Le Monde, 31/5/2010:
La centrale nucléaire de Flamanville (Manche) a connu lundi une nouvelle grève liée aux effectifs, concernant cette fois le service travaux (mécanique, robinetterie, chaudronnerie), sans perturbation de la production, a-t-on appris auprès de la CGT et de la direction. Selon le syndicat majoritaire, 49 des 75 agents de ce service étaient en grève lundi "afin de faire prendre en considération la nécessité absolue de recrutements" face notamment aux "8.000 heures supplémentaires hors astreintes par an" que connaît ce service, selon un communiqué. La direction a indiqué avoir comptabilisé un nombre de grévistes proche de celui des syndicats. Selon elle, le service a connu un peu moins de 8.000 heures supplémentaires en 2008 et "plusieurs milliers" en 2009. La grève n'a pas perturbé la production d'électricité. Selon la CGT, elle a en revanche ralenti les opérations en cours sur l'un des deux réacteurs en arrêt pour maintenance. Le syndicat dénonce "un niveau jamais atteint de sous-traitance, entraînant des pertes de maîtrise inacceptable". Le 18 mai, c'est le service exploitation, autrement dit de pilotage de la centrale nucléaire (120 salariés), qui s'était mis en grève pour réclamer davantage d'embauches dans les années à venir. La centrale, mise en route en 1986, compte environ 650 agents EDF.
31/12/2009 - Les célébrations du Nouvel an sont amères pour deux syndicalistes de l'énergie en grève de la faim depuis 17 jours, après une année marquée par l'émergence des problèmes de souffrance au travail et une vague de suicides parmi les salariés de France Télécom.
Yann Cochin, porte-parole de Sud-Energie, a accepté jeudi d'être hospitalisé à l'hôpital Lariboisière de Paris, à la demande d'un médecin, sa famille n'ayant pas été autorisée à visiter le local syndical qu'il occupait chez GrDF, filiale de distribution de GDF-Suez.
L'autre gréviste de la faim, René-Michel Millambourg, secrétaire du syndicat Sud-Energie Ile de France, campait toujours jeudi soir devant le siège de GrDF, rue Condorcet, dans le 9ème arrondissement, soutenu par des postiers, électriciens ou cheminots.
Tous deux réclament la réintégration de Nordine Mahroug, licencié "pour avoir participé à la grève" qui a affecté au printemps ErDF et GrDF, et "s'être exprimé à la radio, à la télévision et dans toute la presse". Sous sa tente, M. Millambourg montre un mémoire de 23 pages rédigé sur le sujet.
Nordine Mahroug, soudeur, père de deux enfants, était présenté comme une figure "très médiatique" de cette grève dans un article des Echos. Le quotidien lui consacrait le 18 mai un portrait, dans lequel il mentionnait ne gagner que 1.150 euros net par mois après 12 ans d'ancienneté.
Début juillet, GrDF entamait une procédure pour lui reprocher trois griefs, exposés dans la lettre de licenciement rendue publique jeudi par Sud-Energie, qui réfute chacun des trois. "Il est accusé d'avoir rendu à 15H30 au lieu de 9H30 son véhicule de service, mais n'a fait que respecter la loi, après 11 heures de travail et un intervention chez un client très tard dans la nuit", dit M. Millambourg.
Par ailleurs, "l'un des clients interrogés par GrDF pour prouver qu'il aurait triché sur ses heures d'intervention, a fait deux déclarations contradictoires", entre juillet et septembre, le premier horaire indiqué étant "manifestement impossible", s'indigne le syndicaliste. "Nous ne souhaitons pas polémiquer, il y a des voies de recours internes ou externes", a répondu GrDF à l'AFP.
Des élus de gauche et d'extrême gauche ont encouragé les grévistes de la faim, en soulignant que Yann Cochin était aussi une figure de la grève dans les centrales nucléaires du printemps dernier. "Yann est une voix libre, qui avait posé la question des procédures de sécurité nucléaire", a souligné Vincent Gazeilles, conseiller général Verts des Hauts-de-Seine.
La grève de la faim est "un moyen de lutte syndical peu habituel, qui fait d'ailleurs débat chez nous, c'est une décision individuelle", a souligné Anne-Debrégeas, porte-parole de Sud Energie.
"Les formes de conflictualité dans l'entreprise se sont déplacées sur le plan personnel, comme une grève de la faim, qui s'expriment individuellement, c'est exactement les mêmes symptômes que les suicides chez France Télécom ou dans l'automobile, qui manifestent une grande deséspérance et une grande impuissance", a commenté le sociologue du travail Vincent de Gaulejac.
France Télécom a comptabilisé 32 suicides de salariés depuis janvier 2008 dont 17 en 2009. Les syndicats mettent en cause le stress et la souffrance au travail générés par les réorganisations massives depuis deux ans.
"Quand vous cherchez l'action sur votre
corps, sur le corps des autres ou sur votre outil de travail,
pour que peut-être on vous entende et que celà s'arrête,
c'est qu'il y a urgence", a de son côté déclaré
Marie Pezé, psychanalyste et fondatrice de la consultation
"souffrance et travail" à l'hôpital Max
Fourestier à Nanterre.
30/7/2009 - Le mouvement de grève qui a affecté les centrales nucléaires d'EDF au printemps a coûté 270 millions d'euros au groupe d'électricité, a annoncé jeudi son PDG Pierre Gadonneix. Ce coût "est essentiellement lié à une perte de production nucléaire que nous estimons à 7,6 térawattheures" (TWh, milliards de KWh), a affirmé M. Gadonneix, au cours de la conférence de présentation des résultats semestriels du groupe public. La production nucléaire avait été perturbée pendant plusieurs semaines au printemps par un conflit sur les salaires et l'embauche de prestataires extérieurs surnommés les "nomades du nucléaire". Ce mouvement avait poussé la direction d'EDF à autoriser les directeurs de centrales nucléaires à réquisitionner les grévistes. La direction estimait que le mouvement de grève risquait de provoquer des "coupures d'électricité" [ce qui est faux].
PARIS (18 juin 2009) -
La production nucléaire reste perturbée depuis six
semaines par un conflit sur les salaires et l'embauche de prestataires
extérieurs surnommés les "nomades du nucléaire",
qui amène EDF à
réquisitionner les grévistes, certains syndicats
craignant pour la sécurité.
Depuis le 9 avril, de petites équipes freinent le rechargement
du combustible ou la maintenance, sur 11 des 19 sites nucléaires
français, infligeant des pertes de production qui pourraient
avoisiner 250 millions d'euros, selon des estimations internes,
soit 1,8% du bénéfice brut 2008.
Par ailleurs, en cas de canicule, la forte consommation électrique
des climatiseurs obligerait EDF à importer 6.000 mégawatts,
s'il les trouve sur le marché, a calculé Réseau
de transport d'électricité (RTE).
RTE évalue la probabilité de ce "scénario
extrême" a un pour mille, mais révèle
aussi que le stock des barrages hydrauliques a fondu de 10% en
un an. Privé de ce "joker", EDF souhaite prévenir
tout risque de pénurie d'électricité durant
l'été.
"Nous ne constatons aucun refus de la réquisition.
Les agents se déclarent toujours grévistes, mais
reprennent le travail", a déclaré EDF jeudi
à l'AFP. La CGT étudie de son côté
la parade juridique à ce qu'elle perçoit comme une
"attaque frontale" contre le droit de grève.
Au coeur du conflit, les salaires des 18.000 agents du nucléaire
(CGT, Sud et FO réclament +5%), travaillant pour partie
en 3X8, et l'intégration des 10.000 salariés des
entreprises sous-traitantes, réclamée par les syndicats.
La conduite de réacteur "nécessite des compétences
particulières en terme de formation, de suivi, d'habilitation,
on aimerait plus de reconnaissance salariale et pas juste sous
forme de prime", a déclaré Sébastien
Menesplier, de la CGT-nucléaire (58% aux élections
professionnelles).
Par ailleurs, "80%
de la maintenance est maintenant sous-traitée. Cette
grève vise à défendre la sécurité",
a affirmé Anne Debregeas, de Sud Energie.
Pour syndiquer ces salariés, souvent jeunes, la CGT créé
"des syndicats multiprofessionnels de site".
"Dans la centrale où j'ai travaillé quinze
ans, les prestataires sont aussi nombreux que les agents EDF.
On les appelle +les nomades du nucléaire+. Certains dorment
dans des caravanes, ou leurs voitures, et partent travailler le
lendemain à plus de 500 kilomètres", dénonce
Sébastien Menesplier.
"Il n'y a jamais eu
d'incidents dangereux depuis la construction du parc nucléaire"
grâce aux "prérogatives de sécurité,
mais on ne gère plus les centrales comme avant, depuis
l'ouverture du capital", s'inquiète-t-il.
EDF "fait le maximum pour contenter ses actionnaires",
renchérit Michel Bender, de la CFDT-Cattenom (Moselle),
selon lequel les salariés "pressés", se
"donnent à fond mais n'obtiennent rien en retour"
et "sont dégoûtés", avec une recrudescence
de dépressions et d'arrêts maladies.
La réquisition n'arrangera pas les choses: les salariés
"vont y aller à contrecoeur", déplore-t-il.
Dernièrement, la
tranche 1 de Cattenom --toujours arrêtée-- a subi
des travaux de maintenance. "Une vérification devait
être effectuée "dans les boîtes à
eau de génération de vapeur" connectées
au réacteur mais "avec la grève, la personne
a fait ça depuis son bureau, juste en signant un papier",
affirme le syndicaliste.
"Nous avons averti l'Autorité de sûreté
du nucléaire (ASN), nous l'avons signalé lors d'un
CHSCT extraordinaire, mais l'ASN a avalisé" l'opération,
déplore-t-il, dénonçant "un manquement
à la qualité de la sûreté".
Les Echos, 15/6/2009:
Face au mouvement de grève qui affecte ses centrales, l'électricien public brandit le risque « à très court terme » de coupures de courant dans certaines régions pour éviter un black-out. Les syndicats hésitent à suspendre le mouvement.
EDF sort l'artillerie lourde. Face à un conflit social coûteux et dont il perd le contrôle, l'électricien public brandit le risque de délestages « à très court terme » en cas de prolongation de la grève dans ses centrales nucléaires. Un délestage correspond à des coupures de courant dans certaines régions pour éviter un black-out total. C'est l'ultime recours, qui intervient lorsque l'offre de production ne suffit pas à répondre à la demande d'électricité et quand les possibilités d'achat de courant sur le marché de gros ou d'effacement de clients sont épuisées.
Le groupe évoque ce risque de déséquilibre du système électrique dans une « sommation interpellative » adressée mercredi par huissiers à la CGT et FO. Si les organisations syndicales ne suspendent pas le mouvement, elles sont menacées d'être assignées en justice et de devoir répondre du préjudice causé par les éventuels délestages. Cette démarche rarissime témoigne de la tension qui règne entre la direction et les salariés malgré la signature d'un accord salarial le 25 mai. Cet accord porte sur les augmentations individuelles, mais les grévistes exigent des mesures collectives.
Un conflit peu maîtrisé. « Nous maintenons notre préavis de grève qui couvre le mouvement en cours dans les centrales », déclare Max Royer, secrétaire général de FO-énergie. La poursuite du mouvement sera débattue avec les salariés lors des assemblées générales qui auront lieu aujourd'hui. « Nous allons décider en début de semaine de la suite à donner », indique Marie-Claire Cailletaud, de la CGT. Les syndicats ne veulent pas perdre la face, mais annuler leur préavis pourrait aussi être un moyen de sortir d'un conflit qu'ils ne maîtrisent eux non plus pas complètement, selon un expert.
La stratégie des grévistes consiste à débrayer lors des arrêts de tranche, programmés de longue date pour effectuer des rechargements de combustibles et des travaux de maintenance. Ce qui prolonge d'autant ces arrêts. La semaine dernière, 7 centrales étaient ainsi bloquées. Selon une porte-parole, EDF craint que tout cela ne perturbe la disponibilité des centrales durant l'été. Or il s'agit une saison durant laquelle la production nucléaire est limitée par des exigences environnementales et la consommation peut augmenter avec l'usage des climatisations.
Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE est toutefois serein pour l'équilibre du réseau. Dans son analyse de l'équilibre entre l'offre et la demande, publiée le 8 juin, il estime que, « pour l'été 2009, la production disponible en France devrait suffire à couvrir la consommation d'électricité, sauf en cas d'épisode caniculaire marqué ». Pour le syndicat SUD-énergie, « EDF agite l'épouvantail de la sécurité pour remettre en cause le droit de grève, alors que les conséquences de ce mouvement ne sont, jusqu'à preuve du contraire, que d'ordre économique. »
Le groupe ne veut pas chiffrer le coût de la grève avant la publication de ses comptes semestriels, le 30 juillet, mais des sources internes évoquent un chiffre allant jusqu'à 250 millions d'euros.
Sud Energie, 15 juin 2009:
Après avoir fait parvenir aux fédérations syndicales concernées une « sommation interpellative » leur enjoignant de retirer leur préavis de grève à durée illimitée, elle assigne aujourd'hui en référé les syndicats locaux. Cette attaque juridique arrive juste au moment où les premiers chiffres du coût de la grève tombent.
Il s'agit d'une attaque très grave
du droit constitutionnel de grève. Les Directions invoquent
une menace sur « l'équilibre entre l'offre et
la demande d'électricité » si l'été
venait à être chaud. Cette menace est très surprenante puisque, même
en considérant les baisses de rendement liées à
la température des fleuves, l'été reste en
France la période de consommation la plus faible, et une
grande part de la production est destinée à l'exportation. Il existe bien des moyens d'éviter de mettre
en danger l'équilibre du réseau : décalage
des périodes de maintenance, achat sur le marché,
demande d'effacement des clients industriels
EDF agite l'épouvantail de la sécurité pour
remettre en cause le droit de grève alors que les conséquences
de ce mouvement ne sont, jusqu'à preuve du contraire, que
d'ordre économique.
Depuis le début
du conflit, les salariés ont été intransigeants
sur les questions de sécurité. C'est précisément
pour cela qu'ils interviennent au moment des arrêts de tranche
(périodes de maintenance et de rechargement du combustible).
Les salariés en mouvement se battent aussi pour l'arrêt
des politiques de sous-traitance et d' économies à
tout va mises en oeuvre par le patronat, qui, elles, dégradent
la sécurité.
[Lire:
- Les
résultats du nouveau management dans le nucléaire (information de la section syndicale
FO)
- Nucléaire:
sans foi, ni loi! (information
de la section syndicale FO)]
De même, en opposant aux salariés
en grève depuis deux mois un refus constant de négocier
sur les revendications pourtant totalement légitimes et
réalistes des salariés, en affichant un mépris
et une attitude provocatrice (augmentation de 25% du PDG d'EDF
en plein conflit alors qu'ils refusaient d'aller au-delà
de 0,3% d'augmentation du salaire national de base), en adoptant
une stratégie de gestion du conflit exclusivement répressive
(menaces et intimidations sans cesse répétées,
envoi d'huissiers, contestation devant la justice des préavis
et des barrages/filtrages, et surtout procédures de sanction
à grande échelle), le patronat des IEG fait preuve
d'irresponsabilité et semble chercher l'incident.
Si le patronat réussissait à rendre illégale
cette grève, il interdirait de fait la grève dans
la production à EDF, non pas pour des raisons de sûreté
comme il le prétend, mais pour des raisons économiques.
La Fédération SUD Energie se félicite de
la ténacité des salariés qui continuent,
avec une motivation sans faille, à se mobiliser pour la
défense de leurs droits et du service public. Devant ce
nouveau signe d'exaspération des Directions, nous appelons
l'ensemble des salariés à poursuivre la mobilisation
jusqu'à satisfaction des revendications.
La Fédération SUD Energie appelle l'ensemble des
défenseurs des droits démocratiques à s'opposer
à cette nouvelle tentative de remise en cause du droit
de grève.
Fédération SUD Energie
Les Echos, 11/6/2009:
Malgré la signature il y a trois semaines d'un accord salarial chez EDF, le conflit social se poursuit dans les centrales nucléaires. A Dampierre ou au Tricastin, les grévistes partagent la même revendication : la reprise des négociations de branche. Le groupe refuse de chiffrer le coût de la grève, mais, en interne, on évoque déjà des montants pouvant aller jusqu'à 250 millions d'euros.
Malgré la signature il y a trois semaines
d'un accord salarial chez EDF, le conflit social se poursuit au
sein de l'électricien public. Après s'être
calmé dans la filiale de distribution ERDF, il touche de
plein fouet les centrales nucléaires et menace de peser
lourdement sur les comptes de l'entreprise. Hier, 7 sites étaient
en grève. Selon des chiffres compilés mardi par
Bloomberg, 38 % de la capacité nucléaire n'est pas
utilisée. En temps normal, à ce moment de l'année,
le parc fonctionne à 80 ou 90 %, selon les experts. Le
groupe refuse de chiffrer le coût de la grève avant
la publication des résultats semestriels, le 30 juillet.
En interne, toutefois, on évoque déjà des
montants pouvant aller jusqu'à 250 millions d'euros en
comptant les jours de retard d'arrêts de tranche, les pénalités
induites ou encore la désorganisation des futurs programmes
de maintenance. Déjà impacté par les effets
de la tempête sur la centrale du Blayais, l'objectif d'un
coefficient de disponibilité du parc nucléaire de
81 % pour 2009 paraît menacé. Il avait déjà
reculé de 1 point l'an dernier, à 79,2 %.
Inquiétudes pour cet été
Typiquement, les grévistes profitent d'un arrêt de
tranche - destiné à recharger le combustible et
effectuer des travaux de maintenance - pour déclencher
le mouvement. « Notre travail consiste à préparer
la sûreté des installations pour les gens qui vont
intervenir, explique Jérôme Schmitt, représentant
de SUD-énergie et technicien d'exploitation à la
centrale de Dampierre (Loiret), en grève depuis huit semaines.
Sans nous, ils ne peuvent rien faire. » Sur place, les travaux
ont déjà vingt-cinq jours de retard, pour un coût
estimé à 1 million d'euros par jour.
Qu'ils soient basés à Dampierre ou au Tricastin (Drôme), les grévistes partagent la même revendication : la reprise des négociations de branche. L'accord signé le 25 mai chez EDF porte sur les augmentations individuelles et non collectives. Même si son enveloppe est reconnue comme généreuse, il fait qu'un salarié peut bénéficier d'une augmentation et l'autre pas. « La direction n'arrive pas à comprendre que les salariés veulent des revalorisations collectives, regrette un syndicaliste. Si elle avait accepté de signer un accord de branche en novembre, on n'en serait jamais arrivé là. »
Le conflit menace de s'enliser. A Bugey (Ain), le personnel est appelé, le 16 juin, à voter un mouvement à l'occasion d'un arrêt de tranche, dont le début est programmé le 20 juin, indique Anne Debrégeas, secrétaire générale de SUD-énergie. Les centrales de Penly (Seine-Maritime) et Belleville (Cher) se préparent aux mêmes échéances en septembre et en octobre. A Paris, la direction commence à s'inquiéter sur l'équilibre de l'offre et de la demande pour l'été. En cas de canicule, la production pourrait ne pas suffire à la consommation.