Écrit par l'AssStopFessenheim
29/11/2011:
Une
association en faveur de l'énergie nucléaire (la
SFEN, société française
d'énergie nucléaire) vient de se recevoir l'autorisation
d'intervenir dans les établissements scolaires au sein
de l'académie de Strasbourg.
Un courriel dans se sens a été adressé en
date du 14 novembre 2011 aux Chefs des établissements
scolaires privés et publics de l'Académie de Strasbourg
par le Rectorat en la personne de Monsieur SPRAUER Alain (du lycée
Pontonniers à Strasbourg) agissant pour la DAAC, à
savoir la Délégation académique à
l'action culturelle, et au titre de la culture scientifique et
technique.
La SFEN propose des conférences sur
la thématique "Énergie d'aujourd'hui et de
demain" et dont le seul objectif est de légitimer
la filière nucléaire sans réflexions aucunes
et esprit critique attendu. Voici les propositions que l'on peut
trouver sur le site de cette association (http://www.sfen.org):
- Sortir du nucléaire, un non-sens industriel
- Après Fukushima, le nucléaire va poursuivre sa
croissance.
Voici la liste des établissements qui accueilleront la
SFEN :
Conférences 2010/2011
Octobre 2010 : collège Pfeffel Colmar
13 Janvier 2011: Collège Walbourg
25 Janvier 2011: Lycée Schwilgé Sélestat
8 Février 2011: Lycée Le Corbusier Illkirch
22 Mars 2011: Lycée Schwilgé Sélestat
3 Mai 2011: collège La Wantzenau
17 Mai 2011: Lycée Schwilgé Sélestat
Voici l'argumentaire rectorale : L'objectif est d'apporter
des informations scientifiques mais surtout de permettre une approche
citoyenne du problème de l'énergie. Lors de la conférence-débat,
les intervenants ( 2 ou 3) de milieux différents sont amenés
à répondre aux questions des élèves.
Cette action en direction des établissements
scolaires de l'Académie de Strasbourg se place dans le
cadre d'une campagne nationale orchestrée par la filière
nucléaire et par le gouvernement français pour tenter
de « relégitimer » la filière
nucléaire après l'accident de Fukushima qui a entraîné
une remise en cause sérieuse de cette dernière et
amené la décision notamment de l'Italie, de l'Allemagne,
de la Suisse de mettre un terme à la technologie nucléaire.
La France se trouve donc seule à maintenir et à
porter le projet nucléaire en Europe et dans le monde.
D'autre part concernant l'action publique, une fois de plus, nous
sommes dans le mélange des genres et le Président
SARKOZY utilise les moyens de la République au profit de
la minorité qu'il représente et des intérêts
particuliers qu'il défend. L'instrumentalisation de l'École
à des fins politiques est indigne et irresponsable. L'École,
haut-lieu de l'émergence d'une citoyenneté libre
et éclairée ne peut se transformer en simple outil
de propagande du pouvoir politique en place.
En outre, cette campagne vise à dénigrer les promoteurs
d'une sortie du nucléaire afin d'empêcher le débat.
Dans cette campagne, les apôtres de l'énergie nucléaire
joue sur la corde des émotions de la nation par le truchement
de la thématique du chômage en disant que la France
court un grand péril et qu'une sortie du nucléaire
entraînerait la perte d'1 million d'emploi selon la SFEN
(dixit H. PROGLIO).
Non, lorsque la France sera libérée de cette
énergie irresponsable, nos chaumières ne seront
pas peuplés de chômeurs éclairés à
la bougie.
Pour finir, l'École a suffisamment été malmené
ces temps derniers. Ne laissons plus le sanctuaire scolaire profané
par le projet de civilisation de Monsieur SARKOZY et Résistons
dans nos établissements scolaires en refusant d'accueillir
cette association qui ne répond en rien aux missions de
l'École.
Pour le collectif électriquement responsable et à diffuser copieusement à l'ensemble de la communauté éducative.
Gabriel WEISSER.
· Suite à cette première alerte, qui a su éveiller l'intérêt des médias, Gabriel Weisser a donné quelques interviews, ce qui a permis de faire connaître ce problème au plus grand nombre.
Le communiqué ci-dessous est paru le 22 novembre :
"Le "Collectif électriquement Responsable"
confirme ses accusations contre la SFEN et la "douteuse collaboration
pédagogique" avec l'Éducation Nationale.
En effet, le Président
de la SFEN n'est autre que le Président d'AREVA, Monsieur
Luc OURSEL qui a été nommé par Nicolas SARKOZY
en juin 2011. On comprend donc pourquoi
le message du Président de la SFEN en page d'accueil du
site est signé de manière anonyme par "M. Le
Président de la SFEN".
Comment expliquer aux parents d'élèves qu'AREVA
par le biais de la SFEN allait organiser au sein des établissements
scolaires des conférences sur les "Energies d'aujourd'hui
et de demain"!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
La SFEN aurait donc bénéficié de soutiens
haut placé pour intervenir dans les établissements
scolaires.
Cette instrumentalisation de l'Ecole est un scandale d'État.
Nous demandons une enquête parlementaire pour comprendre
comment l'Éducation Nationale a pu travaillé depuis
plusieurs années en collaboration avec la SFEN et lui permettre
d'intervenir au sein des établissements scolaires privés
ou publics en toute tranquillité et en contradiction avec
le devoir de neutralité qui régit le Service Public
et les missions de l'École.
Nous exigeons la fin immédiate des interventions de la
SFEN au sein des établissements scolaires privés
ou publics.
Pour finir, la SFEN s'est déjà vu reprochée dans le Journal Libération du 20 avril 2005 (dont voici le lien : http://www.liberation.fr/terre/0101526337-pour-le-lobby-atomique-tchernobyl-ne-rime-pas-avec-cancer) ses positions "scandaleuses" en matière de vérité sur les conséquences sanitaires de l'accident de Tchernobyl.
Pour le Collectif électriquement
Responsable,
Gabriel WEISSER."
· Un peu plus tard, en fouillant sur le site de la SFEN, Gabriel découvre que le président de la SFEN n'est autre que le président d'AREVA !
"LA SOCIÉTÉ SAVANTE D'AREVA INTERVIENT DANS
LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES D'ALSACE DEPUIS 2007.
La société savante d'AREVA, à savoir la SFEN,
dont le Président n'est autre que Monsieur LUC OURSEL,
a repris son cycle d'activité au sein des établissements
scolaires de l'académie de Strasbourg depuis 2007 (lien :
http://www.sfen.org/Alsace-Activites).
Cette collaboration avec l'Éducation Nationale qui prend
la forme de Conférences autour des « Énergies
d'aujourd'hui et de demain » souhaite s'inscrire dans
« une approche citoyenne du problème de l'énergie ».
Les sujets débattus sont :
- les aspects physiques de l'énergie,
- la situation énergétique dans le monde,
- les énergies renouvelables,
- l'énergie nucléaire,
- l'environnement.
La SFEN indique que les sujets débattus se font « sans
a priori, ni exclusive dans un large soucis de transparence ».
Le débat est animé par 4 conférenciers-experts
dans les domaines : nucléaire, énergies renouvelables,
environnement et électricité-EDF. La SFEN ne souhaite
pas opposée l'énergie nucléaire majoritaire
avec les énergies renouvelables dont la production hydro-électrique
très implantée en Alsace.
En fait, derrière cet écran de fumée pédagogique
et scientifique se posent de vrais interrogations d'ordre éthique !
En effet, comment organiser la transparence, sans a priori aucun
lorsque les intervenants-experts en présence proviennent
de la même société savante et appartiennent
au même courant de pensée !!!! Comment mettre
en oeuvre un débat contradictoire dans ces conditions,
seul garant d'une information impartiale et neutre destinée
aux élèves ?
Sur quelle éthique scolaire peuvent se fonder ces conférences
animées par le même courant de pensée acquis
à la technologie nucléaire. Certes, en amont comme
le dit le Rectorat, les interventions sont préparées
par les enseignants (dépêche AFP du 21/11/11), mais
ces derniers ont-ils pour mission d'être les « gardes-fous »
du système éducatif lorsque la société
savante d'AREVA intervient auprès des élèves dans
des conditions d'éthique éducative aussi précaires
et incertaines?
La transparence affichée, sans a priori est tout simplement
une tromperie intellectuelle et une supercherie pédagogique
qui interdit une approche citoyenne du problème de l'énergie.
La neutralité du
Service d'éducation est donc en jeu !!!!!!
D'autre part, la SFEN indique
qu'elle veut faire évoluer son partenariat avec le Rectorat
à deux niveaux. Elle souhaite approfondir son implication
pédagogique en proposant des « journées
d'accueil » des élèves dans le cadre
de travaux personnels encadrés (TPE) et « conforter
et faire évoluer le contenu des conférences dans
les établissements scolaires ». Par la même
occasion, la SFEN conforte son emprise pédagogique et idéologique
dans les établissements scolaires !
L'organisation dans le cadre d'une approche citoyenne de l'énergie,
de conférences au sein des établissements scolaires
en collaboration avec cette société savante est
donc une hérésie éducative préjudiciable
à la qualité de l'enseignement dispensée
au sein de l'École de la République et qui ne peut
concourir à l'émergence chez l'élève
d'une opinion libre et responsable sur le sujet de l'énergie
de demain !
Laisser prospérer une telle intrusion pédagogique
au sein de l'École et ce en complète contradiction
avec les Principes, les Valeurs et les Missions du système
éducatif constitue une faute morale majeure d'État.
La République scolaire ne peut devenir le forum d'une quelconque
oligarchie de pensée et l'action publique d'éducation
doit se mener « de façon éthique et responsable »!
Dans cette collaboration entre la société savante
d'AREVA et l'Éducation Nationale, il est donc légitime
que le Rectorat de l'Académie de Strasbourg s'interroge
(journal l'Alsace du 19/11/11) et « qu'on ne sait pas
si ces conférences seront poursuivies » !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Pour le Collectif électriquement
Responsable,
Gabriel WEISSER.
. Un appel aux enseignants est lancé lundi 28 novembre, appel que vous pouvez télécharger ici et le diffuser auprès des enseignants que vous connaissez :
- APPEL AUX ENSEIGNANT(E)S D'ALSACE A EXERCER LEUR « OBLIGATION
DE DÉSOBÉISSANCE » A PARTIR DU 1ER DÉCEMBRE
2011
Madame, Monsieur,
Le Rectorat de l'Académie de Strasbourg dans son courriel
adressé aux Chefs des établissements scolaires privés
ou publics d'Alsace en date du 14 novembre 2011, organise à
nouveau en collaboration avec la société savante
d'AREVA (la SFEN: société française d'énergie
nucléaire) pour l'année 2011/12, une campagne de
conférences destinées aux élèves,
sur les « Énergies d'aujourd'hui et de demain »,
et ce dans le cadre d' « une approche citoyenne
du problème de l'énergie ». Ces conférences
doivent reprendre à compter du mois de décembre
2011.
Nous savons maintenant que le Président de la SFEN n'est
autre que le Président d'AREVA, Monsieur Luc OURSEL, soutenu
par Monsieur SARKOZY et nommé à ces 2 postes en
juin 2011.
Le « Collectif
électriquement Responsable » appel donc à
compter du 1er décembre 2011, l'ensemble des Enseignant(e)s
des collèges et des lycées privés ou publics
d'Alsace qui seraient sollicité(e)s pour organiser l'accueil
de la SFEN au sein de leur établissement, à exercer
leur « obligation de désobéissance »
comme le prévoit la loi « dans le cas où
l'ordre donné est manifestement illégal et de nature
à compromettre gravement un intérêt public ».
De plus, les nouvelles dispositions faites aux fonctionnaires
de l'État d'agir de « façon éthique
et Responsable » confortent cette « obligation
de désobéissance ».
En effet, autoriser la
SFEN-AREVA à intervenir dans les établissement scolaires
privés ou publics et ce dans le cadre d' « une
approche citoyenne du problème de l'énergie »
est en complète infraction avec le devoir de « neutralité
et d'information » que doit « tout agent
public à l'égard des administrés »,
a fortiori s'ils sont mineurs !!!!!!!!!!!!!!
En outre, l'intérêt public d'éducation est
gravement compromis par cette intrusion pédagogique et
scientifique d'une société savante qui ne représente
l'intérêt que d'un seul courant de pensée,
celui de l'énergie pro-nucléaire, et qui est de
nature à compromettre gravement l'émergence chez
l'élève d'une « opinion libre et responsable »
à propos du problème de l'énergie.
L'École, haut-lieu de la République, doit demeurer
un sanctuaire de l'Éducation nationale.
La profanation annoncée de l'École par les marchands
pro-nucléaires n'est pas soutenable.
Non à la marchandisation de l'École,
Non à l'instrumentalisation de l'École,
Non à la propagande scolaire de quelques courants idéologiques
que ce soit !!!!!!!!!!!!!!!!
Madame, Monsieur, merci pour le soutien que vous apporterez à
notre démarche citoyenne.
A diffuser copieusement à tout(e)s les Enseignant(e)s d'Alsace,
de France et de Navarre, et à toutes vos listes de diffusion.
Encore merci.
Pour le « Collectif
électriquement Responsable »,
Gabriel WEISSER."
Situation au 1er décembre 2011 :
Le Rectorat de l'Académie de Strasbourg,
contre toute attente, maintient en l'état finalement la
programmation annoncée le 14 novembre 2011, à savoir
la tenue de conférences sur les « Énergies
d'aujourd'hui et de demain » pour l'année scolaire
2011/12 au sein des collèges et lycées privés
ou publics d'Alsace, et ce en collaboration avec la société
savante pro-nucléaire (la SFEN) chapeautée par AREVA.
Ces conférences devraient se dérouler au printemps
2012 et concerner une dizaine d'établissements en Alsace.
Face aux interrogations suscitées par la nature de cette
programmation, face à la question adressée à
Monsieur le Ministre de l'Éducation Nationale par Madame
la Sénatrice Patricia SCHILLINGER en date du 1er décembre
2011, face aux interrogations du Rectorat dans le journal l'Alsace
du samedi 19 novembre 2011 pour savoir « si ces conférences
seront poursuivies », le maintien en l'état
de la programmation de ces conférences, nous paraît
surprenant !
Pourtant, la pertinence de la tenue de conférences au sein
de l'École d'aujourd'hui, sur le problème de l'énergie
de demain, nous paraît vitale dans le contexte du développement
durable et du respect de l'environnement. De plus, la question
de la production de l'énergie électrique prend un
relief particulier après la catastrophe de Fukushima.
Alors pourquoi maintenir cette vieille programmation avec pour
partenaire exclusif, une société savante pro-nucléaire.
Il faudra expliquer aux parents d'élèves comment
une société savante pro-nucléaire va pouvoir
proposer dans la transparence la plus totale, sans a priori aucun,
en toute impartialité et neutralité, aux enfants
des collèges et des lycées d'Alsace, une information
acceptable au plan pédagogique et éducatif, sur
le problème de l'énergie de demain.
C'est comme si demain une société savante de l'armement
proposait dans le cadre d'une approche citoyenne, des conférences
sur les problèmes de la paix dans le monde, qu'une société
savante sucrière proposait des conférences sur les
problèmes de la malnutrition ou pour finir qu'une société
savante confessionnelle proposait des conférences sur le
problème de la contraception.
Comment « la société française
d'énergie nucléaire » peut-elle proposer
autre chose que de l'énergie nucléaire dans le cadre
des « Énergies d'aujourd'hui et de demain » ?
La SFEN répond de facto au questionnement qu'elle propose
dans ces conférences destinées aux élèves.
Oui, l'énergie nucléaire fait partie de la réponse
au problème soulevé en débat avec les élèves.
D'autre part, aux côtés notamment des intervenants-chercheurs
du CNRS affiliés à la SFEN et qui expliquent avec
la plus grande sincérité pédagogique du monde,
le fonctionnement d'une centrale nucléaire aux élèves,
est-il prévu par exemple, de faire intervenir un chercheur
et directeur du CNRS comme Jean Marie BROM qui défend un
point de vue très différent de celui de la SFEN ?
Sinon, nous suggérons à M. BROM d'adhérer
à la SFEN !
Le « Collectif électriquement Responsable »
souhaite que ces conférences citoyennes destinées
aux élèves des collèges et des lycées
privés ou publics d'Alsace sur le problème de l'énergie,
puissent être organisées dans les conditions du service
publique d'éducation en répondant au devoir de neutralité
de l'École et en s'inscrivant dans les missions de l'École,
celles de l'émergence d'une citoyenneté libre et
responsable. La pédagogie scientifique mise en uvre au
sein des École doit répondre à ce devoir
de neutralité. La tenue de ces conférences citoyennes
sur le problème de l'énergie et programmées
par le Rectorat en collaboration avec la SFEN ne répond
en rien à une éthique « scolairement
responsable » !
Le « Collectif électriquement Responsable »
appel :
· Les parents d'élèves à exprimer auprès de leurs représentants, la plus vive inquiétude éducative suscitée par l'organisation en l'état de ces conférences sur les « Énergies d'aujourd'hui et de demain » et ce en « collaboration exclusive » avec la SFEN,
· Les enseignants, à nous tenir informer des dates, des lieux et des noms d'établissement scolaire de tenue de ces conférences,
· Aux enseignants, d'exercer leur « obligation de désobéissance » comme le prévoit la loi « dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public ». D'ailleurs, les nouvelles dispositions faites aux fonctionnaires de l'État d'agir de « façon éthique et Responsable » confortent cette « obligation de désobéissance ». Autoriser la SFEN-AREVA à intervenir dans les établissement scolaires privés ou publics et ce dans le cadre d' « une approche citoyenne du problème de l'énergie » est en complète infraction avec le devoir de « neutralité et d'information » que doit « tout agent public à l'égard des administrés », a fortiori s'ils sont mineurs !!!!!!!!!!!!!! De plus, l'intérêt public d'éducation est gravement compromis par cette intrusion pédagogique et scientifique d'une société savante qui ne représente l'intérêt que d'un seul courant de pensée, celui de l'énergie pro-nucléaire, et qui est de nature à compromettre gravement l'émergence chez l'élève d'une « opinion libre et responsable » à propos du problème de l'énergie.
A diffuser à l'ensemble des parents d'élèves, à tout(e)s les Enseignant(e)s et à toutes vos listes de diffusion.
Pour le «Collectif électriquement
Responsable»,
Gabriel WEISSER.
La presse en parle :
· L'Alsace du 19 novembre 2011
· L'Alsace du 23 novembre 2011
· L'Alsace du 24 novembre 2011
· Vidéo de TF1 du 24 novembre 2011
RTLinfo.be, 12/11/2009:
La pénurie de main d'oeuvre frappe de plus en plus le secteur du nucléaire. Il cherche des jeunes talents de toute sorte mais peine à en trouver.
Le secteur du nucléaire cherche désespérément de jeunes talents. On cherche de la main d'oeuvre pour travailler dans les centrales (sécurité, maintenance, spécialistes) aussi bien des ingénieurs que des techniciens mais aussi pour construire des centrales ou bien travailler dans la fermeture des vieilles centrales.
La pénurie devrait toucher le monde entier
La pénurie n'est pas encore trop importante pour le moment mais dans les prochaines années elle devrait toucher le monde entier. On parle d'un manque de plusieurs dizaines de milliers de personnes rien que pour le Royaume-Uni. EDF devrait aussi chercher plus de 1000 personnes l'année prochaine, rien qu'en France.
La Belgique devrait être épargnée si des jeunes sont formés maintenant
On ne dispose pas de chiffres belges. Cette
pénurie devrait aller crescendo puisqu'une cinquantaine
de pays dans le monde est en attente d'une autorisation d'utilisation
du nucléaire civil et que le personnel engagé en
masse dans les années septante sera bientôt pensionné.
Du côté de l'agence fédérale de contrôle
nucléaire, si on forme des jeunes dès à présent
la pénurie ne devrait pas nous toucher.
Bulletins Electroniques Allemagne numéro 459, 12/11/2009:
Le changement de gouvernement remet sur le devant de la scène la question du nucléaire [1] : la nouvelle coalition "noir-jaune" (CDU/CSU-FDP) souhaite notamment rallonger les durées de vie des centrales nucléaires allemandes au-delà des 32 ans prévus par la Grande Coalition dans le cadre de la loi de l'énergie nucléaire (Atomgesetz). Cependant un personnel qualifié sera nécessaire, aussi bien pour le fonctionnement que pour la mise à l'arrêt définitif et le démantèlement des centrales. Les spécialistes du nucléaire manquent déjà - et la situation pourrait encore s'aggraver dans les années à venir.
Selon l'expert nucléaire Michael Sailer de l'institut économique de Darmstadt, "de nombreux collaborateurs dans les autorités publiques et dans l'industrie sont âgés de 50 à 60 ans. Dans les 10 années à venir, ils partiront à la retraite, et il reste donc peu de temps pour former la génération suivante". Les estimations du manque de personnel spécialisé comptent entre quelques centaines et 1.000 collaborateurs. Les constructeurs de machines, mécaniciens, physiciens, techniciens électroniques ou de procédés, chimistes peuvent se qualifier pour le secteur du nucléaire avec une formation professionnelle.
Les universités constatent également un manque de relève. Très peu d'étudiants sont inscrits dans les cycles d'étude de Bachelor et Master en technique nucléaire, même si les conférences attirent de nombreux étudiants de disciplines voisines. "L'industrie recherche des constructeurs de machines, techniciens de procédés, physiciens ou chimistes techniques possédant un savoir fondamental solide dans leur domaine et une spécialisation en énergie nucléaire en option principale", affirme Joachim Knebel, chef du programme "recherche en matière de sécurité nucléaire" de l'Institut technologique de Karlsruhe (KIT).
Dans de nombreuses universités, les conférences sont effectuées en anglais dans une optique internationale. En effet, l'intérêt mondial envers les experts allemands formés en techniques de centrales est très élevé. Le groupe énergétique Areva recrute chaque année 1.000 ingénieurs en Allemagne, sur environ 10.000 à l'échelle mondiale. Pour former du personnel, il finance l'école professionnelle nucléaire d'Areva (Areva Nuclear Professional School, [2]) au KIT dans l'objectif d'un perfectionnement professionnel de jeunes ingénieurs et scientifiques dans tous les domaines de technique nucléaire.
A la TU de Munich, le constructeur de centrales E.ON contribue au financement des chaires et recrute souvent directement à la sortie de l'université. Michael Sailer de l'Institut économique approuve la collaboration de l'université avec l'industrie. "Je trouve cela normal que l'industrie, en tant que responsable du problème, s'implique dans la formation de personnes compétentes". Il doit cependant s'assurer qu'une influence unilatérale ne soit pas exercée sur le contenu de l'enseignement.
Le Forum atomique allemand (Deutsche Atomforum) et le Cercle d'informations en énergie nucléaire (Informationskreis Kernenergie) organisent des colloques annuels sous le titre "l'énergie nucléaire a de l'avenir" pour donner des perspectives d'emploi aux étudiants intéressés par des matières spécialisées. Un cycle d'études master en techniques nucléaires est proposé à l'université d'Aix-la-Chapelle sous le titre "applications nucléaires". L'Université technique de Munich et l'Institut de stockage définitif (IELF) de l'Université technique de Clausthal forment des étudiants en technique nucléaire. La Société de sécurité d'installations et réacteurs nucléaires (GRS) propose un programme d'entraînement d'un an pour les ingénieurs et physiciens, qui débutera le 1er janvier 2010 [3].
- [1] "Contrat de coalition CDU/CSU-FDP
- politique énergétique du futur gouvernement ",
BE Allemagne 457 - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/61001.htm
- 29/10/2009
- [2] Des informations sur des cours compacts en technique nucléaire
et le programme de doctorat de 3 ans proposé dans l'école
professionnelle nucléaire d'Areva peuvent être trouvées
sur http://www.iket.fzk.de
- [3] Sites internet (en allemand) : http://www.kernenergie.de
- http://www.fh-aachen.de - http://www.ntech.mw.tum.de - http://www.ielf.tu-clausthal.de
- http://www.grs.de
Les Dernières nouvelles d'Alsace, 26/9/2009:
La centrale nucléaire de Fessenheim vient d'offrir un sas de décontamination au lycée des métiers d'Obernai pour son bac pro maintenance nucléaire. Un investissement peu coûteux mais hautement symbolique. Le cadeau d'EDF au lycée Paul-Emile Victor a déplacé du beau monde hier après-midi. Le recteur d'académie, Claire Lovisi, avait notamment tenu à être présente pour marquer cette nouvelle étape du partenariat entre l'établissement et la centrale nucléaire de Fessenheim.
Pourtant, si le geste est forcément appréciable, il n'est pas colossal : le sas de décontamination vaut entre 2 000 Euros et 2 500 Euros selon Richard Wach, directeur-adjoint, qui a monté le bac pro maintenance nucléaire à Obernai l'an passé. C'est surtout le symbole qui compte : EDF, qui fournit également du matériel tout au long de l'année, marque son soutien à l'établissement obernois.
« Les jeunes doivent vraiment être mobiles »
« C'est une relation forte, une relation d'intérêt qu'on veut encore améliorer, a souligné Philippe Bainier, directeur de la centrale nucléaire voisine. On doit préparer la relève, or le milieu nucléaire demande des connaissances et une rigueur dans les gestes les plus élémentaires pour que les poussières radioactives restent totalement confinées. » Les erreurs humaines à l'origine de la fuite d'uranium radioactif de juillet 2008 à Tricastin (Drôme) restent dans les esprits, même si elles n'ont pas été évoquées hier.
Au lycée des métiers d'Obernai, EDF peut en tous cas compter sur des installations que Philippe Bainier juge « très bien, conformes à ce qu'on peut trouver en situation réelle. » Le lycée peut espérer en retirer des bénéfices en terme d'image. Le maire d'Obernai, Bernard Fischer, a décrit le lycée comme « un joyau » et qualifié le partenariat avec EDF d'« extraordinaire ». « Le bac pro maintenance nucléaire est devenu LA référence au niveau national », a renchéri le recteur, Claire Lovisi. Dix lycées en France proposent une telle formation.
La filière nucléaire permet aussi de faire grimper le taux d'embauche à la sortie du lycée d'Obernai. « Dans les cinq ans, il y aura 20 000 emplois à pourvoir dans le nucléaire », a indiqué le proviseur, Dominique Kocher. Les douze qui vont sortir chaque année de Paul-Emile Victor à partir de 2011 n'ont pas trop de soucis à se faire. En matière de personnes formées, la concurrence est rare. « On accorde beaucoup d'importance aux énergies nouvelles, mais on aura encore besoin du nucléaire ces prochaines années », a estimé Gilbert Scholly pour le conseil régional.
13/4/2009 - Au lycée professionnel de Blaye, non loin de centrale du Blayais, les sept élèves de la section "environnement nucléaire" préparent le baccalauréat, combinaisons blanches sur le dos et dosimètre à portée de main, dans un "fac similé" de centrale nucléaire. "Aujourd'hui, on doit effectuer le contrôle visuel d'une soudure à l'intérieur d'une réserve d'un circuit de traitement des effluents primaires", détaille Hubert Eslampanah, l'un des lycéens, en consultant le dossier présentant, avec schémas et tableaux, la marche à suivre.
Le bac pro environnement nucléaire, délivré pour la première fois en 2008 en France, attire cette année 62 candidats sur sept sites, indique Richard Vantrepol, chef de travaux du lycée professionnel de Blaye. La formation permet aux élèves déjà orientés vers un métier (chaudronnier, robinetier, mécanicien) d'en apprendre l'exercice dans ce milieu particulier.
Les "travaux pratiques" ont lieu dans une zone susceptible d'être soumise à de forts rayonnements et nécessitant moult précautions, souligne un lycéen avant de se glisser dans la "surtenue" obligatoire pour les interventions les plus risquées.
Le "fac similé" du lycée est évidemment inoffensif. Mais les futurs bacheliers, cinq garçons et deux filles, qui se destinent à intégrer les sociétés prestataires d'EDF chargées de la maintenance des centrales nucléaires française, doivent se plier aux mêmes règles de sécurité que celles en vigueur dans la centrale du Blayais voisine. "Ici, ils sont traités comme dans une entreprise", assure leur enseignant, Francis Bourgeois.
Le recrutement est conditionné à un casier judiciaire vierge et à une visite médicale assurée par la médecine du travail. Durant la formation en deux ans, qui comprend des stages, ils reçoivent le véritable carnet d'accès aux sites nucléaires avec les habilitations officielles ainsi qu'un dosimètre individuel permettant de contrôler la dose radioactive reçue. Le matériel utilisé -combinaisons et chaussures blanches, heaumes étanches, signalisations, outils- est également authentique, ce qui permet aux lycéens de se faire une idée très réaliste de leur futur travail.
"Le diplôme répond à une forte demande de l'industrie nucléaire", souligne Richard Vantrepol, indiquant que les prévisions d'embauche des industriels pour les prochaines années étaient de "200 postes de niveau bac par an". Ces perspectives d'embauche rapide constituent l'argument majeur pour les candidats girondins, qui n'affichent pas vraiment d'états d'âmes sur leur santé ou les problématiques environnementales liées au nucléaire.
"Bien sûr, les déchets constituent un problème. Mais le nucléaire, c'est ce qui représente le plus d'électricité en France. On n'a encore rien trouvé de mieux", estime Damien Cazeaux, l'un de ces futurs techniciens du nucléaire. Si les élèves sont "décomplexés sur le mot nucléaire", leur entourage est parfois plus "réticent", nuance leur enseignant Francis Bourgeois.
"La question n'est pas d'être pour ou contre le nucléaire, mais de prévoir dans les prochaines années le démantèlement des centrales françaises et de former dès aujourd'hui les techniciens prêts à intervenir", tranche pour sa part Richard Vantrepol.
Sud Ouest, 3/2/2009:
POLÉMIQUE. Les militants de Tchernoblaye n'ont pas tardé à réagir après l'organisation d'un forum des métiers du nucléaire à Saint-André-de-Cubzac, mercredi dernier. Ils dénoncent aujourd'hui une démarche « d'embrigadement. Tout en réservant un coup de patte à Jacques Maugein, élu cubzaguais (ancien maire et toujours conseiller général), mais également président de la Commission locale d'information sur le nucléaire, la CLIN, « censée surveiller la centrale nucléaire et informer les populations des dangers du nucléaire ». L'association Tchernoblaye met explicitement en cause « la supposée indépendance de de M. Maugein ».
Pour les militants antinucléaires de l'association Tchernoblaye, membre du réseau Sortir du nucléaire, "la France fait fausse route. Le 26 janvier dernier, cinquante pays, dont l'Allemagne, l'Espagne et le Danemark, créaient l'Agence internationale pour les renouvelables, l'Irena. Partout dans le monde, y compris aux USA, des investissements gigantesques sont faits dans les énergies renouvelables. Ces dernières ne créent pas de danger, ne produisent pas de déchets radioactifs, n'intéressent pas les dictateurs avides d'armes nucléaires, mais en revanche, à investissement égal, elles créent jusqu'à quinze fois plus d'emplois que le nucléaire". Qui plus est, ajoute Tchernoblaye, "des emplois qui ne nécessitent pas d'être irradié pour gagner sa vie..."
Lire:
- Les
sous-traitants en première ligne
- Intermittents,
les esclaves du nucléaire
Sud-Ouest, février 2009:
Avec près de 300 visiteurs, le GIE (Groupement
d'intérêt économique) Atlantique, organisateur
du forum de présentation des métiers de l'industrie
et du nucléaire qui avait lieu mercredi dernier était
ravi.
« Première satisfaction, souligne Christophe Fréland,
responsable opérationnel du GIE, nos entreprises partenaires
se sont mobilisées. 27 étaient présentes
et ont eu de nombreux contacts. Deuxième satisfaction,
un public très large s'est déplacé : des
lycéens, des ingénieurs, des demandeurs d'emploi,
des salariés en recherche de reconversion ». Les
questionnaires remplis à la sortie du salon le prouvent,
certains sont venus de loin : du Blayais, de Libourne, de Bordeaux,
de Langon, et même de Charente.
Public et exposants s'accordent sur l'intérêt de
rassembler en un même lieu tous les maillons d'une filière
: de l'organisme de formation à l'entreprise, en passant
par le pôle emploi. La preuve, dans la journée, quatre
contrats de travail ont été signés grâce
à la présence autour d'une même table de tous
les partenaires. Dans un contexte de crise, Laurent Ricci a souligné
cet indéniable avantage du secteur : « Il offre des
débouchés et des métiers d'avenir. »
Séduire les filles
L'industrie manque cruellement de main-d'oeuvre et ouvre grand
ses portes aux femmes. « Nous avons vu beaucoup de jeunes
filles en formation vente qui souhaitaient se réorienter
faute de débouchés », expliquait-on sur le
stand de l'AFPI, l'organisme de formation de la métallurgie.
« Il faut le savoir : les entreprises de la métallurgie
aiment les filles pour leur précision et leur rigueur.
Les salaires d'entrée dépassent le SMIC de 30 %
et les perspectives de carrière sont très ouvertes.
Pour des métiers souvent moins pénibles et plus
pérennes que celui d'une caissière ou d'une aide-soignante.
» Avis aux demoiselles. Compte tenu de son succès,
la manifestation sera certainement pérennisée, probablement
l'année prochaine à la même époque
et toujours à Saint-André, dont la localisation
centrale a bien été appréciée.
Ouest-France, 19/1/2009:
Le nombre d'ingénieurs diplômés va quadrupler. L'École des Mines crée trois chaires. Dont une sur les déchets radioactifs: une première en France.
Faut-il s'en féliciter ou le regretter ? Chacun choisira. Un constat, toutefois : la filière du nucléaire civil turbine fort. Actuellement, 440 réacteurs fonctionnent dans le monde, dont 58 en France. Et les demandes planétaires, à l'heure de l'effet de serre et des prix erratiques du pétrole [actuellement très bas!], « sont immenses ». Dans ce marché en expansion, la France veut tirer son épingle du jeu. Du coup, le besoin de personnels très qualifiés croît. D'autant que moult ingénieurs, pris dans le papy-boom, s'apprêtent à partir à la retraite. « 300 ingénieurs sont diplômés tous les ans en France. Les besoins sont de 900 à 1200 », précise Stéphane Cassereau, le tonique directeur de l'École des Mines de Nantes.
Pour combler ce déficit de cerveaux, l'école nantaise, EDF, Areva et l'Andra, s'allient. Objectif: créer trois chaires industrielles, d'enseignement et de recherche. La première, qui va ouvrir dans les prochains mois, concernera les déchets radioactifs. « C'est le domaine le plus visible de notre école », fait remarquer le directeur. Allusion à la vitrine prestigieuse qu'est le laboratoire Subatech, animé par le professeur Bernd Grambow : un physico-chimiste grand prix de l'Académie des sciences. Un homme mondialement connu, « qui a mis au point les colis de verre dans lesquels on stocke les déchets nucléaires ». Une deuxième chaire, ouverte « dans l'année 2009 », concernera le génie atomique (les réacteurs). Tandis qu'une troisième, consacrée à la sûreté nucléaire, sera lancée en 2010.
200 enseignants en 2015. EDF, Areva et l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) s'engagent sur cinq ans. « Ces entreprises apportent 1,5 million d'euros ». De quoi travailler dans la durée et recruter des enseignants-chercheurs. Ce partenariat dans le nucléaire (et les logiciels, l'autre spécialité de l'école), « va porter nos enseignants, d'une centaine aujourd'hui, à quelque deux cents à l'horizon de 2015 », souligne le directeur.
La création de ces chaires, «
signe de la confiance des industriels », va conduire à
multiplier par deux la taille des laboratoires. « Nous devrons,
dans les six prochaines années, construire 10 000 mètres
carrés de locaux ». 175 diplômés du
nucléaire sortiront dès 2011 de l'École des
Mines tous les ans (40 aujourd'hui). Ils seront happés
par l'industrie. « Notre objectif consiste à accompagner
les grands opérateurs français à l'international
», explique Stéphane Cassereau. Un directeur, chacun
en convient, « très réactif ».
La Voix du Nord, 29/11/2008:
La direction de la centrale nucléaire
de Gravelines vient de signer une convention de partenariat avec
le lycée Blaise-Pascal pour favoriser l'insertion professionnelle
des jeunes, le transfert de connaissances sur des sujets techniques
ou généraux, et de rapprocher les personnels de
l'Éducation nationale et les professionnels qui travaillent
sur le site de Gravelines. Ce partenariat vise à améliorer
la connaissance réciproque entre le monde éducatif
et le monde professionnel en instaurant un dialogue et des échanges.
Les dispositions de ce partenariat permettront aux élèves
de découvrir la diversité des métiers et
des évolutions technologiques, au travers d'actions telles
que : l'accueil sur le site nucléaire, des échanges,
des interventions au lycée lors de conférences par
des professionnels de la centrale, des participations à
des forums d'orientation, des participations d'étudiants
et professeurs à des journées « découverte
» des métiers, l'accueil d'étudiants en formation
à la centrale. Les métiers les plus concernés
par ce partenariat sont ceux de l'exploitation et des automatismes.
D'ores et déjà, des professeurs et élèves
en BTS CIRA ont été intégrés pour
des immersions de deux jours au service conduite-exploitation,
où ils ont pu découvrir les installations, les matériels
mais aussi les exigences de sécurité ou de sûreté
nécessaires. Prochainement, des élèves viendront
pour une période de stage au service des automatismes.
Le Télégramme, 26/11/2008:
Pour faire face à la relance du nucléaire, les écoles d'ingénieurs et les universités devront former chaque année 1.200 étudiants de niveau bac+5, contre 300 actuellement.
« Nous connaissons un peu le même problème qu'au démarrage du nucléaire dans les années 70, souligne Bernard Bigot, haut-commissaire à l'énergie atomique. Nous recherchons des compétences pour répondre au renouvellement des centrales et au développement à l'international, ainsi qu'au départ des générations du papy-boom ». Les opérateurs comme EDF, Suez ou Areva, manquent cruellement d'ingénieurs.
Formations dans l'Ouest. Les projets de nouvelles centrales fleurissent un peu partout : en France, en Angleterre, en Europe de l'Est, en Finlande, en Chine, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis... « Il va falloir les construire, les faire fonctionner et aussi assurer leur maintenance », précise Bernard Bigot. Dans les années qui viennent les recrutements de haut niveau de compétence vont se compter par centaines, voire par milliers : 5.000 ingénieurs chez EDF, un millier d'ingénieurs et cadres chez Areva, 700 ingénieurs et techniciens chez Suez.
Groupe de travail. Le commissariat à l'énergie atomique a créé un groupe de travail pour structurer l'offre de formation. Les projets prennent forme en collaboration avec les grandes écoles et les Universités. La formation dans le nucléaire va se concentrer autour de trois pôles : l'Ile-de-France, le grand Sud-Est (Grenoble et Montpellier) et le grand Ouest (Nantes et Caen). Le groupe de travail a évalué les besoins à 1.200 diplômés, dont 200 étrangers, par an. Au-delà des formations d'ingénieurs, un master international dédié à l'ingénierie nucléaire verra le jour en 2009, porté par l'Université de Paris XI et des grandes écoles (Centrale, Supelec, Paristech).
Dès la rentrée 2009. « Ces formations se mettront en place dès la rentrée 2009 et monteront progressivement en puissance, explique Bernard Bigot. L'objectif est de former 300 étudiants dès la première année pour arriver aux 1.200 en 2011 ». Pour l'Ouest, les ingénieurs spécialisés dans le nucléaire seront formés à l'Ecole des Mines de Nantes et à l'Ecole nationale supérieure de Chimie de Caen. La filière nucléaire devra aussi redorer son image auprès des jeunes générations pour renforcer son attractivité. www.nouvelleuniversite.gouv.fr rubrique « Actualités »
Sud-Ouest, 7/11/2008:
FORMATION. Le Lycée professionnel de l'estuaire à Blaye offre une large palette de formations, dont les deux dernières, ouvertes en 2007, en Bac Pro environnement nucléaire et hôtellerie-restauration
Proposées depuis 2007, deux formations ouvertes au Lycée professionnel de l'estuaire à Blaye sont en train de s'imposer dans le milieu professionnel. Dirigé aujourd'hui par Brigitte Lazcano, l'établissement blayais né en 1990, peut accueillir plus de 400 élèves, et offre aujourd'hui une palette de 7 formations spécifiques. Dont deux nouvelles venues.
L'intérêt des entreprises.
La première, Bac Pro environnement nucléaire, intéresse vivement, non seulement EDF et son centre nucléaire de production d'électricité, le CNPE, implanté dans le marais de Braud-et-Saint-Louis ; mais également les entreprises sous-traitantes qui interviennent quasiment en permanence sur le site et ont besoin de salariés spécialement formés et agréés. Ce qui est le cas des élèves Blayais. Les embauches sont à la clé, dès la fin des stages.
Deuxième formation ouverte en Bac Pro en 2007, l'hôtellerie-restauration. Les Blayais qui ont eu la curiosité de fréquenter le restaurant d'application du lycée, rue Jaufré-Rudel, peuvent en témoigner, la qualité est au rendez-vous. Au terme d'une formation qui offre la particularité d'être mixte (51 semaines en lycée, et 18 à 20 semaines en milieu pro dont une partie à l'étranger).
Et s'il est difficile de se rendre compte simplement des compétences requises en matière d'environnement nucléaire, il est tout à fait à la portée de Hauts Girondins de tester le savoir-faire des élèves de la section hôtelière ! La période qui s'annonce est particulièrement favorable à l'exercice.
La Dépêche du Midi, 1/9/2008:
Formation. Le président Baylet a inauguré un nouveau centre de formation communautaire.
L'ancienne pépinière d'entreprises de Valence-d'Agen, dont les locaux en zone de Prouxet ont été récemment réhabilités par la communauté de communes des Deux-Rives (CC2R), a été inaugurée vendredi soir, en présence de nombreuses personnalités (1).
En effet, ce bâtiment, dans lequel la CC2R vient d'investir quelque 309 000 ¤, forme, depuis près de six mois maintenant, des centaines de salariés d'entreprises qui officient dans les activités de maintenance nucléaire de la centrale de Golfech. Des interventions qui nécessitent à la fois des habilitations et des mises en situation des risques en milieu irradié qui ne pouvait être obtenues, jusqu'ici, que par des stages passés au Blayais.
«En comptant les frais de déplacement et d'hébergement pour une durée de près de cinq jours, auquel s'ajoute le fait que les habilitations délivrées doivent être repassées environ tous les vingt-quatre mois, le GIE Atlantique (2) nous a sollicités pour voir s'ils ne seraient pas plutôt possibles de mettre sur pied, sur le territoire communautaire, une structure identique à celle de la Gironde», atteste Alain Valeye, le directeur de la maison communautaire de l'emploi et de la formation. Une demande à laquelle le président Jean-Michel Baylet a été très attentif.
«La formation n'étant plus assurée sur place, nous avons donc décidé, en liaison avec la maison de l'emploi et Corfi, de monter ce projet de centre de formation communautaire, confirmait-il vendredi soir, après la visite des lieux. Tout cela a pu être réalisé en partenariat avec le CNPE de Golfech qui a apporté son savoir-faire et le matériel nécessaire à ce chantier école.» Un soutien d'EDF d'environ 100 000 ¤ dont Thierry Pascaud, chargé des relations avec les prestataires du site nucléaire, a tenu à contextualiser le soutien.
«Pour EDF comme pour ses entreprises prestataires, les départs massifs à la retraite posent le difficile problème du renouvellement des compétences. Cette nouvelle structure, adaptée à la réalité de notre métier et à quelque pas du CNPE, va permettre aux entreprises de former leur nouveau personnel dans les meilleures conditions.» En attendant le prochain arrêt de tranche, prévu d'ici quinze jours, le centre de formation n'aura guère chômé puisque 220 stagiaires ont déjà obtenu leurs habilitations. «On estime que 350 personnes sont à former par an, c'est dire que, ces derniers temps, le centre a fonctionné à plein», concluait Alain Valeye.
(1) Parmi les élus qui ont coupé
le ruban tricolore, le président de la CC2R, Jean-Michel
Baylet; la députée Sylvia Pinel; les maires et vice-président
de la CC2R ayant participé au projet, Alexis Calafat et
Gilbert Abarnou; le conseiller régional Jacques Bousquet;
le capitaine Isabelle Rebattu ou encore, pour le CNPE, Thierry
Pascaud. (2) Groupement interentreprises qui intervient sur les
trois sites nucléaires, Blayais, Golfech et Civaux.
Bac pro environnement nucléaire:
Métier - Pour des entreprises
spécialisées dans la logistique nucléaire,
l'assainissement ou la décontamination d'installations,
le traitement de déchets radioactifs, coordonner l'équipe
de travail, préparer et organiser les interventions.
Enseignements - Physique nucléaire ; chimie ; étude
des matériaux ; fonctionnement des centrales nucléaires
; méthodes de décontamination ; règles de
sécurité (radioprotection).
Examen - Première session 2008.
Sud-Ouest, 17/6/2008:
FORMATION.
12 élèves du lycée professionnel de l'Estuaire de Blaye vont passer le bac pro Environnement nucléaire : un nouveau diplôme pour un avenir assuré
La zone contrôlée du Centre nucléaire de production d'électricité du Blayais (CNPE), autrement dit de la centrale nucléaire de Braud-et-Saint-Louis, 12 élèves du lycée professionnel de l'Estuaire la connaissent bien : ils en ont une réplique dans leurs locaux du lycée professionnel de l'Estuaire et se rendent régulièrement dans la « vraie ». Une zone où les accès sont réservés à une élite de techniciens.
Ce travail de technicien nécessite une formation pointue. Une formation qui ouvrira les portes des métiers du nucléaire (niveau chef d'équipe d'emblée) à ces jeunes qui débutent lundi prochain les épreuves de la première session du bac pro Environnement nucléaire. Une première en Aquitaine.
Seuls quatre lycées en France proposent cette formation. Ils seront en tout 44 élèves en France à plancher sur leurs copies cette semaine et le lycée professionnel de Blaye est, pour les trois ans à venir, centre national d'examen (collecte des copies et correction) pour ce bac peu connu du public et presque confidentiel jusqu'à présent.
Un avenir serein. Déjà titulaires au minimum d'un BEP industriel, les jeunes du lycée de l'Estuaire, neuf garçons et trois filles, ont choisi, pour la plupart, de passer ce diplôme afin d'entrer dans la vie active après l'obtention du précieux bout de papier. Parfois chez EDF ou plus généralement chez des prestataires de services travaillant pour l'énergie nucléaire.
À l'heure où EDF se tourne vers les énergies renouvelables est-ce une branche d'avenir ? « Oui, répond Marc Melguen en charge de la communication, le nucléaire a encore sa place et il n'est pas polluant. Autre intérêt de cette formation : dans les 10 à 15 ans à venir (voire un peu avant), les anciennes centrales seront démantelées.
Il faudra alors du personnel compétent pour cette tâche délicate. Le besoin de techniciens hautement qualifiés devrait être de 100 à 120 par an et ce pour les dix ans à venir. » Ce bac nécessite de la part des élèves un bon niveau d'enseignement général (maths et physique notamment) ainsi que le désir d'acquérir un excellent savoir-faire, tâche facilitée par les travaux pratiques sur le site de Braud.
Il permet également à ceux qui le souhaitent de postuler au CNPE pour des jobs d'été. Car, l'environnement nucléaire, c'est également la logistique (transports de matières radioactives), l'assainissement, la décontamination, les fabricants et utilisateurs de sources radioactives (radio-pharmaceutiques, générateurs de rayonnements dans la radiothérapie), sans oublier la protection civile ou l'armée (sous-marins nucléaires).
Une volonté commune. Ces élèves de terminale ont commencé leur cursus en septembre 2006. Le bac pro Environnement nucléaire avait été décidé en 2004 : un laps de temps relativement court entre le projet et la mise en place, car « tout le monde a joué le jeu », note le proviseur adjoint, Michel Rocher.
La volonté d'instaurer à Blaye cette formation a été décidée par un triumvirat formé par EDF, l'Éducation nationale et le Conseil régional. Pour le GIE (EDF et ses prestataires) et Areva, il s'agissait de faire face à une nécessité de personnels nouveaux (pour la maintenance et le démantèlement des centrales nucléaires).
Pour l'Éducation nationale et la Région, il s'agissait de profiter, à Blaye, de la proximité du CNPE du Blayais pour pouvoir doper un établissement déjà performant dans ce domaine avec l'instauration, dès 1993, d'un BEP AAR (Agent d'assainissement radioactif).
La volonté du chef d'établissement d'alors, Serge Picard, ainsi que celle des élus locaux et de certains cadres d'EDF comme Marc Melguen, ont participé au succès de l'installation de ce bac peu ordinaire au lycée de l'Estuaire.
Un bac « porteur pour lequel nous avons de bons équipements et des moyens humains avec des enseignants qualifiés (notamment Francis Bourgeois) », précise Brigitte Lazcano, proviseur du LP. Ceux qui le pourront ou le voudront, une fois ce bac en poche, auront la possibilité de poursuivre leurs études vers un BTS (un seul existe en France, à Strasbourg).
Sud-Ouest, 13/09/2004.
Malgré la présence de sept membres de TchernoBlaye devant la Maison des services au public, la réunion du Conseil de formation de Haute-Gironde s'est tenue tout à fait normalement
Ils n'y ont pas assisté, mais ont distribué
des tracts devant les locaux de la Maison des services au public
où se tenait hier matin la réunion du Conseil de
formation de Haute-Gironde (1). Sept membres de TchernoBlaye,
dont leur président Stéphane Lhomme, inquiets de
l'éventualité de mise en place de ce qu'ils appellent
« un bac pro-nucléaire » dénoncent «
le fait qu'EDF fasse financer la formation des personnels dont
elle a besoin par le service public de l'enseignement. Dans des
métiers qui, de plus, sont dangereux. Proposer cet avenir
aux jeunes est scandaleux. Que l'on crée plutôt un
bac professionnel sur les énergies renouvelables, propres,
qui créent en Allemagne cinq fois plus d'emplois que le
nucléaire pour une même production électrique
».
Faut pas rêver. Vice président du Pays en charge
de l'économie et de l'emploi, Philippe Plisson sous l'égide
duquel ce conseil de formation a été mis en place
avec pour objectif une mise en évidence des manques en
termes de formations sur le territoire des cinq cantons, a rendu
compte des résultats de l'entrevue que lui-même et
Bernard Madrelle, député, ont eue avec le nouveau
recteur jeudi. Un livre blanc de l'existant et des besoins lui
a été remis et le pays de Haute-Gironde lui a été
présenté. « Apparemment, il ne faut pas trop
rêver pour le moment à de nouvelles formations. Le
recteur nous demande d'apporter la preuve de nos besoins. Le fait
que seulement 60 % d'enfants passent en seconde ne semble pas
démontrer la nécessité de nouvelles formations.
De plus, vu le nombre de places vacantes dans l'académie
dans certaines formations, la tendance ne serait pas aux créations
».
Pour un bac pro hôtellerie, « le recteur oppose que
la profession n'en veut pas », indique M. Plisson. «
Le bac pro Maintenance Réseaux informatiques (existant
à Pessac) semblerait être suffisant d'après
ce qui nous a été dit ». Pour le bac pro logistique
et logistique nucléaire, « ils pourraient être
envisagés ici. Le recteur souhaite mettre en perspective
la collaboration avec la centrale du Blayais, un engagement dans
la formation par alternance ». M. Plisson estime que «
malgré tout, la porte est entrouverte. Nous sommes déterminés
et nous ne lâcherons rien. Affinons nos positions ».
(1) Sud-Ouest de mercredi 8 septembre.
Sud-Ouest, 03/08/2004
Le président du Pays de Haute-Gironde
répond à Christophe Pilard sur le projet du bac-pro,
auquel s'était opposé l'élu vert.
Pour Philippe Plisson, président du Pays de Haute-Gironde
et vice-président socialiste du Conseil général
de la Gironde, la sous-qualification de la Haute-Gironde et la
présence de la centrale nucléaire de Braud-Saint-Louis
justifient la création d'un bac-pro logistique nucléaire
Le projet de créer un Bac-pro logistique
nucléaire n'a pas fini de faire des vagues au sein de la
gauche girondine. Le 19 juillet dernier dans les colonnes de Sud
Ouest, Christophe Pilard, se déclarait opposé à
ce projet.
Le conseiller municipal Vert de Saint-André-de-Cubzac déclarait
alors "faire confiance aux élus Verts du Conseil régional
pour faire entendre la voix de la raison" au moment du vote
concernant "ces formations de logistique nucléaire".
A l'origine du projet de Bac-pro logistique nucléaire,
Philippe Plisson. De retour de vacances, le vice-président
du Pays de Haute-Gironde découvre la "charge du Cubzagais".
Le vice-président socialiste du Conseil général
de la Gironde lui répond. Ainsi dans une lettre datée
du dimanche 1er août, il déclare : "il y'a une
différence fondamentale entre Christophe Pilard et moi.
Il "s'amuse", moi je m'efforce de faire avancer le territoire."
Le projet de créer un bac-pro logistique nucléaire
en Haute-Gironde s'inscrit dans une démarche qui vise à
"hausser le niveau de formation" et à faire en
sorte que tous les Girondins, "qu'ils soient de la ville
ou de la campagne" disposent "des mêmes droits",
explique en substance Philippe Plisson.
A l'appui de sa démonstration, la sous-qualification de
la Haute-Gironde. Le maire de Saint-Caprais-de-Blaye rappelle
que 25 % de la population active de la Haute-Gironde n'a aucun
diplôme contre 18 % au niveau départemental. De plus,
moins de 50 % des 16-25 ans de Haute-Gironde sont des étudiants
contre 60 % en Aquitaine.
Fausse route. Cette sous-qualification pénalise le développement
de la Haute-Gironde, estime Philippe Plisson, alors même
que les besoins sont identifiés. Selon une étude
du "Conseil de formation", qui réunit des partenaires
privés et publics de Haute-Gironde, il manque au lycée
Cousteau de Saint-André un bac-pro logistique et une voie
technologique et tertiaire.
Pour le lycée professionnel de Blaye, il manque un bac-pro
hôtellerie-restauration, un bac-pro maintenance informatique
et... un bac-pro logistique nucléaire. "Il s'agit
là bien d'une demande de bac-pro logistique nucléaire
et non d'un BTS, comme Christophe Pilard l'a indiqué par
erreur", précise Philippe Plisson.
Alors que pour les Verts, le nucléaire ne signifie pas
développement durable, le vice-président chargé
du développement durable affirme agir "avec pragmatisme
et efficacité". Autrement dit, la centrale nucléaire
de Braud-Saint-Louis est là, et il faut lui assurer du
personnel compétent. "La centrale fonctionne depuis
1981 et emploie 2200 personnes qu'il faut former ici ou ailleurs",
écrit Philippe Plisson tout en rappelant son engagement
passé contre la construction de la centrale et "pour
lequel il n'a pas de leçons à recevoir".
Dans Sud Ouest, Christophe Pilard dénonçait une
"volonté unanime du Pays de Haute-Gironde" à
laquelle se référait Philippe Plisson pour impulser
la création de "son" Bac-pro. Dans sa lettre,
le maire de Saint-Caprais ne parle pas d'unanimité, mais
assure que "nous sommes beaucoup à estimer que c'est
mieux de la faire ici (...) et qu'il serait bon que le Bac-pro
qui va être créé au niveau national soit ouvert
à Blaye".
Mais pour le secrétaire des Verts de Nord-Gironde, c'est
faire fausse route, à fortiori dans une région maritime
et fluviale. "L'estuaire est un pays de vent et de marée,
deux sources d'énergie à utiliser dans l'optique
d'une gestion soutenable pour notre environnement", déclarait
Christophe Pilard.
"J'ai de l'estime pour Christophe Pilard dont je partage
l'essentiel des idées", écrit Philippe Plisson
tout en l'engageant à "ne pas se tromper d'adversaire".
La réunion du conseil de formation, à laquelle l'élu
Vert est convié, le 10 septembre à Blaye, promet
d'être animée.