Actu-Environnement.com, 9/2/2009:
La décision de construire un deuxième réacteur nucléaire de type EPR puis sans doute un troisième est lourde de conséquences pour l'économie française : un choix économique catastrophique !
En premier lieu il est illusoire de penser
que la politique pro-nucléaire engagée depuis 1974
ait permis une plus grande efficacité énergétique
de notre économie. Au contraire une étude réalisée
par Yves Lenoir et Jean-Pierre Orfeuil publiée dans Science
et Vie en 1988 montrait que le programme électro-nucléaire
avait été avant tout un formidable accélérateur
de la consommation énergétique et électrique
de la France.
Ainsi en un peu plus de trente ans la consommation d'électricité
finale a été multipliée par trois ! En 1970,
le secteur le plus consommateur d'électricité était
l'industrie, sa part étant alors de plus de 50%, tandis
que le résidentiel-tertiaire consommait environ 35 % de
l'électricité finale. Entre 1970 et 2006, la consommation
d'électricité du résidentiel-tertiaire a
augmenté beaucoup plus vite que celle de l'industrie, avec
un rythme moyen de croissance annuel de 5,4%, contre seulement
2% pour l'industrie, de telle sorte qu'en 2006, le résidentiel-tertiaire
consomme deux fois plus d'électricité que l'industrie,
avec une part de 65% contre 30% pour l'industrie. Cette forte
augmentation de la consommation d'électricité du
résidentiel-tertiaire est notamment liée au fort
développement du chauffage électrique en France, une
particularité française par rapport à bon
nombre de nos voisins européens.
Un rôle positif sur l'économie
qui reste à prouver
En second lieu, l'idée selon laquelle le choix nucléaire
de notre pays est positif pour notre économie est souvent
émise par nos responsables politiques pour justifier le
soutien de l'Etat. Encore faut-il pouvoir le prouver. En vérité
notre économie n'a pas été dopée par
le plan nucléaire français, les résultats
ont d'ailleurs été plus faibles que dans des pays
comparables : la croissance industrielle en France en 1990 était
inférieure de moitié à la moyenne des pays
de l'OCDE, le tiers de celle des Etats-Unis. Des pays sans nucléaire
de l'Union Européenne ont ainsi enregistré des taux
de croissance de PIB plus élevés.
L'impact sur la balance commerciale n'est pas plus satisfaisant. Des évaluations indépendantes indiquent ainsi que les exportations d'électricité liées à la surcapacité de production ont généré des recettes qui restent inférieures au coût de la production ce qui laisse penser que ces exportations ont entraîné en réalité des pertes entre 0,8 et 6 milliards d'euros par an pour la période 1995-2001 (les cahiers de Global Chance, septembre 2008).
Quant à la baisse de la facture énergétique, la mise en oeuvre d'un parc de 58 réacteurs a en apparence permis de réduire la facture de 28 milliards d'euros en 1984 à 10 milliards d'euros en 1988. En apparence car les importations de pétrole ont été en augmentation constante et que la baisse de cette facture s'explique essentiellement par la chute de 250 % des cours du pétrole en 1986 et leur relative stabilité au cours des années qui suivirent. Les combustibles fossiles couvrent aujourd'hui à plus de 70 % la consommation d'énergie finale de la France. Si la réduction de la dépendance pétrolière était l'objectif du développement du nucléaire, alors l'échec est criant.
Quant aux effets sur le reste de l'économie,
il s'est révélé être une charge et
non un avantage.
Pour obliger les industriels à se convertir à l'électricité
(coût de l'ordre de 50 MdF soit un peu plus de 7,5 milliards
d'euros) le gouvernement avait institué une taxe non récupérable
de 297 F sur le fuel lourd (contre 53 F auparavant), d'où
une perte de compétitivité de 5 MdF pour l'industrie
française par rapport à l'industrie allemande. L'industrie
française a également dû supporter un effet
d'éviction sur le marché des capitaux puisque la
part de l'énergie dans l'investissement industriel est
passée de 25% en 1972 à 45 % en 1983, celle d'EDF
passant de 10% du total à 22%.
Ensuite la régression s'amorce.
Le taux d'investissement de l'industrie hors Travaux Publics et
énergie, est passé de 17% en 1972 à 12% en
1982 pour remonter péniblement à 14% en 1985, garantissant
une perte de compétitivité par rapport à
la concurrence étrangère. Enfin, c'est le secteur
captif industriel (électrochimie etc.) qui a vu son tarif
en monnaie constante croître de 40% en 14 ans, le secteur
à capter (chauffage électrique) voyant le sien maintenu
constant.
bis repetita
La décision de recommencer un programme nucléaire
comme si nous étions en 1970 va conduire aux mêmes
conséquences mais avec une gravité beaucoup plus
grande due au changement de contexte.
Tout d'abord l'endettement d'Areva comme d'EDF
va peser sur toute l'économie française et explique
sans doute la volonté du gouvernement de camoufler dans
le plan de relance une partie des besoins de financement du secteur
électronucléaire. La situation d'Aréva est
mauvaise. Standard et Poors l'ont placée en surveillance
négative et abaisseraient sa note si elle décidait
de s'endetter pour racheter la part de Siemens. L'endettement
a augmenté de 22% au premier semestre et s'élevait
à 2,3 Mds au premier semestre. Un milliard de provisions devrait être passé
pour le
chantier finlandais
dont le coût est passé de 3 à 5 Mds d'euros ; S'y ajoutent désormais les 34% de Siemens.
Quant à EDF, la situation n'est pas meilleure.
L'endettement s'élevait fin 2007 à plus de 16 Mds
milliards d'euros auxquels s'ajoute l'emprunt pour acheter British Energy. La note d'EDF est
passée ainsi de « AA- » à « A+
», pour Fitch qui considère que cet achat après
celui de Constellation augmente le niveau d'endettement d'EDF
en réduisant son niveau de liquidités disponibles,
qui pourrait même être négatif pour les cinq
à dix ans à venir.
Tout ceci est d'autant plus grave que les privatisations
et les exploitations avec des entreprises privées comme
Suez GDF peuvent conduire à réduire la sécurité
qui est déjà en peine du fait du recours généralisé à
la sous-traitance. Les incidents du Tricastin systématiquement
sous-évalués en témoignent comme les critiques
formulées par l'ASN sur les contrôles.
Or, les risques sont évidents, y compris liés à
des incidents qui peuvent détruire l'image d'activités
économiques comme cela a été le cas pour
les vins du Tricastin cet été. Malheureusement,
les règles de responsabilité sont hors droit commun
puisque par exemple la directive responsabilité environnementale
ne s'applique pas. Certes la couverture Responsabilité Civile
prévue par la législation européenne, sur
la base de la Convention de Paris est passée de 1 à
2,25 milliards. Mais, la protection civile suisse, a bien montré
qu'un accident nucléaire majeur provoquerait en Suisse,
dont le plateau est densément peuplé, des dommages
pouvant dépasser les 4.000 milliards de francs suisses
!
Un coût sous-estimé
Si le risque financier est immense, les avantages sont maigres.
Le coût de revient du nucléaire est beaucoup plus
élevé que le coût généralement
avancé. Le Bureau
de suivi du budget du Congrès américain a indiqué
en 2008 que les coûts réels de construction de 75
des centrales du parc actuel avaient dépassé de
plus de 300 pour cent les estimations qui avaient été
faites par l'industrie nucléaire, soit une progression
de 0,938 à 2,959 dollars par kW installé. Le coût d'une nouvelle centrale nucléaire
est actuellement évalué par Moody's à un
montant de 5.000 et 6.000 dollars par kW installé, à
8.000 dollars par la société Florida Power &
Light pour la construction de deux nouvelles unités nucléaires
à Turkey Point dans le sud de la Floride. Et ces estimations
n'incluent pas les frais de traitement et de stockage des déchets
nucléaires. En août 2008, le Département de
l'Energie a fourni une nouvelle estimation du coût d'aménagement
et de gestion de Yucca
Montain, le site centralisé de stockage actuellement
en construction au Nevada. Les estimations ont bondi de 57,5 milliards
en 2001 à 96,2 milliards aujourd'hui, ce dernier chiffre
couvrant simplement les coûts jusqu'en 2013.
Même en France, après la réévaluation du coût de l'EPR de Flamanville estimé à 4 Mds d'euros (20% de plus que prévu mais c'est un minimum compte tenu du précédent finlandais et de l'estimation américaine ci-dessus qui conduirait à un coût de 6 à 8 Mds d'euros) EDF estime à 55 euros le prix du mégawatt heure soit un prix qui ne cesse de monter alors que celui de l'éolien et du solaire ne cesse de baisser. Et ce prix n'inclut pas le démantèlement (les Anglais évaluent à 103 Mds d'euros le coût alors que EDF n'aurait mis de côté que 30 Mds pour 3 fois plus de centrales et dans un fonds non dédié)
Ainsi ce choix n'est pas le moins coûteux, mais en plus il va peser sur l'industrie française qui a vu les tarifs dérégulés augmenter de 48% entre 2006 et 2007 et qui sera mise dans l'obligation de faire l'impasse sur le développement de l'économie verte incompatible avec le nucléaire. La bronca contre l'éolien ou le débat sur l'efficacité énergétique dans les bâtiments chauffés électriquement n'est qu'un avant-goût de ce que nous allons vivre. Nous allons simplement, pour des considérations idéologiques et non économiques, nous priver de prendre le virage des industries du XXIe siècle. Les dégâts sur l'économie et la finance française seront à moyen terme les mêmes qu'au cours des années 80 : aggravation des déficits commerciaux, perte de savoir faire dans les secteurs porteurs de l'industrie de grande diffusion, retard de la modernisation du substrat économique. Mais ils seront aggravés par les difficultés financières et le changement de modèle économique auquel nous ne participerons pas. Et n'oublions jamais que le risque zéro n'existe pas et qu'il faut espérer que nous ne connaîtrons jamais d'incidents importants a fortiori d'accidents ce qui mettrait en péril des secteurs d'activités stratégiques pour notre pays comme l'industrie agroalimentaire ou l'industrie qui représentent les premiers pôles de notre économie et de notre balance commerciale.
Ainsi, sans même aborder la question de l'impact sur l'emploi (2.000 emplois espérés à Penly pendant le chantier, 300 après) contre plusieurs dizaines de milliers qui pourraient être créés avec les 4 milliards d'euros voués à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables ou encore la question sanitaire et écologique bien réelle, la relance du nucléaire constitue un choix économique catastrophique.
Corinne LEPAGE
Avocate, ancien Ministre de l'Environnement, Présidente
de Cap21.
Les Echos, 2 février 2009:
En France, on a pas de pétrole mais
on a des idées. Des idées parfois bien discutables.
En annonçant jeudi dernier en quasi-catimini qu'il venait
d'autoriser la construction d'une nouvelle centrale nucléaire,
l'Elysée a pris sans réel débat une décision
lourde de sens engageant le pays pour plus d'un demi-siècle.
Sur le fond pourtant, cette décision soulève de
nombreuses questions. La France qui ne fait plus guère
des économies d'énergie une priorité, doit-elle
réellement engager dès maintenant la construction
d'un réacteur supplémentaire ? Probablement, mais
cette décision a-t-elle été prise pour répondre
à notre propre consommation future ou plutôt pour
refaire de l'Hexagone un grand exportateur de technologie nucléaire
ou d'électricité vers des voisins européens
encore prudents face à l'atome ? Quant au choix technologique
en faveur de l'EPR, est-il totalement justifié ? Les EPR
en cours de construction seront sans doute à terme d'une
redoutable efficacité, mais ils sont encore loin d'avoir
fait leurs preuves. Seule certitude, ils coûteront plus
cher que prévu. Fallait-il se précipiter ? A-t-on
lancé un second Superphénix avant d'avoir vu fonctionner
le premier ?
Sur la forme, les questions sont tout aussi nombreuses. La réforme
de France Télévisions, le lancement d'un quatrième
opérateur mobile ou d'autres sujets comparativement mineurs
sont prétextes à d'interminables débats.
L'avenir du nucléaire se décide, lui, en petit comité.
Enfin, pour ne faire de peine à personne, le gouvernement
pousse aujourd'hui dans des conditions encore vagues EDF et GDF
Suez à travailler ensemble. Les deux frères ennemis
de l'énergie française vont devoir collaborer, partager
risques et soucis, et apprendre à ne pas rejeter sur l'autre
la responsabilité d'erreurs en cas de difficultés.
L'Etat vient de jeter deux crocodiles dans un drôle de marigot
nucléaire.
30/1/2009:
Colère des écologistes après la décision
de Sarkozy de lancer un second EPR
29/1/2009 - Le président Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi soir par un communiqué la construction d'une deuxième centrale nucléaire EPR à Penly (Seine-Maritime), confirmant les informations du site internet du Figaro.
Le chef de l'Etat confirme aussi que GDF Suez sera associé minoritaire du projet conduit par EDF. "Le président de la République confirme le lancement de la réalisation d'une deuxième centrale nucléaire de type EPR en France", indique un communiqué de l'Elysée.
"L'Etat valide le projet d'EDF de réaliser cette centrale sur le site de Penly, en Seine-Maritime", lit-on ensuite: "EDF réalisera cet équipement dans le cadre d'une société de projet dont il aura la majorité. GDF SUEZ sera associé à ce projet. D'autres partenaires désireux de partager l'investissement et l'approvisionnement électrique seront invités à y participer".
L'Elysée précise qu'EDF "déposera dans les prochaines semaines un dossier sur ce grand projet à la commission nationale du débat public, en vue de commencer la construction en 2012 et de raccorder la centrale au réseau en 2017". Enfin, "dans la perspective du développement ultérieur de la filière, l'Etat reconnaît la volonté de GDF SUEZ d'assumer la maîtrise d'ouvrage et l'exploitation de l'EPR suivant", c'est-à-dire le troisième du genre.
Le Figaro avait révélé ces informations en début de soirée sur son site Internet. M. Sarkozy avait annoncé en juillet 2008 sa décision de lancer un nouvel EPR pour accroître la capacité française de production et d'exportation d'électricité. Ce choix avait suscité la colère des mouvements écologistes.
Le réseau "Sortir du nucléaire", qui fédère 840 associations, a estimé jeudi qu'un nouvel EPR "détournera la France de son engagement de 20% de (sources d'énergie) renouvelables en 2020" et indiqué vouloir attaquer en justice les autorisations de construction de l'EPR à Penly. Le réseau doit se réunir ce week-end à La Rochelle pour "organiser la résistance citoyenne" contre ce projet.
Depuis des mois, EDF et GDF Suez bataillaient pour remporter le chantier annoncé jeudi. EDF réalise actuellement le premier EPR, commencé en décembre 2007 et dont le coût va atteindre 4 milliards d'euros, contre 3,3 milliards prévus initialement. Il doit entrer en service en 2012 et sera exploité par EDF et l'italien Enel. Les EPR sont issus d'une technologie franco-allemande développée par Areva. Ils doivent prendre le relais des 58 réacteurs nucléaires français actuels, tous exploités par EDF.
Le Figaro, 29/1/2009:
EXCLUSIF - L'Elysée annoncera vendredi le lieu du second EPR français. GDF Suez sera partenaire minoritaire. Un troisième réacteur sera rapidement annoncé. Il devrait revenir à GDF Suez.
C'est l'un des dossiers énergétiques
les plus brûlants du moment : le choix de l'opérateur
retenu pour construire et exploiter le deuxième EPR - le
réacteur nucléaire de nouvelle génération,
en France. Selon nos informations, dans la sévère
bataille qui oppose depuis de longues semaines EDF à GDF
Suez, l'Elysée a tranché et annoncera la nouvelle
ce vendredi.
Le second EPR, après celui de Flamanville en cours de réalisation,
sera construit sur le site de Penly en Seine-Maritime. EDF sera
investisseur et opérateur majoritaire et a donc gagné
son second EPR. Mais il ne sera pas seul. Toujours selon nos informations,
GDF Suez a été retenu comme partenaire substantiel
mais minoritaire. D'autres groupes énergétiques
pourraient investir dans le futur réacteur de nouvelle
génération de Penly.
Il est très probable que l'Elysée annoncera également la programmation rapide d'un troisième EPR dont le constructeur ne sera pas nommé mais qui très probablement devrait être GDF Suez. Car au travers de l'association de GDF Suez à l'EPR de Penly, le désir de l'Etat consiste à promouvoir l'idée que GDF Suez puisse à son tour devenir un opérateur nucléaire civil en France.
Nicolas Sarkozy lui-même avait annoncé il y a plusieurs mois que le pays lancerait un deuxième EPR. Depuis plusieurs mois, les rapports se sont accumulés sur son bureau, mettant en exergue le recul des exportations françaises d'électricité et donc la nécessité d'augmenter les capacités de production. EDF, qui exploite actuellement 100% du parc nucléaire français, soit 58 réacteurs, a toujours fait valoir que son expertise dans ce domaine le rendait incontournable.
De son côté, GDF Suez, au terme d'une fusion qui l'a érigé en nouveau géant de l'énergie, a martelé auprès des pouvoirs publics qu'il avait besoin d'un EPR en France pour disposer d'une véritable vitrine à l'international dans l'atome civil. Par ailleurs, à l'heure où Bruxelles réclame un développement de la concurrence dans l'énergie en France, GDF Suez répétait qu'EDF ne devait pas être le seul opérateur en dans l'Hexagone.
Les Echos, 22/1/2009:
« Avant d'attribuer un deuxième EPR, il serait bon de se poser la question de la réalité du besoin. » Sans aller jusqu'à parler officiellement, ce consultant exprime ce que tout le monde pense tout bas. « Aujourd'hui, la construction d'un deuxième EPR ne se conçoit que pour l'exportation. » C'est la raison pour laquelle EDF s'opposait jusqu'ici à la construction d'une nouvelle centrale. Le ministère de l'Ecologie et de l'Energie estime d'ailleurs que, avec ce nouveau réacteur et les nouvelles capacités éoliennes, la France pourrait plus que doubler son solde excédentaire, de 63 térawattheures (TWh) en 2006 à 134 en 2020. Or, pour exporter, « il faut renforcer les lignes à haute tension et les interconnexions, ce qui est loin d'être facilement accepté par la population », ajoute ce consultant.
18/1/2009 - Le président de la République s'apprête à attribuer le deuxième réacteur nucléaire EPR à EDF, selon le Journal du Dimanche, qui construira ce réacteur de 3e génération à Chooz dans les Ardennes. Toujours selon le JDD, GDF-Suez, également candidat à la construction de ce 2e EPR, pourrait obtenir rapidement la construction d'un troisième EPR ou se voir confier l'exploitation d'un réacteur construit par EDF. Nicolas Sarkozy avait annoncé début juillet la construction d'un deuxième EPR en France, en plus de celui en cours de construction à Flamanville qui doit être mis en service par EDF en 2012. Le président de la République avait souhaité qu'une décision d'implantation soit prise "d'ici à 2009", et que la "première pierre soit posée en 2011". Le choix se ferait "dans les jours qui viennent" selon le JDD. EDF "serait bien placé pour se voir confier le chantier à Chooz (Ardennes)", où se trouvent déjà deux réacteurs en fonctionnement. "L'Elysée se montrerait sensible au besoin de revitalisation de la région", ajoute le JDD. Ce réacteur à eau sous pression (European Pressurised water Reactor) est issu d'une technologie franco-allemande développée par Areva. Un tout premier EPR est toujours en cours de construction en Finlande. Il devait initialement entrer en activité mi-2009, puis mi-2011, mais le groupe énergétique finlandais TVO et le groupe français Areva parlent désormais de 2012.