20/2/2008 - Le
groupe industriel diversifié japonais Toshiba a inauguré
mercredi au Japon un nouveau centre de recherche dédié
à la conception de technologies essentielles pour des futurs
réacteurs nucléaires à neutrons rapides.
[ Le réacteur de
4ème génération c'est le retour des surgénérateurs
de type SuperPhénix...
Lire:
- Les
surgénérateurs
des réacteurs qui peuvent exploser (en PDF) Sciences et Vie n°703 avril 1976
- Quelques
vérités (pas toujours bonnes à dire) sur
les surgénérateurs (en PDF) Sciences et Vie n°781, octobre
1982
- Superphénix, l'oiseau qui ne veut
pas mourir ]
Ce site est situé dans un complexe industriel de Toshiba
à Yokohama, en banlieue de Tokyo. Il est doté d'équipements
expérimentaux pour les futurs réacteurs à
neutrons rapides de quatrième génération
à haute température, refroidis au sodium liquide
(RNR-Na). [le sodium liquide
explose au contact de 1'eau et prend feu au contact de l'air]
Le sodium liquide est l'un des refroidisseurs
privilégiés pour les futurs réacteurs. Plusieurs
prototypes existent dans le monde, notamment au Japon. La "boucle
de test" installée dans le centre de Toshiba est,
selon le groupe, la plus importante mise en oeuvre par un industriel
japonais en termes de rapidité de flux, d'élévation
de température et de refroidissement. "Les simulations
que cette installation nous permettra d'effectuer seront riches
d'enseignements et de données cruciales pour la conception
de réacteurs et le développement d'outils de contrôle
et d'analyse", a expliqué Toshiba. Le groupe compte
également vérifier les performances des pompes,
générateurs de vapeur et autres outils divers qu'il
développe pour le dispositif à sodium liquide de
ces futurs réacteurs. "Ce site va enrichir notre contribution
aux programmes internationaux, notamment au Japon et aux Etats-Unis",
a souligné un dirigeant de la filiale de systèmes
d'énergie de Toshiba, Yasuharu Igarashi. "Nous pensons
que cette installation de haut niveau sera d'une grande utilité
pour nous permettre de conduire nos projets de développement
de réacteur rapide de future génération,
que nous ambitionnons de commercialiser à la fin de la
prochaine décennie", a-t-il précisé.
Toshiba, qui a fait du nucléaire une de ses priorités
industrielles aux côtés des semiconducteurs, travaille
sur ce projet avec un institut de recherches spécialisé
japonais (CRIEPI). Toshiba détient la majorité du
groupe nucléaire américain Westinghouse, racheté
en 2006 à l'organisme public britannique British Nuclear
Fuels (BNFL).
19/3/2007 - Le
Commissariat à l'énergie atomique pose lundi dans
son centre de Cadarache (Bouches-du-Rhône) la première
pierre du réacteur de recherche Jules Horowitz, destiné à tester
le vieillissement des matériaux mis en oeuvre dans les
futures centrales nucléaires. "On
n'avait plus construit un tel outil de recherche dans le monde
depuis près de trente ans", s'est félicité
jeudi l'administrateur général du CEA Alain Bugat,
lors d'une rencontre avec la presse au siège parisien du
groupe. Le réacteur Jules Horowitz,
qui porte le nom d'un ancien directeur de la recherche fondamentale
du CEA, remplacera l'installation Osiris de Saclay (Essonne) qui
atteindra 48 ans, lors de la mise en service en 2014.
[Les
réacteurs de recherche en France:
le CEA a 31 réacteurs de recherche dont 15 sont en exploitation,
11 ont été mis à l'arrêt et cinq ont
été déclassés. Dans le monde près
de 600 réacteurs de recherche et assemblages critiques
ont été construits, il en reste 255 en service dans
57 pays et environ 70 % de ces réacteurs ont plus de 25
ans d'âge. (Contrôle n°128, avril 1999)]
Le nouvel outil a une vocation "continentale",
a souligné le directeur du projet Daniel Iracane. Il pourrait
remplacer les quatre réacteurs de recherche européens
encore en service en Belgique, aux Pays-Bas, en Norvège
et en République Tchèque, qui s'approchent tous
du demi-siècle d'existence. L'investissement,
d'un montant de 500 millions d'euros, est assumé à
hauteur de 50% par le CEA. Le solde est fourni par Electricité
de France (20%), l'industriel du nucléaire Areva (10%)
et par les centres de recherche atomique d'Espagne, de République
tchèque, de Belgique et de Finlande (20%). D'autres partenaires, comme le Canada ou le Japon,
pourraient se joindre au projet, réduisant d'autant le
montant de la facture supportée par le CEA. D'une puissance de 100 mégawatts, le RJH va
permettre de recréer les environnements physiques et chimiques
de toutes les filières de réacteurs, présentes
ou projetées. On y étudiera la résistance
aux très fortes températures et au bombardement
de neutrons des aciers et du zirconium utilisés pour les
pièces de structure des centrales et le gainage du combustible.
Les exploitants en attendent de précieuses
informations sur d'éventuelles prolongations de l'exploitation
des centrales en activité. Si les mécanismes de
vieillissement de la cuve du réacteur sont désormais
bien compris, il n'en est pas de même pour les parties internes
du coeur, a expliqué M. Iracane. Mais
on s'intéressera surtout aux matériaux du futur,
comme les céramiques, dont on pourra mesurer les caractéristiques
mécaniques dans ces environnements extrêmes. Car,
même si la simulation numérique a fait d'énormes
progrès, elle ne permet pas de se passer complètement
de l'expérimentation réelle. Lors
de la fission nucléaire, les neutrons dégagés
viennent percuter les atomes des pièces de structure du
réacteur, les déplaçant légèrement
à la manière d'une boule de billard et fatiguant
le métal à la longue. Dans une centrale du type
de celles actuellement exploitées par EdF, chaque atome
des pièces de structure est déplacé deux
fois par an. Dans Osiris, c'est 5 à 6 fois par an. Dans
le RJH, ce sera 15 fois par an. Les matériaux testés
y seront donc beaucoup plus sollicités que dans les centrales
nucléaires actuelles. Le RJH a aussi
été conçu pour pousser les combustibles nucléaires
à leurs limites, en les soumettant à un surcroît
de puissance ou en arrêtant leur refroidissement. Le combustible
chauffe, la gaine se fissure et le confinement des substances
radioactives n'est plus assuré. Osiris permet de telles
manipulations, "mais c'est galère", selon M.
Iracane. "De telles expériences ont actuellement un
coût exorbitant en énergie, en temps et en argent".
Comme les autres réacteurs de recherche,
le RJH fabriquera par ailleurs des isotopes radioactifs à
courte durée de vie (et donc instockables) utilisés
en radiothérapie. Il pourra assurer la production de 25%
des besoins européens, proportion pouvant passer à
50% si nécessaire.
Le Figaro, 19/3/2007:
François Loos pose aujourd'hui à Cadarache la première pierre du réacteur expérimental Jules Horowitz.
ALORS que le réacteur Superphénix a fermé ses portes en 1997 et que son prédécesseur Phénix doit à son tour s'arrêter en 2008, le réacteur Jules-Horowitz (RJH) s'apprête à prendre leur suite. C'est aujourd'hui que sera posée à Cadarache, en présence du ministre de l'Industrie, François Loos, la première pierre de ce réacteur de recherches lancé par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA).
[Lire: Les surgénérateurs des réacteurs qui peuvent exploser (en PDF) Sciences et Vie n°703 avril 1976
Quelques vérités (pas toujours bonnes à dire) sur les surgénérateurs (en PDF) Sciences et Vie n°781, octobre 1982
Superphénix, l'oiseau qui ne veut pas mourir]
Ce réacteur, qui devrait être mis en service en 2014, a vocation à doter l'Europe d'un nouvel outil de recherches plus performant que ceux y existant actuellement, qui datent pour la plupart des années 1960. Tous, y compris le réacteur français du CEA Osiris, basé à Saclay, devraient être arrêtés d'ici à 2012. La principale mission du RJH, d'une puissance de 100 mégawatts, sera de tester le vieillissement des matériaux et le comportement des combustibles innovants dans les conditions des réacteurs à très haute température, tels que ceux de la quatrième génération. L'investissement, de 500 millions d'euros, sera financé à 50 % par le CEA, l'autre moitié provenant de partenaires publics et privés, EDF et Areva, ainsi que des instituts de recherche européens et japonais.
Conformément aux voeux exprimés par le président Chirac en janvier 2006, la France s'est fixé pour objectif de construire le prototype d'un réacteur de quatrième génération d'ici à 2020. Ces réacteurs du futur, dont on dit qu'ils permettront de produire cinquante fois plus d'électricité, avec une même quantité d'uranium, que les réacteurs à eau sous pression actuels, représentent une source d'espoir pour répondre aux besoins croissants d'énergie au niveau planétaire. On estime en effet que la consommation primaire d'énergie devrait doubler d'ici à trente ou quarante ans. En minimisant le volume de déchets générés, ces derniers permettent également de limiter les risques de non-prolifération.
[Le réacteur de 4ème
génération c'est le retour des surgénérateurs
de type SuperPhénix...
Des années 60 aux années 80 le programme français
reposait sur les réacteurs à eau pressurisée
(REP) et un développement significatif des réacteurs
à neutrons rapides (RNR) fonctionnant en mode surgénérateur.
Il était envisagé qu'en l'an 2000 les RNR surgénérateurs
représenteraient 30% du parc. C'est la raison du développement
civil du retraitement des combustibles REP avec la construction
des usines du site Hague. A la différence des centrales
nucléaires «conventionnelles», et à
l'inverse de tout ce qui a été déclaré
par la propagande officielle, les surgénérateurs
peuvent, par accident, faire explosion à la façon
d'une bombe atomique. En effet, ils peuvent étre le siège
d'une réaction en chaîne dite «surcritique
prompte en neutrons rapides», particularité que seule
la bombe atomique possède également. La variété
d'explosion atomique dont un surgénérateur peut
être le siège porte le nom rassurant d '«excursion
nucléaire». Rappel : SuperPhénix (qui n'a
jamais fonctionné correctement) comporte environ 35 tonnes
de combustible nucléaire, dont 5 tonnes de plutonium, et
les expériences d'excursion nucléaires n'ont jamais
concerné que quelques kilogrammes de matière fissile.
Il est clair qu'étant donné l'extraordinaire toxicité
radioactive des aérosols de plutonium, l'expulsion même
partielle des 5 tonnes de plutonium de SuperPhénix dispersés
ou volatilisés par l'excursion nucléaire constituerait
une catastrophe sans précédent. Car 1/1 000 000
ème de gramme de plutonium inhalé suffit à
provoquer un cancer et 8 kilos sont suffisant pour faire une bombe
atomique de type Nagasaki.]
Passage à l'échelle industrielle en 2040
Les réacteurs français actuels seront remplacés d'ici à 2015 par des EPR, dont le prototype est actuellement en construction à Flamanville, dans la Manche. C'est à cette date que la construction d'un prototype de réacteurs de génération IV devra démarrer, pour passer à l'échelle industrielle en 2040.
Dans le cadre du Forum international génération IV (GIF), auquel participent douze pays et l'UE, six concepts prometteurs sont actuellement à l'étude. La France s'est focalisée sur une technologie qu'elle a déjà utilisée dans Phénix et Superphénix [qui n'ont jamais fonctionné correctement] : la filière des surgénérateurs à neutrons rapides, qui se subdivise en réacteurs à caloporteur sodium et caloporteur gaz. Sur ce point, les choix du CEA semblent se préciser. « D'ores et déjà, le réacteur à neutrons rapides refroidis au sodium (SFR) semble le plus compatible avec l'échéance de 2040, lance Philippe Pradel [le sodium liquide explose au contact de 1'eau et prend feu au contact de l'air], directeur de l'énergie nucléaire au CEA. Mais on ne peut pas non plus écarter la filière des réacteurs à neutrons rapides refroidis au gaz, plus prometteuse mais à la fois plus compliquée et plus longue à mettre au point. »
Aucun réacteur de ce dernier type n'a jamais été construit au monde. Or « le respect des délais pour 2020 est très tendu », souligne Alain Bugat, administrateur général du CEA. A priori, un prototype de SFR devrait être construit en France, tandis que le CEA serait partenaire d'un autre prototype construit ailleurs en Europe. Le principal inconvénient de cette filière provient du sodium, liquide, qui s'enflamme au contact de l'air et de l'eau.
La Nouvelle République du Centre-Ouest, 6/1/2006:
Alors que le ministre allemand de l'Environnement a exclu hier de revenir sur la sortie du nucléaire qui verra la fermeture de la dernière centrale en 2020, Jacques Chirac a donné un coup d'accélérateur à cette forme d'énergie en demandant au Commissariat à l'énergie atomique de mettre au point un prototype de réacteur de quatrième génération, en 2020. Et ce, alors que celui de 3e génération, l'EPR, fait l'objet actuellement d'un débat national, avant sa mise en service prévue en 2012, à Flamanville, dans la Manche.
La première génération de réacteurs au graphyte-gaz dans les années 1970 [Erreur du journaliste, c'est dans les années 60] avait pour mission initiale la production de plutonium à des fins militaires, puis on est progressivement passé à la fourniture d'électricité avec des réacteurs à eau pressurisée [dans les années 1970].
Après les accidents de Three Mile Island en 1979, et de Tchernobyl en 1986, il a été décidé d'améliorer la sûreté pour redonner confiance en cette filière. On aura donc cet EPR qui prendra le relais des centrales actuelles. Siemens et Areva l'ont vendu pour l'instant à la Finlande et espèrent bien séduire la Chine.
Rassurer les sceptiques
Avec la quatrième génération, il s'agit de minimiser la production des déchets radioactifs à vie longue. La solution la plus aboutie va vers des systèmes à neutrons rapides capables de réaliser la transmutation des déchets ultimes pour réduire leur toxicité. Si le prototype est prévu en 2020, EDF prévoit un déploiement à l'horizon 2040. C'est un pari technologique sur l'avenir, avec les dernières machines à fission avant l'étape de la fusion nucléaire matérialisée par le projet ITER implanté à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Là encore il s'agira de montrer la faisabilité d'une technique destinée à domestiquer sur Terre l'énergie produite par les étoiles comme le Soleil. Il s'agit tout de même de porter un mélange deutérium-tritrium issu de l'eau de mer, à 200 millions de degrés pour que la réaction de fusion s'auto-entretienne ! Un prototype est envisagé pour 2050.
Les grandes entreprises du secteur, Areva, Suez, ont salué l'annonce du président de la République et le P-DG d'EDF, Pierre Gadonneix, parle d'un programme nucléaire français faisant l'admiration du monde entier. Or, Stéphane Lhomme du réseau « Sortir du nucléaire » rappelle que l'énergie provenant de l'atome ne représente que 6 % de celle consommée dans le monde. « Superphénix a coûté 60 milliards de francs pour rien, dit-il, et on va continuer à dépenser des sommes folles alors que l'on ferait pas mal de les consacrer aux énergies renouvelables. »
L'Allemagne est sur cette tendance, estimant que les centrales nucléaires fonctionnent avec de l'uranium importé, une source qui sera épuisée en une génération.
Pour tenter de rassurer une opinion plutôt sceptique, Jacques Chirac a annoncé la création d'une autorité indépendante chargée du contrôle de la sécurité nucléaire, de la radioprotection et de l'information. Pour l'heure, l'Autorité de sûreté nucléaire ne l'est pas vraiment, même si on lui a ajouté les tutelles des ministères de l'Environnement et de la Santé après celle du ministère de l'Industrie.
Alexis Boddaert
5/1/2005 - Le lancement d'un prototype de réacteur nucléaire de 4e génération, annoncé jeudi par le président de la République Jacques Chirac, ne concerne qu'une "pure invention publicitaire de l'industrie nucléaire", dénonce le réseau "Sortir du nucléaire", dans un communiqué.
Après "l'échec cuisant du surgénérateur Superphénix" (abandonné depuis plusieurs années) et le lancement du réacteur international expérimental de fusion thermonucléaire ITER (qui doit être construit à Cadarache), "voici la supposée génération 4. Il s'agit en réalité du recyclage de vieux projets qui avaient été auparavant écartés par l'industrie nucléaire", affirme le réseau, qui dit regrouper 722 associations.
Si ce futur réacteur doit permettre l'incinération des déchets nucléaires produits par les réacteurs actuels, "pourquoi ces déchets sont-ils vitrifiés, ce qui empêche toute réutilisation, et pourquoi ne sont pas stoppés immédiatement les travaux du site de Bure (Meuse) consacrés à l'enfouissement de ces déchets ?"
"Il apparaît clairement que l'industrie nucléaire se fait attribuer, sans que jamais l'avis de la population ne soit sollicité, des budgets toujours plus importants, en échange de belles promesses", ajoutent les écologistes.
5/1/2005 - Le président Jacques Chirac a annoncé le lancement d'un prototype de réacteur nucléaire de 4ème génération qui devra entrer en service en 2020, et la création d'une autorité chargée de veiller à la sécurité nucléaire, jeudi lors des voeux aux forces vives.
"Il faut préserver notre avance dans le nucléaire. Nous avons lancé l'EPR à Flamanville et c'est la France qui a été choisie pour implanter Iter. L'enjeu, c'est la domestication de l'énergie du soleil d'ici la fin du siècle", a rappelé le chef de l'Etat. "Mais nous devons prendre en attendant de nouvelles initiatives. De nombreux pays travaillent sur la nouvelle génération de réacteur, celle des années 2030-2040, qui produira moins de déchets et exploitera mieux les matières fissiles", a-t-il expliqué.
Le président de la République a donc "décidé de lancer dès maintenant la conception au sein du Commissariat à l'énergie atomique d'un prototype de réacteur de quatrième génération qui devra entrer en service en 2020", auquel des partenaires industriels ou internationaux pourront être associés.
Par ailleurs, "pour faire progresser encore la confiance, j'ai demandé au gouvernement de créer par la loi sur la transparence nucléaire, dès cette année, une autorité indépendante chargée du contrôle de la sécurité nucléaire, de la radioprotection et de l'information", a-t-il poursuivi.
Concernant le stockage des déchets radioactifs, M. Chirac a indiqué que le Parlement sera saisi "au cours du débat public en cours" d'un "projet de loi qui devra être voté avant la fin de l'été".
5/1/2005 - Plusieurs grandes entreprises du secteur de l'énérgie en France, Areva, EDF et Suez, ont salué jeudi l'annonce par le président de la République Jacques Chirac du lancement d'un prototype de réacteur nucléaire de 4ème génération, qui devra entrer en service en 2020.
Anne Lauvergeon, présidente du directoire d'Areva, s'est félicitée de cette annonce, qui "va tout à fait dans le sens de ce que nous préparions." "Nous avons effectivement le projet de développer un réacteur de quatrième génération", a-t-elle déclaré à l'issue de la cérémonie des voeux aux forces vives à l'Elysée. Areva, premier groupe mondial de nucléaire civil, a déjà mis au point un réacteur [dit] de troisième génération, l'EPR, qui a été vendu à la Finlande et à la France. En France, l'EPR doit entrer en service à l'horizon 2012.
Le PDG d'Electricité de France, Pierre Gadonneix, s'est également félicité de l'annonce du président de la République, soulignant que "le programme nucléaire français fait le respect et l'admiration des Etats-Unis et du monde entier." EDF gère 58 centrales nucléaires en France.
Quant à Gérard Mestrallet, PDG de Suez, il se réjouit que la France propose un mémorandum pour une politique énergétique européenne commune. "Je me réjouis de voir que la France a pris conscience de ses atouts", a-t-il dit. "Pour l'Europe, le nucléaire est une réponse à la crise gazière", a estimé M. Mestrallet. Le lancement d'un réacteur de quatrième génération "ne va pas faire de l'ombre à la vente de l'EPR, car les besoins sont immédiats", a jugé par ailleurs le patron de Suez, qui a l'intention de participer à la construction de l'EPR en France.