Le Monde, 10/06/05:
La Russie a construit plus de 450 réacteurs nucléaires pour sa flotte de guerre, dont la puissance est comparable à celle de toutes les centrales nucléaires russes. Les deux tiers de ces réacteurs se trouvent au nord-ouest de la Russie. "Certaines installations nucléaires sont dans un tel état qu'on ne peut pas exclure une réaction en chaîne" et donc un accident nucléaire, a relevé Mark Gerchikov, coordinateur d'un rapport préparé par le groupe NNC (National Nuclear Corporation, Grande-Bretagne et Canada), en coopération avec le ministère de l'énergie atomique russe, présenté vendredi 10 juin à Moscou.
Ce rapport sur la sécurité nucléaire dans le nord-ouest de la Russie est le premier du genre, financé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Il a été présenté cette semaine au public à Mourmansk, Severodvinsk et à Moscou pour susciter d'éventuelles remarques et suggestions. Les endroits les plus sensibles sont la baie Andreïev et le village de Gremikha dans la région de Mourmansk où "les dépôts de combustible nucléaire ne sont pas étanches" et la pollution radioactive plusieurs fois supérieure aux normes, selon le rapport.
Un autre problème est la protection du personnel qui décharge le combustible nucléaire et s'en contamine les doigts, "alors qu'il existe en Occident une protection pour les mains dans des cas pareils", a souligné M. Gerchikov.
"Les doses que reçoit le personnel ne sont pas encore très importantes parce que les principaux travaux n'ont pas commencé à la baie Andreïev et à Gremikha, où l'état des dépôts est tel que le personnel risque d'attraper des doses élevées", a pour sa part mis en garde Iouri Sivintsev, expert de l'Intitut Kourtchatov de Moscou, présent aux débats. Les écologistes présents aux auditions se sont félicités du fait que ce dossier "top secret" soit pour la première fois publiquement débattu en Russie.
TOURNANT
"Il s'agit de la première tentative de dialogue avec la société sur ce problème sensible", a estimé Sergueï Baranovski, président de la branche russe de la Fondation Croix verte internationale. Pour Alexandre Nikitine, ancien officier sous-marinier et premier dissident écologiste en Russie postsoviétique, "c'est un véritable tournant". "Le ministère de l'énergie atomique a, pour la première fois, fait des sacrifices inédits en ayant publié des documents secrets", a-t-il ajouté.
M. Nikitine, aujourd'hui vice-président du tout nouveau parti écologiste Russie verte, avait fait onze mois de prison pour espionnage à la suite de la publication d'articles sur la pollution nucléaire, avant d'être totalement blanchi. Un autre ex-officier russe, Grigori Pasko, a pour sa part purgé plus d'un an de prison pour "trahison sous forme d'espionnage" pour le même "crime" que Nikitine : il a donné l'alerte sur la pollution nucléaire due à la marine russe, une information considérée comme relevant du secret d'Etat.
Depuis 1958, l'Union soviétique puis la Russie ont construit 248 sous-marins nucléaires, cinq bâtiments de surface, 8 brise-glace et un bateau de transport, tous à propulsion nucléaire.
A ce jour, 195 sous-marins nucléaires
ont été mis au rebut dont 118 dans la région
Nord-Ouest, selon Albert Vassiliev, directeur du Centre international
de sécurité nucléaire, dépendant du
ministère de l'énergie atomique.
------> Les "Tchernobyl" sous-marins
(Il navigue dans les océans
de la planète 245 réacteurs nucléaires, soit plus de la moitié des quelque 440 réacteurs
des centrales nucléaires civiles qui produisent de l'électricité
sur Terre, selon un rapport de "l'Observatoire des armes nucléaires françaises".)
------> Nouvelle Zemble
------> Le réacteur d'un sous-marin britannique
a failli fondre
------> France: Un sous-marin nucléaire pas si Triomphant
que ça ; "Anomalie"
détectée sur le réacteur d'un sous-marin
; Risques de pollution
radioactive liés aux rejets de la marine nationale en rade
de Toulon
(Youtube, 49 mn, basse définition) L'histoire du USS Nautilus américain et du K3 soviétique, les premiers sous-marins nucléaire de la guerre froide. |
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(Youtube, basse définition), 53 mn. |
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Vladivostok: les ruines de la flotte nucléaire du pacifique, le "recyclage" de ces déchets radioactifs via la Corée et Grigori Pasko (incarcéré pendant 20 mois) qui a écrit des centaines d'articles sur la pollution engendrée par les sous-marins nucléaires à l'abandon et a rendu publiques des images de déversement de déchets radioactifs en mer du Japon. |
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Un documentaire de Jane Armstrong (il y a une confusion dans ce documentaire avec K-159 au lieu de K-129). Le K129, un sous-marin diesel lanceur d'engins a sombré le 8 mars 1968 dans le Pacifique. Il a coulé à 5000 mètres, mais ce qui fait son intérêt, c'est qu'il n'a pas été renfloué par les Soviétiques... En juin 1968, après s'être assurés que les soviétiques avaient abandonné les recherches, l'US Navy et la CIA ont entrepris une opération secrète de recherche et de renflouement du K129 qui reçut un nom de code « Opération Clémentine ». |
- 30 août 2003: K159 - 9 morts - Naufrage à 5,5 km de l'île Kildine (nord-ouest) en mer de Barents alors que le sous-marin retiré du service en 1989 était remorqué vers un port où l'y attendait sa destruction.
- 12 août 2000: K141 Koursk - 118 morts - A coulé en mer de Barents par une profondeur de 150 mètres à une centaine de kilomètres des côtes de la péninsule de Kola, à proximité de Mourmansk. Renfloué en juin 2001.
- 29 janvier 2000: Un sous-marin nucléaire refait surface en pleine tempête dans la mer de Barentz en raison de l'ouverture accidentelle d'un sas à cordages. 2 morts.
- 29 mai 92: Explosion (?) à bord d'un sous-marin russe de la flotte du Nord. 1 morts et 4 blessés.
- 7 avril 1989: K278 Komsomolets de classe Mike - 42 morts - Incendie à bord à la suite d'une explosion - Coule dans les eaux internationales à 500 km de la Norvège.
- 6 octobre 1986: K219 Yankee 1 - 4 morts - Explosion dans un tube de lancement (Incendie) coule à 600 miles au nord-est des bermudes à près de 5000 mètres.
- 10 août 1985 : K- 314, project 671, Explosion du réacteur nucléaire lors de sa recharge dans la baie de Chazhma, région de Primorye près de Vladivostok. Dix hommes d'équipage meurent sur le coup. Pendant l'accident, puis la liquidation 260 à 290 personnes sont irradiées, irradiation aiguë pour 39 personnes, la maladie du rayonnement est développée par 10 personnes. Plus de 100 000 curies de radioactivité furent mesurés alentour et il fallut plus de deux heures pour éteindre l'incendie. Un vaste secteur reste non dépollué et est toujours ouvert aux activités humaines. Les 2 000 habitants de la baie n'ont jamais été évacués. Le sous-marin et ses matériaux radioactifs reposent toujours au fond de la baie, sous plusieurs mètres de sédiments.
- 18 juin 1984: Echo 1 - 13 morts - Incencie lors d'une patrouille.
- 24 Juin 1983: K429 Charlie 2 - De 2 à 17 morts - Explosion et incendie, a coulé dans la baie de Kracheninnikov lors d'une opération d'équilibrage. Le navire est récupéré quelques semaines plus tard.
- 8 avril 1982: K123 - Pas de victimes - Destruction du circuit primaire - Les réparations ont durée 9 ans.
- 24 octobre 1981: S-178 classe Whisky - 32 morts - Collision près de Vladivostok.
- 30 novembre 1980: K222 - Pas de victimes
- Mise en route incontrôlée d'un réacteur,
destruction du circuit primaire.
- 28 décembre 1978: K171 Delta - 3 morts - Panne d'un réacteur
et comportement inadéquat de l'équipage.
- 2 septembre 1978: K451 Yankee 1 - Pas de victimes - Incendie dans le bloc des turbogénératrices.
- 10 septembre 1977: K403 Yankee 1 - Plusieurs blessés - Explosion d'un batterie en plongée -
- 7 décembre 1975: K36 Echo 2 - 2 blessés - Explosion d'une batterie.
- 28 juin 1975: K447 Delta 1 - 2 blessés - Explosion d'une batterie à quai.
- 6 avril 1974: K420 Yankee 1 - Pas de victimes - Incendie dans le 10ème compartiment
- 23 septembre 1972: K19 Hotel - Incendie lors d'une patrouille en Atlantique Nord - 28 victimes
- 11 avril 1970: K8 November - 52 morts - Coule avec ses deux réacteurs nucléaires à environ 800 km au large des côtes bretonnes (golfe de Gascogne), après un accident survenu au système de propulsion. Le sous-marin transportait probablement deux torpilles nucléaires, qui seraient à 4680 mètres de fond.
- 23 août 68: K140 Yankee 2 - Pas de victime - Mise en route incontrôlée d'un des deux réacteurs.
- 24 mai 68: K27 de la flotte du Nord: 5 morts, 12 gravement irradiés - Panne d'un réacteur en mer.
- 8 mars 68: K129 Gulf 2 - 97 morts - Le sous-marin est armé de trois missiles SS-N5 et de ses torpilles nucléaires, il coule à 750 miles au nord-est de l'île de Oahu, à Hawaï. Des éléments sont récupérés secrètement par la CIA le 4 juillet 1974 au cours de l'opération Jennifer.
- 8 septembre 67: K3 November - 39 morts - Incendie dans le 1er et le 2e compartiment en patrouille.
- 20 novembre 65: K74 Echo 1 - Pas de victime - Destruction de la turbine tribord suite à une panne d'un dispositif automatique.
- 12 février 1965: K11 November - Une partie du personnel irradié - Mise en route incontrôlée d'un réacteur lors du déchargement due à l'incurie du personnel.
- 4 juillet 1961 : K19 Hotel Hiroshima - 7 victimes - Panne d'un réacteur.
- 13 octobre 1960: K8 Flotte du Nord - 13 irradiés - Panne d'un générateur de vapeur lors d'un exercice en mer.
26 avril 2005 -
Le ministère des Affaires étrangères du Canada
a annoncé, mardi, qu'Ottawa offrirait 32 millions de dollars
pour aider la Russie à démanteler les sous-marins
à propulsion nucléaire, retirés de la mer
de Barents. L'aide servira à remorquer 8 des 49 bâtiments
jusqu'au chantier naval Zvezdochka, dans le nord-ouest de la Russie,
où ils seront vidangés de leur combustible et démantelés.
Les sous-marins restants seront démantelés dans
le cadre d'arrangements futurs, a indiqué le ministère
canadien dans un communiqué. C'est le deuxième accord
du genre qui est intervenu entre le Canada et la Russie dans le
cadre de sa contribution au « Partenariat mondial du
G8 contre la prolifération des armes de destruction massive
et des matières connexes », à hauteur
d'un milliard de dollars répartis sur 10 ans. L'accord
précédent, conclu en août 2004, d'un montant
de 24,4 millions de dollars, a jusqu'ici permis de « vidanger »
trois sous-marins. Un des bâtiments a aussi été
démantelé, un deuxième est en voie de l'être
et les travaux sur le troisième commenceront en mai. En
tout, la participation du Canada au Partenariat mondial devrait
permettre de démanteler 12 sous-marins nucléaires
en quatre ans, pour un coût total de 116 millions de dollars.
Les États-Unis, le Royaume-Uni, la Norvège, le Japon
et l'Allemagne participent aussi aux efforts de démantèlement
des sous-marins nucléaires russes.
Novosti, 03/12/2004:
MOURMANSk - Ce vendredi la Flotte nucléaire civile russe marque son 45e anniversaire. Le 3 décembre 1959 les couleurs nationales ont été hissées sur le premier brise-glace atomique du monde "Lénine", raconte le porte-parole officiel de la Compagnie de navigation de Mourmansk. "Pendant trente ans le navire n'a fourni à personne le moindre prétexte pour douter de sa capacité inédite de surmonter la banquise dans les dures conditions de l'Arctique", a-t-il poursuivi son récit. Les ingénieurs et les constructeurs ont créé un navire qui ne demandait pas un rodage durable. Il était prêt à être normalement exploité dès son premier trajet. En octobre 1961, il a assuré le premier débarquement d'une station polaire en dérive (SP-10) sur la banquise dans les environs de l'île Wrangel. En mai 1971, pour la première fois depuis le début de l'exploration de l'Arctique, le brise-glace a parcouru le trajet de Mourmansk à l'Extrême-Orient en contournant par le nord toutes les îles de l'Eurasie. En avril 1976, le "Lénine" a conduit le motorship "Pavel Ponomarev" jusqu'à la presqu'île de Yamal où a été réalisé le premier débarquement sur la glace côtière. Pour la première fois la navigation arctique a été commencée trois mois avant que d'habitude. Les brise-glace atomiques qui ont suivi le "Lénine" ont également réalisé des progrès notables. En août 1977, le "Arktika", brise-glace de la deuxième génération, a atteint le point géographique du pôle Nord, performance qu'aucun navire de surface n'a pu réaliser avant lui. La flotte atomique a permis de prolonger de cinq à dix mois la navigation dans l'Arctique et d'augmenter le trafic de 36 fois pendant la période hivernale. En mai 1978, les brise-glaces "Sibir" et "Lénine" (atomiques) et "Kapitane Sorokine" (classique) ont inauguré la navigation non stop entre Mourmansk et Doudinka pour approvisionner le complexe métallurgique de Norilsk situé au-dessus du cercle polaire. En 1987, le "Sibir" a effectué un trajet sans précédent dans les hautes latitudes pour prendre à bord le personnel de la station scientifique en dérive SP-27 et en déployer une autre, SP-29, avant d'atteindre le pôle Nord à des fins scientifiques. En août 1990, le navire atomique "Rossia" a déposé au pôle Nord les premiers touristes étrangers. Par la suite, d'autres navires, le "Sovietski Soyouz" et le "Yamal", ont effectué jusqu'à cinq croisières touristiques chaque été dans cette région de la planète. "Pour mettre en valeur ses richissimes ressources naturelles, la Russie qui possède la côte arctique la plus étendue du monde, n'avait pas d'autre choix que de créer une flotte capable de défier l'élément naturel le plus sévère. Et voilà que les 45 ans de son exploitation ont confirmé que cette stratégie s'est pleinement justifiée", a souligné le porte-parole de la Compagnie de navigation de Mourmansk. A l'heure actuelle, des travaux de réfection sont en cours sur le premier brise-glace atomique "Lénine" qui sera transformé en un musée d'exploration de l'Arctique et de la Voie maritime du Nord. Il sera immobilisé pour toujours en novembre 2005. Outre le musée, il abritera un Centre analytique de sécurité radiologique et un Centre d'affaires.
Ekaterina Kozlova
30/11/04 - Un important incendie a endommagé mardi matin un brise-glace nucléaire russe en construction aux chantiers navals Baltiïski, les plus grands de Saint-Pétersbourg, a indiqué le ministère russe des Situations d'urgence. Malgré la présence de vingt équipes de pompiers, le feu, qui s'est développé sur un des ponts du bateau, n'a pu être éteint que deux heures et demie après la première alerte. Tous les ouvriers qui travaillaient à bord du brise-glace "Cinquantenaire de la Victoire" ont été évacués.Le réacteur nucléaire n'ayant pas encore été installé à bord, l'incendie ne présentait pas de danger particulier, a indiqué le ministère, cité par Itar-Tass. La construction du brise-glace avait été lancée en 1989, puis interrompue faute de financement. La fin des travaux était prévue pour 2005.
MOSCOU (20 novembre 2004) - Un marin a péri dans une explosion à bord d'un sous-marin nucléaire russe sur la presqu'île du Kamtchatka, a annoncé vendredi un porte-parole de la Marine. Selon la chaîne de télévision NTV, deux autres membres d'équipage ont été blessés.
Dimitri Koval a été mortellement blessé dans l'explosion due à la rupture d'une conduite, a précisé le capitaine Igor Dygalo, porte-parole de la Marine russe cité par l'agence ITAR-Tass.
Il a expliqué que le sous-marin était à quai à la base Vilyoutchinsk sur la presqu'île du Kamtchatka, à l'extrêmité orientale de la Sibérie lorsque l'accident s'est produit le 14 novembre. L'une des sections du K-223 a été endommagé, mais le sous-marin reste pleinement opérationnel, a-t-il ajouté. Selon la télévision, le sous-marin est de type "Murena", capable de transporter une douzaine de missiles ballistiques intercontinentaux.
En août 2000, quelque 118 hommes avaient péri dans le naufrage du sous-marin Koursk. Neuf autres marins avaient péri en août 2003 dans un accident survenu à bord d'un sous-marin de type K-159.
Un officier de la Marine, s'est rendu à
Krasnoïarsk,
la ville d'origine de Dimitri Koval pour assister à ses
obsèques. Le capitaine
Andreï Berezine a expliqué à la chaîne
russe NTV que Koval s'était "sacrifié pour
sauver l'équipage" mais n'a pas donné d'autres
détails.
MOSCOU (31 aout 2003) - Le ministre russe de la Défense Sergueï Ivanov a laissé entendre dimanche que la négligence était à l'origine du naufrage, la veille en mer de Barents, d'un sous-marin nucléaire aux réacteurs neutralisés qui a provoqué la mort de neuf marins. "Une fois encore nous avons vu le retour d'une vieille habitude russe de s'en remettre uniquement à la chance, d'espérer que tout va bien se passer au final", a déclaré un Igor Ivanov visiblement gêné à des journalistes embarqués avec lui à bord d'un croiseur pour assister aux opérations de recherche de l'épave. Le K-159 a sombré samedi lors de son remorquage vers la base où il était promis au démantèlement.
MOSCOU (30 aout 2003) - Un sous-marin nucléaire russe a coulé
samedi en mer de Barents, faisant neuf mort et ravivant dans les
mémoires le drame du Koursk, le submersible nucléaire
qui avait sombré il y a juste trois ans causant la mort
des 118 hommes d'équipage.
"Nous sommes malheureusement contraints d'admettre ce que
les marins nous ont dit, à savoir qu'il sera impossible
de retrouver vivant aucun des sept hommes portés disparus",
a déclaré le ministre russe de la Défense
Sergueï Ivanov. La mort de deux autres marins avait été
confirmée auparavant. Il y avait dix hommes d'équipage
en tout à bord. Un seul marin a été sauvé.
Le K-159 a coulé samedi à 04H00 (00H00 GMT) à trois milles (5,5 km) de l'île Kildine (nord-ouest), à 170 m.
Le sous-marin avait une quarantaine d'années et ne naviguait plus depuis 1989. Il était en train d'être remorqué vers une usine de démontage. Les pontons de remorquage se sont détachés en raison d'une tempête, le sous-marin a perdu sa stabilité et a coulé, a expliqué le porte-parole du ministère de la Défense, le colonel Nikolaï Deriabine. "Les réacteurs nucléaires étaient neutralisés et les munitions nucléaires avaient été enlevées", a-t-il assuré.
Le porte-parole de la Flotte du Nord, le capitaine de vaisseau Igor Dygalo, a affirmé qu'il n'y avait aucun danger de pollution pour la mer de Barents. L'Autorité norvégienne de protection des radiations a abondé dans ce sens en disant que le sous-marin ne présentait pas de danger radioactif (lire: Les "Tchernobyl" sous-marins).
Mais pour l'organisation norvégienne de défense de l'environnement Bellona, il est encore trop tôt pour se rassurer. "Les informations dont on dispose sont insuffisantes", a déclaré Sergueï Javoronkine, un des responsables de l'organisation en Russie, soulignant que "les déchets radioactifs pouvaient rester à l'intérieur, même après déchargement du combustible".
Bellona a aussi demandé à la justice russe de faire en sorte que les informations sur les accidents de sous-marins nucléaires ne soient plus classées top secret et entrent dans le domaine public en Russie.
MOSCOU (28 juin 2003) - Le Japon a promis samedi une aide de 150 millions de dollars à la Russie pour participer au démantèlement de plus de 40 sous-marins nucléaires, alors que la ministre japonaise des Affaires étrangères Yoriko Kawaguchi est actuellement en visite dans l'est du pays.
Mme Kawaguchi a assisté à la signature de cet accord entre des responsables des deuxpays sur le site de l'usine Zvezda à Bolchoï Kamen, dans la région de Primoryé, où sont démantelés les navires, a rapporté l'agence de presse Interfax.
La somme allouée par le Japon servira au démantèlement de 42 sous-marins nucléaires retirés de la circulation par la Marine russe, a-t-on appris de même source. Les Etats-Unis ont également versé environ 120 millions de dollars dans cet objectif mais ce financement doit prendre fin cette année.
Environ 190 sous-marins nucléaires ont été retirés de la circulation au cours des quinze dernières années. Mais, selon les autorités, 90 sont toujours amarrés à quai avec du carburant nucléaire dans leurs réacteurs.
MOSCOU, 19 mars - La Russie nécessite quelque 2,5 milliards de roubles (environ 83 millions de dollars) par an pour la mise hors service des réacteurs de ses sous-marins nucléaires, a annoncé mardi le responsable du ministère russe de l'Energie atomique en charge de leur désactivation.
A la date du 1er janvier 2002, 190 de ses sous-marins avaient été mis hors service, le combustible nucléaire ayant été retiré de 97 d'entre eux, a déclaré Viktor Akhounov aux députés de la Douma (chambre basse du parlement russe), cité par l'agence de presse Interfax.
Le ministère de l'Energie atomique envisage
de retirer le combustible nucléaire de tous les sous-marins
obsolètes d'ici à 2007 et d'achever le processus
de désactivation d'ici à 2010, selon M. Akhounov.
MOSCOU, 6 juin - La Russie compte désarmer cette année 21 sous-marins nucléaires sur la centaine qui attendent toujours d'être recyclés dans les ports de la Flotte du Nord et du Pacifique, a indiqué mercredi un responsable du ministère russe de l'Energie atomique.
Au total, 104 submersibles atomiques sur les 189 mis au rebut n'ont toujours pas été désarmés, a précisé Viktor Akhounov, chargé de la protection de l'environnemen au ministère.
"Nous veillons à la sécurité de tous les sous-marins en attente d'être désarmés", a assuré le responsable russe, cité par Itar-Tass.
Des organisations écologistes comme Bellona et Greenpeace ont plus d'une fois mis en garde la communauté internationale contre ce cimetière de sous-marins (voir: La Nouvelle Zemble).
En raison de problèmes financiers, le désarmement des sous-marins s'est fait jusqu'ici à un rythme de seulement quatre sous-marins par an, a regretté M. Akhounov.
Mais le processus doit prochainement s'accéler avec la mise en fonction d'une nouvelle usine de retraitement des déchets nucléaires en Sibérie, financée en grande partie par les Etats-Unis, le Japon et la Norvège, selon la même source.
Le coût de cette usine est estimé à environ 30 millions de dollars.
Depuis la chute de l'URSS en 1991, les Occidentaux et le Japon ont versé des millions de dollars à la Russie pour l'aider à retraiter ses déchets nucléaires.
En dépit des difficultés concernant les déchets russes, les députés de la Douma (chambre basse du parlement) ont approuvé mercredi un projet de loi sur l'importation et le retraitement de déchets nucléaires en Russie.
MOSCOU, 21 oct - Un responsable américain a déclaré que les Etats-Unis continueront à aider financièrement la destruction des sousmarins nucléaires russes qui ont été désarmés, a rapporté vendredi l'agence Interfax.
Les Etats-Unis ont déjà participé à la mise au rencard de cinq sousmarins stratégiques russes désarmés par Moscou, a dit le directeur du Programme de coopération pour la réduction des menaces (Cooperative Threat Reduction Program), le général Thomas Kuenning.
Le gouvernement américain a également financé la construction d'installations pour le stockage et la destruction des déchets nucléaires, a ajouté le responsable.
Il s'exprimait lors d'une cérémonie d'ouverture de retraitement de déchets faiblement radioactifs sur la base de Severodvinsk, dans le nord de la Russie.
La Russie a décidé de recycler le carburant nucléaire de 150 de ses sousmarins d'ici 2005, en partie avec l'aide financière de l'occident.
Une organisation écologiste norvégienne, la Foundation Bellona, a averti que sans l'aide occidentale, une catastrophe nucléaire menaçait la mer de Barents.