le combustible et de former des spécialistes iraniens.
Un deuxième réacteur de type VVER de 1.000 mégawatts doit être construit ultérieurement et la centrale doit être achevée en 2005.
La centrale de Bouchehr a été commandée à la Russie en janvier 1994, après que la société allemande Siemens eut retiré son projet sous la pression des Etats-Unis.
Les Etats-Unis ont accusé l'Iran de chercher à acquérir des technologies sensibles pour son programme d'armes nucléaires sous couvert de la construction de la centrale de Bouchehr. Une accusation rejetée par Moscou qui affirme respecter "toutes ses obligations" en matière de non-prolifération.
L'Iran aura la bombe nucléaire d'ici
2005, selon Israël
WASHINGTON, 7 fév - L'Iran
aura la bombe nucléaire d'ici 2005, a déclaré
jeudi à Washington le ministre israélien de la Défense
Binyamin Ben Eliezer.
"D'ici 2005, ils (les Iraniens) seront en mesure de produire une bombe nucléaire iranienne", a déclaré M. Ben Eliezer à des journalistes avant une rencontre avec son homologue américain Donald Rumsfeld.
Le ministre israélien a exprimé l'espoir que les Etats-Unis et la Russie puissent mettre à profit leurs meilleures relations pour faire face à la menace iranienne.
L'Iran n'a pas l'intention de développer
ou d'acquérir des armes nucléaires (ambassadeur)
MOSCOU, 7 fév - L'ambassadeur
d'Iran en Russie Gholam Reza Shafei a assuré jeudi que
Téhéran n'avait pas l'intention de développer
ou d'acquérir des armes nucléaires, lançant
un avertissement voilé aux Etats-Unis en cas de recours
à la force contre Téhéran.Il a souligné
que l'Iran avait "toujours soutenu la lutte de la coalition
internationale contre les taliban", en réponse aux
accusations d'ingérence des Etats-Unis dans les affaires
du nouveau régime en place à Kaboul.
Washington a également appelé l'Iran à "sortir de l'axe du mal", expression utilisée par le président George W. Bush pour désigner trois pays - Iran, Irak et Corée du Nord - qui cherchent à se doter d'armes de destruction massive, selon Washington.
"Ces accusations sont fausses et sans fondement", a déclaré l'ambassadeur, cité par l'agence Interfax.
"L'Iran n'a pas l'intention de développer et d'acquérir des armes nucléaires", a-t-il affirmé.
"Aucun pays ne peut dénier à un autre le recours à l'énergie atomique dans un but pacifique", a souligné l'ambassadeur.
Evoquant la coopération entre Téhéran et Moscou pour la construction de la centrale nucléaire de Bouchehr, il a rappelé que l'Iran était membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et que les inspections de cette organisation n'avaient rien révélé de suspect quant à un usage militaire du nucléaire.
A propos d'un éventuel recours à la force des Etats-Unis contre l'Iran, l'ambassadeur a exprimé l'espoir que les Américains "reprendraient leurs esprits et ne permettraient pas qu'une telle chose se produise".
"L'Iran n'est pas l'Afghanistan", a-t-il cependant lancé dans une allusion au soutien de l'opposition antitaliban par les Etats-Unis.
"Nous avons des groupes politiques différents mais si la protection du pays est en jeu, toutes les différences seront oubliées et nous réagirons comme n'importe quel pays faisant face à une agression doit le faire", a-t-il ajouté.
Le Guide de la République islamique d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde jeudi à Téhéran les Etats-Unis contre une "agression", ajoutant qu'ils "regretteraient" une telle attaque, a annoncé la télévision.
De l'uranium et du cyanure retrouvés
dans une base d'Al-Qaïda
LONDRES, 24 déc - De l'uranium
238 susceptible de servir à la confection d'une bombe radiologique
a été retrouvé dans une base souterraine
de l'organisation Al-Qaïda d'Oussama ben Laden près
de Kandakar, l'ancien fief taliban dans le sud de l'Afghanistan,
a rapporté lundi le Daily Telegraph.
Lorsque les forces antitaliban ont conquis cette base proche de
l'aéroport de la ville courant décembre, elles ont
découvert dans un complexe de tunnels une série
de matériaux dangereux cachés dans des centaines
de bidons, fûts et autres barils, selon le quotidien britannique.
Parmi ces matériaux se trouvait du cyanure et de l'uranium 238, selon le journal qui cite Haji Gullalai, présenté comme le responsable intérimaire des services de renseignement de la région de Kandahar.
Ben Laden et son organisation ne disposaient pas de la technologie nécessaire pour utiliser cet uranium dans la confection d'une bombe nucléaire de type "Hiroshima", explique le quotidien.
Toutefois, enveloppé d'explosifs conventionels, ce matériau radioactif aurait pu servir à élaborer une bombe radiologique, dite "bombe sale". En plus de la force de son explosion, une telle bombe crée une zone de radiations intenses susceptible de contaminer tout un quartier d'une ville.
Selon des sources américaines citées par le quotidien, ben Laden a pu se procurer cet uranium en Russie, dans une ancienne république soviétique, en Chine ou au Pakistan.
Dans une interview publiée en novembre dans un quotidien pakistanais, ben Laden, suspect numéro un dans les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, avait affirmé que "si l'Amérique usait d'armes chimiques ou nucléaires contre nous, nous pourrions alors riposter par des armes nucléaires et chimiques".
Le 11 novembre, le ministre britannique de la Défense Geoff Hoon avait pour sa part estimé que ben Laden possédait des "substances" pour des armes nucléaires mais qu'il n'était pas "à ce stade, pas capable de produire une bombe nucléaire".
La Russie expédie en Iran un élément
de la centrale nucléaire de Bouchehr
MOSCOU, 17 nov - La Russie a expédié vendredi vers l'Iran une pièce importante d'un réacteur destiné à la centrale nucléaire de Bouchehr, rapporte l'agence Itar-Tass.
La centrale de Bouchehr a été commandée à la Russie en janvier 1994, après que la société allemande Siemens eut retiré son projet sous la pression des Etats-Unis.
Le premier réacteur de Bouchehr devrait être mis en service en décembre
Les Etats-Unis comme Israël craignent que Téhéran ne parvienne à acquérir la technologie des armes nucléaires via cette coopération. Moscou a toujours rejeté ces accusations.
Bouchehr utilisée pour l'élaboration
d'armes nucléaires, selon Washington
WASHINGTON, 16 nov - Washington considère que Téhéran utilise sa centrale nucléaire de Bouchehr pour élaborer des armes nucléaires, a indiqué vendredi le département d'Etat.
"Nous pensons que l'Iran utilise Bouchehr comme couverture pour obtenir des technologies sensibles afin d'avancer son programme d'armes nucléaires", a déclaré le porte-parole adjoint du département d'Etat Philip Reeker.
"Nous pensons que les efforts clandestins de l'Iran pour obtenir du matériel de qualité militaire et des capacités de production adéquates constituent une menace", a ajouté M. Reeker.
Le porte-parole réagissait à l'information selon laquelle la Russie a expédié vendredi vers l'Iran une pièce importante d'un réacteur destiné à la centrale nucléaire de Bouchehr.
La centrale de Bouchehr a été commandée à la Russie en janvier 1994, après que la société allemande Siemens eut retiré son projet sous la pression des Etats-Unis.
Le premier réacteur de Bouchehr devrait être mis en service en décembre
Les Etats-Unis comme Israël craignent que Téhéran ne parvienne à acquérir la technologie des armes nucléaires via cette coopération. Moscou a toujours rejeté ces accusations.
Moscou finira l'étude d'un 2e réacteur
nucléaire en Iran d'ici décembre
MOSCOU, 13 juin - La Russie achèvera d'ici la fin de l'année l'étude de faisabilité d'un deuxième réacteur pour la centrale nucléaire de Bouchehr en Iran, où elle construit déjà une première tranche, a indiqué mercredi une source au ministère russe de l'Energie atomique à Interfax.
Le président iranien avait indiqué, lors de sa visite en Russie en mars dernier, qu'un contrat pourrait être signé pour la construction d'une deuxième tranche à Bouchehr (sud), selon des sources russes.
La société russe Atomenergoproïekt travaille sur ce projet de deuxième réacteur, selon les sources du ministère russe citées par Interfax.
La centrale de Bouchehr a été commandée à la Russie en janvier 1994, après que la société allemande Siemens eut retiré son projet, sous la pression des Etats-Unis.
Ces derniers craignent que l'Iran, dont les besoins énergétiques sont couverts par de grosses réserves d'hydrocarbures, n'essaie de se doter de l'arme nucléaire.
Dans dix ans, 25% de l'électricité
en Iran sera d'origine nucléaire
TEHERAN, 28 mai - Un quart de l'électricité produite en Iran sera, dans dix ans, d'origine nucléaire grâce à la centrale de Bouchehr (sud), a affirmé lundi le savant atomiste et candidat conservateur à la présidentielle Hassan Ghafouri-Fard.
La centrale nucléaire de Bouchehr entrera en service "d'ici deux à cinq ans" et aura une capacité, d'ici 2011, de "3 à 5.000 mégawatts", a assuré M. Ghafouri-Fard, 53 ans, ancien ministre de l'Energie.
M. Ghafouri-Fard, qui appelle l'Iran à "intégrer le nucléaire, sans s'orienter vers le tout nucléaire", avait participé au projet de Bouchehr avant la révolution de 1979, lorsque c'était une coopération irano-allemande. Aujourd'hui, la centrale est construite avec la Russie.
Selon M. Ghafouri-Fard, dont la campagne est essentiellement axée sur l'avenir économique du pays, l'Iran doit "diversifier ses sources d'énergie" et réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole (manque de pétrole ???). L'Iran est le deuxième exportateur mondial de brut et le pétrole assure plus de 80% des recettes du pays en devises.
L'ancien ministre de l'Energie reproche au gouvernement du président Mohammad Khatami, dont il est l'un des neuf adversaires pour la présidentielle du 8 juin, de "ne pas investir les revenus pétroliers dans la création d'emplois" mais pour "importer des produits alimentaires".
"Il n'est pas normal que nous soyons devenus un des premiers importateurs de blé du monde" alors que "l'Iran peut être auto-suffisant" dans le secteur alimentaire, a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Ghafouri-Fard, s'il est élu, entend "poursuivre la politique de détente" de M. Khatami et préconise "une politique étrangère active et des relations d'amitié" tant avec les pays islamiques qu'avec l'Europe.
Pour ce qui concerne les Etats-Unis, où il a longuement étudié dans le domaine nucléaire, il estime que c'est Washington qui "a coupé tout espoir" de rétablir les relations, rompues il y a 21 ans.
"Les Américains bloquent nos avoirs, font de la propagande contre nous, investissent pour affaiblir notre régime", a-t-il accusé.
La centrale nucléaire
iranienne de Bouchehr bientôt en fonctionnement
TEHERAN, 9 mars - La première tranche de la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr (sud) sera opérationnelle au cours de la prochaine année iranienne qui commence le 21 mars, a indiqué vendredi l'agence officielle IRNA.
Selon l'Organisation iranienne de l'énergie nucléaire, citée par IRNA, la première tranche de la centrale, construite en coopération avec la Russie et située sur le Golfe, devrait avoir une puissance de "quelque 1.000 mégawatts".
Les autorités iraniennes avaient annoncé que plusieurs villages "dans un rayon de 10 km" autour de la centrale seraient évacués à titre préventif avant l'entrée en fonctionnement du site.
La mise en service de l'ensemble de la centrale de Bouchehr, l'unique en Iran, est prévue en 2003.
L'Iran affirme que son programme nucléaire est à but uniquement civil (manque d'énergie ???) et est régulièrement inspecté par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le programme iranien suscite toutefois une vive opposition des Etats-Unis qui accusent Téhéran de chercher à se doter de l'arme nucléaire et tentent de décourager les pays tiers, notamment la Russie d'aider l'Iran en matière atomique et de haute technologie militaire.
Initialement, la construction de deux réacteurs nucléaires à Bouchehr avait été confiée à la filiale KWU du groupe allemand Siemens, mais cette société s'était retirée du projet, à la demande de Bonn, après la révolution islamique de 1979.
Le site du projet avait été bombardé à plusieurs reprises par l'aviation militaire irakienne durant la guerre Iran-Irak (1980-88).
A la suite d'un contrat conclu en 1995, le chantier a été repris par la Russie qui doit fournir deux réacteurs à eau pressurisée.
Le Pakistan prêt à dialoguer avec l'Inde du Cachemire, du nucléaire et du commerce
GENEVE, 25 jan - Le Pakistan propose à l'Inde d'entamer des pourparlers sur le Cachemire, sur une limitation des armes nucléaires et conventionnelles, et sur la promotion des relations commerciales, a déclaré jeudi à Genève, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères (vice-ministre), M. Inam ul Haq.
Le 23 janvier, New Delhi a décidé de prolonger d'un mois son cessez-le-feu unilatéral au Cachemire, une région de l'Himalaya (nord du continent indien) divisée entre l'Inde et le Pakistan.
En 1998, l'Inde et le Pakistan ont l'un et l'autre officiellement fait exploser leur premières bombes atomiques.
Le haut responsable de la diplomatie pakistanaise a fait cette proposition devant la conférence de l'ONU sur le désarmement qui a repris mardi dernier sa session annuelle.
M. Inam ul Haq a proposé "la reprise de pourparlers à haut niveau entre l'Inde et le Pakistan pour discuter et résoudre le différend concernant le Jammu-et-Cachemire (partie du Cachemire sous contrôle indien, ndlr)", la mise en place d'un "régime de modération stratégique, impliquant des mesures de modération en matière d'équilibre d'armes nucléaires et conventionnelles".
Le ministre a en outre proposé "une interaction à haut niveau pour la promotion du commerce, des arrangements de transit, le développement de la coopération et des investissements".
En matière nucléaire, le Pakistan se déclare prêt, selon le ministre, "à des arrangements réciproques" avec l'Inde sur le non déploiement de missiles balistiques et sur le fait de ne pas rendre opérationnels les systèmes de missiles nucléaires.
Le Pakistan est également disposé à discuter d'un accord permettant d'assurer une notification préalable des tests en vol de missiles, et sur un moratoire concernant le développement, l'acquisition ou le déploiement de systèmes de missiles anti-balistiques.
Ces différentes mesures concernant les armes nucléaires, a estimé le haut responsable pakistanais, "seront plus efficaces pour prévenir une utilisation éventuelle d'armes nucléaires qu'une simple déclaration de "non premier emploi", comme l'a déjà fait l'Inde.
"Des accords de restriction nucléaire entre l'Inde et le Pakistan pourraient être accompagnés de mesures de confiance politiques et techniques", a-t-il ajouté.
De plus, a-t-il dit, de tels accords "doivent être établis sur un équilibre des forces et des capacités des armes conventionnelles entre les deux pays".
Un dialogue sur le Cachemire, sur la mise en place d'"un régime de modération statégique", et sur la promotion de la coopération économique et commerciale entre les deux pays, "devraient compléter, étayer et renforcer chacun de ces éléments", a-t-il conclu.
Dans une brève réponse, le nouvel ambassadeur indien à la conférence sur le désarmement, M. Rakesh Sood, a rappelé les initiatives de dialogue déjà prises par son gouvernement, et notamment la visite à Lahore (Pakistan) de son premier ministre en 1999, ainsi que les dernières décisions de prolongation du cessez-le-feu au Cachemire.
L'Irak veut utiliser l'énergie atomique à des fins pacifiques
BAGDAD, 24 jan - L'Irak a appelé mercredi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à l'aider à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, après une mission d'inspection de l'agence dans le pays.
"L'AIEA devrait aider l'Irak à utiliser l'énergie atomique à des fins pacifiques (...), ce qui est son droit légitime", écrit le quotidien As-Saoura, organe du parti Baas au pouvoir à Bagdad.
L'Irak, dont les capacités nucléaires avaient été arrêtées lors de la guerre du Golfe en 1991 et démantelées par les missions des experts de l'ONU en désarmement, est toujours redouté pour son aptitude à pouvoir reprendre son programme d'armes de destruction massive, dont nucléaires.
Pour As-Saoura, "l'AIEA doit informer le Conseil de sécurité qu'elle a repris normalement ses activités en Irak, conformément aux clauses du Traité de non-prolifération nucléaire (...), que Bagdad respecte malgré les mensonges des Américains et des sionistes tout au long des dernières années".
Le journal commente les résultats d'une mission annuelle d'inspection qu'une équipe de quatre membres a achevée mercredi en Irak et au cours de laquelle elle n'a pas relevé d'irrégularités concernant un stock d'uranium.
"La mission de l'équipe consiste à s'assurer du maintien à leur place de produits à l'uranium naturel et à l'uranium faiblement enrichi (...). Ces produits n'ont pas été touchés. Ils sont toujours à leur place, sous scellés", a déclaré le chef de l'équipe, l'Egyptien Ahmed Abou Zahra.
Il a ajouté que l'équipe, qui a quitté dans la matinée Bagdad pour Amman, devrait analyser à son retour à Vienne "les données recueillies en Irak, et les résultats seront publiés ultérieurement".
M. Abou Zahra, qui était accompagné de trois experts polonais, russe et sud-africain, s'est félicité "de la coopération des autorités irakiennes".
Sa mission s'est déroulée dans le cadre du TNP auquel l'Irak a adhéré en 1972. Elle n'est pas liée au régime de désarmement de l'Irak imposé par l'ONU depuis 1991, au point mort depuis le départ des inspecteurs en désarmement il y a deux ans.
La dernière mission de l'AIEA en Irak remonte au mois de janvier 2000. L'équipe avait alors inspecté le seul site déclaré, à Tuwaitha, à 25 km à l'est de Bagdad, où sont entreposés de l'uranium naturel ainsi que 1,8 tonne d'uranium faiblement enrichi laissé sous scellés par les inspecteurs de l'ONU.
La Russie progresse dans l'achèvement
d'une centrale nucléaire en Iran
MOSCOU, 16 jan - La Russie a commencé
les travaux d'étude de construction du deuxième
bloc de la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr, a
annoncé mardi le ministre russe de l'Energie atomique,
Evgueni Adamov, à l'agence Itar-Tass.
La Russie coopère avec l'Iran à l'achèvement de cette centrale nucléaire, dans le sud du pays, à laquelle elle doit fournir deux réacteurs à eau pressurisée.
Le premier bloc de la centrale est achevé à 90%, selon M. Adamov qui estime que la mise en service devrait s'effectuer en 2003.
Le site de la centrale de Bouchehr, bombardé par l'Irak pendant la guerre de 1980-1988, est resté inactif jusqu'à un accord avec Moscou en 1995 pour la fourniture des réacteurs.
Les Etats-Unis ont dénoncé cette coopération qui, selon eux, pourrait permettre à l'Iran de se doter de l'arme atomique grâce à des transferts de technologie.
Mais selon M. Adamov, il n'existe "aucune preuve qu'avec la construction d'une centrale, nous puissions contribuer au développement d'un système d'armes nucléaires, particulièrement en Iran".
Première livraison d'équipement
nucléaire russe à l'Iran
MOSCOU, 13 jan - Le principal
fabricant russe de matériel pour centrales nucléaires
a procèdé à une première livraison
à l'Iran, a rapporté vendredi l'agence ITAR-TASS.
La Russie coopère avec l'Iran à l'achèvement de la centrale nucléaire de Bouchehr (sud) à laquelle elle doit fournir deux réacteurs à eau pressurisée.
Atommash a envoyé de l'équipement pour socle de réacteur, a déclaré un porte-parole de la société cité par l'agence.
Le site, bombardé par l'Irak pendant la guerre de 1980-1988, est resté inactif jusqu'à un accord soit passé avec Moscou en 1995 pour la fourniture des réacteurs. Initialement, leur construction avait été confiée à la filiale KWU du groupe allemand Siemens, mais celle-ci s'est retirée après la révolution islamique de 1979 à la demande du gouvernement allemand.
Washington accuse Téhéran de chercher à se doter d'armes atomiques et a critiqué les pays qui aideraient l'Iran à parvenir à ses fins par des transferts de technologie.
La Jordanie aura en 2002 son premier réacteur
nucléaire civil
AMMAN, 31 déc - La Jordanie mettra en service début 2002 son premier réacteur nucléaire destiné aux recherches scientifiques dans les domaines civils, a annoncé dimanche le ministre jordanien de l'Energie Waël Sabri.
"Le ministère de l'Energie a entamé en l'an 2000 et en coopération avec l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) la construction" dans la banlieue nord d'Amman de ce réacteur "qui sera opérationnel en 2002", a indiqué M. Sabri, cité par le quotidien indépendant Al Arab Al Youm.
Le mini-réacteur, dont le coût estimé à 1,7 M USD sera couvert par l'AIEA, aura une capacité de 27 kilowatts, a ajouté le ministre.
Le gouvernement jordanien a décidé en juin de créer l'Agence jordanienne de l'énergie nucléaire, qui sera chargée de la mise en marche du mini-réacteur.
La Jordanie est l'un des pays signataires du
Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP).
------> Les essais nucléaires ne sont plus nécessaire
L'Irak construit une bombe atomique
LONDRES, 23 déc - Le président irakien Saddam hussein a
demandé à ses scientifiques de reprendre leur travail
pour mettre au point une bombe atomique, a affirmé un dissident
irakien, cité par le journal dominical britannique The
Sunday Times.
Selon Salman Yassin Zweir, les travaux des scientifiques irakiens
ont repris secrètement il y a deux ans, en août 1998,
quatre mois avant que Saddam Hussein n'expulse les inspecteurs
des Nations Unies d'Irak.
Selon l'ingénieur, qui aurait travaillé pendant
13 ans pour la Commission irakienne de l'Energie atomique (Iraki
Atomic Energy Commission), le quartier général de
ces recherches avait été installé dans un
centre de recherches sur Al-Jadriya Street à Bagdad.
M. Zweir avait été arrêté puis torturé
par les autorités irakiennes après avoir refusé
de travailler sur ce projet. Il avait finalement réussi
à s'enfuir en Jordanie, où il a rejoint sa femme,
qui fût également torturée, et ses deux jeunes
fils.
"Saddam est très fier de son équipe nucléaire",
a déclaré Salman Yassin Zweir, 39 ans, au Sunday
Times. "Il ne cessera jamais de poursuivre son rêve
de devenir le premier dirigeant arabe à posséder
une bombe atomique", a-t-il dit.
Salman Yassin Zweir devrait désormais être interrogé
par les autorités américaines sur ses révélations,
a rapporté le journal.
Un porte-parole de l'Agence internationale de l'Energie atomique
(AIEA) à Vienne, Hans Meyer, a indiqué également
que "ces affirmations seront vérifiées".
M. Zweir était entré à la commission de l'énergie
atomique en 1985 comme ingénieur mécanicien, pour
un salaire de 1.000 dollars par mois, et après avoir signé
un accord prévoyant qu'il serait exécuté
si jamais il quittait son emploi, ou s'il révélait
des secrets nucléaires irakiens. "A ce jour, j'ai
rompu ces deux conditions", a-t-il dit.
Charles Duelfer, ancien chef adjoint de la mission des inspecteurs
des Nations Unies en Irak, s'est dit "très inquiet"
après ces révélations.
"Lorsque nous travaillions en Irak, il y avait des comportements
qui semblaient montrer que des recherches étaient en cours,
mais nous n'avons jamais pu trouver de preuves directes",
a-t-il dit au Sunday Times.
------> Si l'Irak a la bombe c'est grâce à
la France
L'Iran évacue les villages près
de sa centrale nucléaire à Bouchehr
TEHERAN, 20 déc - Les autorités iraniennes vont évacuer
progressivement à titre préventif des villages situés
près de la centrale nucléaire de Bouchehr (dans
le sud de l'Iran) en construction, a annoncé mercredi un
journal de Téhéran.
"Les deux premiers villages seront évacués d'ici deux mois et tous les autres devront l'être d'ici un an", a souligné un responsable cité par le journal réformateur Hayat-é-No.
Selon ce responsable, qui a gardé l'anonymat, une équipe d'experts européens se trouve actuellement sur le site de la centrale à Bouchehr, sur le Golfe persique, "pour examiner les effets éventuels des radiations de la centrale" qui, a-t-il précisé "entrera en service dès 2004".
Les villages seront évacués "dans un rayon de 10 km", a ajouté le responsable qui n'a pas donné d'autres précisions sur le nombre exact de villages et de villageois qui seront touchés par le plan d'évacuation.
Téhéran fait valoir que son programme nucléaire est à but uniquement civil et est régulièrement inspecté par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le programme iranien suscite toutefois une vive opposition des Etats-Unis qui accusent Téhéran de chercher à se doter de l'arme nucléaire et tentent de décourager les pays tiers et notamment la Russie d'aider l'Iran en matière atomique et de haute technologie militaire.
Initialement, la construction de deux réacteurs nucléaires à Bouchehr avait été confiée à la filiale KWU du groupe allemand Siemens, mais celui-ci s'est retirée du projet, à la demande de Bonn, après la révolution islamique de 1979. Le site du projet avait été attaqué et bombardé à plusieurs reprises par l'aviation militaire irakienne durant la guerre Iran-Irak (1980-88).
Avec la conclusion d'un contrat en 1995, le chantier a été repris par la Russie qui doit fournir deux réacteurs à eau pressurisée de technologie russe.
"Le premier lot des équipements complémentaires de la centrale doit arriver de l'Ukraine dans les prochains mois", a ajouté le responsable iranien.
Il a aussi ajouté que les dépenses de la centrale nécessaires d'ici à son entrée en service étaient évaluées "à environ 3.000 milliards de rials" (IRR), (soit environ 1 milliard de USD au taux officiel de 3.000 IRR).
L'armée indienne se prépare
à un éventuel conflit nucléaire
LONDRES, 16 jan - L'armée
indienne va modifier ses procédures d'entraînement,
sa tactique et ses équipements pour être prête
à combattre dans un environnement nucléaire, a déclaré
son chef d'état-major, le général Sunderajan
Padmanabhan dans un entretien à Jane's Defence Weekly (JDW).
"A partir du moment où il y aura toujours la menace
d'armes nucléaires utilisées contre nos forces terrestres,
des procédures pour faire face à cette éventualité
devront être mises au point, par le biais de changements
de stratégie, d'améliorations de matériels
et de la mobilité", indique le général
dans la dernière livraison de l'hebdomadaire britannique
spécialisé.
Dans ce but, précise-t-il, l'armée indienne va moderniser des matériels tels que ses chars de bataille et véhicules de transports de troupes pour les équiper de protections NBC (nucléaire, bactériologique et chimique) adéquates.
L'armée indienne va également se doter d'abris pour se protéger contre des frappes nucléaires et d'un système de communication, commandement, contrôle et renseignement (C3I) d'ici à 2010, note encore le général Padmanabhan.
"Nous ne laisserons pas nos forces non préparées", souligne-t-il, précisant que les spécialistes NBC de l'armée indienne avaient accru leur entraînement et que des études étaient conduites pour mettre au point une riposte à un possible feu nucléaire.
Le général Padmanabhan explique également qu'en cas d'attaque nucléaire, l'armée indienne aura recours à de "plus importantes procédures de dispersion" pour se déplacer rapidement et contre-attaquer.
Si la dissuasion nucléaire échoue, l'Inde doit posséder une capacité de deuxième frappe, estime-t-il. Celle-ci doit être "si écrasante que l'autre partie devra réfléchir 20 fois avant de lancer la première frappe. Le fait que nous ayons une arme thermonucléaire n'est pas ignoré par l'autre partie. Ils n'ont rien de comparable", poursuit l'officier indien, qui ne mentionne pas spécifiquement le Pakistan dans cet entretien.
Deux des voisins de l'Inde, la Chine et le Pakistan, possèdent des armes nucléaires. Faisant état de ses craintes face aux capacités nucléaires de la Chine, New Delhi a procédé à cinq essais nucléaires en mai 1998, rappelle le JDW. Le Pakistan a répliqué en procédant à six tests.