Greenpeace enchaîne les actions contre le plutonium et le MOX:

 

 

Arrivée au Japon d'un navire chargé de matière nucléaire retraitée en France

18/5/2009 - Un navire transportant sous haute protection une importante cargaison de combustible nucléaire retraité en France est arrivé lundi au Japon, a constaté une journaliste de l'AFP. Le Pacific Heron, spécialement équipé pour ce genre de transport, était protégé par une équipe de policiers britanniques chargés de dissuader d'éventuels pirates. Il a accosté lundi matin dans le port d'Omaezaki (centre), plus de deux mois après avoir quitté le port français de Cherbourg (nord-ouest).

Une partie de la cargaison de MOX, mélange de plutonium issu du retraitement de combustible usé et d'uranium, a commencé à être déchargée sous la surveillance des garde-côtes. Elle est destinée à alimenter la centrale nucléaire voisine de Hamaoka. Le Pacific Heron se rendra ensuite dans deux ports du sud-ouest du Japon, à proximité de centrales nucléaires, pour y décharger le reste de sa cargaison. Les autorités japonaises avaient tenu secrets le lieu et la date d'arrivée du navire en évoquant le risque d'attaques terroristes.

Quelques dizaines d'opposants étaient pourtant là pour manifester. Selon l'organisation écologiste Greenpeace, cette cargaison de matière fissible est la plus importante jamais transportée et pourrait permettre de fabriquer 225 bombes atomiques. Mais selon une source proche de l'industrie nucléaire française, la cargaison ne peut pas être assimilée à du plutonium permettant de fabriquer des armes.

Trois sociétés énergétiques japonaises -- Kyushu Electric, Shikoku Electric et Chubu Electric -- ont commandé du MOX auprès du groupe français Areva, fabriqué à partir de combustible usé japonais dans l'usine de La Hague (nord-ouest de la France). "Il est suicidaire d'utiliser du combustible MOX dans une centrale nucléaire ici", a dénoncé Yoshika Shiratori, un dirigeant d'une association locale. "Lorsqu'un tremblement de terre et un tsunami auront englouti la centrale nucléaire, toute la baie, l'Océan Pacifique et toutes les mers autour du Japon seront contaminés".

L'archipel enregistre chaque année 20% des séismes les plus violents frappant la planète, attisant les craintes des écologistes face à un éventuel accident nucléaire. Le Japon est en outre le seul pays à avoir été victime de bombardements atomiques, par l'armée américaine en 1945. Une histoire douloureuse qui rend sensible la question nucléaire. Un violent tremblement de terre a endommagé en 2007 la plus grande centrale du pays, située à Kashiwazaki-Kariwa (centre) et arrêtée depuis. L'un de ses sept réacteurs a été remis en route début mai de façon expérimentale.

Un précédent convoi de MOX retraité en France était arrivé au Japon en janvier 2001, mais ce combustible n'a jamais servi, à cause d'une série d'incidents dans des centrales nucléaires. Une usine de retraitement de déchets nucléaires a été construite au Japon par la société Japan Nuclear Fuel (JNFL), avec le groupe français Areva. Sa mise en service est toutefois reportée depuis la mi-2007. Quasi-dépourvu d'énergie fossile sur son sol, le Japon est doté de 53 réacteurs nucléaires qui produisent de 25 à 30% de ses besoins en électricité.

 


Transport de plutonium: 3 militants de Greenpeace convoqués par la DST

5/12/2005 - Trois membres de Greenpeace sont convoqués par la DST mardi et jeudi pour être entendus sur la diffusion via Internet d'informations concernant le transport de plutonium considérées comme secret défense, a annoncé lundi soir dans un communiqué l'organisation écologiste.
Selon l'association, qui conteste le caractère secret des informations en question, ces convocations se font dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris sur des faits remontant à février 2003.
Le 19 février 2003, des membres de Greenpeace avaient bloqué, à Chalon-sur-Saône, un camion transportant 150 kg de plutonium entre l'usine de retraitement Areva/Cogema de la Hague et le site de Marcoule (Gard), écrit Greenpeace.
Dans le cadre de cette action, un site internet avait alors été créé sur la base d'"informations provenant toutes de sources publiques, disponibles par exemple dans le rapport annuel de la Direction générale de la sûreté nucléaire (DGSN)", a expliqué Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace.
Yannick Rousselet, chargé de la campagne nucléaire, est convoqué mardi par les enquêteurs de la Direction de la surveillance du territoire (DST) à Cherbourg. Jeudi, Pierre-Emmanuel Rouzineau, webmaster de Greenpeace, et François Veillerette, ancien président, sont convoqués dans les locaux de la DST à Paris à 15H00.
Selon l'association, cette convocation de militants de Greenpeace est inédite. "L'Etat recourt dorénavant aux services secrets pour protéger une industrie nucléaire hantée par la transparence", écrit Pascal Husting, actuel directeur général de Greenpeace France.
Les trois militants pourraient être entendus comme témoins ou placés en garde à vue. Dans ce dernier cas, ils pourraient ensuite être présentés à un juge antiterroriste de Paris, en vue d'une éventuelle mise en examen.

 

 

Blocage d'un camion chargé de plutonium: amendes requises contre Greenpeace

CHALON-SUR-SAÔNE (28 novembre 2005) - Des peines d'amendes ont été requises lundi à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) contre l'association écologiste Greenpeace, deux de ses anciens responsables et douze militants qui avaient bloqué en 2003 un camion de la société Cogema chargé de plutonium. La décision du tribunal correctionnel a été mise en délibéré au 9 janvier.
Le procureur a demandé une amende d'"environ 10.000 euros" contre la personne morale Greenpeace et 5.000 euros contre Bruno Rebelle, directeur général de l'association au moment des faits. Il a laissé à la libre appréciation du tribunal le montant des amendes pour les autres prévenus.
Le 19 février 2003, 23 militants de Greenpeace avaient arrêté, dans le centre-ville de Chalon-sur-Saône, un camion de la société Cogema Logistics, transportant quelque 150 kg de plutonium entre l'usine de retraitement de la Hague (Manche) et le site nucléaire de Marcoule (Gard). Certains s'étaient enchaînés au camion, sur lequel avait été tagué "Ici 20 bombes".
Douze de ces activistes -- ceux qui étaient accusés de s'être attachés au poids-lourd -- étaient poursuivis pour "entrave à la libre circulation et dégradation de biens matériels en réunion". Sept d'entre eux étaient présents lundi au tribunal de Chalon. Seuls les étrangers (quatre Allemands et un Mexicain) manquaient à l'appel.
Bruno Rebelle, qui avait donné le feu vert à cette opération, et François Veillerette, président de Greenpeace à l'époque, comparaissaient quant à eux pour "complicité" de ces délits.
"Les militants ne m'intéressent qu'à moitié", a affirmé le procureur, Pierre Denier. "Ce sont de simples petits soldats disciplinés dévoués à l'association à laquelle ils ont adhéré", a-t-il dit.
"En revanche Bruno Rebelle doit être sanctionné, c'est le réel responsable et coupable", a-t-il poursuivi. "Et Greenpeace aurait dû rester dans les limites du droit pénal".
"Les opinions des antinucléaires sont respectables. Mais le débat citoyen doit respecter l'Etat de droit", a-t-il estimé.
Bruno Rebelle a pour sa part estimé que l'association avait "épuisé l'ensemble des moyens légaux" avant de décider cette "action de confrontation".
"Nous voulions prévenir les habitants de Chalon du passage de matières dangereuses sur leur ville, interpeller le pouvoir politique sur la question du transport du plutonium et dénoncer le secret permanent existant dans le domaine nucléaire", a-t-il expliqué. "Il a fallu que nous franchissions la limite de la légalité pour que ce débat émerge", a-t-il poursuivi. L'avocat de Cogema Logistics, Me Kiril Bougartchev, s'est quant à lui inquiété du "radicalisme" des militants de Greenpeace. Il a demandé plus de 48.000 euros de dommages et intérêts.


Greenpeace lance une cellule pour informer sur les transports de plutonium

CAEN, 24 juin 03 - L'association écologiste Greenpeace a lancé officiellement mardi à Caen lors d'une action symbolique sur le périphérique une Cellule citoyenne de contrôle et d'inspection des matières fissilespour dénoncer les transports routiers de plutonium.

Une douzaine de militants de l'association étaient réunis mardi à 10h00 au pied du viaduc de Calix, un site où circulent selon l'association deux à trois fois par semaine des transports de plutonium (150 kg par transport) de la Cogéma-La Hague (groupe Areva) vers les usines de fabrication de MOX de Marcoule (Gard) et Cadarache (Bouches-du-Rhône).

"Depuis février 2002 nous effectuons des contrôles quotidiens de ces transports et on a identifié avec aisance en un mois les camions concernés et les trajets empruntés", a expliqué à l'AFP celui qui est à la tête de la nouvelle cellule, Yannick Rousselet, chargé de mission pour le nucléaire auprès de Greenpeace France.

Dans une plaquette distribuée au public, la CCCI livre notamment les parcours et les plaques minéralogiques des camions utilisés pour dénoncer le manque de sécurité entourant les transports.

La CCCI, gérée de Paris mais qui fonctionne déjà avec des groupes formés spécialement sur le nucléaire et répartis de Marcoule à La Hague, a pour vocation "d'informer les citoyens" sur ces transports et les risques qui y sont liés mais aussi "de donner la possibilité aux gens de s'exprimer sur le sujet sur notre répondeur téléphonique permanent ou notre site internet www.stop-plutonium.org", a précisé son responsable.

La CCCI pratiquera des inspections, certaines organisées, d'autres inopinées, tout le long du parcours emprunté par les transports. La première étape sera la Basse-Normandie avant que la cellule ne se déplace notamment dans le sud de Paris puis en région lyonnaise avant de finir ses investigations dans le sud-est de la France.


Départ mercredi de Cherbourg d'un transport maritime de déchets nucléaires à destination du Japon

CHERBOURG 3/6/03 - Six emballages contenant 144 conteneurs de déchets nucléaires vitrifiés seront chargés mercredi matin dans le port de Cherbourg (Manche) à bord du navire "Pacific Swan" et prendront la mer en direction du Japon, a-t-on appris auprès de la COGEMA.

La route maritime choisie ainsi que la date d'arrivée approximative du navire au Japon ne seront communiquées qu'après le départ.

Ce type de transport résulte d'opérations faisant l'objet de contrats conclus entre les compagnies d'électricité japonaises, la COGEMA et le Britannique BNFL pour le traitement-recyclage des combustibles usés issus des centrales nucléaires japonaises.

Ils comprennent notamment le transport du Japon vers l'Europe des combustibles usés japonais, le traitement de ces combustibles en France et au Royaume-Uni et pour finir le retour des résidus vitrifiés issus du traitement vers le pays d'origine.

C'est le huitième transport maritime de ce type. Le premier retour de résidus vitrifiés au Japon avait eu lieu en 1995 et a été suivi par six autres entre 1997 et 2001.

Selon la COGEMA, les opérations de traitement-recyclage et de transport de combustibles usés et de résidus vitrifiés se déroulent en conformité avec les réglementations nationales et internationales.

Mais l'organisation écologiste Greenpeace a une nouvelle fois dénoncé mardi ces transports maritimes et un retraitement qu'elle qualifie de "non sens". Greenpeace a laissé entendre qu'elle n'avait pas prévu d'actions pouvant entraver ce départ.


Mandat d'arrêt délivré par un juge panaméen contre trois militants de Greenpeace

PANAMA, 23 déc 02 - Un juge panaméen a délivré lundi des mandats d'arrêt contre trois militants de l'organisation écologiste Greenpeace qui, en 1998, étaient montés à bord d'un cargo britannique transportant des déchets nucléaires alors qu'il traversait le canal de Panama, a-t-on appris de source judiciaire.

Le juge Diogenes Alvarado, de la province de Colon (est du pays) a lancé des mandats d'arrêt internationaux contre Roger Suannes Stanilas, Magdalena Aliz Zapata et Christophe Echele, pour atteinte à la sécurité dans l'enceinte du canal de Panama. Les nationalités des trois militants n'ont pas été précisées.

Les trois militants avaient réussi à monter à bord du "Pacific Swan", cargo battant pavillon britannique et à s'enchaîner sur le pont après avoir déployé une immense banderole dénonçant les dangers du transport de déchets nucléaires.

Greenpeace, par l'intermédiaire du directeur du programme "anti-plutonium" au sein de l'organisation, Damon Moglen, a multiplié les mises en garde ces dernières années estimant que "les cargaisons de déchets nucléaires et de plutonium constituent un danger énorme pour les populations et l'environnement en cas d'accident".

Greenpeace a plusieurs fois réclamé au gouvernement panaméen d'interdire définitivement l'accès au canal aux cargos transportant ces matériaux.

Le "Pacific Swan" transportait à son bord 104 conteneurs de déchets nucléaires vitrifiés en provenance de l'usine de retraitement de La Hague (France), et avait poursuivi sa route jusqu'au Japon après avoir traversé le canal de Panama.

La loi française du 30 décembre 1991 impose le retour dans leur pays d'origine des déchets retraités à La Hague.



GREENPEACE, 29/10/02:

Cup de l'America: Greenpeace révèle les connexions entre AREVA et le traffic d'armes nucléaires

Ce matin, des activistes de Greenpeace ont installé un dispositif gonflable de 15 mètres de haut, en forme de bombe, devant la base française du défi Areva, dans le bassin du Viaduct. Cette bombe gonflable était attachée à de larges tonneaux jaunes où figuraient le nom d'Areva ainsi que des symboles de radioactivité.

Areva ne souhaite pas divulguer au public néo-zélandais sa connexion avec le programme d'armements nucléaires français et sa contribution à l'insécurité globale à travers la production et le commerce du plutonium déclare Bunny McDiarmid, de Greenpeace Nouvelle-Zélande.

Areva est la maison mère de la Cogéma, l'une des deux industries de retraitement qui produit du plutonium. La seconde installation se situe au Royaume-Uni. Le retraitement est une technologie développée par l'armée afin d'extraire le plutonium pour des armes nucléaires à partir de combustibles nucléaires usés. L'usine de retraitement française se trouve en Normandie. Il s'agit du plus grand importateur mondial de combustible nucléaire irradié. Lors des opérations de retraitement, des millions de litres d'effluents radioactifs sont déversés chaque année dans la Manche.

Le site français stocke la plus importante quantité de plutonium pur au monde, elle est estimée à environ 70 tonnes. La moitié de ce stock appartient à ses clients étrangers. Moins de 8 kg de plutonium, la taille d'un pamplemousse, sont nécessaires pour la fabrication d'une bombe de type Nagasaki.

Le rôle d'Areva dans ce commerce à très grande échelle de plutonium présente une menace majeure pour la sécurité globale Ces stocks sont la source la plus probable pour tous ceux qui souhaiteraient mettre la main sur du matériel pour bombe, a ajouté Yannick Rousselet, chargé de campagne Nucléaire à Greenpeace France.

Les 15 pays voisins de la France et du Royaume-Uni ont voté pour une réduction des rejets radioactifs de leurs installations et ont appelé à la fin du retraitement, mais les Français et les Britanniques s'entêtent à ignorer cette demande.


Greenpeace s'oppose au recyclage de plutonium militaire russe en Europe

BRUXELLES, 11 oct 02 - Greenpeace a mis en garde vendredi contre le recyclage en Europe de l'Ouest de plutonium issu du démantèlement de l'arsenal militaire russe, dénonçant le "cauchemar écologique" que cela pourrait entraîner dans quelques dizaines d'années.

"A première vue, il s'agit d'un joli projet, puisqu'on parle de désarmement. Mais derrière cette rhétorique, il y a la volonté des Russes d'utiliser ce plutonium, une fois qu'il aura été recyclé à l'Ouest, comme combustible dans un nouveau complexe industriel qu'il leur reste à construire", a déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles Jan Vande Putte, de Greenpeace Belgique.

"Le problème, c'est que l'utilisation du plutonium engendre des déchets liquides hautement radioactifs que la Russie n'est pas en mesure de gérer, tant du point de vue écologique que de celui des risques de prolifération", a ajouté le responsable de l'organisation écologiste.

Selon Greenpeace, les autorités russes sont actuellement impliquées dans une campagne visant à promouvoir le recyclage, dans plusieurs pays d'Europe (Belgique, Allemagne, Suisse, France, Espagne et peut-être Suède), de plutonium militaire devant être détruit en vertu des accords de désarmement américano-russes de septembre 2000.

Greenpeace voit notamment l'influence du Minatom, le ministère russe de l'Energie atomique, dans un rapport du Forum de désarmement nucléaire (Nuclear Disarmament Forum, NDF) qui doit être rendu public samedi dans la ville suisse de Zug.

Le NDF propose dans ce texte, déjà disponible sur Internet, d'utiliser 38 tonnes de plutonium russe dans des centrales d'Europe de l'Ouest avant de rapatrier les déchets hautement radioactifs en Russie, où ils pourraient être utilisés dans une vingtaine d'années dans des centrales au plutonium, selon Vladimir Tchouprov, de Greenpeace Russie.

"La Russie a besoin de financements, notamment du G8, pour construire ces centrales. C'est la raison pour laquelle elle utilise l'argumentation du désarmement. Mais il ne faut pas faire confiance au Minatom", a déclaré M. Tchouprov au cours de cette conférence de presse.

Greenpeace avait dévoilé en juillet un projet similaire du gouvernement américain, qui avait demandé à la Belgique de recycler une partie du plutonium issu de son propre arsenal militaire. Jusqu'à présent, la gouvernement belge n'a pas encore accordé son autorisation au projet, notamment sous la pression des partis écologistes membres de la coalition au pouvoir en Belgique.

Enfin, les responsables de Greenpeace Belgique ont indiqué que l'association préparait actuellement une "action" pour que le plutonium américain ne soit pas non plus recyclé dans l'usine française de Cadarache (Bouches-du-Rhône, sud), sans donner de détails sur cette opération.


Libération du 28/9/02:
Greenpeace à l'abordage du «Défi Areva»


Enquête publique sur l'augmentation de production de MOX à l'usine de Marcoule

MARCOULE (Gard), 27 sept 02- Une enquête publique sur l'augmentation de la production de combustible nucléaire MOX à l'usine Melox de Marcoule (Gard) a été lancée jeudi par l'Autorité de sûreté nucléaire, a-t-on appris vendredi auprès de l'usine.

L'exploitant du site, la COGEMA, souhaite faire passer la production annuelle de MOX, mélange d'uranium et de plutonium issu du retraitement, de 100 à 145 tonnes.

Cet accroissement de la production, destiné à rapatrier les capacités de l'usine de Cadarache (Bouches-du-Rhône) qui arrête son activité pour non conformité aux normes anti-sismiques, n'entraînera aucune modification techniques des installations de Marcoule, ni aucune extension de bâtiments, a-t-on précisé de même source.

L'usine Melox, emploie actuellement 450 salariés et génère un millier d'emplois indirects. L'augmentation de sa production devrait créer une quarantaine d'emplois, réservés en priorité aux salariés de Cadarache.

Dans un communiqué transmis vendredi à l'AFP, Greenpeace dénonce le "lancement d'une enquête en catimini". "La fabrication de ce combustible cher et dangereux n'est autre que la tentative de justification du retraitement et de la filière branlante du plutonium", selon l'association écologiste.


Les infos de http://uk.indymedia.org, 18/9/02:

Anti-nuke flotilla meets Mox ships

Two British freighters "lightly armed" loaded with enough plutonium to make 50 nuclear bombs, have now compleated the home straight of an 18,000 mile transport of terror. As the Pacific Pintail and Pacific Teal end their journey from Japan via Australia's Tasmanian Sea, past South Africa,to the Irish Sea and home to Sellafield.Protest has followed the pair on every leg of the journy.
A flotilla of sailboats from Ireland and the British Isles and the Rainbow Warrior were waiting in the Irish Sea to peacefully protest and to highlight the madness of the shipment.The freighters were first spotted off the coast of Portugal and entered the Irish Sea on their way to Barrow.
The main concerns are that the ships are vulnerable to catastrophic accident or terrorist attack, which could lead to large-scale contamination of the marine environment and coastal communities.
The Irish Government, backed by all opposition parties has condemned the imminent arrival of the plutonium shipment,who this summer issued Iodine kits to households to protect against nuclear contamination , agreed to deploy naval vessels and aircraft to track the shipment and to ensure that it did not enter Irish waters.
The Nuclear Free Flotlla, which the Rainbow Warrior supported, comprises individuals whose love of the sea and communities that it supports, has united them to take action to protect it.
BNFL and the British Government should take note of the strength of commitment of some of the people whose lives they risk with their deadly shipments and radioactive discharges from the Sellafield nuclear plant.
[ Greenpeace | Latest Report ]

------> Du combustible au plutonium (MOX) à St Laurent des Eaux

------> Dossier technique sur le Mox

 

LA VOIX DU NORD, 18/9/02:

MOX: retour à l'envoyeur

La cargaison de combustible nucléaire recyclé avait été refusée par le Japon

Le Pacific Pintail, un navire parti du Japon le 4 juillet avec une cargaison de cinq tonnes de combustible nucléaire recyclé MOX, est arrivé hier matin au port de Barrow-in-Furness, près de l'usine de retraitement nucléaire de Sellafield. Un deuxième navire, le Pacific Teal, qui sert d'escorte au Pacific Pintail mais ne transporte pas de combustible, l'accompagnait.
L'organisation de défense de l'environnement Greenpeace, qui avait tenté en vain d'obtenir une décision de justice bloquant le départ du navire du Japon, affirme que le MOX contient 255 kilogrammes de plutonium, suffisant pour fabriquer 50 bombes nucléaires.
Cinq bateaux de manifestants antinucléaires étaient à l'entrée de la baie pour protester contre l'arrivée du Pacific Pintail. Coût du transfert : 150 millions d'euros
Le combustible recyclé avait été livré en 1999 par le groupe britannique de l'énergie atomique British Nuclear Fuels (BNFL) à la centrale nucléaire japonaise de Takahama.
Mais la fourniture de MOX avait été remise en cause lorsque BNFL avait reconnu que des données concernant la sécurité du combustible avaient été falsifiées.
Le Japon avait alors exigé que le combustible recyclé soit repris par le Royaume-Uni. Le coût de ce transfert, si l'on ajoute les dommages et intérêts versés au Japon, a été estimé à environ 100 millions de livres (150 M d'Euros).
Des dizaines de pays, notamment dans le pacifique sud, s'étaient déclaré toutefois opposés à ce voyage en raisons des dangers pour l'environnement et des risques d'attaques terroristes.
BNFL affirme que le MOX contient de l'oxyde de plutonium qui n'est pas à usage militaire et que le Pacific Pintail est construit spécialement pour résister à une catastrophe.

 

EDICOM, 16/9/02:

Mer d'Irlande: Greenpeace retarde un convoi nucléaire

Menée par le «Rainbow Warrior», une flotille de bateaux de Greenpeace a affronté deux bateaux chargés de combustible nucléaire en Mer d'Irlande. Le convoi s'approchait de l'usine de retraitement de Sellafield.

Le transport maritime de combustible nucléaire par la compagnie publique British Nuclear Fuels (BNFL) - le premier du genre depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis - s'approchait de sa destination finale, dans le nord-ouest de l'Angleterre, après un périple de 30 000 km.

La cargaison avait aussi provoqué des remous entre Londres et Dublin. La ministre irlandaise de l'Environnement avait déclaré que le transport maritime posait «des risques inacceptables pour l'environnement irlandais, ainsi que pour la santé et le bien-être économique de sa population».

Les écologistes et le gouvernement irlandais craignent que sa cargaison de MOX, un mélange d'oxyde de plutonium et d'uranium susceptible d'être utilisé à la fabrication d'armes nucléaires, puisse servir de cible à d'éventuels attentats.



Une flotille écologiste en mer d'Irlande contre le retour de MOX en Angleterre

LONDRES, 15 sept 02 - Une vingtaine de bateaux, emmenés par le Rainbow Warrior de Greenpeace, sont arrivés en mer d'Irlande pour protester contre le retour en Grande-Bretagne de deux bâtiments transportant du combustible nucléaire recyclé MOX, a annoncé dimanche l'organisation écologiste.

Les deux cargos armés, le Pacific Pintail et le Pacific Teal, partis du Japon en juillet dernier avec une cargaison de cinq tonnes de MOX, sont attendus mardi matin au port de Barrow (nord-ouest de l'Angleterre), près de Sellafield, selon Greenpeace.

La cargaison de MOX, un combustible fabriqué à partir de plutonium et d'uranium, sera ensuite transférée vers l'usine de retraitement des déchets nucléaires de Sellafield.

"Lorsque ces deux bateaux parias internationaux entreront en mer d'Irlande demain (lundi), ils seront confrontés à une flotille de bateaux qui représentent les opinions de plusieurs pays du monde pour lesquels le commerce de matériau servant à fabriquer des bombes nucléaires doit cesser avant qu'une catastrophe ne survienne", déclare un porte-parole de Greenpeace, Shaun Burnie, dans un communiqué.

Cette "flotille pour une mer d'Irlande sans nucléaire" est composée de bateaux venus de Grande-Bretagne et d'Irlande, selon l'organisation.

Le MOX de cette cargaison contient du plutonium utilisable pour fabriquer des armes nucléaires, avait prévenu Greenpeace, qui craignait notamment une attaque terroriste lors du long voyage du convoi entre le Japon et la Grande-Bretagne.

 

Des cargos de déchets nucléaires changent leur route pour éviter Greenpeace

JOHANNESBURG, 19 août 02 - Deux navires transportant des déchets nucléaires toxiques du Japon en Grande-Bretagne ont décidé de ne pas croiser à proximité des côtes sud-africaines pour éviter le navire "Esperanza" de Greenpeace arrivé au Cap mercredi, a annoncé lundi l'organisation écologiste.

Le cargo Pacific Pintail, escorté d'un autre cargo armé de canons de 30 mm, transporte 255 kilos d'oxyde de plutonium et d'uranium qui sont rapatriés sur la Grande-Bretagne après l'admission par British Nuclear Fuels (BNFL) que des données concernant la sécurité des déchets avaient été falsifiées.

Greenpeace a indiqué dans un communiqué que les deux navires ont pris un cap sur les "quarantièmes rugissants" afin d'éviter les côtes sud-africaines et le navire de l'organisation.

L'"Esperanza" de Greenpeace a mouillé au Cap en prévision de manifestations de l'organisation écologiste autour du Sommet de la Terre de Johannesburgaoût-4 septembre) et sa présence visait en particulier le passage des deux navires.

Les déchets transportés par les cargos avaient été refusés en 1999 par l'usine japonaise de Takahama pour des raisons de sécurité.

Tom Clements, membre de Greenpeace à bord de l'Esperanza, a indiqué dans le communiqué que "le plutonium à bord des cargos est suffisant pour la fabrication de 50 bombes nucléaires". "Compte tenu de la nature mortelle de ce chargement, Greenpeace a décidé de ne pas s'opposer au passage ou à la navigation des vaisseaux", a-t-il ajouté.

"Ce chargement à lui seul a coûté 100 millions de dollars, une somme qui aurait pu être investie pour de l'énergie propre et renouvelable au lieu d'être gaspillée pour l'industrie de l'énergie nucléaire dangereuse et discréditée", ajoute Clements.

Selon Greenpeace, BNFL a refusé de fournir des informations sur les risques représentés par le transport maritime en cours, ou d'aviser les pays concernés par son itinéraire.

 


Communiqué Greenpeace
Nouvelle victoire juridique de Greenpeace contre Areva Il est temps pour Areva/Cogema de rendre des comptes


Greenpeace, 24/7/02:

Areva/Cogema perpétue son trafic illégal de rebuts de plutonium allemand

Cherbourg, le 24 juillet 2002 - Aujourd'hui à 12h05, un énorme semi remorque immatriculé en Allemagne et escorté par deux voitures de gendarmerie, est arrivé à l'usine Cogema de La Hague. Ce convoi contient des déchets nucléaires à base de plutonium en provenance de l'usine de Hanau (1), où ils devaient être transformés en Mox. Suite à la fermeture de l'usine de Hanau, le convoi de plutonium a traversé l'Allemagne et la France en pleine période estivale dans le plus grand secret et au mépris de la sécurité des touristes circulants sur les routes des vacances.

Une semaine après que le tribunal des conflits a donné raison à Greenpeace et à Manche Nature pour interdire l'importation de déchets nucléaires australiens et allemands issus du retraitement (voir notre communiqué du 17/07/2002), Areva se permet de défier la justice française en perpétuant son trafic. Depuis début 2002, suite à l'attaque en justice lancée par Greenpeace et Didier Anger (Manche Nature), et à la décision d'interdire à Cogema de débarquer le Bouguenais (navire qui importait des déchets australiens), aucun nouveau transport de ce type n'avait eu lieu (le Bouguenais a été vendu).

Aujourd'hui Areva, confortée par les propos scandaleux de Madame Bachelot, ministre de l'écologie sale et du nucléaire propre, se permet de défier la justice française, au plus grand mépris des décisions du tribunal de Cherbourg. C'est une véritable fuite en avant qui a pour but de faire pression sur les autorités pour obtenir de nouvelles autorisations qui permettraient de légaliser ces importations de déchets dans l'avenir a déclaré Yannick Rousselet, responsable de la campagne nucléaire pour Greenpeace France. L'industrie du plutonium a une attitude très Shadockienne, poussant toujours un peu plus loin le stock sans cesse grandissant de plutonium, seul le profit à court terme compte a t-il ajouté.

Alors que l'Allemagne est en train de mettre en application son programme de sortie du nucléaire, ces déchets importés en France ne sont pas destinés à être retraités ou réutilisés en partie. C'est au contraire une solution politique pour l'Allemagne que de se débarrasser de son stock de plutonium. Greenpeace continuera à tout mettre en oeuvre dans les prochains mois pour empêcher que des importations illégales de déchets étrangers continuent sur le sol français et s'opposera à toute signature de nouveaux décrets concernant les établissements de La Hague ou Marcoule.

Note :
1 - Hanau est une usine dans laquelle il était prévu de fabriquer du MOX (Mixed Oxide). Suite à une très forte opposition contre le nucléaire en Allemagne, cette unité n'a jamais été autorisée à fonctionner de manière industrielle. Seul des essais ont été pratiqués dans cette installation, d'où l'existence de déchets sous forme d'assemblages ou de pastilles de MOX, ne pouvant être utilisés comme combustibles.

 

Greenpeace s'en prend à des bateaux transportant des déchets nucléaires

21/7/02 - Deux bateaux transportant des déchets nucléaires du Japon en Grande-Bretagne ont été ralentis par une flotille d'embarcation protestant contre le convoi en mer de Tasmanie, a déclaré dimanche Greenpeace.

L'organisation écologiste précise que les bateaux ont du ralentir considèrablement leur vitesse.

Sept bateaux de la Nuclear Free Seas Flotilla (flotille pour des mers sans nucléaire) ont pris position entre les iles Lord Howe et Norfolk sur le passage prévu des bateaux chargés de plutonium à retraiter en Grande-Bretagne, selon Greenpeace.

Plus d'une cinquantaine de gens de dix pays différents participent à l'action. Les manifestants ont entre trois et 60 ans et comprennent un membre du parlement de l'état australien des Nouvelles Galles du sud, Ian Cohen.

La flotte avait déjà protesté l'an dernier en mer de Tasmanie contre un acheminement de déchets nucléaires entre la France et le Japon.

Les deux bateaux britanniques qui transportent notamment 255 kg de plutonium utilisable à des fins militaires, ont quitté le Japon le 4 juillet.

 

Fairplay Daily News, 5/7/02:

Problème de corrosion affectant la flotte de la PNTL ?

Dans une lettre envoyée au Ministre des Transporst Britanniques Alistair Darling, le député David Chaytor a demandé la divugation immédiate et complète des éventuels problèmes de corrosion affectant la flotte de la PNTL. Selon Chaytor une inspection de routine du navire de charge de la PNTL "Pacific Crane" en 2001 a constaté des tôles sévèrement corrodées séparant la cargaison de la zone de combustible. Selon Greenpeace, des tests ultèrieurs sur le reste de la flotte de la PNTL ont révèlés des problèmes similairs de corrosion sur tous les navires, en en attribuant la cause au système de refroidissement de la cargaison sommairement étudié.

Le "Pacific Pintail" et le "Pacific Teal" sont en train de se préparer à quitter le Japon pour la Grande-Bretagne avec un chargement de combustible de plutonium MOX réformé..

British Nuclear Fuels (BNFL) qui déteint 63% de PNTL, a catégoriquement démentti qu'il y aurait des problèmes avec les navires concernés.


Départ d'un navire de Greenpeace pour protester contre un chargement de plutonium

HONG KONG, 18 juin 02 - Un navire de l'organisation écologique Greenpeace a appareillé de Hong Kong mardi pour le Japon afin de protester contre le chargement de plutonium usagé à bord d'un navire britannique aux fins de retraitement, selon une porte-parole.

"Le Artic Sunrise a appareillé en direction du Japon afin de protester contre ce chargement de plutonium dangereux", a déclaré Luisa Tam, porte-parole de Greenpeace.

Le navire britannique Pacific Pintail spécialisé dans le transport de combustible nucléaire est arrivé la semaine dernière au port de Takahama dépendant de la préfecture de Fukui sur la côte de la mer du Japon.

Selon Mme Tam, le plutonium usagé qui doit être embarqué avait été amené au Japon en 1999 par la compagnie British Nuclear Fuels. Il doit être maintenant ramené en Royaume Uni par l'un des trois itinéraires gardés secrets, a-t-elle encore affirmé.

La protestation de Greenpeace devrait commencer au début de la semaine prochaine après l'arrivée sur place de l'Artic Sunrise.

Le navire de l'organisation écologique s'est rendu pour la dernière fois au Japon en 1999 afin de protester pour une opération du même genre.

Report de l'introduction du combustible nucléaire MOX au Japon



Greenpeace va manifester sur le passage de deux navires

SYDNEY, 13 fév 02 - Greenpeace a prévu de manifester en mer pour protester contre le passage au large de l'Australie de deux navires britanniques contenant une cargaison de plutonium destinée au Japon, a indiqué mardi l'organisation écologiste.

Les navires, qui transportent 230 kilos de plutonium et 4 tonnes d'uranium, ont quitté le mois dernier le port français de Cherbourg et sont attendus dans onze jours au large de la cote ouest de l'Australie.

Greenpeace a indiqué que ses militants s'apprêtaient à quitter mardi l'Australie et la Nouvelle-Zélande à bord de sept bateaux pour surveiller les navires lors de leur passage sur la mer de Tasmanie.

Stephen Campbell, membre de l'organisation écologiste, a précisé que la flotille envisageait de former une chaine symbolique en travers des 75 miles nautiques des eaux internationales entre les îles de Howe et de Norfolk, où le dernier passage d'un bateau contenant du plutonium remonte à 1999.

Stephen Campbell a estimé que ces bateaux, le Pacific Teal et le Pacific Pintail, étaient le signe d'une augmentation du nombre de passages de cargaisons de matériaux nucléaires dans les eaux du Pacifique.

"En dépit d'une importante opposition internationale à ces transports dangereux, l'industrie nucléaire et les gouvernements du Japon, de Grande-Bretagne, de France et d'Australie continuent de mettre en danger l'environnement, la santé et l'existence de millions de personnes, qui se trouvent sur leur parcours", a-t-il déclaré.

Les deux navires se trouvaient durant le week-end à 315 milles nautiques à l'ouest de la ville portuaire sud africaine du Cap.




Greenpeace enchaîne les actions contre le transport de combustible MOX

Les 14 militants de Greenpeace condamnés à des peines d'amendes
CHERBOURG, 2 fév 02 -
 Les 14 militants de Greenpeace qui comparaissaient vendredi devant le tribunal de Cherbourg ont été condamnés à des peines d'amendes variant entre 5.000 et 10.000 francs (1.520 euros), mais relaxés du chef de mise en danger de la vie d'autrui, a-t-on appris de source judiciaire.

Le substitut du procureur de Cherbourg, Laurent Manhes, avait requis 12 mois de prison avec sursis et 5.000 francs (760 euros) d'amende à l'encontre des militants de l'organisation écologiste.

Les 14 militants de Greenpeace avaient été interpellés le 18 janvier près de l'entrée du terminal ferroviaire de la Cogema à Valognes (Manche) pour avoir déboulonné un rail afin de protester contre l'arrivée d'un convoi de combustibles nucléaires usés en provenance des Pays-Bas.

Une enquête avait été ouverte le 19 janvier sur instruction du parquet des chefs de "tentative de déraillement d'un convoi ferroviaire, entrave à la circulation ferroviaire, dégradations de biens publics et mise en danger de la vie d'autrui".

Trois des prévenus ont été condamnés pour "dégradation de biens publics" et à des amendes de 10.000 francs chacun. Ils devront également verser environ 40.000 francs de dommages et intérêts, notamment à la Cogema et à la mairie de Valognes.

Les onze autres prévenus, condamnés pour "entrave à la circulation ferroviaire", ont écopé d'amendes de 5.000 francs chacun.

L'avocat de la Cogema (Compagnie générale des matières nucléaires) avait demandé 50.000 francs de dommages et intérêts au titre du préjudice moral subi par la compagnie.

La présidente du tribunal a retardé le début de l'audience, prévu pour 14h00, refusant que les militants comparaissent en combinaison blanche, à moins que les 80 militants, eux aussi en combinaison blanche, venus soutenir leurs camarades en occupant depuis le début d'après-midi toutes les places assises libres de la salle, ne soient évacués.

Les 80 militants de Greenpeace ont été évacués peu après 17h00 par la police à la demande de la présidente du tribunal. Celle-ci s'est passée sans heurts, les militants se laissant porter un à un à l'extérieur du tribunal comme des poids morts. Ils ont ensuite été déposés à l'extérieur, alignés sur le sol.

"Le souci du Parquet était de mettre un terme à ce genre de dérapages, il est hors de question d'ouvrir la porte à une tolérance quelconque", a déclaré le substitut du procureur.



Greenpeace appelle à l'interruption d'un transport de MOX
AMSTERDAM, 24 jan 02 -
 L'organisation Greenpeace a appelé mercredi à l'interruption d'un transport de combustible MOX de la France vers le Japon, après que l'entreprise énergétique japonaise qui importe les combustibles eut admis que son programme nucléaire pourrait être annulé.
Le MOX (mixed oxydes) est un mélange d'uranium appauvri et de 3% environ de plutonium.
"La nuit dernière, le président de l'entreprise TEPCO a déclaré (...) que le combustible MOX ne serait pas chargé dans le réacteur électrique (de Niigata, ouest du Japon) si la majorité des habitants de la région s'y opposaient", a déclaré Greenpeace dans un communiqué.
"La déclaration de TEPCO montre son manque de respect arrogant vis-à-vis de toutes les nations en Afrique et Asie-Pacifique qui se trouvent sur le passage du convoi", a-t-elle ajouté.
"Il semblerait que la compagnie soit prête à écouter les opinions de locaux japonais, mais qu'elle ignore l'opposition des pays sur le trajet du convoi, qui ont été contraints d'accepter les dangers de ces chargements nucléaires passant au large de leurs côtes", a souligné Greenpeace.
Deux navires transportant le MOX, produit par la compagnie française COGEMA (Compagnie générale des matières nucléaires), ont quitté Cherbourg (nord de la France) le 19 janvier. Ils devraient gagner le Japon en passant au large du Cap de Bonne Espérance.
Dans les jours précédents le départ du convoi, les militants de Greenpeace avaient organisé de nombreuses actions pour empêcher ce transport de combustible. Ils s'étaient cependant heurtés à la justice française, qui les avait menacés de grosses pénalités financières.
Le MOX peut servir à des fins militaires parce que le plutonium qu'il contient peut être utilisé pour la fabrication d'armes nucléaires.


Opération de Greenpeace: six militants interpellés
CHERBOURG, 19 janv 02 -
 Six militants de Greenpeace ont été interpellés vendredi matin au port de Cherbourg par des commandos de marine après avoir tenté de s'approcher du Pacific Pintail, un navire britannique qui embarque depuis le matin du Mox à destination du Japon.

Les militants interpellés ont été allongés à plat ventre sur le pont d'un bâtiment de la marine nationale, l'Elan, qui se trouve à proximité.

Peu auparavant, une vingtaine de militants de l'organisation écologiste Greenpeace s'étaient approchés, à bord de canots pneumatiques à moteur et de canoës, de l'avant du Pacific Pintail, franchissant même à un moment le périmètre de sécurité délimité autour du navire.

Quatre de ces militants s'étaient jetés volontairement à l'eau en tenant à bout de bras des drapeaux jaunes portant le symbole nucléaire avant d'être récupérés par les militaires alors que les lieux étaient survolés par un hélicoptère de la gendarmerie.

Après l'interpellation des six écologistes - dont deux se trouvaient sur des kayaks de mer également récupérés par les militaires -, les canots de Greenpeace, dont l'un portait une banderole où l'on pouvait lire "Stop plutonium", se sont éloignés du périmètre de sécurité et n'étaient plus visibles du quai.

Mardi, le tribunal des référés de Cherbourg avait mis en demeure Greenpeace de cesser toute entrave au transport du MOX, lui enjoignant de se tenir à plus de 100m du transport terrestre et 300m du transport maritime sous peine d'amende de 350.000 F par infraction constatée.


Début du chargement du MOX à bord du Pacific Pintail
CHERBOURG, 19 janv 02 -
 Le premier des quatre emballages de combustible MOX à destination du Japon a été chargé vendredi à 9h00 à bord du navire Pacific Pintail sur le port de commerce de Cherbourg.

Le Pacific Pintail, navire de la compagnie britannique PNTL, filiale transport de la British Nuclear Fuels (BNFL), de la Cogema et de leurs clients japonais, est arrivé à Cherbourg vendredi matin à 07h10 en provenance du port anglais de Barrow pour charger du MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium).

Ce MOX a été recyclé par la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) pour le compte de compagnies japonaises d'électricité.

Le MOX est embarqué à bord d'emballages spéciaux, de type TN 12/2, pesant environ 110 tonnes, mesurant 6 m de long pour un peu plus de 2 m de diamètre.

Chacun des quatre assemblages a été conduit dans la nuit de mardi à mercredi de l'usine de La Hague au port de Cherbourg, via le terminal ferroviaire de la Cogema de Valognes pour l'un d'entre eux et directement par route et sous haute sécurité pour les trois autres.

Les conteneurs sont hissés à bord du navire au moyen d'un portique spécialisé de la Cogema.

Le chargement des emballages à bord du Pacific Pintail devrait prendre plusieurs heures et le navire ne devrait pas quitter Cherbourg avant vendredi après-midi. Il doit rejoindre en mer un autre navire de la PNTL, le Pacific Teal, en attente à la limite des eaux territoriales françaises.

Les deux bateaux doivent faire route ensemble vers le Japon selon un itinéraire qui sera rendu public 24 heures après leur départ.

Les deux navires sont armés de canons de 30 mm et ont à leur bord des membres des commandos UKEA des forces spéciales d'intervention anglaises.

Depuis samedi, des militants de Greenpeace ont tenté à plusieurs reprises de s'opposer pacifiquement et physiquement à ce transport.

 

 

Arrivée à Cherbourg du navire Pacific Pintail chargé de transporter le MOX
CHERBOURG, 19 jan 02 -
 Le navire Pacific Pintail devant acheminer du combustible nucléaire recyclé MOX de la France vers le Japon est arrivé vendredi matin à Cherbourg (Manche), a-t-on appris auprès de la Cogema.

Le Pacific Pintail, navire de la compagnie britannique PNTL, filiale transport de la British Nuclear Fuels (BNFL), de la Cogema et de leurs clients japonais, s'est amarré au quai des Mielles, dans le port de commerce de Cherbourg, à 07h10.

En provenance du port anglais de Barrow, il doit prendre livraison d'une cargaison de MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium), que la Compagnie générale des matières nucléaires (COGEMA) a recyclé pour le compte de compagnies japonaises d'électricité.

Le navire est arrivé dans le port où est déployé depuis l'arrivée des quatre emballages de 28 assemblages de MOX un impressionnant dispositif de sécurité composé notamment de gendarmes mobiles, de policiers du RAID et du GIPN.


La ZEE portugaise
LISBONNE, 18 jan 02 -
 Les deux bateaux transportant du combustible nucléaire à destination du Japon vont croiser dans la zone économique exclusive du Portugal (ZEE) sans entrer dans les eaux territoriales, indiquent jeudi les ministères portugais de la Défense et de l'Environnement.

Les deux ministères affirment dans un communiqué avoir appris "par les voies adéquates" le passage, vraisemblablement lundi et mardi prochains, des bateaux Pacific Teal et Pacific Pintail dans la Zone économique exclusive du Portugal.

La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, ratifiée par le parlement portugais en 1997, consacre la liberté de navigation dans la ZEE, souligne le communiqué.

A l'instar de ce qui s'est déjà passé dans les années précédentes, les autorités maritimes vont suivre attentivement et "accompagner en permanence" avec un vaisseau de guerre le passage des deux bateaux, "étant donné le degré de dangerosité de cette cargaison", indique un responsable du commandement naval du continent.

Le trajet et l'heure du passage des embarcations, qui transportent depuis la France des produits nucléaires destinés au Japon, ne sont pas encore connus, selon la même source.


Pas de poursuites judiciaires contre les cinq militants de Greenpeace
CHERBOURG, 17 jan 02 -
 Les cinq militants de l'organisation écologiste Greenpeace, interpellés dans la nuit de mardi à mercredi à Valognes (Manche), où ils s'opposaient au transport du combustible nucléaire Mox, ont été relâchés et ne seront pas poursuivis, a annoncé l'un d'entre eux.

Les militants, trois femmes et deux hommes de nationalité française, ont été entendus pendant une heure par les gendarmes, qui ont contrôlé leur identité avant de les relâcher tôt mercredi matin.

Trois militants allemands, interpellés dimanche après avoir bloqué l'accès à la gare maritime de Cherbourg, ont de leur côté été mis en examen mardi pour "mise en danger de la personne humaine, destruction de biens publics et obstruction à la circulation ferroviaire".



Les militants de Greenpeace délogés du terminal ferroviaire de la Cogema
VALOGNES (Manche), 17 jan 02 -
 Les militants de l'organisation écologiste Greenpeace, qui étaient enchaînés aux grilles de l'entrée du terminal ferroviaire de la Cogema à Valognes, ont été délogés et interpellés par la gendarmerie mercredi, à 01h15.
Un des cinq militants interpellés était accroché aux grilles à l'aide d'un "U", un antivol utilisé pour les motos, placé autour de son cou, tandis que deux autres, un homme et une femme, étaient attachés aux grilles à l'aide de chaînes fixées par un cadenas autour de leur taille.

Les forces de l'Elément léger d'intervention (ELI) de la gendarmerie ont mis une dizaine de minutes pour effectuer les interpellations des trois militants enchaînés aux grilles et de deux autres militantes qui tenbaient une baderolle "STOP PLUTONIUM" devant les grilles. L'opération s'est déroulée dans le calme et sans incident particulier.

A raison de relais environ toutes les trois heures, les militants étaient enchaînés aux grilles depuis samedi 10h00.

Mardi, à 23h30, un transport de MOX, qui devait transiter de La Hague vers Cherbourg via Valognes avant d'être embarqué pour le Japon, était arrivé directement à Cherbourg par voie routière.

Vers 01h00 mercredi, après qu'un huissier eut constaté le blocus de l'entrée du terminal ferroviaire, le directeur de Transnucléaire, responsable du terminal, avait renouvelé sa demande auprès du porte-parole de Greenpeace sur place, Philippe Rousselet, de l'évacuation des lieux. Ce dernier lui avait répondu : "nous voulons fermement nous opposer à ce transport, nous maintenons le blocage de l'accès à votre entreprise".

Dimanche, à 21h00, trois autres militants de Greenpeace avaient été interpellés lors d'un action sur la voie ferroviaire permettant l'entrée de la gare maritime de Cherbourg.

Greenpeace poursuit des actions depuis samedi afin de s'opposer pacifiquement et physiquement au prochain transport de 28 assemblages de combustible MOX (mélange d'uranium enrichi et de plutonium).

Le tribunal des référés de Cherbourg, saisi par la Cogema et Transnucléaire ainsi que par les sous-traitants anglais chargés du transports, a mis en demeure mardi l'organisation écologiste Greenpeace de cesser toute entrave au transport de MOX. Il a interdit aux militants d'approcher à moins de 300m des bateaux et moins de 100m du convoi terrestre sous peine d'amendes de 350.000 F par infraction constatée.

 

Un quatrième château de MOX était en attente au terminal de Valognes
CHERBOURG, 17 jan 02 -
 Un quatrième château (conteneur) de MOX, en plus des trois qui avaient transité par route mardi soir de la Cogema-La Hague vers Cherbourg, était en attente au terminal ferroviaire de Valognes et a été récupéré par un convoi mercredi à 02h15, pour prendre la direction de Cherbourg.
Le quatrième château avait été placé à l'intérieur du terminal ferroviaire de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) avant samedi, date à laquelle l'organisation écologiste Greenpeace avait commencé son blocus du site. Celui-ci s'est achevé mercredi à 01h15 par une évacuation et des interpellations effectuées par la gendarmerie.

Un convoi est arrivé sur le site une heure plus tard, à 02h15, afin d'y récupérer le château qui devait ensuite prendre la route de la gare maritime de Cherbourg où étaient déjà arrivés les trois autres châteaux mardi à 23h30.

L'ensemble des quatre châteaux contient 28 assemblages de MOX (mélange d'uranium enrichi et de plutonium), qui devrait être embarqué à bord du navire anglais Pacific Pintail attendu vendredi au port de Cherbourg.

Le Pacific Pintail devrait ensuite rejoindre un autre navire, le Pacific Teal, qui l'attendra aux limites des eaux territoriales françaises, avant de faire route vers le Japon, étape définitive du MOX.


Le transport de Mox a pris la route sans passer par Valognes
CHERBOURG, 16 jan 02 -
 Le transport terrestre de nucléaire combustible Mox, prévu pour transiter par le terminal ferroviaire de Valognes (Manche), a quitté La Hague, mardi soir, et se dirigeait directement vers la gare maritime de Cherbourg.

Un important dispositif de sécurité a été déployé autour de ce convoi, qui comprend trois camions de combustible Mox (mélange d'uranium enrichi et plutonium).

 

Greenpeace doit laisser passer le transport de mox sous peine d'amende
CHERBOURG, 16 jan 02 -
 Le tribunal des référés de Cherbourg, saisi notamment par la Cogema, a mis en demeure mardi l'organisation écologiste Greenpeace de cesser toute entrave au transport du combustible nucléaire mox qui doit partir de La Hague en direction du Japon, a-t-on appris auprès de Greenpeace.
L'organisation écologiste Greenpeace doit désormais cesser toute entrave au transport de mox (uranium enrichi et plutonium) et se tenir à plus de 100 m du transport terrestre et 300 m du transport maritime sous peine d'amende de 350.000 F par infraction constatée, alors que la Cogema n'avait requis que 100.000 F d'amende.

La Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) et Transnucléaire avaient déposé une requête en référé vendredi.

Un second référé, déposé par les entreprises britanniques chargées du transport, a également été accepté par le tribunal et, selon les mêmes termes, menace Greenpeace d'amende de 350.000 F par infraction constatée.

Le transport de 28 assemblages de mox, que Greenpeace juge "à haut risque", devrait prochainement partir du site de Cogema-La Hague pour se diriger par voie routière au terminal ferroviaire de Valognes (Manche) et ensuite rejoindre la gare maritime de Cherbourg par voie ferroviaire.

A Cherbourg, la cargaison devrait être embarquée à bord du navire Pacific Pintail tandis qu'un deuxième navire, le Pacific Teal, restera à la limite des eaux territoriales françaises et assurera la sécurité du transport jusqu'au Japon. Les deux navires, partis lundi après-midi de Grande-Bretagne, sont équipés de canons.

Mardi, à l'heure où le délibéré du référé a été rendu, des militants de Greenpeace étaient toujours enchaînés à la grille d'entrée routière du terminal ferroviaire de Valognes, dans le cadre d'une action pour s'opposer pacifiquement et physiquement à ce transport de mox qui a débuté samedi.

Sur l'ensemble des sites par où doit transiter le mox, un important dispositif de police et gendarmerie a été vu, que ce soit à la Cogema-La Hague ou encore à la gare maritime de Cherbourg. Selon Greenpeace, la dernière fois qu'un tel dispositif était mis en place date de décembre 1992, lors du premier transport en date de plutonium issu du retraitement vers le Japon.

Nouveau transport de combustibles usés vers La Hague
LA HAGUE (Manche), 16 jan 02 -
 Un transport de combustibles nucléaires usés devrait quitter mercredi la centrale de Borselle aux Pays-Bas, à destination de l'usine de retraitement de la Cogema à La Hague (Manche), a annoncé mardi la Cogema dans un communiqué.
"Ce transport s'inscrit dans le cadre d'un contrat entre la compagnie d'électricité néerlandaise EPZ et Cogema en 1993 pour le traitement des combustibles usés issus de leur centrale nucléaire", précise le communiqué de la Cogema (Compagnie générale des matières nucléaires).

Le porte-parole de Greenpeace-Cherbourg, Yannick Rousselet, a qualifié le transport de la centrale des Pays-Bas vers La Hague de "très irradiant, beaucoup plus que le Mox", et a affirmé que l'organisation envisageait d'entreprendre des actions pour s'opposer à ce nouveau transport, sans donner davantage de précisions.

------> Les déchets du retraitement de combustibles étrangers à la Hague

 

Les militants de Greenpeace prêts à passer une troisième nuit enchaînés
VALOGNES (Manche), 15 jan 02 -
 Les militants de l'organisation écologiste Greenpeace, qui se relaient depuis samedi pour s'enchaîner aux grilles du terminal ferroviaire de la Cogema à Valognes, s'apprêtaient lundi soir à passer une nouvelle nuit sur place, a-t-on appris auprès de Greenpeace.
"On s'est bien installés pour la nuit", explique Yannick Rousselet, porte-parole de Greenpeace à Cherbourg, qui a précisé qu'une "bonne dizaine de personnes" allaient rester pour la troisième nuit consécutive devant les grilles du terminal ferroviaire de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) de Valognes.

C'est par cet endroit que devrait transiter le prochain transport de MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium) de la Cogema en partance pour le Japon.

Sur place, certains militants étaient accrochés aux grilles à l'aide d'antivols de motos placés autour de leur cou, tandis que d'autres étaient attachés aux grilles à l'aide de chaînes fixées par un cadenas et enroulées autour de leur taille.

Pour se protéger du froid, les militants, en plus de la traditionnelle combinaison de Greenpeace, sur laquelle est posée une couverture de survie, sont assis sur un tapis de sol isolant et peuvent aussi utiliser des chaufferettes chimiques qui diffusent de la chaleur.

Selon Greenpeace, les deux bateaux, le "Pacific Pintail" et le "Pacific Teal", qui doivent assurer le transport du MOX de Cherbourg vers le Japon ainsi que la sécurité du convoi ont pris la mer du port anglais de Barrow in Furness lundi après-midi, respectivement à 15h00 et 15h50, et devraient mettre environ 36 heures pour rejoindre Cherbourg.

Les trois militants allemands, une femme et deux hommes, interpellés dimanche alors qu'ils assuraient une présence pour Greenpeace dans un abri de parpaings cimentés placé sur la voie ferrée devant la gare maritime de Cherbourg étaient toujours



Aucun réacteur nucléaire japonais équipé pour le MOX, selon Greenpeace
VALOGNES (Manche), 15 jan 02 -
 Le programme japonais d'utilisation du MOX en tant que combustible est un échec, aucun réacteur japonais n'étant encore actuellement équipé pour fonctionner avec ce combustible, selon Shaun Burnie, responsable des questions du plutonium en Asie pour Greenpeace.
"Il n'y a pas de MOX dans les centrales nucléaires japonaises", a affirmé lundi matin l'Ecossais Shaun Burnie lors d'une conférence de presse à Valognes devant les grilles du terminal ferroviaire de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) où se sont enchaînés depuis samedi matin des militants de Greenpeace.

Selon ce spécialiste des questions nucléaires en Asie, "il n'y a actuellement aucun MOX qui participe à la fourniture d'électricité au Japon" et le combustible MOX envoyé en juillet 1999 au Japon n'a pas été chargé dans un réacteur.

Le militant a aussi indiqué qu'il y a "un certain nombre d'éléments qui laissent penser que les chiffres des contrôles qualité du transport de Belgonucléaire (NDLR: filiale de la Cogema) vers le Japon (NDLR: en juillet 1999) ont été falsifiés".

Selon la Cogema, 16 à 18 réacteurs nippons fonctionneront avec du MOX d'ici 2010.

Depuis samedi, les militants de l'organisation écologiste Greenpeace multiplient les actions pour s'opposer au prochain transport de MOX (mélange d'uranium enrichi et de plutonium), le second en date, qui doit partir prochainement pour le Japon.

Lundi midi, la Cogema n'avait encore fourni aucune date concernant ce transport.

Trois militants allemands de Greenpeace placés en garde à vue
CHERBOURG, 15 jan 02 -
 Trois militants allemands de Greenpeace opposés à un transport de combustible MOX vers le Japon, et délogés dimanche soir devant la gare maritime de Cherbourg par la police, ont été placés en garde à vue, a annoncé lundi le porte-parole de Greenpeace-Cherbourg, Yannick Rousselet.

L'organisation écologiste avait dans un premier temps parlé de quatre personnes interpellées.

Les militants de Greenpeace-Allemagne avaient été interpellés à la gare maritime de Cherbourg dont ils bloquaient l'accès, ayant construit sur la voie un abri en parpaings où ils comptaient passer la nuit.

Selon M. Rousselet, les deux navires devant transporter 28 assemblages de MOX (mélange de plutonium et d'uranium) de Cherbourg à Kashiwazaki n'ont pas encore quitté le port britannique de Barrow-in-Furness.

Par ailleurs, une action menée depuis le week-end par Greenpeace à Valognes, toujours dans la Manche, se poursuivait lundi matin, même si les manifestants avaient libéré l'entrée du terminal ferroviaire de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema).

Ils avaient interdit l'usage de cette entrée au moyen d'un "U", un anti-vol pour moto. Des militants restaient enchaînés à l'autre entrée du terminal, toujours sous la surveillance des gendarmes.

 

La police déloge des manifestants de Greenpeace à Cherbourg
CHERBOURG (Manche), 14 jan 02 -
 La police est intervenue dimanche soir à Cherbourg pour déloger des manifestants de l'organisation écologiste Greenpeace qui bloquaient l'accès à la gare maritime pour protester contre un transport prévu de combustible MOX vers le Japon.
Les policiers sont intervenus à 21H00 et 25 minutes plus tard ils avaient entièrement déblayé la voie. Les manifestants étaient au nombre de quatre.

Le secteur a été bouclé par des véhicules de CRS et les manifestants ont été délogés par des membres du GIPN (Groupement d'intervention de la police nationale), a-t-on appris de sources bien informées.

En revanche, la police n'est pas intervenue à Valognes, où Greenpeace a mené parallèlement une autre action de protestation pendant tout le week-end. Cinq militants étaient toujours enchaînés à 22H00 aux grilles des deux entrées du terminal ferroviaire de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema).

A Cherbourg, les manifestants étaient arrivés au nombre d'une vingtaine vers 11H00 à proximité de la gare maritime. Ils avaient commencé par ériger un mur en parpaings qu'ils avaient ensuite élargi en abri, pour ceux d'entre eux qui comptaient passer la nuit sur place. La police, présente sur les lieux, n'était pas intervenue jusqu'alors.

Les manifestants de Greenpeace entendaient protester "physiquement et pacifiquement" contre un transport de 28 assemblages de combustible MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium) qui doit partir prochainement de l'usine Cogema de La Hague à destination de Kashiwazaki (Japon).

Parallèlement, des militants de Greenpeace avaient mené une action à Valognes, en s'enchaînant dès samedi matin aux grilles du terminal ferroviaire de la Cogema.

Soutenus par plusieurs membres de l'organisation écologiste qui les ont ravitaillés durant la nuit, les militants enchaînés avaient été relayés toutes les trois heures.



Les CRS délogent des manifestants de Greenpeace à Cherbourg
CHERBOURG, 14 jan 02 -
 Des CRS sont intervenus dimanche soir à Cherbourg pour déloger des manifestants de l'organisation écologiste Greenpeace qui bloquaient l'accès à la gare maritime pour protester contre un transport prévu de combustible MOX vers le Japon.

Greenpeace enchaîne les actions contre le transport de combustible MOX
CHERBOURG, 14 jan 02 -
 Des militants de Greenpeace ont enchaîné les actions à Cherbourg et Valognes ce week-end pour protester contre un transport prévu de combustible MOX à destination du Japon.

Une vingtaine de militants ont bloqué dimanche matin une voie ferrée menant à la gare maritime de Cherbourg, que devrait emprunter le convoi, tandis que d'autres se sont enchaînés samedi matin aux grilles du terminal ferroviaire de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) à Valognes (Manche).

Un transport de 28 assemblages de combustible MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium) doit partir prochainement de l'usine Cogema de La Hague à destination de Kashiwazaki (Japon). Il doit transiter par Valognes avant de rejoindre par voie ferrée le port de Cherbourg où il sera embarqué à bord de deux navires britanniques, les "Pacific Pintail" et "Pacific Teal".

Dimanche, arrivés à 11h00 à proximité de la gare maritime de Cherbourg, les manifestants ont immobilisé à l'aide d'un mur en parpaings la voie ferrée y conduisant. En moins d'une demi-heure, les militants, en combinaisons jaunes et blanches, ont monté sur la voie le mur de deux mètres de haut, maintenu par du ciment et sur lequel ils ont peint le symbole du nucléaire avant de le transformer dans l'après-midi en un abri permanent pour les militants qui resteront sur place.

Une patrouille de police, présente sur les lieux, n'est pas intervenue.

"Stop plutonium"

Trois militants se sont postés devant ce mur et ont déployé une banderole "Stop plutonium" pendant que d'autres se postaient devant la grille protégeant la voie ferrée à l'entrée de la gare maritime avec une banderole "no more reprocessing" ("plus de retraitement").

A Valognes, des militants étaient toujours enchaînés, depuis samedi matin 10h00, aux grilles des deux entrées du terminal ferroviaire de la Cogema.

Soutenus par plusieurs membres de l'organisation écologiste qui les ont ravitaillés durant la nuit, les militants enchaînés ont été relayés toutes les trois heures.

Les manifestants de Greenpeace entendent ainsi protester "physiquement et pacifiquement" contre ce second transport de MOX à destination du Japon. Le premier transport avait eu lieu en juillet 1999.

Selon l'organisation écologiste, "cette cargaison à haut risque", "fabriquée à l'usine Belgonucléaire de Dessel (Belgique) à partir d'un plutonium fourni par une filiale de Cogema", renferme "230 kg de plutonium, de quoi fabriquer une vingtaine de bombes atomiques".

 

Greenpeace a construit un abri en aggloméré à la gare maritime de Cherbourg
CHERBOURG, 14 janv 02 -
 Des militants de Greenpeace qui avaient construit dimanche matin un mur en aggloméré sur la voie ferroviaire menant à la gare maritime de Cherbourg ont transformé le mur en un abri bétonné d'environ quatre mètres carré.
Une vingtaine de militants avaient construit dimanche dès 11h00, face à l'entrée de la gare maritime de Cherbourg, un mur en agglomérés cimenté d'environ deux mètres sur deux. Ils avaient érigé ce mur sur la voie que devraient emprunter les 28 assemblages de combustible MOX devant partir prochainement de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) de La Hague à destination de Kashiwazaki (Japon).

Dimanche après-midi, ils ont poursuivi leur construction pour en faire un abri bétonné pouvant abriter des militants qui resteront sur place.

Depuis samedi matin 10h00, d'autres militants se sont enchaînés aux grilles des deux entrées du terminal ferroviaire de la Cogema à Valognes (Manche), par lequel doit transiter le MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium) avant de partir en direction du port de Cherbourg.

Le MOX y sera alors embarqué à bord de deux navires britanniques, les "Pacific Pintail" et "Pacific Teal", toujours à quai en Angleterre dimanche après-midi, selon Greenpeace.

L'organisation écologiste a été assignée en référé mardi matin à 09h00 au tribunal de Cherbourg, a précisé Yannick Rousselet, porte-parole de Greenpeace à Cherbourg. Le premier référé, déposé par la Cogema et Transnucléaire, concerne trois responsables de Greenpeace. Les plaignants ont réclamé 100.000 F par infraction constatée si des militants s'approchent à moins de 300 m des bateaux et moins de 100 m du convoi terrestre.

Le second référé, déposé par les sociétés BNFL et PNTL, à qui Cogema a confié la charge du transport de MOX, concerne Greenpeace international, Greenpeace France et Yannick Rousselet, et demande, selon les mêmes termes, 350.000 F par infraction constatée, a précisé le porte-parole.