BORDEAUX 28/01/04 -
Un camion transportant un "chargement de MOX (combustible nucléaire contenant
du plutonium)" destiné à la centrale du Blayais (Gironde), a circulé
lundi sur environ 25 km, avec des "mesures de sécurité
inexistantes", selon une association anti-nucléaire.
La Compagnie générale des matières nucléaires
(Cogema, groupe Areva) a dénoncé mercredi la "communication
mensongère" de l'association Tchernoblaye sur la circulation,
lundi en Gironde, d'un camion contenant du combustible nucléaire.
L'association TchernoBlaye publie un reportage photo à l'appui sur son site internet.
"Accidents, attaques terroristes, tout est possible. N'importe qui peut retrouver le +camion nucléaire+ et s'en approcher comme je l'ai fait", dénonce Stéphane Lhomme, le président de Tchernoblaye qui a photographié le camion sur son parcours, de Saint-Yzan de Soudiac à la centrale de Braud-et-Saint-Louis (Gironde).
La direction de la centrale, comme la préfecture de Gironde, assurent que le camion était "vide".
"Il y a eu un convoi qui est parti de la gare à 15H00 et s'est rendu au Blayais, mais le container était vide", a déclaré mercredi Michel Maschi, le directeur de la centrale. Selon lui, ce "container vide venait chercher du matériel et du combustible usé", a-t-il précisé.
Stéphane Lhomme, maintient pour sa part "avoir vu des personnes charger du combustible nucléaire dans le camion".
Son action était destinée à dénoncer l'arrêté "secret défense" publié le 9 août au Journal officiel.
Le texte, qui a provoqué une levée de boucliers chez les écologistes et une série de recours devant le Conseil d'Etat, stipule que toutes les matières nucléaires, leurs installations, transports ou plans d'exercices de crise relèvent désormais du "secret défense".