METZ (5/2/2012) - EDF a dû mettre en conformité les piscines de deux réacteurs de la centrale de Cattenom (Moselle), a indiqué lundi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui a classé au niveau 2 de l'échelle [médiatique] Ines l'absence d'un casse siphon sur le système de refroidissement du combustible nucléaire.
Lors d'un contrôle effectué le 18 janvier dans le cadre d'évaluations de sûreté consécutives à la catastrophe de Fukushima (Japon), EDF a constaté que ce casse siphon, qui équipait les piscines des réacteurs 1 et 4, était absent sur les réacteurs 2 et 3.
Dans chaque réacteur, une piscine est destinée à refroidir en permanence les crayons de combustible en attente d'utilisation dans le coeur du réacteur ou celui, irradié, en voie d'être évacué, a expliqué l'ASN dans un communiqué reçu à Metz.
L'eau de refroidissement est injectée au fond de la piscine par une tuyauterie qui, en cas de panne de certaines vannes, pourrait aspirer l'eau par un phénomène de siphon, ce qui conduirait à une baisse du niveau de l'eau et découvrirait des assemblages de combustibles.
Pour prévenir ce siphonnage, un orifice, appelé casse siphon, doit être ménagé dans cette tuyauterie au voisinage de la surface de la piscine.
L'ASN indique que EDF a corrigé cette non conformité qui, a-t-elle ajouté, constituait une dégradation des dispositions de défense en profondeur (...) en raison de ses conséquences potentielles.
Cette non conformité na pas eu d'impact sur les travailleurs ni sur l'environnement, a précisé l'ASN.
L'échelle Ines, qui compte 8 niveaux de 0 à 7, classe à la fois les événements ayant eu des conséquences radiologiques et les événements sans conséquences radiologiques ayant conduit à une dégradation de la défense dite en profondeur.
NouvelObs, 2/12/2009:
Le problème de prise d'eau de la centrale de Cruas en Ardèche est le troisième incident nucléaire en trois mois en France. Le réseau Sortir du nucléaire s'inquiète de l'état du parc nucléaire français.
En novembre dernier, une barre d'uranium était restée coincée à l'intérieur d'un réacteur de la centrale nucléaire du Tricastin (AFP)
Quelques heures après l'obturation d'une prise d'eau alimentant le système de refroidissement d'un des quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Cruas en Ardèche, EDF a levé son "plan d'urgence interne" mercredi 2 décembre. Gravelines en août, Cadarache en octobre, Tricastin en novembre, Cruas en décembre : les incidents se succèdent et se répètent dans le parc nucléaire français, un parc fort de 58 réacteurs le plus grand du monde après les Etats-Unis - mais vieillissant le programme nucléaire français a été lancé dans les années soixante-dix.
L'âge moyen des réacteurs est de 23 ans. La centrale de Cruas a ainsi été construite au début des années 1980. L'obturation de la prise d'eau n'a pourtant rien à voir avec son âge. "Cela aurait pu arriver même sur une centrale toute neuve" précise Stéphane Lhomme du réseau Sortir du nucléaire. "Mais cela aurait pu être très grave." Il se dit pourtant plus inquiet des barres d'uranium restées coincées à l'intérieur de réacteurs : ce type accident s'était produit une fois en 1999. Cette année, cela a eu lieu trois fois." Pour lui, cette "épidémie" est révélatrice de l'état des centrales françaises.
Une mauvaise utilisation
Stéphane Lhomme décrit l'état du parc français comme "très dégradé, bien plus que ne le laisse supposer son âge." Selon lui, alors que le parc nucléaire américain est plus ancien, il subit moins d'incidents. Stéphane Lhomme explique cette dégradation par le mode d'utilisation de nos centrales. Contrairement aux Etats-Unis, comme 80% de l'électricité consommée en France est produite par des centrales nucléaires, le parc est obligé de suivre la courbe des variations de puissance, ce qui l'use énormément. Une centrale nucléaire nécessite un usage le plus linéaire possible, ce qui peut se faire aux Etats-Unis avec seulement 20% de l'électricité produite par le nucléaire.
Une maintenance inquiétante
En octobre dernier, pour la première fois depuis l'hiver 1982, la France a été obligée d'importer de l'électricité. Traditionnellement exportateur, l'Hexagone a importé un solde net de 458 gigawattheures d'électricité auprès de ses voisins européens. En novembre, EDF annonçait que la production nucléaire française allait chuter en 2009 à son plus bas niveau depuis dix ans.
L'augmentation de la consommation, les grèves
du printemps et le niveau très bas des cours d'eau n'expliquent
pas tout. Au mois de novembre, 15 réacteurs étaient
à l'arrêt. Pour le porte-parole de Sortir du nucléaire,
cette situation est due à une accumulation de facteurs.
Il dénonce notamment une maintenance délaissée,
avec une précarisation des équipes, recrutées
dans des entreprises extérieures et travaillant dans des conditions dangereuses.
Stéphane Lhomme ironise : "Même les syndicats
s'alarment et on ne peut pas les soupçonner de vouloir
nuire à leur outil de travail. Et bien leurs communiqués
ressemblent à de véritables tracts anti-nucléaires
!"
[Lire:
- Les
résultats du nouveau management dans le nucléaire (information de la section syndicale
FO)
- Nucléaire:
sans foi, ni loi! (information
de la section syndicale FO)]
Des durées de vies allongées
Au lancement du programme français, la durée de production des centrales étaient prévues pour trente ans. Aujourd'hui, EDF parle d'une durée de vie d'au moins 40 ans pour ses centrales, évoquant parfois même 60 ans. L'allongement permet d'envisager une augmentation conséquente de la rentabilité des centrales. Le 9 juillet dernier, l'Autorité de sûreté nucléaire a publié un communiqué affirmant : "L'ASN n'a pas identifié de problème générique mettant en cause la capacité d'EDF à maîtriser la sûreté de ses réacteurs de 900 MW jusqu'à 40 ans." Cet allongement rend la question de la maintenance encore plus cruciale. EDF annonce un budget de 400 millions d'euros par réacteur pour rénover le parc. Pour Stéphane Lhomme, ces sommes colossales sont engagées sans concertation : "Cet argent ne serait-il pas mieux utilisé pour un grand plan d'isolation des bâtiments en France ?"
Une "transparence invisible"
Les études de l'Autorité de sûreté nucléaire ne sont pas remises en question. Stéphane Lhomme se félicite d'avoir de très bons rapports avec les inspecteurs régionaux. En revanche, il regrette que l'information ne soit pas plus facilement disponible lorsqu'elle remonte. "Sur leur site internet, tout est accessible. Seulement, les problèmes sont noyés au milieu du reste. En cas de pépin, l'ASN peut toujours se couvrir : "on l'avait publié". Pour nous, ils font de la "transparence invisible.""
Sortir du nucléaire s'inquiète aussi des questions liées au démantèlement des centrales. En France, 12 se trouvent définitivement à l'arrêt et pour le moment, aucun démantèlement n'a été effectué. Seul celui de la centrale nucléaire de Brennilis a débuté. Sortir du nucléaire se félicite d'ailleurs d'être parvenu à l'interrompre, dénonçant les problèmes de contaminations : aucune étude d'impact des travaux de démantèlement n'avait été mise à la disposition du public au moment de la publication du décret autorisant EDF à mener ces travaux, initialement prévus pour durer jusqu'en 2018.
Stéphane Lhomme insiste aussi sur les prix démesurés que représente un démantèlement. La Grande-Bretagne a estimé le sien à 103 milliards d'euros! "Et le parc français est trois fois plus grand que celui des anglais !" Sortir du nucléaire réclame un débat public sur le démantèlement. "D'autant que ce problème n'intéresse aucun des dirigeants des entreprises concernées ! Un démantèlement, ça ne rapporte rien et ça coûte très cher ! Ils comptent laisser ça aux autres !"
Louis Morice
12/11/2009 - Le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), dont le premier était déjà à l'arrêt, a été stoppé mercredi en raison d'un problème technique et devrait être redémarré vendredi après-midi, a annoncé EDF jeudi dans un communiqué.
La centrale ne produit donc plus du tout d'électricité depuis mercredi, le réacteur 1 étant en maintenance prolongée. En début de semaine, 13 des 58 réacteurs nucléaires français étaient arrêtés pour cause d'accidents ou d'opérations de maintenance et de rechargement en uranium.
"Une perte d'hydrogène a été détectée au niveau de l'alternateur" qui ne présente "pas de risque immédiat", mais "il fallait intervenir rapidement pour supprimer tout risque potentiel", a indiqué la direction de la centrale dans le communiqué. "Selon les spécialistes d'Alstom, constructeur de la turbine et de l'alternateur, les joints sont en cause", a-t-elle ajouté. Ce problème technique intervient après plusieurs autres incidents survenus dans la centrale ces derniers mois.
Le 4 novembre, l'Autorité de sûreté nucléaire a indiqué qu'elle classait au niveau 2 de l'échelle [médiatique] Ines, qui compte huit niveaux, l'irradiation fin septembre d'un salarié d'un sous-traitant travaillant à la maintenance du réacteur 1. Le lendemain, un employé EDF de la centrale de 32 ans avait été très grièvement blessé après une chute dans une partie non nucléaire de la centrale.
Début octobre, le CHSCT avait déposé un droit d'alerte générale auprès de la direction sur les conditions dans lesquelles se déroulait la maintenance du réacteur 1, une première dans l'histoire de la centrale, selon la CGT.
Le Dauphiné libéré, 14/11/2009:
Depuis fin 2007, le groupe Areva a pris l'initiative d'effectuer, sur l'ensemble de ses sites, un bilan des passifs environnementaux liés à ses activités industrielles. C'est dans ce cadre, qu'une étude des sols (consistant à effectuer un certain nombre de marquages), est engagée depuis début 2008 par la FBFC. Aussi, en accord avec l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la FBFC a décidé de rendre publique cette étude. Les résultats ont été finalisés fin octobre et ont été remis à l'ASN le 9 novembre dernier.
Une accumulation lente et progressive de boues contenant de l'uranium. Selon la direction du site romanais : « cette étude a permis de déceler une accumulation lente et progressive de boues contenant de l'uranium dans un tronçon d'une ancienne canalisation d'eaux pluviales et dans le sol du bassin d'orage situés à l'intérieur des installations ». La direction de la FBFC précise : « la partie de la canalisation concernée n'a jamais été reliée au réseau de la ville ».
Elle ajoute : « les résultats de l'étude d'impact, réalisée par une entreprise extérieure, démontrent l'absence de risque pour le personnel, les riverains et l'environnement ». Un plan de nettoyage et de curage du bassin et de la canalisation sera mis en place courant 2010-2011. Cette constatation a fait l'objet d'une déclaration à l'ASN ce jeudi 12 novembre. Aussi, compte tenu du caractère ancien de la situation, la direction de la FBFC a proposé de classer l'anomalie au niveau 1 sur l'échelle [médiatique] INES qui en compte 7.
26/3/2009 - Une
quantité d'iode radioactif supérieure à la
limite mensuelle autorisée a été rejetée
le 11 février dans l'atmosphère sur le site de Cadarache,
dans les Bouches-du-Rhône, à la suite d'un dysfonctionnement,
a indiqué jeudi le Commissariat à l'énergie
atomique (CEA). Une quantité de 7,09 mégabecquerels
d'iode 131 radioactif a été rejetée dans
l'atmosphère, soit près de trois fois la limite
mensuelle autorisée (2,5 mégabecquerels), selon
les chiffres fournis dans le communiqué du CEA. La limite
annuelle est fixée à 15 mégabecquerels. "L'anomalie
n'a eu de conséquence ni sur le personnel, ni sur l'environnement",
affirme toutefois le CEA qui a proposé de classer cet incident
au niveau 1 de l'échelle internationale INES qui en compte
7. "La dose pour une personne se tenant à proximité
de l'installation serait de 0,003 microsieverts, soit 1/800.000èmes
de la radioactivité naturelle", selon le CEA. Ce rejet
anormal est dû à un "dysfonctionnement du dispositif
d'injection d'iode radioactif utilisé pour tester des pièges
à iode" installés sur le système de
ventilation du Réacteur de nouvelle génération,
actuellement à l'arrêt, de l'installation nucléaire
dédiée aux études menées pour la propulsion
nucléaire navale. "Pour tester l'efficacité
de ces pièges à iode (sorte de filtres, ndlr) on
injecte de petites quantités d'iode radioactif. Le dispositif
d'injection s'est bouché et l'iode s'est relâché
dans un local qui est lui-même ventilé, c'est ainsi
qu'il y a eu rejet à l'air libre", a expliqué
à l'AFP Henri Maubert du service de communication du CEA.
L'opérateur présent lors de ce dysfonctionnement
a fait l'objet de vérifications qui ont montré "l'absence
de contamination corporelle", selon le CEA. L'incident n'a
été déclaré que le 24 mars à
l'Autorité de sûreté nucléaire car
"cette anomalie de rejet n'a été découverte
que "lors de l'établissement du bilan mensuel des
rejets, et non lors des vérifications intermédiaires
hebdomadaires", selon le CEA.
19/3/2009 - Un incident intervenu le 3 mars chez Melox, filiale d'Areva située à Marcoule (Gard), a été porté du niveau 1 (sur une échelle [médiatique] qui en compte 7), proposé par Areva, au niveau 2 par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a annoncé cette dernière jeudi. C'est "le non-respect de plusieurs exigences de sûreté de l'installation, considéré comme un facteur aggravant", qui a conduit l'ASN à classer cet évènement au niveau 2 de l'échelle Ines, l'échelle internationale des événements nucléaires, a-t-elle précisé dans un communiqué. Selon l'ASN, l'introduction d'une masse de matière fissile dans un poste de travail a conduit le 3 mars au dépassement de la limite de "sûreté-criticité applicable" lors d'une opération de réception exceptionnelle d'échantillons à base d'oxyde de plutonium et d'uranium. "Ce dépassement est dû à l'application d'une procédure inadéquate et non formalisée. Il n'est pas dû à une erreur humaine. De plus, le logiciel de comptabilité des matières fissiles, qui permet la vérification du respect des limites autorisées lors de chaque entrée-sortie de matière, n'a pas généré d'alarme, car il ne prenait pas en compte ces opérations exceptionnelles. Ce sont les contrôles manuels (...) lors de la prise de poste du lendemain matin qui ont révélé cette situation anormale et conduit l'exploitant à engager des actions correctives", a noté l'ASN qui a effectué une mission de contrôle le 6 mars. Cet incident n'a pas eu d'impact sur le personnel et l'environnement selon Melox et l'ASN. C'est la première fois depuis le début de l'année qu'un incident dans une installation nucléaire est classé niveau 2. En 2008, aucun incident n'avait été classé à ce niveau, a précisé l'ASN. Melox fabrique des combustibles MOX pour les réacteurs des centrales nucléaires de production d'électricité de différents pays. Le MOX, produit à partir d'un mélange d'oxydes d'uranium et de plutonium, permet de recycler le plutonium issu des combustibles usés des centrales nucléaires.
Sud-Ouest, 26/2/2009:
BRAUD. Les tambours qui filtrent l'eau sont encombrés de déchets végétaux
Depuis hier, et pour la deuxième fois en février, la production de la centrale a été interrompue
La centrale nucléaire de Braud Saint-Louis ne produit plus un kilowatt d'électricité. Mardi soir, les unités 1 et 4 ont été stoppées et hier matin, les 2 et 3 l'ont été à leur tour. La centrale pourrait ainsi rester en sommeil deux, trois jours durant. « Aucun risque majeur », s'empresse de préciser Philippe Sasseigne, directeur de la centrale. « Les problèmes qui ont conduit à cette décision ne se situent pas au niveau du système de production mais en amont. Dans les tambours qui filtrent l'eau de la Gironde nécessaire pour le circuit de refroidissement. Ces tambours sont totalement encrassés. »
Que l'on trouve des déchets et détritus dans ce couloir d'entrée n'a rien d'exceptionnel. Il suffit d'observer l'eau de la Garonne et de l'estuaire pour voir ce qu'elle transporte. Pour y faire face, la centrale est équipée de filtres géants, de grands tambours de plusieurs mètres de large (qui ressemblent à des tambours de machine à laver) dans laquelle l'eau tourne à grande vitesse et se débarrasse de ses impuretés.
Début d'année mouvementé
« En début d'année, il y a toujours beaucoup plus de déchets végétaux qu'en temps normal », explique Philippe Sasseigne « mais là, c'est bien plus que d'habitude ». Les conséquences semble-t-il de la tempête de fin janvier, des débordements de l'estuaire (ce qui a fait que l'eau a tout ramassé sur les rives) et des marées à très gros coefficient. Cette accumulation de déchets est surtout préjudiciable à marée basse. À ce moment-là, les déchets en surface et les déchets en suspension finissent par se regrouper et constituer un bouchon plus compact. Lorsque ça arrive, le système signale l'anomalie et la direction de la centrale réagit en conséquence.
Les 12, 13 et 14 février dernier déjà, les quatre unités de production ont été ainsi totalement arrêtées. Elles ont redémarré entre le 15 et le 18. L'événement semblait oublié lorsque les marées à fort coefficient de cette semaine (87-90 hier) sont venues de nouveau fortement secouer les eaux et ses composants. « Aussi, avons-nous dû stopper les unités 1 et 4 mardi soir », note le directeur. « Nous aurions pu en rester là mais de manière préventive, nous avons préféré arrêter les deux autres mercredi matin. »
La centrale est donc à l'arrêt total. Elle devrait le rester jusqu'à la fin de la semaine, la reprise pouvant reprendre progressivement à compter du week-end. Grâce aux courants, les filtres devraient s'auto-nettoyer. Pour éviter toutefois que de nouveaux encrassements se produisent, la centrale va mieux dégager le fond de l'estuaire et la zone proche des filtres. Ce que confirme le directeur : « Pour réduire les risques d'encombrement, nous avons déjà fait réaliser des dragages, nous allons en programmer d'autres, plus importants encore.
Lyon Mag, 2/12/2008:
Depuis cet été, plus d'une dizaine d'accidents ont eu lieu dans la région. Stéphane Lhomme, porte-parole de l'association Sortir du nucléaire, dresse un constat inquiétant.
Il y a eu beaucoup d'accidents nucléaires
dans la région ?
Stéphane Lhomme : Oui. L'association
Sortir du nucléaire a comptabilisé plus d'une dizaine
d'accidents nucléaires ou industriels depuis le mois de
juillet dans la région Rhône-Alpes. Soit plus de
deux accidents par mois.
Les accidents les plus graves ?
Sans aucun doute celui du 7 juillet dernier, où 360 kilos
d'uranium se sont échappés de l'usine Socatri d'Areva,
installée sur le site de Tricastin dans la Drôme.
Dont plus de 75 kilos d'uranium qui se sont déversés
dans une rivière, la Gaffière. D'où une interdiction
totale de consommer l'eau et de pêcher. Mais ce n'est pas
la seule affaire de ce genre. Le 18 juillet, on a découvert
que la tuyauterie d'une usine à Romans-sur-Isère
était rompue depuis plusieurs années et que de l'uranium
se déversait dans la nature. Même chose le 22 août,
où il y a eu une fuite d'uranium à l'usine Comurhex
de Pierrelatte. Encore un problème de canalisation qui
était rompue depuis plusieurs années. Cette usine,
qui appartient à Areva, a d'ailleurs reconnu que 250 grammes
d'uranium ont pu être rejetés dans le sol chaque
année.
Les industriels minimisent les risques ?
C'est évident ! D'ailleurs, ils s'arrangent toujours pour
classer les accidents en niveau 1 sur une échelle [médiatique] de risques qui va jusqu'à
7. Pour tenter de faire croire que les rejets radioactifs sont
faibles, sans risque réel pour la santé. Alors que
dans la majorité des cas, on pourrait classer les accidents
en niveau 3. Mais les industriels veulent éviter toute
polémique.
Comment expliquer ces problèmes à
répétition ?
Ce sont des usines complètement obsolètes. Les industriels
bricolent en réalisant des travaux ponctuels. Résultat
: on va avoir une multiplication de ce genre de problèmes,
voire un accident très grave, surtout dans la région
Rhône-Alpes.
Rhône-Alpes est une zone à
risque ?
Oui. Car c'est une région très nucléarisée,
notamment avec le site du Tricastin qui compte des dizaines d'entreprises
à risque : Eurodif spécialisée dans l'enrichissement
d'uranium, Comurhex et Cogema, des usines de chimie de l'uranium...
Mais surtout la Socatri qui traite des effluents radioactifs.
En plus, la région compte quatre centrales nucléaires
: à Tricastin dans la Drôme, à Saint-Alban
en Isère, dans le Bugey et à Cruas en Ardèche.
Car notre région est près du Rhône, un fleuve
large et puissant, où les industriels peuvent déverser
leurs saloperies plus discrètement.
Mais des prélèvements sont
réalisés régulièrement !
Bien sûr, mais on ne sait pas quand sont réalisés
ces prélèvements, à quel endroit... Souvent
les industriels attendent que les produits chimiques soient un
peu dilués pour pouvoir minimiser les dégâts.
Il faut aussi savoir que le nucléaire rejette énormément
de produits chimiques dans l'environnement. D'ailleurs, le 19
novembre, il y a eu une fuite d'huile industrielle qui provenait
de la centrale nucléaire du Bugey. Résultat, une
centaine de litres d'huile s'est déversée sur plusieurs
kilomètres dans le Rhône.
Ceux qui sont les plus touchés par
ces rejets radioactifs ?
Les riverains qui habitent à proximité d'une centrale
nucléaire ou d'une usine à risque. D'ailleurs, une
étude publiée récemment par des scientifiques
allemands a prouvé que les gens qui vivaient à 50
km autour d'une zone à risque contractaient plus facilement
un cancer à cause de rejets radioactifs réguliers.
Sans oublier les salariés qui sont aussi particulièrement
touchés par ces risques radioactifs.
Le profil de ces salariés ?
Ils sont généralement dans une situation précaire,
en intérim ou en CDD, et ils réalisent plus de 80%
des opérations dangereuses. Ce sont eux qui vont resserrer
des boulons ou changer des tuyaux dans les zones irradiantes.
On les appelles d'ailleurs les
nomades du nucléaire, car ils vont de centrale en centrale,
selon les opérations de maintenance à réaliser.
Le pire, c'est qu'une fois qu'ils sont bien irradiés, EDF
les licencient. Comme ça, ils n'apparaissent pas dans les
statistiques des salariés du nucléaire.
Vous n'exagérez pas un peu ?
Pas du tout ! Rien qu'en juillet dernier, 15 salariés ont
été contaminés après une fuite dans
la centrale nucléaire de l'Isère, à Saint-Alban.
Et 100 autres ont été irradiés à la
suite d'une erreur de manipulation lors d'une opération
de maintenance à la centrale nucléaire d'EDF à
Tricastin. Mais c'est difficile d'évaluer le nombre de
salariés qui ont contracté une maladie après
une exposition à répétition, car les cancers
se déclarent plusieurs années après.
4 milliards
Contactée par Lyon Mag, EDF ne s'estime pas responsable
des différents incidents nucléaires survenus depuis
cet été dans la région : "Les événements
qui ont eu lieu sur les centrales nucléaires de Tricastin,
Bugey et Cruas n'ont pas de lien (entre eux) et n'ont eu aucune
conséquence sur les personnes, l'environnement et la sûreté
des installations". Même réaction d'Areva, qui
a également réagi par un communiqué : "On
a toujours tout dit, sans essayer de minimiser quoi que ce soit."
Et d'ajouter : "Areva a rappelé dès le mois
d'août sa volonté de continuer la modernisation des
installations (plus de 4 milliards d'euros investis sur le site
du Tricastin). Nous construisons des usines neuves en ce moment,
ce qui ne veut pas dire que les actuelles ne sont plus sûres."
20 minutes, 24/11/2008:
Critiques, incidents... la vie à la centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, ne suit pas celle d'un long fleuve tranquille. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) critique, dans un courrier daté du 7 août 2008, l'organisation et les réglementations portant sur les risques d'explosion au sein de cette centrale, située à moins de cent kilomètres de Toulouse.
« L'impression générale est négative », écrit l'ASN, qui déplore le fait qu'il n'y ait « pas une vision intégrée du risque d'explosion ». Cela engendrerait de nombreuses « lacunes », notamment au niveau des tuyauteries véhiculant de l'hydrogène ou des fluides toxiques et radioactifs.
« Au 31 décembre, tout sera en ordre », affirme une chargée de communication du site de Golfech, c'est-à-dire dans le délai préconisé par L'ASN. « A la suite de ces dysfonctionnements, qui concernent par ailleurs plusieurs sites, nous avons lancé, le 13 novembre, un grand plan national pour faire un état des lieux sur la gestion des risques d'explosion », précise Anne-Cécile Rigail, chef de division à Bordeaux de l'ASN. Et d'assurer qu'il n'y a « aucun problème technique au niveau de Golfech ».
Sauf que le 25 octobre, un incident de niveau 1 est survenu sur cette installation. Une erreur de manipulation sur une vanne a entraîné une baisse du niveau d'eau dans une piscine de désactivation contenant de l'uranium. Là encore, plusieurs lacunes ont été relevées par l'organisme de contrôle de la sûreté nucléaire.
« On nous demande toujours plus de travail
avec toujours moins d'effectifs », déplore de son
côté, Jacques Lacombe, secrétaire CGT à
l'établissement de Golfech. Pour Stéphane Lhomme,
porte-parole du réseau associatif Sortir du nucléaire
: « Entre le vieillissement du parc nucléaire français
et les restrictions budgétaires, le fonctionnement des
centrales est sur le fil du rasoir. »
14/11/2008 - Un incident classé de niveau 1 (sur une échelle qui en compte 7) est intervenu le 12 octobre chez Melox, filiale d'Areva située à Marcoule (Gard), a annoncé vendredi cette usine, dans un communiqué. Lors du déchargement en mode automatique d'une boîte de crayons de combustible, un opérateur a constaté que le nombre de crayons contenu dans un lot était supérieur au nombre prévu par l'instruction de travail, a expliqué l'entreprise. Selon Melox, l'opérateur a immédiatement interrompu l'intervention et remis l'installation en conformité. Melox fabrique des combustibles MOX pour les réacteurs des centrales nucléaires de production d'électricité de différents pays. Le MOX, produit à partir d'un mélange d'oxydes d'uranium et de plutonium, permet de recycler le plutonium issu des combustibles usés des centrales nucléaires.
A propos de MOX:
- On solde le Plutonium
- Du mox à
St Laurent des Eaux
- Dossier technique
sur le Mox
- Dossier
de Presse Mox et Melox
(PDF)
- Greenpeace enchaîne les
actions contre le MOX
Enviro2b, 3/10/2008:
Hors service depuis juillet, la tranche 2 de
la centrale nucléaire de Nogent-sur-Marne devait reprendre
du service en septembre. Or, il semblerait bien que cet arrêt
ait décidé de jouer les prolongations.
Le fonctionnement de l'unité avait été interrompu
en juillet afin de réaliser des travaux de maintenance
et renouveler un tiers du combustible. Selon le quotidien "Le
Journal de la Haute-Marne" qui évoque ce retard dans
son édition de mardi, le problème serait lié
à l'alternateur. Elian Bossard, le directeur du site explique
que "c'est la machine qui transforme l'énergie de
rotation en énergie électrique" qui pose problème.
"Elle ne fait pas partie de l'îlot nucléaire".
L'alternateur défaillant date de la construction du site
il y a près de 20 ans. Elian Bossard explique que "depuis
un certain nombre d'années, on les surveille car ils ont
un problème d'isolement. Ce phénomène est
très progressif et il existe chez tous les exploitants
électriques. Le groupe EDF a donc mis en place un programme
de maintenance renforcé. En arrêt de tranche, on
les teste."
Une barre peut en cacher une autre
"Trois barres étaient en dessous du critère
d'isolement. Elles ont été remplacées. Il
s'agit d'une opération de maintenance lourde car des barres
sont parfois placées en dessous d'autres (..) on a fait
tous les tests. or, ils ont révélé qu'une
autre barre était défaillante", et c'est son
changement qui engendre cette prolongation de l'arrêt de
cette tranche 2 de la centrale. Mais pour le directeur du site,
la sécurité n'a pas de prix, même si concrètement
cela se chiffrera en "plusieurs centaines de kiloeuros".
Une visite décennale prévue l'an prochain sera l'occasion
de passer à la loupe le reste des installations qui subissent
l'usure du temps.
10/9/2008:
Deux assemblages
de combustible nucléaire coincés au Tricastin
5/9/2008 - Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) a annoncé vendredi que des rejets gazeux avaient dépassé le niveau réglementaire en juin et juillet dans un laboratoire de son centre de Cadarache (Bouches-du-Rhône), sans conséquences pour la population ou l'environnement. L'incident, que le CEA propose de classer au niveau 1 sur une échelle [médiatique] spécifique qui compte sept niveaux (Ines), a été déclaré le 26 août à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), précise un communiqué. Pour les travailleurs concernés, les conséquences maximales potentielles sont inférieures à 1,3 microsievert alors que la dose maximale annuelle doit rester inférieure à 20.000 microsieverts. Les rejets de tritium gazeux, décelés lors de bilans mensuels, se sont produits du 20 au 30 juin et du 15 au 22 juillet dans un laboratoire de l'installation Rapsodie, réacteur expérimental à neutrons rapides arrêté depuis avril 1983. Ils sont intervenus lors d'une expérience visant à étudier la diminution de la teneur en tritium d'un échantillon en fonction de la température. L'analyse de l'incident a fait apparaître une erreur reproduite dans la conduite de l'expérimentation et la prise en compte de rejets potentiels.
29/8/2008 - Le réacteur 1 de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) a redémarré vendredi après un arrêt de plus de six mois, lié notamment à une série d'incidents techniques, a-t-on appris auprès d'EDF. Arrêtée en février dernier pour une opération de maintenance décennale programmée, la tranche 1 de la centrale aurait dû être réactivée en mai. Mais "une succession de petits aléas techniques", selon EDF, a empêché le redémarrage du réacteur pendant plus de trois mois. La centrale de Flamanville ne produisait plus d'électricité depuis le 26 juillet, le réacteur 2 ayant été mis à l'arrêt pour maintenance à cette date. Cette centrale produit en temps normal avec ses deux réacteurs l'équivalent d'une consommation légèrement supérieure à celle de la Basse-Normandie. Un troisième réacteur, de type EPR, y est en cours de construction. EDF a confirmé cette semaine son objectif de le mettre en service en 2012, après la publication d'informations du Canard enchaîné selon lesquelles les travaux accusaient "au moins neuf mois de retard" à la suite de diverses malfaçons dans le gros oeuvre.
Maregion.tv, 27/8/2008:
Rien de grave, mais l'affaire aurait pu être
plus grave. En mars dernier, la centrale nucléaire de Chooz
a été le théâtre d'un incident de niveau
1 sur une échelle [médiatique] qui en compte
7. Rien de dramatique puisque l'autorité de sûreté
nucléaire (ASN) a classé cet incident comme une
« anomalie sortant du régime de fonctionnement autorisé
». Dans la nuit du 20 au 21 mars, alors que le personnel
redémarrait le réacteur n°2, le niveau de pression
dans les tuyauteries est descendu bien en dessous du niveau minimum
(100 millibars alors que la pression ne doit pas être inférieure
à 200 millibars).
19/2/2008 - Le
réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim
(Haut-Rhin) est à de nouveau à l'arrêt depuis
lundi soir suite à la détection d'une fuite d'eau,
a annoncé mardi la direction du site. Une fuite d'eau dans le circuit primaire, estimée
à cinq litres par heure, a entraîné
l'arrêt de la deuxième tranche lundi vers 21H30,
a-t-on expliqué. L'incident, déclaré aux
autorités de sûreté, est en cours de classement,
selon un porte-parole de la direction qui précise qu'il
n'a eu d'impact ni sur la sûreté des installations
ni sur l'environnement. Celle-ci ne sera raccordée au réseau
électrique qu'une fois qu'auront été effectuées
les opérations de vidage du circuit principal, les investigations
sur le générateur et les contrôles nécessaires,
ce qui devrait prendre environ deux semaines, selon un porte-parole
du site. Le réacteur n°2 de la centrale de Fessenheim,
la plus ancienne du parc français, entrée en service
en 1977, est régulièrement arrêté,
pour cause d'incident ou de travaux. Celui-ci avait été
arrêté une semaine en janvier suite à la défaillance
d'une des fixations d'une tuyauterie de purge d'un circuit. L'Autorité
de sûreté nucléaire (ASN) avait réclamé
en juillet à EDF plus de rigueur pour l'exploitation de
la centrale, soulignant dans un rapport annuel un manque de rigueur
dans l'application des procédures. En 2007, 42 pannes ou anomalies sont survenues, dont
huit ont été classées au niveau 1. La plupart avaient pour origine une intervention humaine.
Les deux réacteurs de la centrale doivent faire l'objet
d'une visite décennale "approfondie"
en 2009 et 2010. [Rappel: "Stop Fessenheim" veut une date de fermeture
de la centrale]
Ouest-France, 19/1/2008:
Depuis des années, le tuyau d'alimentation en eau potable de la centrale nucléaire du Nord-Cotentin fuyait. Perte sèche : 60 000 m3 par an. La consommation annuelle de 1 500 personnes !
CHERBOURG. - Une centrale nucléaire consomme en moyenne 20 000 m3 d'eau potable par réacteur et par an. La centrale de Flamanville, dans la Manche, compte deux réacteurs. Elle devrait donc dépenser, chaque année, 40 000 m3. Eh bien non ! Dans le Cotentin, les histoires de robinets qui fuient peuvent prendre des proportions titanesques.
« Notre consommation s'élève à... 100 000 m3 » par an, confie, un peu penaud, Éric Villatel, le directeur de la centrale normande. Deux fois et demie ses besoins ! 60 000 m3 perdus dans la nature à cause de fuites, soit la consommation annuelle de 1 500 personnes et une surfacturation avoisinant les 40 000 Euros annuels.
Jusqu'à présent, cet excès n'avait choqué personne. Il a fallu que la communauté de communes des Pieux, qui gère la distribution d'eau potable en régie directe, se préoccupe des besoins du futur réacteur EPR, pour qu'EDF se penche sur le sujet. « La centrale représente 10 % de la consommation de notre communauté de communes », explique Daniel Lemenuel, directeur des services.
« Avec la mise en service de l'EPR nous avons voulu savoir si nous devions envisager d'effectuer de nouveaux forages. Et, si tel était le cas, quelle serait la participation financière d'EDF. » Cet appel au portefeuille a réveillé l'esprit d'économie du groupe électrique. « Nous avons regardé de près notre consommation. Après inspection, nous avons découvert plusieurs fuites, dont une très importante », poursuit Éric Villatel.
« Une petite fuite qui a grossi ». Depuis combien de temps le tuyau est-il percé ? Comme le fût du canon, depuis un certain temps. « Sans doute une petite fuite qui a grossi avec les années. Difficile de contrôler les canalisations. Elles sont enterrées et ont été construites en même temps que la centrale », au début des années 1980. On a donc contourné la fuite principale, sans pouvoir agir sur les fuites secondaires.
Gourmande en eau potable, la centrale prélève également de l'eau de mer pour les circuits de refroidissement des réacteurs. Elle se sert aussi, en direct, dans les trois rivières locales, pour alimenter ses circuits secondaires. « 270 000 m3 par an. » L'arrivée de l'EPR risque fort d'accentuer cette pression. « Nous allons construire une usine de dessalement de l'eau de mer pour réduire ces prélèvements d'un tiers », indique la direction.
À la communauté de communes des Pieux, on demeure toutefois perplexe sur les quantités qu'il faudra réellement fournir. Une inquiétude à double détente. La crainte de ne pas disposer de ressources naturelles suffisantes passe toutefois après l'angoisse de perdre un gros client. Dans le Cotentin, où l'on est habitué à voir l'argent nucléaire couler à flot, on redoute plus les robinets fermés que ceux qui fuient.
Dernières Nouvelles d'Alsace, 8/1/2008:
La direction de la centrale nucléaire de Fessenheim a déclaré à l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement de niveau 1 sur l'échelle [médiatique] INES qui est graduée de 1 à 7. Un incident survenu d! imanche mais sans aucune conséquence sur la sûreté des installations, selon EDF, qui n'a annoncé cet écart que hier. Lors de la phase de redémarrage du réacteur n°2, la concentration en bore du circuit primaire avait en effet été réglée à une valeur conforme aux règles d'exploitation. [La concentration en bore du circuit primaire est un paramètre important. Le bore est en effet un corps ayant la propriété d'absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire. Il est mélangé à l'eau du circuit primaire et permet de contrôler et, le cas échéant, d'arrêter la réaction nucléaire.] Mais l'alarme permettant de détecter une baisse éventuelle de concentration était réglée à un seuil inférieur à la valeur requise. En 2007, 42 pannes ou anomalies sont survenues, dont huit ont été classées au niveau 1. La plupart avaient pour origine une intervention humaine. Les deux réacteurs de la centrale doivent faire l'objet d'une visite décennale « approfondie » en 2009 et 2010.
Commentaire
l'alarme permettant de détecter une baisse éventuelle
de concentration en bore du circuit primaire était réglée
à un seuil inférieur à la valeur requise.
Des erreurs technologiques basiques sont commises quotidiennement
dans cette centrale, s'il l'on ne contrôle plus les variations
d'une teneur aussi importante pour le fonctionnement du circuit
primaire on peut se demander ce qu'on contrôle encore! Il
faudrait savoir quel est l'ambiance à Fessenheim et quel
est le style du management aujourd'hui pour qu'autant d'erreurs
soient commises [voir un exemple de management à la centrale de Nogent-sur-Seine]. A mon avis un management "idéologique"
fondée sur l'affirmation mensongère : tout va très
bien madame la marquise ! est très dangereux du point de
vue de l'anesthésie des réflexes de sécurité
dans une industrie comportant des risques aussi considérables.
Renforçons notre action pour mettre un terme à cette
menace !
Nicole Roelens
STRASBOURG (10 janvier 2008) - L'unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) a été arrêtée en raison d'un incident survenu une semaine après son raccordement au réseau électrique, à l'issue d'une période de trois mois de travaux, a indiqué jeudi la direction de la centrale.Le réacteur a été arrêté mercredi "suite à la défaillance d'une des fixations d'une tuyauterie de purge d'un circuit situé dans la partie non nucléaire des installations (salle des machines)", précise la direction dans son bulletin d'information Sit'infos. L'arrêt, qui pourrait durer plusieurs jours, permettra aux techniciens de remplacer la fixation défectueuse et d'effectuer des contrôles sur les autres fixations et sur le circuitconcerné, selon la même source. L'incident n'a eu aucune conséquence sur la sécurité du personnel, ni sur la sûreté des installations, ni sur l'environnement, assure la direction. Cette dernière évoque dans le même communiqué un autre incident de faible importance, survenu le 2 janvier sur la même unité de production: la vitesse de montée en puissance du réacteur a dépassé de 1%, durant une dizaine de minutes, la vitesse requise par les règles d'exploitation de la centrale, un incident qui a été déclaré au niveau 0 de l'échelle INES des incidents, graduée de 1 à 7. Le réacteur n° 2 de la centrale, la plus ancienne du parc français, entrée en service en 1977, avait été arrêté le 6 octobre pour des travaux de maintenance programmés tous les 14 mois. Lors de cet arrêt, 8.900 interventions ont été réalisées dans le bâtiment du réacteur et la salle des machines et 1.600 professionnels de 70 entreprises ont renforcé les équipes d'EDF.
L'Est Républicain, 19/7/2007:
Une anomalie sérieuse a été détectée dans le fonctionnement de certains réacteurs du parc de centrales nucléaires.
« C'est un peu comme une artère chez quelqu'un qui fait du cholestérol. Tant que le sang passe, c'est bon, mais le jour où ça se bouche, ça pète... ». La comparaison de Stephan Lhomme, porte-parole du réseau « Sortir du nucléaire », vaut ce qu'elle vaut, mais elle a le mérite de rendre accessible au commun des mortels la quintessence du communiqué de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui est tombé hier soir. Selon le gendarme de l'atome civil, « il existe une anomalie au niveau du taux de colmatage des générateurs de vapeur de certains réacteurs de 900 et 1300 MW. Ce défaut pourrait avoir des conséquences sur la sûreté ».
Laconique, mais inquiétant, car le « défaut » concerne tout de même 54 des 58 réacteurs qui composent le parc nucléaire civil de la France. L'ASN qui se targue d'être un organisme transparent et indépendant, ajoute prudemment que cette défectuosité « est classée au niveau 1, soit le seuil le plus bas de l'échelle [médiatique] internationale de gravité des accidents nucléaires INES », dont la graduation va de zéro à sept. Pas de quoi donc réveiller le syndrome de Tchernobyl, mais l'information interpelle, « car ce nouvel événement générique s'ajoute à d'autres défauts comme celui des circuits de recirculation qui peuvent eux-aussi se colmater en cas de situation grave, alors qu'ils sont supposés prendre le relais », poursuit le militant anti-nucléaire. [lire: Les circuits de secours ne fonctionneront pas en cas de rupture du circuit primaire ]
Par hasard. Le générateur de vapeur est un échangeur thermique entre l'eau du circuit primaire portée à très haute température dans le coeur du réacteur et le circuit secondaire où l'eau est transformée en vapeur pour alimenter la turbine qui produit l'électricité. Si le réseau se bouche par des dépôts d'oxydes, « on peut imaginer un accident très grave, le générateur de vapeur pourrait exploser et entraîner la rupture du circuit primaire », souligne Stephan Lhomme qui s'interroge surtout de la découverte subite du problème. « Voilà qui montre que les contrôles sont défaillants. Ils ne se sont pas aperçus de ce défaut avant, ce qui leur aurait permis d'intervenir et de nettoyer ces phénomènes d'obturation des circuits lors des périodes d'entretien du réacteur, d'autant que l'ASN a estimé la progression du colmatage de l'ordre de 5 % par an ».
Le hasard d'une maintenance ou d'un contrôle a donc été particulièrement salutaire. Néanmoins, l'accumulation de ce genre de symptômes sérieux relance la question du vieillissement des centrales françaises et donne paradoxalement autant de grain à moudre à ceux qui plaident pour le déploiement de réacteurs de nouvelle génération du type EPR et ceux qui se battent contre la filière.
Autisme. « Contrairement à ce qui nous est toujours dit, le risque zéro existe : il suffit de fermer les centrales nucléaires », martèle le Réseau qui publie aujourd'hui sur son site web des documents confidentiels sur l'inadaptation du parc français face aux séismes, en accusant notamment EDF « de falsification de données sismiques ». Une manière collatérale de dénoncer « l'autisme des autorités françaises au moment où des incidents graves apparaissent ailleurs, comme le 28 juin dernier après un incendie dans la centrale de Krümmel, près de Hambourg en Allemagne, ou ce dernier lundi avec la fuite radioactive qui s'est produite à l'extérieur de l'unité de Kashiwasaki au Japon suite au tremblement de terre qui a secoué l'archipel. Cette fuite n'était pas d'un litre et demi, comme annoncé par la direction du site, mais de 1200 litres... ». Deux exemples qui montrent que les normes de sécurité définies par les spécialistes peuvent être sérieusement mises en défaut, ou plus étonnant encore, sous-évaluées lors de la conception d'une centrale.
Lire:
- Les
circuits de secours
ne
fonctionneront pas en cas
de rupture du circuit primaire
- Fissures fatales ?
- Embrouilles dans les centrales
- Un cauchemar de plomberie (Pdf 432 Ko)
- Difficultés
techniques (Pdf 1,2 Mo)
- Les
centrales nucléaires françaises en crise
(août 1982, Science & Vie n°779, en Pdf 128
Ko)
Sûreté des réacteurs:
- Des principes à
la réalité
- Le rapport Tanguy
(synthèse sur la sûreté
nucléaire à EDF en 1989)
- Extrait
1, extrait
2 et extrait
3 (en Realaudio 33 Kb) de "L'erreur humaine"
sur Radio Lucrèce (Roger Belbéoch 3/3/90)
- La saga des fissures
sur le palier N4
Le Figaro, 5/2/2007:
A la suite d'un incident sur une vanne, l'un des réacteurs s'est arrêté automatiquement ce week-end. Le réacteur numéro deux de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) s'est arrêté automatiquement samedi à la suite d'un incident sur une vanne d'isolement de la vapeur. Cet arrêt n'a eu aucune conséquence sur la sûreté ou l'environnement, et surtout « concernait la partie non nucléaire de l'installation de l'unité de production », insistait-on hier à EDF [l'arrêt automatique, n'est pas une procédure qui réussit forcément, et si elle ne réussit pas...]. Le réacteur doit néanmoins être arrêté - vraisemblablement une petite semaine -, le temps d'exercer tous les contrôles. Cette panne devrait toutefois renforcer la conviction des antinucléaire qui réclament la fermeture de cette centrale, la plus ancienne de France. Elle est entrée en service en 1977. Fin janvier, la candidate à la présidence de la République Ségolène Royal s'était elle aussi prononcée pour « l'arrêt définitif » des deux réacteurs de Fessenheim, se disant « préoccupée de la sécurité de ces installations ». Le directeur de l'installation avait alors rappelé que la durée de cette centrale avait été prévue pour 40 ans [Faux, lire: Quand EDF prend ses désirs pour des réalités] et que les prochaines révisions décennales étaient programmées en 2009 et 2010.
Le Monde, 10/1/07:
Une balance de pesage défaillante et
des consignes "hors procédure" sont à
l'origine d'un incident - sans conséquence pour l'environnement
ou la santé - survenu le 6 novembre 2006 à l'Atelier
de technologie du plutonium (ATPu). Cet établissement d'Areva
NC est situé sur le site du Commissariat à l'énergie
atomique (CEA), à Cadarache (Bouches-du-Rhône). "L'accumulation
d'erreurs humaines et les défaillances constatées
dans les processus d'assurance de la qualité mettent en
évidence des lacunes importantes dans la culture de sûreté
de l'exploitant", juge l'Autorité de sûreté
nucléaire (ASN). C'est pourquoi l'ASN a annoncé,
mardi 9 janvier, avoir classé l'incident au niveau 2 de
l'échelle internationale des événements nucléaires,
qui va de 1 à 7. Le CEA, qui avait rendu public l'incident
le 10 novembre, proposait de le classer au niveau 1 de cette échelle.
Une erreur de manipulation a conduit des employés d'Areva
NC, responsable opérationnel de l'ATPu, à charger
deux fois un broyeur avec des rebuts de pastilles de combustible
MOX (mélange d'oxydes de plutonium et d'uranium). Une inspection
de l'ASN, conduite le 16 novembre, a montré que la balance
permettant de contrôler le chargement du broyeur était
cassée depuis mars 2006.
PAS DE "MASSE CRITIQUE"
Fort heureusement, la "masse
critique" - d'environ 16 kg de matière fissile -,
à partir de laquelle une réaction nucléaire
peut s'enclencher de façon spontanée, n'a pas été
atteinte. Au lieu des 8 kg autorisés, le broyeur contenait
13 kg de pastilles, correspondant à
3,9 kg de matière fissile.
L'ATPu avait connu un incident de contamination en 2004 : une
erreur humaine avait causé une légère contamination
des locaux et d'un opérateur. Ouvert en 1964, cet atelier,
où ont été produits les premiers assemblages
de MOX, est désormais en phase d'assainissement. L'ASN
espère voir l'opération achevée fin 2007,
et prépare un décret relatif à l'arrêt
définitif de l'installation.
Placé sous la responsabilité du CEA, l'ATPu a longtemps
été la bête noire des associations écologistes.
Dès 1995, l'Autorité de sûreté nucléaire
avait réclamé sa fermeture en raison d'une réévaluation
du risque
sismique. Il a fallu attendre juillet 2003 pour qu'Areva,
véritable opérateur de l'installation, obtempère.
Hervé Morin
[Rappel sur les accidents de criticité: 7 aux Etats-Unis et 1 en Grande-Bretagne, 13 en URSS entre 1953 et 1978 et 1 au Japon.]
REIMS (4 décembre 2006) - Les autorités belges ont estimé lundi
avoir été prévenues tardivement du léger
incident de radioactivité survenu le 21 novembre à
la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes), près
de la frontière avec la France.
"Nous demandons d'avoir la même information (que les
autorités françaises). C'est en bonne voie",
a indiqué le gouverneur de la province belge de Namur Amand
Dalem pour situer le contexte d'une réunion qui a eu lieu
à la préfecture du département des Ardennes
à Charleville-Mézières. "Nous avons
été prévenus (de l'incident) mais avec un
certain retard", a ajouté le commissaire d'arrondissement
(sous-préfet), Jean-Paul Bair, qui représentait
le gouverneur à Charleville. "Il s'agissait de faire
le procès de personne. Mais il y a eu un petit déficit
de communication", a déclaré M. Bair. "Lors
de cette réunion, il a été décidé
conjointement que lors d'un événement survenant
à la centrale de Chooz", celle-ci "informe de
façon simultanée la préfecture des Ardennes
et le cabinet du gouverneur de Namur", a indiqué la
préfecture ardennaise dans un communiqué. L'objectif
de la réunion était aussi de revoir la "convention
d'assistance mutuelle entre la France et la Belgique" qui
porte notamment sur l'échange d'information en cas de catastrophe
et d'incidents, a expliqué en substance M. Bair. Le 21
novembre, pendant une minute, la centrale a "rejeté
des produits gazeux radioactifs au-delà du seuil autorisé
(...) Nous l'avons dépassé de 10%", avait indiqué
le directeur du site exploité par EDF, Jean-Paul Joly,
ajoutant que l'incident avait été sans conséquence
sur la population et l'environnement.
Blog finance, 22 novembre 2006:
Un incident qualifié de "léger"
par son directeur a été enregistré mardi
sur le site de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes).
Pour rappel, d'autres incidents - de plus amples
importances se sont produits récemment en Suède et Norvège sur des centrales
nucléaires. Selon les indications du directeur du site
exploité par EDF, Jean-Paul Joly, pendant une minute, la
centrale a rejeté des produits gazeux radioactifs selon
une concentration supérieure de 10 % au niveau du
seuil autorisé, fixé à 4 millions de becquerels
par m3. "Nous n'avons pas dépassé de plus d'1/10.000
ème l'autorisation annuelle" de rejet, a cependant
précise le directeur, dans le but de restreindre l'ampleur
du "phénomène". L'incident est survenu
sur une tranche actuellement à l'arrêt pour le rechargement
des combustibles. Selon lui, cet incident est sans conséquence
sur la population et l'environnement: "Nous avons des balises
à un kilomètre, elles n'ont rien détecté.
Nous faisons des contrôles de l'eau de pluie et de l'herbe
pour s'assurer qu'il n'y a aucun impact sur l'environnement. Nous
devrions recevoir les résultats d'ici à la fin de
semaine". "C'est la première fois que cela se
produit sur le site de Chooz ouvert en 1996" et qui représente
"5% de la consommation nationale", selon son directeur.
Le personnel n'est pas
particulièrement inquiet, mais remarque qu'il a appris
l'incident par les médias, a indiqué un représentant
CFDT Dominique Trelcat. En juin dernier,
l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN)
avait demandé plus de "rigueur" dans l'exploitation
de Chooz car "la centrale
de Chooz B a connu un accroissement de son nombre d'événements
significatifs. En 2004, trois incidents
classés au niveau 1 sur l'échelle INES, correspondant
à des anomalies, sont en effet survenus sur le site de
Chooz. Située à la frontière avec la Belgique
dans une petite enclave française des Ardennes belges,
le site de Chooz B possède deux réacteurs nucléaires de 1450
MW chacun. [...]
Elisabeth Studer
22/8/2006 - Un
des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Civaux
(Vienne) a été mis à l'arrêt pour plusieurs
semaines à la suite d'un faux contact électrique
survenu dimanche sur le transformateur principal de l'installation,
a annoncé mardi la centrale. "Conformément
aux procédures prévues dans ce cas, les opérateurs
de la centrale ont procédé, en toute sûreté,
à la mise à l'arrêt du réacteur",
indique l'entreprise dans un communiqué. "Le changement
d'un des trois pôles du transformateur va nécessiter
plusieurs semaines de maintien à l'arrêt de l'installation",
selon le texte. "Cet incident survenu dans la partie non
nucléaire de l'installation, dans une salle à côté
de la salle des machines, n'a eu aucune conséquence sur
la sûreté ni sur l'environnement. L'unité
numéro deux continue de produire de l'électricité",
conclut le communiqué.
STRASBOURG (22 juin 2006) - Deux incidents de niveau 0 et 1 sur l'échelle
[médiatique] Ines des événements
nucléaires, graduée de 1 à 7, se sont produits
récemment à la centrale nucléaire de Fessenheim
(Haut-Rhin), a-t-on appris jeudi auprès de la centrale.
Alors que l'unité de production numéro 2 est à
l'arrêt depuis le 22 avril pour permettre le renouvellement
d'un tiers du combustible nucléaire, un technicien a constaté
mardi qu'un commutateur permettant d'isoler la ventilation du
bâtiment réacteur était en position manuelle
et non automatique.
L'anomalie, qui n'a duré que quelques heures, n'a eu, selon
la direction de la centrale, aucune conséquence ni sur
la sûreté, ni sur l'environnement. Elle a néanmoins
été déclarée à l'Autorité
de sûreté au niveau 1 de l'échelle INES.
Un défaut de surface a par ailleurs été détecté,
à une date non précisée, sur un tuyau d'alimentation
en vapeur d'une turbopompe à l'occasion d'un programme
de maintenance préventive. Cet incident, également
sans conséquence sur la sûreté selon la direction
de la centrale, a été déclaré au niveau
0.
Entrée en service en 1977, la centrale de Fessenheim, qui
compte deux réacteurs, est la plus ancienne centrale à
eau pressurisée en activité en France.
14/6/2006 - L'Autorité
de sûreté nucléaire (ASN) a demandé
plus de "rigueur" dans l'exploitation des centrales de Nogent-sur-Seine
(Aube) et Chooz (Ardennes) mercredi lors du bilan 2005 de la sûreté
de ces installations.
"La centrale de Chooz B a connu un accroissement de son nombre
d'événements significatifs (ndlr: petits incidents)",
écrit la Direction de l'industrie, la recherche et de l'environnement
(Drire, dont dépend l'ASN) dans un communiqué.
"Le site doit progresser dans la rigueur de son exploitation",
ajoute la Drire, qui juge tout de même "la sûreté
de l'exploitation des réacteurs de Chooz B globalement
satisfaisante".
Située dans la pointe nord des Ardennes, à la frontière
avec la Belgique, la centrale de Chooz va faire l'objet d'un "exercice
national de sécurité civile" le 22 juin.
Quant à la centrale de Nogent-sur-Seine, elle a connu "deux événements significatifs sur la partie
[dite]
non nucléaire des installations dont un a conduit à
déclencher le plan d'urgence interne" et la mise en
oeuvre "des cellules de crise locale et nationale".
"La Drire a demandé à l'exploitant de développer
la culture de sûreté du site notamment dans les secteurs
non nucléaires pour éviter le renouvellement de
telles situations", ajoute le communiqué.
La Drire a par ailleurs constaté que les "règles
de radioprotection sont inégalement respectées"
en Champagne-Ardenne et Picardie, et a "engagé les
utilisateurs à maintenir leur vigilance à ce sujet,
notamment dans le domaine de la radioprotection des travailleurs".
BORDEAUX (7 juin 2006) - Un début d'incendie a été rapidement
maîtrisé mardi soir à la centrale nucléaire
du Blayais à Braud-et-Saint-Louis en Gironde, a-t-on appris
mercredi auprès du service communication.[Lire: Le risque incendie un dossier accablant pour
EDF]
Selon son responsable Bruno Allex, "le moteur d'un aspirateur
de séchage a grillé, dégageant de la fumée
et quelques flammes, et déclenchant l'alarme incendie dans
un bâtiment auxiliaire de conditionnement de déchets
faiblement radioactifs. Le personnel sur place, un agent EDF et
deux pompiers ont éteint le départ de feu avec un
extincteur à poudre de CO2". Il n'y a eu aucune conséquence
sur les personnes et les installations, a-t-il déclaré.
MARSEILLE (7 juin 2006) - Un incident nucléaire de niveau 1 s'est produit
le 1er juin au centre du Commissariat à l'énergie
atomique (CEA) de Cadarache (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris
mercredi auprès du CEA.
L'incident, qui a eu lieu à l'occasion d'une manoeuvre
de déchargement sous eau d'assemblages de combustibles,
a été classé au premier niveau de l'échelle
[médiatique] des risques,
qui en compte sept.
"Lors des opérations de déchargement, les éléments
de protection neutronique associés aux assemblages de combustibles
à l'intérieur d'un conteneur ont été
retirés prématurément. Cette anomalie a pour
origine l'application d'une procédure inadaptée",
précise le CEA dans un communiqué.
Le CEA se veut toutefois rassurant, affirmant de même source
que "l'état de sûreté a été
constamment maintenu du fait des marges de sécurité
existantes". L'anomalie "n'a pas eu de conséquence
sur le personnel ni sur l'environnement", précise
le CEA.
Le Monde 4/4/06:
Quiconque a visité la salle de commande d'une centrale nucléaire aura été impressionné par le nombre d'écrans, clés et touches nécessaires à sa bonne marche. Viennent aussitôt à l'esprit ces films de série B où un gaffeur appuie sur le bouton qui fait "boum !"
Le 3 mars, la centrale EDF de Civaux (Vienne) a été le théâtre d'un tel épisode : un opérateur a posé un livret sur le clavier de commande du système mécanique (grappes) qui permet de réguler la puissance du réacteur. "Le document (...) a été posé sur la touche de montée des grappes et a conduit à une montée en puissance du réacteur", résume l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dans un courrier adressé au directeur de la centrale. Ce courrier évoque un "manque de rigueur" et relève que le clavier de commande n'avait pas été verrouillé. En conséquence, il est demandé à EDF "de sensibiliser les agents aux risques liés à l'utilisation de documents à proximité des claviers de commande".
PUISSANCE MAXIMALE DÉPASSÉE
A-t-on frôlé le drame ? Pendant une minute et vingt secondes, la puissance thermique maximale autorisée a été dépassée, le réacteur atteignant 101,5 % de celle-ci. L'opérateur, s'étant aperçu de son erreur, a aussitôt fait descendre les grappes, indique-t-on à l'ASN. EDF propose de classer cet incident au niveau zéro de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), qui va de 1 à 7. Déjà, le 26 février, dans la même centrale, il avait fallu deux alarmes pour que les opérateurs mettent fin à un dépassement de la puissance. Pour le réseau Sortir du nucléaire, qui a déniché, sur le site de l'ASN, la lettre décrivant les deux incidents, ceux-ci montrent qu'"un Tchernobyl français menace plus que jamais".
Les inspecteurs de l'ASN sont plus placides [voir ci-dessous]. Ils notent que la formation des équipes d'EDF sur simulateur est centrée sur les situations accidentelles. Ils interrogent l'électricien sur l'opportunité de prendre davantage en compte les gestes de conduite "en situation normale". Afin d'éviter de confondre normalité et routine.
Hervé Morin
4/4/2006 - L'année
2005 a été "plutôt satisfaisante"
pour la sûreté nucléaire et la radioprotection
en France, a déclaré mardi le directeur général
de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN),
M. André-Claude Lacoste, en appelant toutefois à
des progrès.
Abordant les différents acteurs utilisant le nucléaire,
M. Lacoste a estimé en premier lieu qu'en ce qui concerne
le médical, "la radioprotection est prise en compte
de manière hétérogène". "Globalement
satisfaisante" pour ce qui est de la radiothérapie,
elle "s'améliore" pour la radiologie mais il
y a encore "beaucoup d'efforts à faire" dans
ce secteur.
Dans le domaine de la production d'énergie, "le bilan
de l'exploitation des réacteurs nucléaires en 2005
est globalement satisfaisant et fait apparaître des améliorations
en matière de radioprotection, de protection de l'environnement
et de surveillance des
prestataires".
Enfin, a souligné son directeur, l'ASN va renouveler ses
efforts pour mieux gérer les risques liés au radon,
notamment pour les contrôles sur "les bâtiments
dans l'habitat existant".
[Remarque du Réseau "Sortir
du nucléaire":
En affirmant que la sûreté nucléaire
avait été satisfaisante en 2005, l'Autorité
de sûreté nucléaire preuve d'une inquiétante
cécité. Le fait que les graves incidents survenus
en 2005 se soient (heureusement) bien terminés ne doit
pas faire illusion. En effet, la sûreté des centrales
se dégrade très rapidement et les incidents inquiétants
se multiplient, comme cela a été illustré
au cours de l'année 2005. Le Réseau "Sortir
du nucléaire" dénonce régulièrement
le plan de restrictions budgétaires drastiques mis en oeuvre
dans les centrales françaises depuis début 2002.
Après quatre ans de ce régime, le parc nucléaire
est plus dangereux que jamais comme l'ont montré divers
incidents et évènements :
- des PUI (Plan d'urgence interne) ont été activés
notamment à la centrale du Blayais (Gironde) le 27 octobre
et de Nogent-sur-Seine (Aube) le 30 septembre.
- divers incidents ont montré une véritable dégradation
des conditions d'exploitation des centrales, comme lorsque deux
barres radioactives ont été égarées
en mai 2005 à la centrale nucléaire de Gravelines
(Nord)
- le 24 novembre 2005, le ministère de l'écologie
a publié une nouvelle carte du risque sismique qui montre
que les centrales nucléaires de Chinon (Indre et Loire)
et Civaux (Vienne) se trouve dans une zone à risque totalement
oubliée jusque là.
- le 9 décembre 2005, EDF a reconnu la défaillance
potentielle des pompes des circuits d'injection d'eau de sécurité
à basse pression (RIS BP) et d'aspersion d'eau dans l'enceinte
(EAS) des 34 réacteurs de 900 MWe
En fin de compte, même si le pire ne s'est pas produit en
2005, il semble hélas que toutes les conditions soient
réunies pour occasionner un accident grave en 2006, année
des 20 ans de Tchernobyl. Il est d'ailleurs édifiant
de constater les alarmes de plus en plus inquiétantes des
syndicats de salariés d'EDF, pourtant favorables au nucléaire.
D'ailleurs, 2006 a commencé "en fanfare"
avec deux incidents graves :
- le 11 février : rupture partielle d'un générateur
de vapeur à Cruas (Ardèche)
- le 18 février : importante inondation des deux réacteurs
de Nogent (Aube)]
Dans Le Monde du 16 décembre 2004, un
très long article est consacré au Concorde et au
crash du 25 juillet 2000 sous le titre "Concorde : un défaut
connu dès 1979 explique en partie la catastrophe".
Ce texte est intéressant car il est reconnu, 21 ans après,
qu'il y avait en 1979 des indications qui pouvaient expliquer
le crash où plus d'une centaine de personnes ont péri.
Ce genre d'indications, de défauts, peuvent être
qualifiés d'"événements précurseurs".
Cela signifie que lorsqu'il y a dans une entreprise un événement
anormal qui n'a pas de conséquences immédiates ce
n'est pas une raison pour le classer. Ce ne sont pas les conséquences
immédiates d'un incident qui sont importantes dans une
installation industrielle mais ce qu'elles révèlent
de ce qui se passe dans l'installation. Quelles conséquences
plus lointaines peut avoir un incident révélateur
d'un défaut, qu'il s'agisse d'une erreur de conception,
d'un dysfonctionnement de management, d'un défaut dans
un matériau etc. Il ne faut surtout pas l'ignorer. Ainsi
deux ans avant l'accident sur le réacteur de Three Mile Island un incident mettant en cause
des vannes de décharge du pressuriseur avait eu lieu sur
un réacteur de la centrale de Davis Besse et aurait dû
alerter les opérateurs de TMI s'ils avaient été
mis au courant par l'autorité de sûreté américaine
(NRC) ce qui ne fut pas le cas.
Comment les nucléocrates ont-ils perçu ce genre
d'approche, tenir compte des événements précurseurs
qui peuvent jouer un rôle déterminant sur la sûreté
future ?
Officiellement ils n'en tiennent pas compte. Ils ont mis en place
une échelle des dangers (échelle INES) en cas "d'événements"
nucléaires qui ne tient compte que des conséquences
immédiates. En cas d'incident les autorités de sûreté
donnent le niveau de danger noté de 0 à 7 (7 c'est
Tchernobyl).
Les journalistes sont ravis, inutile d'enquêter pour comprendre
l'origine de l'incident et des conséquences possibles si
d'autres incidents venaient à se greffer sur celui-là.
Par exemple, si des inspecteurs de la sûreté nucléaire
découvrent que des opérateurs dorment, aucune conséquence,
niveau 0 dans l'échelle des accidents. Mais c'est un signe
non négligeable de dysfonctionnement de la gestion d'un
réacteur qui peut s'emballer et conduire à un désastre
alors que les opérateurs dorment ! Si les journalistes
enquêtaient sérieusement sur les circonstances de
tous les incidents cela pourrait mettre en évidence des
violations des règles de sûreté et des dangers
en perspective.
L'échelle de sûreté nucléaire est une
véritable escroquerie que les médias ont acceptée
sans problème. Elle ne correspond pas du tout à
une évaluation réelle de la sûreté.
(A notre connaissance seule la journaliste américaine de
Nucleonics Week l'a bien fait remarquer : cette échelle
INES est une échelle de communication,
ce n'est pas une échelle de sûreté).
Les médias, complices des autorités de sûreté
nucléaire pour éviter les "turbulences sociales"
que nos "responsables" redoutent. Et la communauté
scientifique, le corps médical, les associations, les syndicats,
qui ont accepté cette façon d'interpréter
les incidents "précurseurs" ? Responsables mais
non coupables en cas de désastre nucléaire ?
22 fév 2006 -
Nogent sur Seine (Aube) - La CGT s'est inquiétée
mercredi d'une multiplication des incidents dans les centrales
nucléaires de Nogent-sur-Seine (Aube), Belleville (Cher)
et Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), dénonçant
une "dérive financière" d'EDF,
nuisible à la sûreté des installations.
"Il y a une dérive financière qui remet
en cause la sûreté. Si on poursuit dans cette logique
on risque d'arriver à un incident nucléaire",
a affirmé Pascal Painault, secrétaire CGT du Comité
d'hygiène, de sécurité et des conditions
de travail (CHSCT) de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine,
au cours d'une conférence de presse.
Rappelant que trois incidents s'étaient produits en moins
de six mois à Nogent-sur-Seine, M. Painault a mis en cause
la politique d'EDF, où "toutes les organisations
du travail et les moyens affectés ne visent qu'à
la réduction des coûts de maintenance et d'exploitation".
"Avant, un arrêt
de tranche pour maintenance durait de 35 à 40 jours, aujourd'hui
il faut tout relancer en moins de 25 jours", a-t-il fait valoir, affirmant que ces délais
restreints provoquaient "une fois sur deux" un
nouvel arrêt de la centrale "dans les quinze jours
suivants". La CGT a recueilli de 55 à 65% des
voix aux dernières élections professionnelles organisées
dans les trois centrales.
[Remarques: Un peu
court et le journaliste est incompétent. S'il avait lu
le dossier, il aurait pu dire par exemple qu'en 2005 il y a eu
135 incidents à la centrale de Nogent dont 27 significatifs
alors le site de l'ASN n'en rapporte que 4. On nous cache beaucoup
de choses. j'ai un dossier de 2cm d'épaisseur à
éplucher avec de nombreux témoignages et des photos.
En cause, les nouvelles méthodes de management mises en
place en 92 (par la gauche Stauss-kahn ministre de l'industrie)
après que Laverie ait été viré et
remplacé par Lacoste et que Pierre Tanguy (inspecteur
général de sûreté à EDF) ait été mis à
la retraite. La situation n'a cessé de se dégrader
depuis et ce avec la complicité de l'autorité de
sûreté nucléaire.
Sur l'accident du 20 février, le problème est
très grave. C'est la tuyauterie de retour d'eau de
l'aéroréfrigérant vers les condenseurs qui
s'est rompue (3m de diamètre). Selon la direction, 5 000
m3 d'eau se serait échappé ; 150 000 d'après
les syndicats. La fuite datait de plusieurs mois et formait de
petit geyser avant de se rompre. La direction avait refusé
l'arrêt et décidé de le reporter en mars.
La tranche 2 avait redémarré le 23/11 après
6 semaines de maintenance. Une tuyauterie de refroidissement de
l'alternateur avait éclaté à ce moment, une
vrai bombe (j'ai les photos) La fuite du 20/2/06 a rapidement
noyé les sous sols de la partie non nucléaire puis
gagné l'usine électrique, noyant bon nombre d'organes
dont des pompes. L'eau à ensuite gagné le bâtiment
des auxiliaires nucléaires et s'est arrêté
à la limite des organes d'ultime secours des circuits de
refroidissement à l'arrêt (RRA, RRI) et d'aspersion
d'enceintes. Il s'agit donc d'une perte du refroidissement
principal et à la limite de la perte des circuits d'ultime
secours. L'eau a ensuite gagné la tranche 1 via les
galeries techniques nécessitant la mise à l'arrêt
de cette tranche aussi. Si la tranche 1 pourra redémarrer
d'ici quelques jours d'après la direction (quelques semaines
d'après les syndicats), ce sera beaucoup plus compliqué
pour la tranche 2 car il faudra changer de nombreux matériels
et les pièces détachées sont gérées
à zéro stock ; il faudra d'abord les commander.
Claude Boyer, comité Stop Nogent]
Ce que la CGT prévoyait et dénonçait
de longue date est en train de se produire sur les différents
sites de production nucléaire. Les accidents et incidents connus se multiplient, leur
gravité et la fréquence augmentent de manière
préoccupante.
Ces évènements attestent individuellement comme
dans leur enchaînement d'une dégradation effective
du niveau de la maintenance et des conditions d'exploitation d'installations
sensibles avec bien évidement des répercussions
sur la sûreté et la sécurité nucléaire.
Sur les sites nucléaires de notre syndicat (Nogent
Belleville et Saint Laurent des eaux) le constat est complètement
identique, confirmé d'ailleurs par les vécus des
agents de l'Agence Régionale de Maintenance qui travaillent
sur les différents CNPE (Centres Nucléaires de Production
d'Electricité).
Quelques exemples sur le territoire de notre syndicat :
A la centrale de Nogent , à la suite de chacun des
deux derniers arrêts pour révision des accidents
graves de matériel se sont produits. Le premier a eu pour
conséquence l'inondation d'un local électronique
de pilotage du réacteur entraînant un arrêt
d'urgence de celui-ci, le second a provoqué une forte explosion
de tuyauterie en salle des machines.
A la centrale de Belleville, lors de l'arrêt pour
maintenance actuellement en cours sur la tranche 1, un agent prestataire
a été grièvement blessé en démontant
un appareil sous pression à la suite d'un enchaînement
de défaillances des procédures de sécurité.
Toujours lors de ces travaux, de graves problèmes techniques
ont été détectés à l'occasion
du démontage de certaines machines et qui ont généré
des dégâts matériels importants, notamment
sur la turbine.
Encore à Belleville, lors d'une précédente
révision, une pompe du circuit volumétrique, située
sur la partie nucléaire de l'installation, avait grillée
par manque de refroidissement.
A la centrale de St Laurent des Eaux , une mauvaise application
des procédures de sécurité a failli provoquer
un accident grave lors d'un arrêt "à chaud"
(retour de vapeur sur le corps basse pression de la turbine).
Sur la partie "déclassée" de la centrale
de St Laurent, dont EDF prépare le démantèlement,
des d'infiltrations radioactives dans le sol sont suspectées
et des problèmes de corrosion de structures métalliques
compliquent considérablement le démontage du coeur
du réacteur.
A la centrale de Dampierre , la direction elle-même
s'alarme de l'augmentation importante du nombre "d'incidents"
significatifs que nous ne pouvons détailler ici.
Au-delà des sites nucléaires du territoire de notre
syndicat, d'autres incidents et accidents sont à déplorer
dans de nombreuses centrales comme l'incendie au CNPE du Blayais qui démontre
crûment l'inadaptation des consignes de lutte contre le
feu.
Notre inquiétude est renforcée par l'acharnement
que met la direction d'EDF à minimiser ces événements,
ce qui n'est pas selon nous, de nature à apporter les correctifs
nécessaires.
A la CGT nous estimons qu'il est de notre responsabilité
d'interpeller largement les élus, la population et les
pouvoirs publics sur cette situation et de contraindre EDF à
prendre rapidement des mesures susceptibles corriger des dérives
qui pourraient mettre en péril non seulement les matériels
mais aussi les populations et les personnels.
Notre syndicat, avec les membres des CHSCT, a donc décidé
de tenir une conférence de presse / débat
autour de ces questions le :
Comptant vivement sur votre présence, nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.
Le Secrétaire Général
Luc MONTBLANC
Participeront à cette initiative les
syndicats et membres de CHSCT des centrales de Nogent, Belleville,
Saint Laurent, Dampierre et Chooz.
Pour tout renseignement complémentaire :
CGT du CNPE de Nogent - Tel : 03 25 25 62 12 - 06 85 19
46 15 Fax: 03 25 25 62 47 - E-mail : cgt-nogent@edf.fr
SPPTE Centre - Tel : 01 64 14 24 80 - Fax : 01 64 52 64
72 - E-mail : spptecentre.adm@wanadoo.fr
19/2/2006 - Les
deux réacteurs de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine
(nord-est de la France) sont à l'arrêt depuis samedi
soir à la suite d'une fuite d'eau, sans conséquence
pour la "sûreté des installations", a-t-on
appris dimanche auprès de la direction de la centrale.
Electricité de France (EDF) a précisé que
l'incident s'était produit samedi soir sur "la partie
non nucléaire des installations". L'eau, qui "provenait
du circuit de refroidissement de la turbine de l'unité
de production n°2", "s'est infiltrée dans
les parties inférieures des salles des machines des deux
unités de production", a expliqué la direction
de la centrale (2.600 megawatts).
"A titre de précaution, des analyses de l'eau provenant
de l'écoulement ont été faites avant rejet
dans le fleuve pour confirmer l'absence de pollution et garantir
ainsi le respect de l'environnement", a-t-elle précisé.
EDF n'était pas en mesure de préciser la date de
redémarrage des deux réacteurs, tandis que le syndicat
CGT de cette centrale parlait de "plusieurs semaines voire
quelques mois" vu, selon elle, "l'étendue des
dégâts" sur les matériels mécaniques
et électriques. D'après
le syndicat, "de nombreuses fuites avaient été
observées et signalées depuis plusieurs mois dans
ces locaux".
La direction a expliqué que sur "des centaines de
kilomètres de tuyaux" il était courant d'avoir
des fuites et qu'elle ne les prenait "pas à la légère".
Le syndicat, selon lequel il s'agissait du troisième incident
en six mois, a dénoncé "les effets de la réduction
des coûts, l'insuffisance des effectifs ainsi que le niveau
de précarité parmi les salariés de la sous-traitance".
La centrale de Nogent-sur-Seine, qui emploie environ 660 personnes,
compte deux réacteurs de 1.300 mégawatts chacun.
21/1/2006 - Un
incident "sans gravité" s'est produit vendredi
soir à la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime),
ont annoncé samedi le service de presse de la centrale
et la préfecture.
"Il s'agissait d'une fuite de vapeur d'eau, potentiellement
radioactive, mais qui ne l'était pas. Les analyses ont
montré une radioactivité nulle dans le local"
où a eu lieu la fuite, a indiqué une responsable
du service communication de la centrale.
"Les analyses ont aussi montré que les 7 agents EDF
qui sont intervenus dans le local ne sont pas contaminés
non plus et qu'il n'y a aucun dommage sur l'environnement",
a-t-elle poursuivi.
Onze véhicules transportant 46 pompiers se sont déplacés,
selon les pompiers, car EDF a dans un premier temps supposé
qu'il s'agissait d'un début d'incendie. Mais ils ne sont
pas intervenus, puisqu'il s'est avéré qu'il s'agissait
d'une fuite de vapeur d'eau, selon EDF.
L'alarme à incendie s'est déclenchée à
21H11 et l'incident était clos à 23H30, sans qu'aucun
réacteur n'ait eu besoin d'être stoppé, selon
EDF et la préfecture.
La fuite a eu lieu sur un circuit utilisé une fois par
mois pour faire des analyses chimiques liées au réacteur
1, selon EDF. L'origine de l'incident sera analysée lundi.
La centrale de Penly se trouve en bord de Manche, à 70
kilomètres de Rouen.
BUGEY (Ain)
EDF - Réacteur n° 2 et 3
Paris, le 11 janvier 2006 - Le 9 décembre 2005, alors que les réacteurs
2 et 3 étaient en cours de redémarrage avec leur
refroidissement assuré par le circuit de refroidissement
à l'arrêt, l'exploitant n'a pas appliqué la
conduite à tenir définie par les spécifications
techniques d'exploitation.
Le circuit de refroidissement à l'arrêt (RRA) assure,
lors des phases d'arrêt des réacteurs, la circulation
et un niveau d'eau minimal dans le circuit primaire, afin d'évacuer
la chaleur résiduelle provenant du combustible présent
dans le coeur du réacteur. Il est constitué de deux
voies redondantes.
Les spécifications techniques d'exploitation demandent
que dans l'état où étaient les deux réacteurs,
au moins une pompe du circuit de refroidissement à l'arrêt
soit en service pour chaque réacteur.
L'exploitant n'a pas pris en compte cette disposition et lorsque
ce manquement a été détecté, il a
poursuivi le redémarrage des réacteurs dans les
mêmes conditions.
Le non-respect des spécifications techniques d'exploitation
a duré respectivement 4 h 30 pour le réacteur 2
et 9 h 25 pour le réacteur 3.
En raison du non-respect des spécifications techniques
d'exploitation, l'Autorité de sûreté nucléaire
(ASN) a décidé de classer cet événement
au niveau 1 de l'échelle INES.
[Redémarrer en même
temps deux réacteurs avec les deux circuits de refroidissement
à l'arrêt (par réacteur) en panne, c'est du
même niveau que le directeur de la centrale de Tricastin
qui avait ordonné l'échange d'une tuyauterie du
circuit d'injection de sécurité avec un réacteur
à pleine puissance, histoire de ne pas perdre sa palme
mondiale de la centrale la plus productive. On voit mieux ce que
l'orientation en gestion libérale d'EDF peu provoquer,
histoire de faire regrimper le titre en bourse, ça mérite
un carton rouge, mais il serait étonnant que Lacoste le
fasse. Il va fermer les yeux là dessus comme pour le reste.
Claude Boyer]
ASN,
Paris, le 11 janvier 2006:
PALUEL (Seine-Maritime)
EDF
Entre le 30 et le 31 décembre 2005,
en raison de la formation de glace sur les transformateurs électriques,
les quatre réacteurs de la centrale nucléaire de
Paluel ont été coupés du réseau de
transport d'électricité pendant une durée
inférieure à 24 heures.
Le 30 décembre, en fin de matinée, des conditions
météorologiques de type « pluie verglaçante
» ont entraîné la formation d'une importante
quantité de glace sur les transformateurs principaux de
la centrale nucléaire de Paluel, occasionnant ainsi des
courts-circuits. Les disjoncteurs de protection des lignes reliant
les réacteurs au réseau de transport d'électricité
se sont ouverts et les transformateurs ont subit de légères
dégradations.
Pour se prémunir contre les défaillances du réseau
de transport d'électricité, une opération
dite « d'ilôtage » est prévue dans les
procédures de conduite. Elle consiste à isoler le
réacteur du réseau de transport, tout en le maintenant
à une puissance suffisante pour que son alternateur produise
l'électricité nécessaire à son fonctionnement
dans un état sûr.
Les opérations d'ilôtage ont donc été
lancées et ont réussi pour les réacteurs
n° 1, 3 et 4. En revanche, pour le réacteur n°
2, une défaillance matérielle au niveau de l'automatisme
de contrôle de la vitesse de la turbine a conduit à
un arrêt automatique du réacteur. Le réacteur
n° 2, n'étant alimenté en électricité
ni par le réseau de transport ni par son alternateur, les
générateurs électrogènes de secours
ont démarré afin de maintenir une alimentation électrique
de sauvegarde jusqu'au rétablissement de l'alimentation
par le réseau de transport.
Les réparations sur les transformateurs se sont déroulées
au cours de la nuit du 30 au 31 décembre. Le 31 décembre
en début de matinée, les quatre réacteurs
étaient de nouveau reliés au réseau de transport
d'électricité.
Les premiers éléments d'analyse fournis par l'exploitant
sur cet événement montrent que les procédures
prévues pour gérer ce type de situations ont été
correctement appliquées.
Cet événement, qui n'a pas eu de conséquence
pour l'environnement, a été classé au niveau
0 de l'échelle INES. Il a cependant montré
une sensibilité de la centrale nucléaire de Paluel
aux conditions météorologiques de type « pluie
verglaçante ».
[Après les climatiseurs
pour refroidir les enceintes nucléaires et les circuits
électronique, il va falloir installer des radiateurs électriques
sur les transformateurs THT des centrales pour les protéger
du verglas l'hiver.
Claude Boyer]
PALUEL (Seine-Maritime)
EDF
11 janvier 2006 - Le
31 décembre 2005, un groupe de grappes de commande est
resté dans une position non conforme pendant une durée
supérieure à la durée maximale autorisée
par les règles générales d'exploitation (RGE).
Les RGE sont un recueil de règles approuvées par
l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN),
qui définissent le domaine autorisé de fonctionnement
de l'installation. Elles prévoient des actions à
entreprendre dans un délai imposé en cas de sortie
de ce domaine, en particulier lorsque certains matériels,
importants pour la sûreté, ne sont pas opérationnels.
Pour contrôler la réaction nucléaire dans
le coeur du réacteur, l'exploitant dispose de deux moyens
principaux :
- ajuster la concentration de bore dans l'eau du circuit primaire,
le bore ayant la propriété d'absorber les neutrons
produits par la réaction nucléaire ;
- introduire les grappes de commande dans le coeur ou les en retirer
; ces grappes de commande contiennent des matériaux absorbant
les neutrons.
Il convient, en marche normale du réacteur, de maintenir
certaines grappes à un niveau suffisamment haut, fixé
par les règles générales d'exploitation,
d'une part pour que leur chute puisse étouffer efficacement
la réaction nucléaire en cas d'arrêt automatique,
d'autre part pour assurer une bonne répartition du flux
de neutrons.
Le 31 décembre 2005 à 5h30, alors que le réacteur
n° 4 fonctionne en situation d'ilôtage, une alarme signale
qu'au moins une grappe de commande n'est pas au bon niveau. La
fiche d'alarme demande à ce que des essais soit faits pour
préciser le défaut. Pensant qu'il s'agit d'un défaut
de mesure de postion des grappes, l'équipe de conduite
ne réalise pas l'ensemble des essais et décide de
reporter le test de position après le recouplage du réacteur
au réseau de transport d'électricité.
Une fois que le réacteur est à nouveau relié
au réseau de transport d'électricité, le
test de position est effectué à 8h20, soit environ
trois heures après l'apparition de l'alarme. L'équipe
de conduite se rend compte qu'il s'agit d'un mauvais positionnement
d'un groupe de grappes de commandes. Dans ce cas, les RGE demandent,
si le repositionnement des grappes n'intervient pas sous 1 heure,
de démarrer les procédures d'arrêt du réacteur.
Les premiers éléments d'analyse fournis par l'exploitant
sur cet événement montrent que les conditions liées
à la situation d'ilôtage du réacteur ont conduit
à ce que l'équipe de conduite n'identifie pas correctement
le défaut matériel.
Pendant toute la durée de l'événement, le
positionnement d'ensemble des grappes de commandes était
à un niveau suffisant pour étouffer la réaction
nucléaire en cas d'arrêt automatique. Cependant,
en raison du non-respect des règles générales
d'exploitation, cet incident a été classé
au niveau 1 de l'échelle INES.
[Non seulement les 4 réacteurs
étaient déconnectés du réseau, mais
les barres de contrôle du réacteur 4 étaient
mal positionnées. Pire, l'équipe de conduite passe
outre les alarmes.
Claude Boyer]
L'Humanité, 6/1/2006:
Énergie . La CGT accuse la course à la rentabilité financière menée par EDF de provoquer une dégradation de la sûreté des centrales.
La FNME-CGT a tiré hier, au cours d'une conférence de presse avec les fédérations de la métallurgie et du bâtiment, le signal d'alarme sur la « dégradation du niveau de sûreté des centrales nucléaires ».
Selon la CGT, depuis septembre 2005, « quatre plans d'urgence internes ont été déclenchés suite à des incidents importants » dans des centrales nucléaires françaises. D'après le syndicat, ces incidents auraient pu connaître une issue dramatique. Ainsi, le 23 novembre dernier « des blessés, voire des victimes auraient pu être déplorés » après l'explosion d'une tuyauterie de refroidissement de la turbine de la centrale de Nogent-sur-Seine.
« Seule l'heure tardive de l'incident (23 h 30) a permis d'éviter le pire », affirme Pascal Painault, membre du CHSCT de la centrale. Au-delà de la mise en danger des travailleurs du nucléaire, les fédérations CGT craignent « l'imminence d'un incident ou accident ayant de graves conséquences pour les installations et l'environnement ». Le 22 novembre dernier, l'explosion et l'incendie d'un transformateur à la centrale du Blayais près de Bordeaux auraient entraîné une fuite de pyralène « qui aurait pu avoir de graves conséquences ».
Le secrétaire fédéral de la CGT-Énergie, Michel Estevez, estime que les incidents survenus récemment dans les centrales nucléaires « attestent individuellement, comme dans leur enchaînement, d'une dégradation effective du niveau de sûreté ». Une dégradation qui tiendrait son origine « d'une gestion et d'un management tourné essentiellement vers la recherche de gains financiers ». Dans le collimateur des syndicats, « la réduction des coûts de maintenances, et d'exploitation ».
La CGT accuse, par exemple, la direction d'EDF de tenter de raccourcir au maximum les durées d'arrêt des centrales afin d'accélérer leur remise en service. Pour se faire, certains travaux pourtant nécessaires au bon fonctionnement des installations ne seraient pas effectués.
Deuxième sujet d'inquiétude des syndicats : la place grandissante de la sous-traitance et la dégradation des conditions de travail et sociales des salariés de ce secteur. Le transfert de compétence du public vers le privé en matière de maintenance des centrales qui s'opère via le développement de la sous-traitance aboutit petit à petit, selon Bernard Devers de la fédération de la métallurgie, à une « prise de contrôle par le secteur privé du nucléaire civile ».
Le rôle croissant de la sous-traitance s'accompagne également selon les syndicats d'une pression accrue sur les salariés de ces entreprises. Dégradation des salaires, du niveau de protection sociale mais aussi dégradation des conditions de travail. Outre une augmentation de la pénibilité du travail, ce phénomène se traduit par « une perte de compétence et de savoir-faire » en raison du recours à une main-d'oeuvre de moins en moins qualifiée.
Plus généralement la fédération de la CGT de l'énergie dénonce « la pression financière, attendue dans le cadre de la privatisation ». Une pression qui aboutit à des « mesures de restrictions budgétaires imposées dans les centrales ». Hors ces restrictions « font désormais franchir un seuil de risque inacceptable car réellement dangereux ».
Le Monde, 5/01/2006:
La sûreté nucléaire est-elle soluble dans le marché ? Après l'introduction en Bourse d'EDF, les syndicats, les autorités indépendantes et les experts mettent désormais en garde ses dirigeants contre un relâchement des règles de sécurité dans ses 19 centrales. Tous, ils demandent que le pôle nucléaire de l'électricien ne pâtisse pas du programme de 7,5 milliards d'euros d'économies prévu sur la période 2005-2007.
Les recommandations de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au premier exploitant mondial de centrales ont pris cette année un relief particulier. "EDF a engagé un ensemble de programmes de réduction des coûts et d'amélioration de sa compétitivité", écrit son directeur général, André-Claude Lacoste, au PDG du groupe, Pierre Gadonneix. L'ASN "veut en contrôler attentivement les conséquences en termes de sûreté".
La mise en garde est aussi venue de l'inspecteur général pour la sûreté nucléaire d'EDF dans son rapport 2004. S'il constate "une tendance globale à l'amélioration" et la solidité des "lignes de défense" contre un accident [voir: Double (voir triple) défaillances des circuits de secours sur 34 réacteurs - Risque sismique et centrales: 42 réacteurs sur 58 menacés ! - Risque incendie un dossier accablant pour EDF], Pierre Wiroth regrette que le groupe français ne se situe "que dans la moyenne des exploitants mondiaux". Le risque est bien, selon lui, que "la volonté d'accélérer certaines opérations" en vienne à "occulter peu à peu dans les esprits la préoccupation de sûreté".
La CGT devait poser la question de la "course aux profits", mercredi 4 janvier, lors d'une conférence de presse notamment consacrée à la sécurité et au "maintien des compétences" dans ce secteur. "Jusqu'à présent, le risque a été maîtrisé, mais il faut que l'autorité de sûreté tape plusieurs fois du poing sur la table pour être entendue de la direction", déplore Joseph Boyer, secrétaire CGT du comité national d'hygiène et de sécurité d'EDF.
Le directeur de la division de la production nucléaire (20 000 salariés) d'EDF retourne l'argument. "Se poser des questions, comme celle de l'incidence du changement de statut sur la sûreté, est légitime. C'est même, dans le nucléaire, un acquis de notre culture de sûreté", souligne Serge Massart, assurant que le pôle nucléaire sera largement épargné par les 6 000 suppressions d'emplois prévues d'ici à 2007. La CGT affirme qu'il n'y aura, dans le nucléaire, que 3 embauches pour 8 départs dans les prochaines années. M. Massart répond que l'effort portera sur les emplois administratifs et que sa division a embauché 1 025 personnes de plus que le nombre de départs à la retraite entre 1999 et 2004. "Au total, il y aura un maintien global des effectifs", calcule-t-il.
Les dépenses de maintenance (1,4 milliard d'euros par an) et la politique de gestion anticipée des compétences, qui permet de préparer la relève dans de véritables "pépinières", ne seront pas non plus sacrifiées, ajoute-t-il. La recherche de productivité ne date pas d'hier, comme le montre la progression du taux de disponibilité du parc pour la production d'électricité (hors période d'arrêt), passé de 70 % à 83 % entre 1984 et 2004, sans qu'elle se traduise, selon lui, par une recrudescence des incidents.
Les données de l'ASN indiquent que, depuis l'accident de la centrale de Saint-Laurent (Loir-et-Cher) en 1980, les complications survenues - qui doivent lui être notifiées puis rendues publiques - n'ont jamais dépassé le niveau 2 sur une échelle internationale qui en compte huit, la catastrophe de Tchernobyl, en 1986, ayant été classée de niveau 7.
Mais le parc nucléaire vieillit - il a 20 ans d'âge moyen - et devra être renouvelé à partir de 2020 au rythme de 1 à 1,5 réacteur par an, selon EDF. Ce vieillissement impose une vigilance accrue mais a, paradoxalement, des effets bénéfiques. Les ingénieurs d'EDF rappellent qu'ils ont derrière eux "1 000 années réacteurs d'expérience" et qu'elles leur permettent d'accroître la sûreté des installations.
Le statut public ou privé ne change rien : Tchernobyl (1986) était sous le contrôle de l'Etat soviétique, Three Mile Island (1979) gérée par le privé. S'ils soupçonnent un relâchement de la culture de sûreté aux Etats-Unis après la dérégulation du marché de l'énergie dans les années 1990, les experts soulignent aussi la rigueur des exploitants privés en Finlande ou en Suisse. Anne Lauvergeon, présidente d'Areva, évoque volontiers l'extrême exigence du groupe d'électricité finlandais TVO avant de choisir l'EPR, le réacteur de troisième génération franco-allemand. " Les enjeux sont si importants qu'aucun dirigeant, public ou privé, n'a intérêt à être laxiste", tranche Jean Syrota, ancien patron de la Cogema.
Le Réseau Sortir du nucléaire ne partage pas cet optimisme et dénonce, depuis des semaines, la "triple menace" qui pèserait sur 34 des 58 réacteurs français : deux défauts reconnus par EDF (pompes et risque de colmatage des filtres) dans le circuit de recirculation d'eau destiné à refroidir le coeur des réacteurs en cas d'accident et l'inadaptation des centrales aux séismes, un risque revu à la hausse par le ministère de l'environnement.
Partisan du nucléaire, Georges Charpak n'est pas moins vigilant. Le Prix Nobel de physique 1992, coauteur de l'essai De Tchernobyl en Tchernobyls (Odile Jacob, 2005), réclame un contrôle "indépendant" d'EDF et des autres exploitants par une autorité internationale. Une mesure d'autant plus urgente, dit-il, que les centrales vont se multiplier.
Enerpresse, 5/1/2006:
La sûreté nucléaire est-elle soluble dans la libéralisation ? Question récurrente à laquelle il est pas facile de répondre simplement. Hier, la fédération nationale Mines Energie (FNME) de la CGT [très pronucléaires] a relancé le débat, tant « la dégradation des conditions de travail dans les centrales nucléaires s'est accélérée », selon Maurice Marion, son porte-parole.
Pour le syndicat, plusieurs indicateurs sont à prendre en considération. Tout d'abord, les 4 plans d'urgence internes déclenchés depuis le mois de septembre 2005 [voir: P.U.I. à Nogent], qui « attestent individuellement, comme dans leur enchaînement, d'une dégradation effective du niveau de sûreté », estime Michel Estevez, administrateur de la FNME. Et les syndicalistes CGT de dénoncer une pression croissante des dirigeants d'EDF pour réduire la durée des arrêts de tranche. « En nous obligeant à ne pas colmater des micro-fuites de vapeur d'un GV lors d'un arrêt de tranche, nous avons dû ré-arrêter le réacteur 20 jours de plus que prévu », tempête un syndiqué de Cruas.
Certains militants dénoncent aussi le recours croissant à des prestataires étrangers sous-payés. « Comment voulez-vous obtenir du travail de qualité en payant les techniciens 9 euros de l'heure », s'inquiète un syndicaliste de Nogent-sur-Seine. Mais le sujet qui fâche le plus les cégétistes reste la Prestation globale d'assistance chantier (PGAC). Décidée en octobre dernier en conseil d'administration, cette PGAC oblige les entreprises à répondre globalement aux appels d'offres. « Cela permet notamment aux employeurs de se placer sous les conventions collectives des bureaux d'études ou du nettoyage qui n'ont rien à voir avec les métiers du nucléaire et sont donc moins protectrices pour les salariés », affirme Michel Estevez. Raison pour laquelle, le syndicat attaquait, hier mardi, devant le tribunal de grande instance de Nanterre (92) la mise en place par EDF de la PGAC.
Qu'elle que soit la décision des magistrats,
il semble bien que la
pression sur les « nomades du nucléaire »
s'accentue d'année en année. Dans son dernier
rapport, l'inspecteur général de la sûreté
et de la radioprotection d'EDF notait d'ailleurs qu' « un
certain nombre d'entreprises prestataires [...] me paraissent
aujourd'hui près de « décrocher »
alors qu'EDF compte s'appuyer de plus en plus sur elles et dans
la durée. » Un avis qu'il convient de méditer
à nouveau.
Sud-Ouest, 22/12/2005:
Un mois après l'explosion de deux transformateurs à pyralène à la centrale, témoignage de certains des agents qui sont intervenus sur le sinistre
Ils dorment mal, certains font même des
cauchemars. Un mois après l'explosion et l'incendie de
deux transformateurs dans la salle des machines commune aux tranches
3 et 4 à la centrale nucléaire de Braud-et-Saint-Louis,
plusieurs des agents, qui sont intervenus sur ce feu avant l'arrivée
des pompiers, ont souhaité en témoigner (1). «
Ce que nous avons vécu n'est pas anodin. Or la direction
a minimisé l'information en interne comme à l'externe.
Il n'est pas question d'un départ de feu mais de deux explosions
suivies d'un incendie. De quelque chose de grande ampleur. Nous
avons utilisé seize ou dix-sept extincteurs de 20 et 50
kgs que des collègues allaient nous chercher au fur et
à mesure. Et on en a manqué. A un moment nous n'avions plus rien pour combattre
le feu : on était seuls, on se sentait désemparés. On a aussi
manqué de bouteilles d'oxygène. »
Les agents poursuivent : « Nous ne sommes pas préparés
à ça même si nous participons à des
stages de recyclage tous les trois ans et faisons des exercices.
Nous sommes censés être un chaînon dans l'organisation
des secours. Nous ne sommes
pas des pompiers, ni professionnels ni volontaires. Or nous
sommes restés seuls durant 47 minutes avec une concomitance
de différents risques. C'est considérable. »
De la dioxine dans les suies. Quand
ils soulignent rétrospectivement ces risques, ils évoquent,
à quatre mètres au dessus de leurs têtes,
« un alternateur rempli d'hydrogène et la proximité
d'une caisse à huile de 40 mètres cubes, à 50 ou 60 [...]. » Par ailleurs, on
le sait aujourd'hui, les résultats d'analyse, désormais
connus, confirment la présence
de dioxine dans les suies.
A l'heure actuelle une pétition est en cours : «
elle nous permettrait de refuser d'intervenir alors que nous y
sommes obligés. C'est notre entreprise, on y tient. On
est conditionnés pour intervenir sur des départs
de feu mais pas sur un incident pareil. Nous sommes allés
au-delà de notre mission et on nous en a fait le reproche.
Qu'aurions-nous fait si nous avions eu un de nos potes en difficulté
? C'est une question fondamentale. Ce que nous voulons, c'est
qu'il y ait des gardes de sapeurs-pompiers sur site, trois au
minimum. »
Ils estiment « qu'il y a un fossé
entre les informations données par la direction à
tous les agents et la réalité des faits. Du coup, certains collègues non impactés
par cet incident ne comprennent pas nos réactions. Ils
s'interrogent au point que, parfois, nous avons le sentiment de
ne pas être crus ».
« On a peur ». Tous le disent : « on a peur.
Du feu, mais aussi des conséquences que pourraient avoir
la présence de dioxine dans les suies suite à l'explosion
des transformateurs à pyralène. Des conséquences
pour nous, mais également pour tous ceux qui passent encore
dans cette salle des machines dont certaines parties seulement
ont été nettoyées. Même si nous étions
équipés d'appareils respiratoires, tous ceux qui
sont passés par là ont respiré les fumées,
emporté avec eux, sous leurs chaussures de sécurité,
des suies.»
Il reste encore de la suie, un peu partout dans cet immense bâtiment
qui fait peut être quarante mètres de haut, sur 200
mètres de long. « Il faudrait absolument tout nettoyer.
Vous savez, la fumée de l'incendie a été
vue depuis le Médoc. Les médecins en conférence
de presse lors du point fait par la direction affirmaient qu'il
n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Or, trois semaines
après les faits, on nous fait des analyses de sang plus
poussées. Et encore, à la demande des agents. Malgré
l'obligation qu'a l'employeur de délivrer une fiche d'exposition
aux produits chimiques, ce n'est pas encore fait à ce jour.
Et ceux qui ont consulté des médecins à l'extérieur
n'ont pas pu le faire dans le cadre d'un accident du travail.
»
(1) 56 pompiers, une vingtaine de véhicules, venus de huit centres de secours, sont intervenus sur le sinistre. Lire Sud Ouest des 22 et 30 novembre et du 2 décembre.
Début d'incendie maîtrisé
dans une partie non nucléaire de la centrale du Blayais
BORDEAUX (22 novembre 2005) - Un
incendie qui s'était déclaré en fin de
matinée dans une partie non nucléaire de la centrale
du Blayais (Gironde) a été maîtrisé
en début d'après-midi, et le plan d'urgence levé,
a-t-on appris auprès du service communication de la centrale
(où s'arrête
la partie non nucléaire de l'installation ? Où s'arrête
l'incompétence des journalistes qui se gardent bien de
demander à quel endroit précis a eu lieu l'incendie
? ...ça risquerait de faire baisser le prix de l'action
EDF en bourse ?).
Le départ de feu s'est produit dans une salle de machines
de l'unité n°3 de la centrale, actuellement en cours
de redémarrage après un arrêt pour renouvellement
du combustible. Ce début d'incendie n'a eu "aucune
conséquence sur le personnel ni l'environnement",
a-t-on précisé de même source.
Le 27 octobre, un incident de niveau 1 avait déjà
provoqué le déclenchement du plan d'urgence interne
de la centrale nucléaire du Blayais, après le signalement
d'une alarme du circuit de refroidissement du réacteur
n°3, qui était alors à l'arrêt pour maintenance
et rechargement de combustible depuis le 21 octobre.
Cet incident avait été classé au niveau 1
sur l'échelle [médiatique] Ines qui en
compte 7.
Incident de niveau 1 et déclenchement
du plan d'urgence interne à la centrale nucléaire
du Blayais
BORDEAUX (28 octobre 2005) - Un incident de niveau 1 a
provoqué le déclenchement du plan d'urgence interne
de la centrale nucléaire du Blayais, jeudi entre 20h10
et 22h30, selon la préfecture de la Gironde.
Dans un communiqué diffusé vendredi, la préfecture
précise que "le signalement d'une alarme du circuit
de refroidissement du réacteur n°3, qui était
à l'arrêt pour maintenance et rechargement de combustible
depuis le 21 octobre, a entraîné la mise en oeuvre
de cette procédure". "La mobilisation des équipes
de la centrale a permis la maîtrise de cet événement
et la levée du plan d'urgence interne", ajoute-t-elle.
La direction du CNPE (centre nucléaire de production d'électricité),
jointe par l'Associated Press, a expliqué que "l'incident
provient de la montée en pression d'un circuit de refroidissement
du réacteur à l'arrêt". Une soupape de
protection qui s'est déclenchée normalement a évité
une surpression. "Le déclenchement de l'alarme a entraîné
la mobilisation de l'équipe d'astreinte qui a permis de
faire revenir la pression du circuit de refroidissement à
un niveau normal", a-t-elle dit.
Il n'y a eu aucune victime, ni blessé, ni aucun rejet dans
l'environnement, affirme l'Autorité de sûreté
nucléaire, dont le dispositif d'urgence national a également
été déclenché. Selon son représentant
en Gironde, Julien Collet, "l'incident est dû à
la fermeture intempestive d'une vanne du circuit de refroidissement,
probablement à la suite d'une défaillance matérielle".
Une équipe de la DRIRE (direction régionale de l'industrie,
de la recherche et de l'environnement) doit réaliser vendredi
une inspection sur le site pour déterminer les causes précises
de l'incident et examiner la façon dont l'exploitant a
géré la crise. L'incident a été classé
au niveau 1 sur l'échelle [médiatique] INES qui en
compte sept.
Lire: "La centrale du Blayais très près de l'accident majeur"
et "Roulette russe au Blayais"
Communiqué de presse de la section syndicale
CGT de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine.
Objet : incident du 30 septembre 2005 sur le réacteur
n°1
Le vendredi 30 septembre 2005 s'est produit
un incident sur le réacteur n°1 de la centrale. Cet
incident a déclenché le Plan d'Urgence Interne et
le plan national d'urgence.
Le contexte de l'incident :
Cet incident s'est produit au redémarage de la tranche
1 après un arrêt marqué par une pression temporelle
toujours plus grande.
Les causes de cet incident :
Des locaux contenant des matériels électriques et
électroniques asservis au pilotage du réacteur et
aux systèmes de secours ont été partiellement
inondés. L'arrosage
d'armoires électriques a déclenché intempestivement
le démarrage d'un circuit de secours. Ce dernier élément
démontre que cet incident aurait pu avoir des conséquences
beaucoup plus graves pour la sûreté et la maîtrise
du pilotage du réacteur si d'autres matériels avaient
été endommagés, en raison de fuites d'eau
plus importantes.
Informés par la Direction seulement 4 heures après
l'incident, les représentants CGT ont demandé rapidement
la réalisation d'une visite du CHSCT (Comité d'Hygiène
de Sécurité et des Conditions de Travail) Au cours
de cette visite, les représentants, en présence
de la Direction, ont découvert
dans ces locaux, la présence de dispositifs "improvisés",
souvent scotchés au plafond , apparemment destinés
à récupérer et à contenir d'éventuelles
fuites d'eau. On en connaît aujourd'hui
l'efficacité. Des protections en plexi glass collées
sur le dessus de certaines armoires électriques ont été
également photographiées. Des dispositifs similaires ont été identifiés
dans les mêmes locaux de la tranche n°2. Leur existence
démontre que le problème était connu depuis
une dizaine d'années. Cet incident
indique que durant tout ce temps, tous les investissements nécessaires
n'ont pas été réalisés pour se dédouaner
d'un risque majeur pour la sûreté des installations.
On peut également se demander comment les autorités
ont pu ignorer ou comment ont elles pu ne pas être informées
de ces écarts lors des nombreuses inspections réalisées
sur le site ? Suite à cette visite les représentants
du CHSCT ont déposé un droit d'alerte et de retrait
pour danger grave et imminent et exiger ainsi de la direction
qu'elle mette les deux réacteurs dans un état de
sûreté maximale.
Pour la CGT, ce genre d'incident risque de se répéter.
En effet, comme en témoigne cet évènement,
la réduction des coûts, les reculs en matière
de maintenance et d'entretien ne se font pas forcément
sentir immédiatement mais ils fragilisent petit à
petit et en profondeur la sûreté des installations
et la sécurité des citoyens. La privatisation d'EDF,
si elle se faisait, adossée à la rentabilité
financière due aux actionnaires, accélérerait
sans aucun doute ce processus. C'est d'ailleurs pour anticiper
cette démarche que les Directions d'EDF ont annoncé
au travers du "plan Altitude 7500", un nouveau plan
d'austérité financière et de réduction
d'emploi. La CGT a interpellé à de nombreuses reprises
les directions et le gouvernement sur les conséquences
de cette politique et une dégradation des conditions d'exploitation
du nucléaire en France.
Localement, la CGT et le
personnel dénoncent depuis plusieurs années les
dérives de cette situation marquée par une augmentation
constante des accidents du travail et
de leur taux de fréquence. De plus, les nombreux droits
d'alerte déposés dans la période attestent
de la dégradation du matériel.
Fort heureusement jusqu'à présent, c'est le professionnalisme
et la réactivité des agents qui ont permis d'éviter
le pire et ce, dans des conditions de travail de plus en plus
précaires. Pourront-ils continuer longtemps à se
substituer aux carences ? A noter que ce sont souvent ces mêmes
agents qui combattent sans relâche la politique du gouvernement
et des directions.
Eut égard à l'importance de cet événement
il est fort probable que les autorités nationales engagent
un retour d'expérience sur l'ensemble du parc nucléaire.
Enfin, 3 jours après la "journée Sûreté"organisée
sur le site, cet incident démontre qu'il ne suffit pas
de faire de la "com" pour se donner bonne conscience.
Incident lors du redémarrage d'un
réacteur à la centrale nucléaire de Gravelines
LILLE (15 aout 2005) - Un incident sans conséquence
pour l'exploitation s'est produit à la centrale nucléaire
de Gravelines (Nord) dans la nuit de dimanche à lundi au
cours du redémarrage du réacteur numéro 2
de 910 mégawatts, a-t-on appris auprès de la direction
de la centrale.
De l'huile vaporisée et de la fumée provenant du
système de graissage de la turbine se sont répandues
dans l'unité, sans toutefois faire de blessés, provoquant
une alerte incendie, a-t-on précisé de même
source.
Cet incident, "une défaillance purement technique"
due à une rupture de raccord sur une pompe, selon la même
source, n'a pas été classé sur l'échelle
internationale des événements nucléaires
(Ines) qui va de 0 à 7. Le réacteur numéro
2 avait été arrêté pour des opérations
de maintenance.
La centrale nucléaire de Gravelines, où travaillent
1.700 personnes, est la plus puissante de France avec six réacteurs
d'une puissance de 910 mégawatts chacun.
Les Verts du Nord-Pas-de-Calais l'ont récemment qualifiée
de "site à risques", dénonçant
"une course folle aux gains de productivité au détriment
de la sûreté" et un "grand laxisme de la
part de l'autorité de sûreté". Selon
eux, sept incidents se sont produits en trois mois au cours de
l'année 2005, dont deux "coup sur coup" le 14
juin. La direction de la centrale n'a pas souhaité réagir,
indiquant seulement que ces incidents ont tous été
"sans gravité".
La Voix du Nord, 17/6/2005:
« Cela fait sept incidents en trois
mois ! »
Après les incendies survenus à la centrale nucléaire
de Gravelines mardi, les Verts réagissent
Comme souvent, les deux incidents qui se sont produits mardi à
la centrale nucléaire de Gravelines (notre édition
de mercredi) ont été déclarés «sans
conséquence pour l'exploitation».
Mais ces événements viennent noircir un tableau
déjà chargé d'incidents que dénoncent
les Verts Nord-Pas-de-Calais. «Pour les deux derniers, un
spécialiste nous a indiqué qu'un incendie dans la
station de pompage, c'est une indisponibilité de la prise
d'eau brute secourue indispensable au refroidissement de l'installation.
Heureusement que ce circuit est doublé pour chaque réacteur.
Mais en aspergeant à la mousse, selon lui, les sapeurs-pompiers
risquaient de mettre en panne d'autres circuits.
De même, dans le second incident, l'échauffement
d'un moteur de pompe dans le bâtiment des annexes nucléaires
est aussi une perte d'un élément essentiel à
la sûreté de l'installation. Dans les deux cas, il
s'agit donc bien d'incidents directement en rapport avec la sûreté
nucléaire. La centrale de Gravelines est devenue un site
à risque.»
Et de reprendre la chronologie des incidents
ces derniers mois:
le 16mars, réacteur 2: indisponibilité d'une
chaîne de mesure neutronique,
15avril, réacteur 3: manoeuvre inappropriée
provoquant un déclenchement intempestif de l'aspersion
de sécurité de l'enceinte (EAS- eau borée),
le 7mai, réacteur 5: perte de deux capsules de neptunium
237.
20mai, réacteur 3: montée en puissance trop
rapide en phase de redémarrage.
31mai, réacteur 5: arrêt intempestif en phase
de redémarrage suite à un apport d'eau non borée
dans le primaire.
(Lire: Roulette russe au Blayais
Dans la nuit du 25 au 26 avril dernier, nuit du 18è anniversaire
de la catastrophe de Tchernobyl, une procédure a été effectuée
volontairement qui aurait pu conduire à la catastrophe
sur l'un des réacteurs de la centrale nucléaire
EDF du Blayais. Alors que le réacteur était en phase
de redémarrage, après recharge de combustible, l'exploitant
a pratiqué une injection d'eau non borée dans le
circuit primaire, en grave contradiction avec les spécifications
techniques d'exploitation. La presse a relaté cet "
incident significatif " de manière anodine, comme
à son habitude, pour les quelques dizaines d'événements
de ce type qui se produisent chaque année sur les sites
nucléaires français. Sauf à disposer de bonnes
connaissances dans le domaine de la sûreté nucléaire,
le lecteur néophyte ne peut supposer que l'on est passé
de peu, près du désastre nucléaire. Suite...)
«On peut mettre en cause une course folle aux gains de productivité
au détriment de la sûreté, ainsi qu'un grand
laxisme de la part de l'autorité de sûreté.
Mais il est aussi à craindre une évolution à
grand risque signalée par des responsables de différents
syndicats sur plusieurs sites.
Une dégradation importante des conditions de travail imposée
par une course effrénée à la concurrence
dans le cadre de prise de parts de marchés au niveau européen
est devenue intolérable pour les salariés, ce qui
peut entraîner une moindre vigilance due à la fatigue
et au stress.
(selon ce même spécialiste:
"il n'y a pas seulement seulement
la "moindre vigilance due à la fatigue et au stress"
des salariés, mais des actes de malveillance et de sabotages,
pouvant altérer gravement la sûreté des installations,
de la part de certains salariés. Ce n'est pas du bla-bla
d'antinucléaires mais une affirmation de responsables syndicaux
(pronucléaires) sur divers sites dont j'ai personnellement
été témoin lors de la dernière CLI
de Nogent")
Un parc vieillissant mérite une
vigilance de tous les instants. Les Verts exigent que des personnels
en nombre suffisant et qualifiés soient embauchés
pour la maintenance des centrales nucléaires.» La
direction de la centrale n'a pas désiré réagir
au communiqué des Verts.
Un incendie et des fumées le même
jour à la centrale nucléaire de Gravelines
14/6/2005 - La centrale nucléaire
de Gravelines (Nord) a connu dans la même journée,
mardi, deux incidents sans conséquence pour l'exploitation,
à deux endroits différents, en zone non nucléaire,
un incendie et un dégagement de fumée, a-t-on appris
auprès de la direction. Les deux incidents n'ont fait aucun
blessé, a souligné EDF. Vers 17H45, un incendie
s'est déclaré dans un local de la station de pompage
de l'unité de production, qui a été éteint
vers 20H15. Il est dû à l'échauffement d'un
moteur diesel, selon EDF. La fumée qui se dégageait
de ce local, qui s'enfonce jusqu'à 15 m sous le sol, a
provoqué l'évacuation du personnel se trouvant dans
les bâtiments voisins, dans le cadre du "plan d'urgence
interne". Les pompiers ont arrosé de mousse le matériel,
par le biais de trappes, mais ne pouvaient pas encore évaluer
dans la soirée l'ampleur des dégâts, circonscrits
à ce local, a-t-on précisé de même
source. Vers 8H45, un dégagement de fumée avait
été constaté dans un local du bâtiment
des auxiliaires nucléaires des unités de production
numéro 1 et 2. L'échauffement du moteur d'une pompe
en serait à l'origine, et les fumées ont été
dissipées grâce à l'arrêt du moteur,
a indiqué EDF. La centrale nucléaire a normalement
poursuivi sa production, selon EDF.
Incident lors du redémarrage d'un
réacteur à la centrale de Gravelines
2/6/2005 - Une injection d'eau en quantité
anormale dans le circuit d'eau d'un réacteur de la centrale
nucléaire de Gravelines (Nord) a provoqué mardi
l'arrêt automatique du réacteur qui était
alors en phase de redémarrage, a-t-on appris jeudi auprès
de la direction de la centrale.
L'incident, survenu vers 22h00 à la suite d'une erreur
de procédure d'exploitation d'un opérateur, a été
classé au niveau 1 de l'échelle (0 à 7) internationale
des évènements nucléaires (Ines). "Il
y a eu un apport intempestif d'eau pure dans le circuit d'eau
de la chaudière nucléaire" du réacteur
numéro cinq, a précisé Eric Jouen, le directeur
de la centrale. "Cela a eu pour effet d'accélérer
anormalement la réaction nucléaire dans le réacteur
qui s'est mis automatiquement en arrêt de sûreté",
a-t-il ajouté. L'incident s'est produit alors que le réacteur
était dans une phase de redémarrage et fonctionnait
à une puissance "extrêmement faible, de l'ordre
de 0,2 à 0,3%", a indiqué M. Jouen en précisant
que le redémarrage avait repris depuis. La centrale nucléaire
de Gravelines, où travaillent 1.700 personnes, est la plus
puissante de France avec six réacteurs d'une puissance
de 910 mégawatts chacun.
(Lire: Roulette russe au Blayais
Dans la nuit du 25 au 26 avril dernier, nuit du 18è anniversaire
de la catastrophe de Tchernobyl, une procédure a été effectuée
volontairement qui aurait pu conduire à la catastrophe
sur l'un des réacteurs de la centrale nucléaire
EDF du Blayais. Alors que le réacteur était en phase
de redémarrage, après recharge de combustible, l'exploitant
a pratiqué une injection d'eau non borée dans le
circuit primaire, en grave contradiction avec les spécifications
techniques d'exploitation. La presse a relaté cet "
incident significatif " de manière anodine, comme
à son habitude, pour les quelques dizaines d'événements
de ce type qui se produisent chaque année sur les sites
nucléaires français. Sauf à disposer de bonnes
connaissances dans le domaine de la sûreté nucléaire,
le lecteur néophyte ne peut supposer que l'on est passé
de peu, près du désastre nucléaire. Suite...
La centrale de Civaux à l'arrêt
après un incident
29/5/2005 - La centrale nucléaire
de Civaux (Vienne) est à l'arrêt et ne produit plus
d'électricité depuis dimanche matin à la
suite d'un dysfonctionnement sur la partie non nucléaire
de l'unité de production N.2, a indiqué dimanche
la direction. La centrale pourrait redémarrer lundi, selon
la même source. Le dysfonctionnement, qui a conduit à
arrêter le réacteur, est dû à une défaillance
sur l'une des pompes qui extrait l'eau de la Vienne, privant ainsi
de refroidissement la partie non nucléaire de l'installation.
La tranche 1 étant à l'arrêt depuis le 14
mai pour des opérations de maintenance et de rechargement,
la centrale ne produit plus d'électricité. "Cet
arrêt n'a pas de conséquence sur l'approvisionnement
en électricité puisque nous ne sommes pas dans une
situation de pénurie", a précisé le
service de communication de la centrale.
Incident nucléaire de niveau 1 au
centre de Cadarache
MARSEILLE, 25 fév 2005 - Le
Commissariat à l'Energie atomiquede Cadarache (Bouches-du-Rhône)
a annoncé vendredi avoir "reclassé" au
niveau 1 un incident d'exploitation survenu le 21 janvier au sein
du réacteur de recherche Phébus. Selon un communiqué
du CEA, "l'incident s'est produit lors du retrait d'un dispositif
expérimental contenant les produits de fission générés"
au cours d'un programme international consacré aux études
de sûreté (Même
dans une installation prévue pour étudier et apprendre
à " maîtriser " les accidents il y a des
fuites !). "Une procédure
de fermeture des vannes n'ayant pas été respectée",
un rejet s'est produit, composé de gaz rares (hélium,
néon, krypton, xénon, etc.) et d'iode radioactive
représentant 10 millionièmes de l'autorisation annuelle
de rejet gazeux du centre, dont la valeur n'est pas précisée
par le communiqué. Cet incident de niveau 1 ("anomalie")
de l'échelle internationale INES qui compte sept niveaux,
"n'a pas eu de conséquence sur le personnel et l'environnement",
affirme le communiqué. "Initialement classé
au niveau 0 de l'échelle internationale INES", il
a été "reclassé au niveau 1, l'analyse
des circonstances ayant mis en évidence un défaut
dans l'application des procédures", indique le CEA.
Incident classé niveau 1 au centre
de production d'électricité nucléaire de
Fessenheim
FESSENHEIM (24 février 2005,) - Un
incident de niveau 1 sur l'échelle internnationale des
événements nucléaires qui en compte huit
s'est produit mardi à la centrale nucléaire de Fessenheim
(Haut-Rhin) sans conséquence sur la sûreté
des installation, a-t-on appris jeudi auprès de la direction.
Dans un communiqué, elle précise qu'"un bouchon
d'isolement sur un circuit d'air a été ouvert alors
que les procédures d'exploitation ne le permettaient pas",
lors "des opérations de mise à l'arrêt
de l'unité de production N°2 pour rechargement".
"L'étanchéité du circuit est cependant
restée intacte car la vanne d'isolement était bien
restée fermée", ajoute la direction en soulignant
que ce "non respect des procédures d'exploitation,
qui n'a eu aucune conséquence sur la sûreté
des installations, a été déclaré à
l'Autorité de sûreté au niveau 1 sur l'échelle
INES (International nuclear event scale, de 0 à 7)".
Incident de niveau 1 à la centrale
nucléaire de Fessenheim
13/2/05 - Une température de
deux degrés inférieure à la normale a été
relevée mardi dans un tuyauterie contenant du bore à
la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), un incident
classé au niveau 1 sur l'échelle internationale
des événements nucléaires, qui en compte
8 (de 0 à 7), a-t-on appris dimanche auprès de la
direction. L'incident, déclaré dans un premier temps
par la direction de la centrale auprès des services de
l'Etat comme situé au niveau 0, a été requalifié
vendredi au niveau 1 par l'Autorité de sûreté
nucléaire, a précisé Bernard Marande, chargé
de communication, de permanence dimanche à Fessenheim.
"L'anomalie a été détectée dans
un circuit de sécurité contenant du bore, élément
utilisé pour absorber les neutrons et donc réduire
ou arrêter la réaction en chaîne", a expliqué
M. Marande. "Pour cela, le bore doit rester à une
température précise, or nous avons détecté
mardi une température de deux degrés inférieure
à la normale. L'anomalie a été immédiatement
réparée et n'a pas eu de conséquence sur
la sécurité, mais nous l'avons bien sûr signalée
aux autorités de contrôle", a-t-il ajouté.
La centrale de Fessenheim, la plus vieille en activité
en France, a été victime de plusieurs incidents
techniques au cours des derniers mois. La plaine du Rhin, où
elle est implantée, a de plus subi trois séismes relativement importants en
deux ans, ce qui conduit les mouvements écologistes
à réclamer régulièrement sa fermeture.
Des algues ont fait perdre 6% de production
à la centrale de Paluel en 2004
8/2/05 - La prolifération d'algues
aux abords de la centrale électro-nucléaire de Paluel
(Seine-maritime) a été à l'origine d'une
perte de 6% de production en 2004, soit environ 50 millions d'euros,
a-t-on appris mardi auprès de la direction de l'établissement.
"Ces algues qui prolifèrent surtout l'été
ont tendance à obstruer les filtres de la station de pompage
d'eau de mer qui sert aux refroidissement des réacteurs",
précise-t-on à la direction. Quand les filtres sont
colmatés, les systèmes de sécurité
se déclenchent et provoquent l'arrêt des réacteurs.
Le phénomène a été particulièrement
fort le 23 juin après une tempête qui a arraché
massivement les algues des rochers. Ce jour-là, cette centrale
EDF qui compte quatre tranches et fournit habituellement 8% de
la production française d'électricité a été
totalement paralysée. La direction assure que ces événements
"récurrents" n'ont pas eu d'incidence sur la
sûreté des installations. Des études ont été
lancées pour comprendre et enrayer le phénomène
qui serait lié, au moins partiellement, selon la direction,
aux nitrates d'origine agricole qui se retrouvent entraînés
en mer par les eaux de ruissellement.
Bruit suspect à la centrale de Golfech:
Arrêt d'une unité de production
GOLFECH, Tarn-et-Garonne (17 janvier 2005) - Un échappement de vapeur d'une partie non nucléaire
de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne) s'est produit dimanche
soir pendant près d'une heure, ce qui a entraîné
l'arrêt de l'une des deux unités de production d'électricité,
a-t-on appris lundi auprès d'EDF. "Un bruit sourd
et important s'est produit sur le site de la centrale de Golfech"
dimanche à 21h25, pendant près d'une heure, "dû
à un échappement de vapeur sur la partie non nucléaire
de l'unité de production No1, a expliqué un communiqué
d'EDF. "Les équipes d'exploitation ont immédiatement
appliqué leurs consignes et mis progressivement à
l'arrêt cette unité de production", ajoute EDF
qui assure que "cet événement n'a eu aucun
incidence sur la sûreté des installations, la sécurité
des populations et l'environnement".
Cet échappement de vapeur n'est pas dû à une
surpression mais à une défaillance de la soupape
de sécurité ou de son système d'ouverture,
qui sera remplacé, a-t-on précisé à
la centrale, qui souhaitait s'excuser auprès des riverains
pour la gêne sonore dans les quelques kilomètres
autour de l'usine. Des échappements semblables arrivent
régulièrement mais pas dans cette durée,
a-t-on ajouté au service de presse de la centrale. L'unité
de production 1, de 1.300 MW, devrait redémarrer dans les
prochains jours.
Nucléaire: Départ de feu maîtrisé
sur le centre de Cadarache
5/11/04 - Un départ de feu qui
"n'a pas eu de conséquence sur le personnel et l'environnement"
s'est produit mardi dans la zone d'assainissement du réacteur
nucléaire à l'arrêt Raspodie, au centre de
Cadarache, a annoncé le Commissariat à l'énergie
atomique vendredi dans un communiqué. Cet incident, classé
au niveau 1 de l'échelle internationale INES, a été
détecté dans la zone de tri et de découpe
"des pièces métalliques de faible et de très
faible radioactivité", précise le CEA. "Les
opérateurs équipés d'appareils de protection
des voies respiratoires sont intervenus immédiatement pour
le maîtriser et les contrôles radiologiques effectués
n'ont pas révélé de contamination".
"L'utilisation du procédé de découpe
est suspendue et les investigations sont en cours pour déterminer
l'origine du départ de feu", ajoute le CEA en précisant
que cet incident "appelle une amélioration des conditions
de réalisation de ces opérations". Le réacteur
de recherche Raspodie a permis d'effectuer des recherches sur
le combustible de la filière des réacteurs à
neutrons rapides ainsi que sur la technologie des composants.
Il est à l'arrêt depuis le 15 avril 1983.
Un camion transportant de l'uranium enrichi
impliqué dans un accident
5/10/04 - Un camion transportant de
l'uranium enrichi a été impliqué dans un
accident de la route sans gravité mardi matin sur l'autoroute
A10 dans le Loiret, a-t-on appris auprès de la préfecture.
Le camion, qui transportait 4.500 kg d'uranium enrichi stockés
dans cinq futs, a été percuté par l'arrière
"à faible allure" par un autre poids lourd transportant
des téléphones mobiles, a indiqué la préfecture,
selon qui il n'y avait aucun risque pour la population. "Le
chargement de matières radioactives n'a pas été
endommagé", a souligné la préfecture
dans un communiqué. La circulation n'a pas été
interrompue sur l'autoroute. La collision n'a pas fait de blessé.
Le camion transportait de l'uranium enrichi venant de Lingen (Allemagne)
à destination de la centrale nucléaire du Blayais
(Gironde), où il doit être utilisé comme combustible.
Aucune escorte n'accompagnait le véhicule. La législation
n'impose pas d'escorte pour ce type de transports, a-t-on précisé
à la préfecture. "L'uranium enrichi transporté
est du combustible neuf, qui n'a pas encore été
irradié. Il n'y a donc pas de risque pour la sécurité
civile", a indiqué à l'AFP le directeur de
cabinet du préfet du Loiret, Julien Charles. Celui-ci a
cependant précisé que "par précaution"
une escorte allait désormais accompagner le convoi jusqu'à
destination. L'accident s'est produit à 5h45 dans le sens
Paris-province. D'après la préfecture, le camion
transportant des matières radioactives doit être
amené jusqu'à l'aire d'autoroute de Beaugency (Loiret)
afin que sa cargaison soit chargée sur un autre véhicule
et termine son trajet.
Fuite radioactive "sans gravité"
à l'usine Cogema de Pierrelatte (Drôme)
17/09/04 - Une fuite sur une canalisation
usée de l'usine de la Cogema à Pierrelatte (Drôme)
a provoqué l'écoulement de 8 m3 de rejets liquides
faiblement radioactifs, a-t-on appris vendredi auprès de
la Cogema, qui a précisé qu'il s'agissait d'une
anomalie sans gravité.
La fuite, constatée le vendredi 10 septembre, est due à
l'usure d'une canalisation souterraine de l'usine de traitement
du combustible nucléaire.
Elle a été colmatée et la canalisation va
être remplacée, probablement en surface afin que
son niveau d'usure puisse être mieux suivi, a indiqué
la Cogema. "Sur les 8 m3 de liquide écoulés
dans la nature, il y avait 1,3 g d'uranium et 56 kg de nitrate.
Ces effluents avaient déjà été traités
et leur rejet dans la nature n'a pas eu de conséquences
importante sur l'environnement", a assuré un porte-parole
de la Cogema. "A titre de comparaison, le Rhône charrie
80 tonnes d'uranium par an", a-t-il fait valoir.
L'incident a été classé au niveau 1 sur une
échelle internationale de gravité qui en compte
7.
Un réacteur de Fessenheim à
l'arrêt à cause d'un incident
16/9/04 - Le réacteur numéro
2 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) a
été arrêté automatiquement jeudi en
raison d'un incendie, rapidement circonscrit, dans un transformateur
électrique proche de la centrale, a-t-on appris auprès
de la direction et des pompiers. Une déflagration suivie
d'un incendie se sont produits vers 12h15 dans un transformateur
électrique situé à 300 ou 400 mètres
de la centrale, hors du périmètre d'EDF proprement
dit, a expliqué à l'AFP le directeur adjoint de
la centrale, Mario Pain. "Il s'agit d'un transformateur qui
nous permet de lire la tension produite à la sortie du
réacteur, juste avant d'injecter cette électricité
dans le réseau national", a indiqué M. Pain.
"Pour une raison inconnue, il y a eu un court-circuit et
un arc électrique: le transformateur a +grillé+.
Nos instruments de mesure ont détecté une anomalie
et le réacteur s'est automatiquement arrêté".
Les pompiers du Haut-Rhin ont maîtrisé l'incendie
en un peu plus d'une demi-heure, ont-ils indiqué à
l'AFP. "C'était une intervention de routine",
a-t-on précisé au CODIS.
L'opérateur RTE (Réseau de Transport d'Electricité),
qui gère ce transformateur, devait procéder à
son remplacement "dans la soirée" et le réacteur
nucléaire devait être réactivé dans
la foulée, a encore précisé M.
Pain. "Ce type de problème technique peut survenir
dans n'importe quelle centrale électrique, nucléaire
ou pas. En l'occurrence, pour prévenir tout danger, les
transformateurs placés à la sortie du circuit électrique
sont toujours éloignés des réacteurs",
a ajouté M. Pain.
Incident à la centrale de Chooz (Ardennes)
14/9/04 - Le réseau d'associations
Sortir
du nucléaire a dénoncé mardi dans un
communiqué l'oubli, pendant un an, d'un outil dans un circuit
de la centrale nucléaire de Chooz B (Ardennes), en qualifiant
l'incident de "défaillance généralisée".
"Le réacteur n°1 de la centrale nucléaire
de Chooz a fonctionné pendant environ un an avec un outil
oublié dans le circuit dit de +recirculation+ (qui sert
à pallier d'éventuelles défaillances du réacteur,
ndlr)", explique Sortir du nucléaire dans son communiqué.
"En cas d'accident
sur le réacteur, ce circuit aurait été mis
en marche et l'outil aurait été entraîné
vers la pompe", poursuit le réseau
d'associations, qui note que l'autorité de sûreté
nucléaire n'a mentionné la découverte de
l'outil que le 10 septembre, alors que cette découverte
date du 23 février.
Interrogé par l'AFP, Eric
Viscardy, responsable de la communication de la centrale, mise
en service en 1995, a indiqué qu'il s'agissait d'"un
incident sans gravité, qui est déjà arrivé
plusieurs fois". "Nous avions
en parallèle un autre système de recirculation qui,
en cas de panne du premier système, aurait assuré
à 100% la fonction de sauvegarde", a-t-il précisé.
"C'est une anomalie de niveau 1, sur une échelle qui
compte sept niveaux", a-t-il expliqué. "Pour
nous, c'est une défaillance généralisée",
a estimé pour sa part Stéphane Lhomme, porte-parole
de Sortir du nucléaire. "C'est inquiétant qu'il
ait fallu un an pour se rendre compte d'un tel oubli", a-t-il
ajouté.
La centrale nucléaire de Chooz compte deux réacteurs
d'une puissance de 1450 mégawats chacun.
Contamination au tritium "sans conséquence"
au centre du CEA de Valduc
10/8/04 - Une contamination au tritium,
par des poussières métalliques, d'une partie du
sol d'une installation du centre du CEA (Commissariat à
l'énergie atomique) de Valduc (Côte-d'Or) a été
constatée et la situation est redevenue normale, a annoncé
mardi le CEA dans un communiqué.
L'anomalie, classée au niveau 1 de l'échelle INES
qui en compte 7, a eu pour origine une opération de maintenance,
a-t-on précisé.
Autorité de sûreté nucléaire
- Paris, le 22 juillet 2004
Paluel (Seine-maritime) - Arrêts des réacteurs
Arrêts des réacteurs n°1, 2 et 4 du fait d'une
arrivée d'algues sur les prises d'eau en mer
Le 23 juin 2004, une arrivée massive d'algues, arrachées
des fonds marins par la houle, a conduit à l'arrêt
de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Paluel.
Une partie des installations de la station de pompage de la centrale
a été endommagée. Aujourd'hui, la situation
est stable et les réparations se poursuivent. Les eaux
prélevées en mer par la station de pompage de la
centrale nucléaire permettent de refroidir les réacteurs
lorsque la centrale produit de l'électricité. Ces
eaux sont préalablement filtrées sur des «
tambours filtrants », au nombre de deux par réacteur,
afin que les matières en suspension ne colmatent pas les
circuits de refroidissement. Le 23 juin 2004, les vents forts
soufflant sur le littoral normand ont déplacé une
quantité importante d'algues vers la centrale nucléaire
de Paluel. Les deux tambours filtrants du réacteur n°3
ont été endommagés, ainsi qu'un des deux
tambours filtrants du réacteur n°2. Par mesure de prévention,
EDF a arrêté les réacteurs n°1, 2 et 4
le réacteur n°3 étant déjà
à l'arrêt pour maintenance et rechargement en combustible.
Dans une telle configuration, le refroidissement des réacteurs
est assuré par les générateurs de vapeur,
eux-mêmes alimentés par des réserves d'eau
autonomes sur site. Le réacteur n°1 a redémarré
dès le lendemain. Le réacteur n°2 a repris la
production d'électricité le 30 juin. Le réacteur
n°4 devait faire l'objet d' un arrêt pour maintenance
et rechargement en combustible à partir du 26 juin, programmé
de longue date ; il n'a donc pas redémarré. Le 2
juillet, sous l'effet de vents toujours forts, une nouvelle arrivée
massive d'algues a conduit EDF à arrêter de nouveau
le réacteur n°2. Cependant, le dispositif de vigilance
mis en oeuvre par l'exploitant depuis le 23 juin a permis d'éviter
des dégâts matériels. Le réacteur n°2
a depuis redémarré à puissance réduite.
Les trois tambours filtrants endommagés ont fait l'objet
d'expertises et sont actuellement en cours de réparation.
La durée des travaux est évaluée à
plusieurs semaines. Les inspecteurs de l'Autorité de sûreté
nucléaire se sont rendus sur place dès le 24 juin,
afin de mieux apprécier les dispositions prises par l'
exploitant pour assurer la sûreté des installations
et la sécurité du personnel. Ils n'ont pas relevé
de lacune notable dans ces domaines, et les dispositions de vigilance
prises par l'exploitant ont semblé adaptées. Dès
les premières arrivées d'algues, le 23 juin, EDF
a mis en oeuvre une organisation de crise, et mobilisé
les équipes d'astreinte pendant plusieurs jours. L'Autorité
de sûreté nucléaire a suivi de façon
étroite la gestion de la situation par l'exploitant et
l'évolution des conditions météorologiques.
Aujourd'hui, la situation est stable. Aucune arrivée d'algues
importante n'a été détectée depuis
le 2 juillet. EDF a engagé au niveau national des travaux
visant à fiabiliser les stations de pompage des centrales
nucléaires situées en bord de mer à l'égard
de ce phénomène. Cet incident n'a pas eu de conséquence
sur la santé des personnes ni sur l' environnement. Cependant,
l'arrivée massive d'algues a conduit à l'arrêt
de plusieurs réacteurs et entraîné des dégâts
matériels. L'incident est donc classé au niveau
1 de l'échelle internationale des événements
nucléaires (INES).
Incendie rapidement maîtrisé
sur le centre de Cadarache
28/6/04 - Un incendie, rapidement maîtrisé,
s'est produit lundi après-midi dans une installation du
centre de Cadarache où sont entreposés des déchets
métalliques industriels spéciaux (non radioactifs),
a annoncé le Commissariat à l'énergie atomique
dans un communiqué.
L'incident n'a fait aucun blessé. L'intervention des pompiers
du CEA et du CODIS des Bouches-du-Rhône a duré une
heure. Les pompiers ont "refroidi l'extérieur du bâtiment
par projection d'eau", à l'intérieur, "l'intervention
s'est faite avec de la poudre pour éviter les rejets dans
l'environnement", a précisé le CEA.
France/EDF-Des algues provoquent l'arrêt
de 3 réacteurs à Paluel
ROUEN, 24 juin 2004 - Une arrivée massive d'algues
a obstrué mercredi certains tambours filtrants de la station
de pompage de la centrale nucléaire de Paluel, en Seine-Maritime,
ce qui a conduit la direction à arrêter trois des
quatre réacteurs, a-t-on appris jeudi auprès d'EDF.
La centrale dispose de quatre unités de production d'une
puissance de 1.300 MW chacune dont l'une, le réacteur n°3,
était déjà en "arrêt programmé".
Le réacteur n°4 devait à son tour être
arrêté samedi.
Le réacteur n°1 a pu être redémarré
jeudi à 06h30 mais le n°2 faisait toujours l'objet
de vérifications dans l'après-midi.
La responsable de la communication du site, Marie-Hélène
Bouhand, a assuré que cette arrivée massive d'algues
correspondait à un "phénomène exceptionnel"
dû à la tempête, avec des vents de secteur
ouest, qui a frappé le littoral normand mercredi.
Dans un communiqué, la direction précise que cette
situation "n'a aucun lien avec le mouvement social actuel".
Un réacteur de la centrale nucléaire
de Cattenom arrêté suite à un incendie
STRASBOURG (16 mai 2004) - Le réacteur numéro
2 de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle), "une
des plus inquiétantes" des centrales françaises
selon le réseau "Sortir du nucléaire",
a été arrêté dimanche à la suite
d'un incendie de plus de deux heures dans une partie non nucléaire
des installations.
Dimanche à 12h15, cet incendie qui n'a fait "aucun
blessé" et n'a pas eu d'"impact environnemental",
s'est déclaré "sur la partie classique des
installations dans un local de passage des câbles électriques",
a expliqué la direction de la centrale.
"Selon les procédures, le réacteur (numéro
2) a été passé à l'arrêt",
et devrait le rester pendant plusieurs jours, a ajouté
la direction, précisant que cet "incident" avait
déclenché le plan d'urgence interne d'Electricité
de France.
L'événement a été classé par
l'autorité de sûreté nucléaire au niveau
1 sur l'échelle internationale des événements
nucléaires (INES) qui en compte 7.
"Même si l'incendie d'aujourd'hui n'a pas de conséquences
graves, un incendie dans une zone non nucléaire peut avoir
des conséquences catastrophiques. Il peut y avoir des phénomènes
de domino et l'incendie peut se propager jusqu'aux installations
nucléaires", s'est inquiété dimanche
Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau "Sortir
du nucléaire".
"Le risque d'incendie est important et mal maîtrisé
dans les centrales nucléaires françaises",
a poursuivi le porte-parole d'un réseau qui revendique
la participation de plus de 600 associations.
Cet incendie qui dégageait de la fumée, "sans
flamme apparente", ne s'est pas propagé en dehors
d'une salle qui ne contient que des câbles électriques,
a affirmé Catherine Heich, chef de mission communication
de la centrale, précisant qu'il était "vraisemblablement
dû à l'échauffement d'un câble au niveau
de la traversée d'un mur".
La trentaine de pompiers de Thionville, arrivés sur place
en une vingtaine de minutes, ont d'ailleurs dû casser ce
mur pour combattre l'incendie qu'ils ont déclaré
éteint à 14h25.
"Il y a une véritable dégradation des centrales
et ça peut expliquer l'incendie d'aujourd'hui", a
estimé M. Lhomme, assurant que cette dégradation
était due à des "restrictions budgétaires"
décidées par EDF."Avec Fessenheim (Haut-Rhin), la plus vieille centrale
française, et celle du Blayais (Gironde), Cattenom est une des centrales
françaises les plus inquiétantes", a-t-il conclu,
rappelant de récents incidents à Cattenom.
Le 20 février dernier, une fuite sur une tuyauterie d'eau
déminéralisée avait notamment entraîné
un débordement d'eau légèrement radioactive,
drainée avec les eaux pluviales vers la Moselle.
Quelques jours plus tôt, un salarié d'EDF et deux
prestataires de service avaient été légèrement
contaminés lors de travaux de maintenance effectués
sur l'un des quatre réacteurs.
La centrale de Cattenom, la plus importante de France après
celle de Gravelines (Nord), possède au total quatre unités
de production de 1.300 MW chacune.
"Anomalie" (très grave) à
la centrale nucléaire du Blayais (voir le commentaire ci-dessous de Claude Boyer)
BORDEAUX (14 mai 2004) - Un événement classé au niveau
1 de l'échelle INES par l'Autorité de sûreté
nucléaire est intervenu à la centrale nucléaire
du Blayais (Gironde) dans la nuit du 25 au 26
avril, nuit anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl survenue
en 1986, rapporte l'association antinucléaire Tchernoblaye dans un communiqué diffusé
vendredi.
Sur son site internet, l'ASN relate un "apport en eau inapproprié dans le circuit primaire du réacteur 1". L'ASN explique que, dans la nuit du 25 au 26 avril, "alors que le réacteur était à l'arrêt, les prescriptions des spécifications techniques (STE) relatives à la concentration en bore du circuit primaire n'ont pas été respectées à deux reprises (...) La concentration en bore de l'eau du circuit primaire est un élément qui permet de contrôler la réaction nucléaire. A l'arrêt, des quantités supplémentaires sont introduites pour prévenir toute possibilité de redémarrage intempestif de la réaction nucléaire".
"Le 25 avril au soir (...) l'équipe de conduite du réacteur choisit de balayer ce circuit avec de l'eau claire alors que les STE requièrent de le faire avec de l'eau dont la concentration en bore est supérieure à celle prescrite pour l'arrêt du réacteur (...) l'ASN a conduit une inspection réactive sur cet incident le 5 mai".
"La concentration en bore du circuit primaire a toujours été supérieure à la concentration requise (...) la marge d'anti-réactivité disponible vis-à-vis d'une éventuelle reprise de la réaction nucléaire était suffisante (...) Les différentes lignes de défense de l'exploitant pour assurer le respect des STE ont été défaillantes".
L'ASN conclut qu'"en raison de la succession d'erreurs et du défaut de culture de sûreté observés dans la gestion de cet événement", elle "a décidé, sur proposition du CNPE du Blayais, de classer cet événement au niveau 1 de l'échelle INES" (International nuclear event scale).
En 2003, le Centre nucléaire de production d'électricité (CNPE) du Blayais a enregistré 3 événements de niveau 1, soit des "anomalies", sur cette échelle qui va de 0 (écart) à 7 (accident majeur).
On pourrait sous-titrer: "On vient de froler la catastrophe
nucléaire le 26 avril 2004 au Blayais !"
Le taux de bore mélangé à l'eau du circuit
primaire le circuit comme régulateur de la réaction
neutronique (neutrophage) est de 1800 à 2000 ppm à
l'arrêt, il est baissé à 1200 ppm lors d'un
redémarrage après recharge de combustible et peut
descendre à 50 ppm ou moins en fin de cycle.
Ajouter de l'eau non borée pour faire baisser la concentration en bore peut sembler être une opération rationnelle, si ce n'est que l'eau circulant dans le réacteur peut être non uniformément diluée sur la concentration en bore.
En 1989, sur ce même site du Blayais, un incident semblable s'était déjà produit. Dans des conditions équivalentes, une petite poche d'eau non borée avait traversé le coeur, provoquant un redémarrage intempestif du réacteur. Suite à cet incident, une étude de l'IPSN(*) de l'époque avait conclu qu'une poche d'eau plus importante aurait pu provoquer une excursion nucléaire à 180 fois la puissance nominale du réacteur.(**) (***)
Ce très grave "non respect des procédures d'exploitations" peut être motivé par le coût élevé de stockage et de traitement des effluents radioactifs liquides (réservoir T - transfert et stockage de l'eau primaire hors enceinte) avant rejet dans l'estuaire ; ce qui implique une décision prise par l'exploitant, donc au niveau de la direction de la centrale.
Il est possible qu'un lien existe entre cet incident et "la distribution mardi matin aux riverains de la gare de Bordeaux d'une fausse lettre à en-tête EDF, faisant état d'une pollution radioactive dans leur quartier. Ce "dangereux canular", qui a été distribué dans les boîtes aux lettres dans la nuit de lundi à mardi ou tôt mardi matin, indique que "lundi 10 mai vers 18 heures, le quartier de la gare Saint-Jean a été momentanément exposé à de faibles rayonnements ionisants". François Buttet, délégué régional EDF en Aquitaine avait annoncé qu'il porterait plainte auprès du procureur de la République, laissant entendre une possible responsabilité du Réseau Sortir du nucléaire (afp 11/05), lequel a démenti être l'auteur de ce "canular".
Il est possible que "l'auteur" soit en fait certains salariés de la centrale, coutumiers des actions "coup de poing" non revendiquées, allant même jusqu'à déverser du sel dans le circuit secondaire d'une tranche ; ceci dans le but de montrer leur déterminations sur leurs revendications salariales, voire les conditions d'exploitation souvent "hors normes" de ce site. Il est aussi possible qu'il ne s'agisse pas d'un canular, que des effluents radioactifs gazeux ait effectivement été relâchés et que des salariés du site aient décidé d'en informer anonymement la population. Il n'est pas non plus à exclure, devant la gravité de l'incident, que la direction d'EDF n'ait décidé de monter un canular pour discréditer préventivement les antinucléaires.
On notera au passage, qu'une fois de plus comme à son habitude, l'Autorité de sûreté nucléaire a totalement minimisé l'incident.
Claude Boyer du Comité Stop Nogent-sur-Seine
* IPSN : Institut de protection et de
sûreté nucléaire, qui a maintenant fusionné
avec l'OPRI (ex-SCPRI du Pr Pellerin) Office de protection contre
les rayonnements ionisants, pour former l'IRSN, sous contrôle
de la DGSNR, l'autorité de sûreté nucléaire
sous contrôle du ministère de l'Industrie
** conférence presse CFDT énergie du 8 octobre 90
*** environ 3 fois la puissance de la première explosion
du réacteur 4 de Tchernobyl le 26 avril 86
Voir la liste chronologique des accidents et incidents
graves survenus sur un réacteur
Incident à la centrale nucléaire
de Saint-Laurent
Communiqué de presse du Réseau "Sortir du nucléaire", jeudi 13 mai 2004
Important incident à la centrale
nucléaire de Saint-Laurent (Loir-et
Cher)
Le Réseau « Sortir du nucléaire »
révèle que, selon ses informations, un important
incident s'est produit hier, 12 mai, à la centrale nucléaire
de Saint-Laurent (Loir-et-Cher) lors d'un test concernant les
nouveaux générateurs de vapeur du réacteur
n°2.
Ce test a été fait avec du sodium
radioactif.
En soirée, une chute de barres de contrôle s'est
produite dans le coeur du réacteur n°2, qui s'est alors
arrêté. La fonction du condenseur de la turbine est
elle aussi tombée en panne ce qui a provoqué une
fuite de vapeur chargée en sodium radioactif. De plus,
les barres de contrôles
sont restées bloquées pour une raison encore inconnue.
Le Réseau « Sortir du nucléaire »
dénonce :
- le risque nucléaire illustré par ce nouvel incident
sur une centrale nucléaire française.
- l'ignorance dans laquelle sont tenus les citoyens qui, une fois
de plus, n'ont pas été mis au courant de ce grave
problème.
Le Réseau « sortir du nucléaire »
rappelle que seule la sortie du nucléaire permettra de
faire cesser le risque d'accident nucléaire majeur qui
menace les citoyens.
A fortiori, la construction d'un nouveau réacteur
nucléaire, l'EPR, est inacceptable.
Ces évidences seront rappelées samedi 22 mai à
Rouen lors de la manifestation finale du « Tour de
France pour sortir du nucléaire » qui sillonne
la France depuis le 24 avril.
Stéphane Lhomme
Communiqué de presse du CNPE de St Laurent des Eaux (distribué
au personnel de la centrale hier un peu avant 16h):
Un rejet sans conséquence pour l'environnement
Hier mercredi 12 mai vers 22h30, à l'occasion de mesures
réalisées sur les générateurs de vapeur*
de l'unité de production n°2, une erreur d'application
d'une procédure d'exploitation a entraîné
un rejet de sodium dans l'atmosphère.Le sodium est utilisé
lors de ces mesures comme traceur radioactif, à l'image
des produits utilisés dans le domaine médical.
L'ensemble des mesures et analyses réalisées confirment
que cet événement n'a pas eu de conséquence
sur l'environnement, le rejet étant 200 fois inférieur
à la limite annuelle par la réglementation en vigueur
(arrêté de rejet). L'autorité de sûreté
a été informé de cet événement.
*un générateur de vapeur permet
le transfert de la chaleur de l'eau du circuit primaire à
l'eau du circuit secondaire. Cette dernière y est transformée
en vapeur, dirigée vers la turbine, couplée à
l'alternateur qui produit l'électricité.)
Petit calcul un peu con-con, mais
quand la transparence est opaque...
L'autorisation de rejet pour St Laurent est de 41101,6 GBq tous
corps confondus (avec H3 les gaz rares). Divisé par 200,
celà donne environ 200 milliard de Bq de sodium de rejeté!!!
Selon une autre source (DRIRE), le rejet serait de 3 millions
de Bq. Le rejet a duré 8h. Le classement sera 1 sur l'échelle
INES.
Par ailleurs, au sujet du blocage des barres de contrôle,
un cadre inquiet confiait ce matin que ce n'était pas le
première fois que les barres se bloquaient sur le réacteur
n°2, et pas toujours en position basse, qu'on réparait
mais qu'on n'arrivait pas à expliquer... Il pense qu'il
s'agit d'un problème de commande plutôt qu'un problème
mécanique. Les autorités de sûreté
étaient sur le site ce matin. Le réacteur n°2
n'a toujours pas redémarré.
Des défauts d'isolement sur des câbles
de raccordements dans plusieurs centrales nucléaires, selon
EDF
PARIS 13 avril 2004 - Des défauts d'isolement ont
été constatés sur des câbles de raccordement
électrique dans plusieurs centrales nucléaires,
a annoncé mercredi Electricité de France qui va
procéder à un contrôle de l'ensemble des unités
de production.
EDF précise dans un communiqué que les défauts identifiés, déclarés le 23 mars à l'Autorité de sûreté nucléaire, "n'ont pas eu de conséquences sur le fonctionnement" des installations.
Ils "proviennent d'une mauvaise réalisation de l'isolement d'une partie des câbles électriques lors d'opérations de montage ou de modifications des coffrets de raccordement situés à l'intérieur du bâtiment réacteur".
Ces câbles électriques permettent de commander des moteurs et des vannes "sollicités dans certaines situations accidentelles fortement improbables. Les défauts constatés seraient susceptibles de perturber le fonctionnement automatique de ces vannes ou moteurs. C'est la raison pour laquelle EDF a proposé de reclasser l'événement au niveau 2 de l'échelle INES", graduée de 0 à 7 et mesurant la gravité d'un événement.
Selon EDF, "toutes les unités de production étant potentiellement concernées par ce type d'anomalie, un programme de contrôle et de réparation de l'ensemble des coffrets électriques du parc nucléaire a été décidé et présenté à l'Autorité de sûreté nucléaire".
Débordement d'eau légèrement
radioactive d'une centrale nucléaire en Moselle
STRASBOURG (28 février 2004) -
Une fuite sur une tuyauterie d'eau déminéralisée
de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) a entraîné
le 20 février un débordement d'eau légèrement
radioactive, drainée avec les eaux pluviales vers la Moselle,
a-t-on appris samedi auprès du Réseau "sortir
du nucléaire" et de la direction de la centrale.
"Il s'agit d'une eau pure qui s'est répandue sur le
sol potentiellement contaminé du bâtiment",
a souligné la direction, soulignant avoir "tout de
suite" communiqué sur cet incident, "sans aucune
conséquence pour l'environnement", par l'intermédiaire
d'une "brève" sur le site internet d'EDF.
L'incident a été classé au niveau 0 de l'échelle internationale des événements nucléaires, peut-on lire sur le site internet de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Selon l'ASN, qui donne plus de précisions sur l'incident, la fuite est intervenue le 20 février, à partir de 04H00 du matin, après qu'un tuyau d'eau déminéralisée, relié à un robinet ouvert, s'est déboîté dans un local du bâtiment de traitement des effluents, qui reçoit les déchets liquides et solides issus des réacteurs.
"L'eau a rempli les rétentions prévues pour le recueil des eaux usées puis s'est répandue sur le plancher. Lors de la reprise des activités, à 06H20, un agent a constaté le débordement de l'eau par une porte de ce bâtiment donnant sur l'extérieur. La fuite a été immédiatement arrêtée", explique l'ASN sur son site.
La porte du bâtiment n'étant pas étanche, l'eau, dont la quantité a été évaluée a environ 15 m3, a été drainée vers les égouts recevant les eaux pluviales qui se jettent ensuite dans la Moselle.
"L'activité totale rejetée est, selon un premier calcul, de 2,1 MBq, c'est-à-dire plus de 100.000 fois inférieure à la limite annuelle de rejet de la centrale", indique l'ASN.
"Cet incident ne fait que s'ajouter à une longue liste de dix incidents graves ou inquiétants en quelques semaines, dont cinq en un mois", a dénoncé dans un communiqué le Réseau "sortir du nucléaire" qui estime "nécessaire" la fermeture "au moins provisoire" de la centrale.
"On s'interroge sérieusement sur la sûreté du site", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Réseau, Stéphane Lhomme.
Le Réseau, qui a alerté la presse du dernier incident après en avoir pris connaissance vendredi en consultant le site de l'ASN, dénonce également les méthodes de communication de la centrale et de l'ASN.
"La communication se fait dans une discrétion totale en mettant l'information dans un coin du site internet. Cela leur permet de dire qu'ils font preuve de transparence et en même temps que personne ne le sache réellement", a estimé M. Lhomme.
Arrêt de la centrale nucléaire
de Fessenheim pour plusieurs semaines
COLMAR 30 janvier 2004 - Le réacteur numéro
1 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), arrêté
dimanche, "va rester à l'arrêt durant plusieurs
semaines jusqu'au rechargement d'une partie du combustible"
prévu le 21 février, a indiqué vendredi soir
la porte-parole de la centrale.
"Le Procureur de la République de Colmar a diligenté
une enquête" sur cet incident, a indiqué la
direction de la centrale dans un communiqué. La centrale
de Fessenheim est la plus vieille centrale nucléaire française
en activité.
Samedi dernier, "lors d'une opération d'exploitation
sur un système de purification, une erreur a conduit à
injecter des résines usées dans le circuit primaire.
La pollution a obstrué une partie des filtres du circuit"
et "afin de faciliter la dépollution du circuit primaire,
le réacteur a été mis à l'arrêt
dimanche dans la soirée", a rappelé la porte-parole
de la centrale. Il s'agissait d'un arrêt "à
chaud", c'est à dire permettant une remise en service
à tout moment.
Pendant les opérations qui ont suivi l'incident sept agents
EDF ont été légèrement contaminés
mais "aucun d'entre eux n'a fait l'objet d'un arrêt
de travail" en raison de la faible dose subie, au maximum
de 0,45 milliSievert pour l'un des agents, soit "l'équivalent
de la dose reçue à l'occasion d'une radio des poumons",
a indiqué la porte-parole de la centrale Anne Laszlo. "La
limite annuelle réglementaire à ne pas dépasser
est de 35 milliSievert", selon la direction de la centrale.
"Dans le cadre des opérations normales de mise à
l'arrêt des installations, des panaches de vapeur d'eau
pourront être visibles au dessus de la centrale au cours
des prochains jours" sans que cela suppose un danger pour
le personnel ou la population, a encore précisé
Mme Laszlo.
"A ma connaissance, c'est la première panne de ce
type en France. Elle est probablement due à une mauvaise
manipulation, à une erreur humaine, et il y a des raisons
sérieuses de se poser des questions", avait auparavant
déclaré François Gauché, en charge
de la sûreté nucléaire à la Direction
régionale de l'Industrie, de la recherche et de l'environnement
(DRIRE, dépendant du ministère de l'Industrie).
Les conditions de redémarrage du réacteur "ne
sont pas réunies" et "le réacteur ne redémarrera
pas sans notre autorisation" avait prévenu M. Gauché
.
EDF a proposé que l'incident soit classé au niveau
0 sur l'échelle internationale des événements
nucléaires, qui en compte 8 (de 0 à 7) mais "c'est
un classement provisoire, le classement final est du ressort de
l'Autorité de sûreté nucléaire",
avait-il encore commenté.
L'incident a entraîné un début de polémique
en Alsace, notamment parce que l'arrêt du réacteur,
dimanche, n'a été rendu public par la direction
de la centrale que mercredi soir. La préfecture du Haut-Rhin
n'a elle-même été informée que lundi,
mais sans que les raisons de l'arrêt du réacteur
ne lui aient été précisées.
Pour les Verts d'Alsace, l'incident de ce week-end prouve que
"les systèmes ne sont pas fiables au coeur même
de la centrale". "Faudra-t-il un accident grave pour
enfin réfléchir à la fiabilité de
la filière nucléaire?", s'interroge le parti
écologiste.
Dernières Nouvelles d'Alsace 10/01/04
Fessenheim : les limites d'un risque potentiel
Une anomalie a été détectée dans la
centrale nucléaire de production d'électricité
de Fessenheim. Elle est classée au niveau 2, sur les 7
échelons que compte l'échelle de gravité
des incidents nucléaires. « C'est la preuve que le
refroidissement de tous les réacteurs nucléaires
français est potentiellement défaillant »,
s'indigne le réseau Sortir du nucléaire. «
Il s'agit d'une anomalie de conception, qui ne touche pas le fonctionnement
de l'installation », tempère Joseph Sanchez, le directeur
de la centrale. Quoiqu'il en soit, le risque est là, confirmé
par la DRIRE (Direction régionale de l'industrie, de la
recherche et de l'environnement) de Strasbourg. EDF reconnaît
par ailleurs qu'il « pourrait avoir de graves conséquences
en cas d'accident ».
Ce risque, qui concerne l'éventualité d'un colmatage
des filtres des puisards situés au fond du bâtiment
du réacteur, avait été décelé
une première fois par les inspecteurs de l'Institut de
radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN),
à la suite de la découverte d'une erreur de conception
sur les réseaux de la centrale du Bugey, du même
type que celle de Fessenheim.
Des modifications nécessaires
Mise en service en 1977, « la centrale de Fessenheim est
la plus vieille dans son genre en France, les filtres qui s'y
trouvent sont sûrement plus gros qu'ailleurs », remarque
Pierre Schmitt, vice-président du Conseil général
du Haut-Rhin et président de la Commission locale de surveillance
(CLS). Si le danger se limite pour l'instant à l'erreur
de conception, un incident survenu sur le terrain dans la centrale
nucléaire de Barsebäck en Suède, en 1992, laisse
planer le doute. Guère convaincue par les arguments d'EDF,
l'IRSN a d'ailleurs engagé son propre programme de recherches.
Un programme dont la synthèse a été présentée
au Groupe permanent pour les réacteurs nucléaires,
et dont la consultation a récemment poussé l'Autorité
de sûreté nucléaire (ASN) à relancer
EDF, afin que l'entreprise réexamine la question avant
la fin de l'année 2003. Estimant que les accidents non
couverts par les dispositions existantes sont de faible probabilité,
EDF a toutefois jugé que des modifications matérielles
étaient nécessaires. « Elles sont en cours
d'étude, annonce M. Sanchez, et elles seront présentées
à l'ASN avant la fin du mois d'avril 2004 pour une mise
en oeuvre en 2005 ».
Risque sismique
La même année devrait aboutir une étude sismologique,
actuellement menée par l'Institut de géophysique
du globe (Strasbourg). « Lors d'une réunion de la
Commission locale de surveillance au printemps dernier il y avait
un différend entre EDF et l'ASN, commente Jean-Paul Lacote,
membre de la Commission. Selon l'ASN, la centrale devrait investir
200 millions d'euros par réacteur pour augmenter le niveau
de sécurité ». Une suggestion d'autant moins
anodine que l'anomalie liée aux filtres concerne directement
les systèmes de refroidissement des réacteurs.
L'ASN a d'ores et déjà révisé la règle
fondamentale de sûreté en fonction du progrès
des connaissances en sismologie et en géologie. La nouvelle
règle, dite RFS 2001-01, est dorénavant prise en
compte par EDF, qui a fait part des niveaux de séisme à
considérer sur chaque site. Mais les résultats présentés
diffèrent sensiblement de ceux de l'Institut de recherche
et de sûreté nucléaire, qui a effectué
sa propre évaluation.
L'autorité de contrôle indique dans une note d'information
: « Si le fait de retenir le séisme historiquement
observé d'intensité la plus forte pour apprécier
le dimensionnement d'une installation est conforme à la
nouvelle RFS, certains séismes d'intensité plus
faible peuvent néanmoins avoir des effets plus importants.
Notamment pour les mouvements à haute fréquence.
Ce qui est le cas à Fessenheim ».
Fabien Fent
Deux réacteurs de la centrale de
Tricastin (Drôme) arrêtés à titre préventif
03/12/03 - Deux réacteurs de
la centrale nucléaire de Tricastin (Drôme) ont été
arrêtés à titre préventif, dans la
nuit de mardi à mercredi, et deux autres à la centrale
de Cruas-Meysse (Ardèche) restaient inactivés mercredi,
en raison des nombreux déchets végétaux charriés
sur le Rhône après les fortes pluies, a annoncé
EDF mercredi à Lyon.
Cette arrivée massive de déchets végétaux
(feuilles, branchages) "est susceptible de perturber les
systèmes de refroidissement des centrales", explique
EDF dans un communiqué, soulignant qu'il s'agit d'une mesure
de "précaution".
A Tricastin, la production électrique des réacteurs
3 et 4 a été interrompue après l'arrivée
de ces déchets sur la prise d'eau servant au refroidissement
de la partie non nucléaire des installations, indique EDF
qui précise que "le nettoyage de cette prise d'eau
est en cours".
Comme l'avait fait la veille la centrale de Cruas-Meysse, dont
deux réacteurs sont inactivés, celle de Tricastin
a mis en place son plan d'urgence interne (PUI), permettant de
"mobiliser les moyens humains et matériels nécessaires
à la gestion de la situation".
A Cruas-Meysse, l'arrêt des réacteurs 3 et 4 de la
centrale, intervenu dans la nuit de lundi à mardi, a été
maintenu "jusqu'au retour de conditions météorologiques
plus favorables", indique EDF.
"A cette heure, les opérations de nettoyage sont achevées
et l'arrivée de déchets est stabilisée",
précise le texte.
Les deux autres centrales nucléaires sur le Rhône
(Saint-Alban et Bugey) ne sont "pas touchées par les
mêmes difficultés", mais "font néanmoins
l'objet d'une surveillance rapprochée", selon EDF.
Deux réacteurs de la centrale nucléaire
de Cruas (Ardeche) arrétés en raison des intemperies
VALENCE 02/12/03 - Deux des quatre
réacteurs de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse
(Ardèche) ont été arrêtés mardi
matin à titre préventif, en raison de la présence
dans les eaux du Rhône d'une importante masse de déchets
végétaux provoquée par les fortes pluies
enregistrées depuis lundi après-midi sur le Sud-Est,
a-t-on appris auprès de la préfecture.
Ces déchets végétaux (feuilles, branchages)
"gênent le système de refroidissement des réacteurs",
précise dans un communiqué EDF qui ajoute que les
deux derniers réacteurs de la centrale pourraient être
également arrêté "si le volume des déchets
ne s'amenuise pas dans les heures qui viennent".
Un plan d'urgence préventif interne à la centrale
a été déclenché mardi à 7h25
afin de mobiliser les équipes techniques et nettoyer les
déchets végétaux qui se sont amassés
au niveau des prises d'eau assurant le refroidissement de la centrale,
ajoute EDF.
Incident de niveau 1 à la centrale nucléaire
du Blayais
BORDEAUX (10 octobre 2003) - L'Autorité de sûreté
nucléaire (ASN) vient de révéler un incident
de niveau 1 à la centrale nucléaire du Blayais (Gironde), rapporte vendredi l'association
antinucléaire Tchernoblaye qui fait état dans un
communiqué de "l'utilisation d'une procédure
erronée pour la réalisation d'essais périodiques
sur des matériels importants pour la sûreté
concernant les quatre réacteurs" de la centrale.
L'association précise que l'ASN vient de divulguer cette
information sur son site Internet. Selon ce texte, une erreur
a été constatée le 25 août dernier
sur l'évaluation pendant un an des capacités d'échange
entre les circuits de refroidissement intermédiaire (RRI)
et le circuit d'eau brute secourue et qui permettent de déterminer
le taux d'encrassement.
L'ASN note toutefois qu'un calcul "effectué a posteriori
par EDF a montré que les échangeurs ont toujours
été en mesure d'évacuer la puissance thermique
des réacteurs même en situation accidentelle".
Mais l'association Tchernoblaye, qui annonce une manifestation
dimanche devant la centrale du Blayais, dénonce "l'irresponsabilité
d'EDF qui a mis un plus d'un an avant de s'apercevoir de son erreur"
et "l'impuissance de l'ASN qui ne peut que prendre acte a
posteriori des graves erreurs d'EDF".
Incendie maîtrisé à
la centrale nucléaire de Gravelines
LILLE (5 septembre 2003) - Un incendie
s'est déclaré vendredi matin au centre de production
nucléaire de Gravelines (Nord) dans le bâtiment de
stock combustible de la tranche 1 de la centrale. Il a été
rapidement maîtrisé par les personnels d'Electricité
de France et des sapeurs pompiers intervenus à la demande
d'EdF. "Le feu d'origine électrique, d'ampleur limitée,
a provoqué une épaisse fumée mais a été
maîtrisé sans soucis", a indiqué le CODIS
(Centre de secours et d'incendie) du Nord. Dans un communiqué,
EdF indique que "l'événement n'a eu de conséquence
ni sur l'exploitation de l'installation ni sur l'environnement
ni sur le personnel". Il s'agit du deuxième incident
cette semaine à Gravelines. EdF avait indiqué lundi
qu'une alarme débranchée n'avait pas permis de détecter
une panne électrique.
Chinon : Incendie à la centrale nucléaire
de Chinon
Le 30 août à 14 heures 45,
la défaillance et l'inflammation d'un appareil de mesure
de courant a provoqué l'arrêt de l'unité de
production n°2. Ce matériel permet de surveiller l'évacuation
de l'électricité produite sur le réseau électrique.
L'événement s'est produit sur du matériel
situé à l' extérieur des bâtiments
industriels. Les équipes internes et les pompiers locaux
ont rapidement maîtrisé ce début d'incendie.
Il n'y a pas eu de victime ni d'impact sur l'environnement. Des
expertises sont en cours pour déterminer l'origine de cette
défaillance.
Incendie à la centrale nucléaire de Tihange (Belgique)
25 août 2003 - La centrale nucléaire de Tihange 1
a été le cadre, le 25 août peu après
15 heures, d'un début d'incendie localisé dans une
galerie fermée situé au rez-de-chaussée de
la salle des machines et abritant plusieurs réseaux électriques.
Le début d'incendie, s'il a causé un dégagement
de fumée, n'a toutefois occasionné aucun dégât.
Incendie à la centrale nucléaire
du Tricastin
12 Mai 2003 - Un dégagement
de fumée a été détecté dans
les locaux nucléaires de l'unité de production n°2
de la centrale nucléaire du Tricastin, dimanche 11 mai
à 23h56. Les équipes de première intervention
de la centrale ont été immédiatement mobilisées
ainsi que les sapeurs pompiers. L'échauffement d'un moteur
de ventilateur est à l'origine du dégagement de
fumée, maîtrisé rapidement par les techniciens
EDF. Les sapeurs pompiers n'ont pas eu à intervenir. Seuls
de légers dégâts matériels sont à
déplorer. Cet incident n'a pas eu de conséquences
sur la sûreté, ni sur l'environnement.
La voix du nord 06/05/03
La sécurité nucléaire prend l'eau
COMMENT définir l'arrivée massive de quatre cent
cinquante mètres cubes d'eau dans le bâtiment combustible
BK3 (heureusement vide) de la centrale nucléaire de Gravelines
?
La direction régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement qualifie cela d'inondation. En langage EDF, c'est « un non-événement, vite maîtrisé en décembre 2001. L'eau a été ensuite rejetée dans des conditions normales », expliquait la centrale hier soir. Genre, circulez, y'a rien à voir. Passons à autre chose. Seulement, l'inspection de la DRIRE ne voit pas tout à fait les choses de la même façon. D'autant que l'autorité de sûreté nucléaire a eu fortuitement connaissance de l'incident en juillet 2002 !
Lors d'un remplacement de raccord de tuyau, une vanne de sécurité qui aurait dû être consignée en amont avait été oubliée. Dommage. Avec la marée, les flots se sont engouffrés dans la canalisation, et plus de 400 m12 d'eau ont inondé le BK3. « On joue avec les mots. En clair, il y a eu enfoncement des lignes de défense. Le chantier était mal préparé », affirme le chef de la division sûreté nucléaire, ayant moyennement apprécié ne pas avoir été tenu au courant de « la chose ».
Bilan très moyen
Globalement, le bilan de sûreté du site de Gravelines
est très moyen : les charges d'arrêt très
importantes multiplient les risques d'incidents. Dans son rapport,
la DRIRE note aussi quelques transgressions de règles d'exploitation,
une augmentation des incidents (43 en 2002 contre 35 en 2001)
et un certain nombre d'arrêts automatiques de réacteurs,
autrefois appelés arrêts d'urgence de réacteur.
« Une formule aujourd'hui édulcorée mais,
bon..., note la DRIRE, ce n'est tout de même pas une situation
normale. » Précisons que ces arrêts de sécurité
étaient justifiés par le déclenchement intempestif
de capteurs.
Pas normale non plus cette accumulation de mauvais résultats de dosimétrie (dose de radiation reçue par les ouvriers sur le site) : Gravelines est en queue de parc EDF ! Juste après elle, on trouve les plus anciens réacteurs. « La visite de contrôle pour la tranche 3 a été très mauvaise », commente encore la DRIRE. En matière de radioprotection, le bilan est aussi « très contrasté ». D'une part des efforts dans les mesures d'organisation (avec une amélioration dans la rigueur de l'exploitation) mais trop d'événements liés à un balisage déficient. En clair, lors d'une visite de contrôle, à la sortie d'un chantier, les inspecteurs sont passés dans une zone radioactive sans que celle-ci soit clairement signalée... A cet inventaire qui n'a rien emprunté à Prévert on pourrait ajouter un taux de fréquence des accidents chez les prestataires qui est le double de la valeur EDF, un relâchement dans leur surveillance : un constat dû à une plus forte présence des prestataires que du personnel EDF sur site (et peut-être aussi à la forte pression exercée sur les sous-traitants pour travailler au plus vite), le non-respect de la réglementation des appareils de levage : sur 448 appareils contrôlés, 177 étaient... conformes ; « une situation exceptionnelle, propre à Gravelines ».
Vieillissement
Bref, un tableau reflétant les effets du vieillissement
du site. « La centrale est vieille. Il y a des modifications
à faire en évaluation de sûreté. Les
progrès de Gravelines sont encore insuffisants, même
si en matière de sûreté, les plan d'action
sont de longue haleine », conclut M. Carlier dont les compétences
s'étendent aujourd'hui aussi à la radioprotection.
Autre entreprise de la région passée
au crible : la SOMANU à Maubeuge. L'entreprise spécialisée
dans le transport de déchets, après une visite inopinée,
a reçu une mise en demeure pour les nombreux écarts
constatés en matière de radioprotection des travailleurs.
Les inspecteurs, par exemple, n'ont pas trouvé trace des
historiques des doses reçues ; des protections biologiques
manquaient à l'appel elles aussi. « L'exploitant,
qui part de loin, a montré une vraie volonté de
résoudre ces problèmes mais nous nous posons des
questions sur la pérennité des solutions proposées.
» Il est temps pour l'industrie nucléaire de songer
à resserrer quelques boulons.
STOP-CIVAUX
Que d'eau, que d'eau à la centrale de Civaux (mais toujours
pas de vagues !). (voir: L'incident de Civaux ou quand EDF patauge)
02/05/03 - Une inspection de la Sûreté
a eu lieu sur le site de Civaux le 15 avril dernier.
Il s'est alors produit un incident dont la nature n'est pas sans
rappeler ce qui s'est passé en mai 1998.
Cette fois, une inondation a eu lieu à la suite du déboîtement
d'une tuyauterie de la station de pompage !
Et oui : un raccord en matériau composite s'est décollé
et la partie supérieure du tuyau a été violemment
arrachée à cause de la pression (12 bars), entraînant
des câbles, endommageant des protections et aspergeant des
pompes électriques.
Cet incident, concerne
l'alimentation du circuit primaire et aurait pu avoir de graves
conséquences sur les deux réacteurs en raison de
la perte de la source de refroidissement.
Une fois de plus, un incident se produit à cause d'une
défaillance assez incroyable du matériel. Au vu
du risque que présente un réacteur nucléaire,
on est en droit de s'étonner de la fragilité des
circuits, tuyauteries et turbines- et on peut se demander, à
ce train-là, quand va avoir lieu l'accident.
On peut aussi se demander si, comme l'exigeait la situation le
plan d'urgence interne a, cette fois, bien été déclaré.
Très rapide pour annoncer les kilowatts, la centrale l'est
beaucoup moins pour les incidents.
Il est vraiment plus qu' urgent de sortir du nucléaire
avant une nouvelle catastrophe.
http://stopcivaux.free.fr
Départ de feu maîtrisé
à la centrale nucléaire de Cattenom
09/04/03 - Un départ de feu,
maîtrisé rapidement, a eu lieu dans la nuit de mardi
à mercredi à la centrale nucléaire de Cattenom,
dans un local contenant des déchets "faiblement radioactifs"
issus de la maintenance et de l'exploitation, a-t-on appris mercredi
auprès de la direction de la centrale.
Les agents de la centrale et les pompiers sont intervenus pendant
environ trois heures pour maîtriser un "dégagement
de fumée" qui s'est produit vers 00H25 dans un local
d'environ 25m2 dans un bâtiment annexe, éloigné
de la zone des réacteurs, a expliqué EDF.
"Cet événement n'a aucune conséquence
sur l'environnement, ni sur le fonctionnement de l'installation",
selon un communiqué de la direction, qui a précisé
que "les investigations se poursuivent pour déterminer
les causes exactes de cet événement".
11/04/03 - Un comité d'hygiène, de sécurité
et des conditions de travail (CHSCT) s'est tenu vendredi à
la centrale nucléaire de Cattenom, après un départ
de feu rapidement maîtrisé dans la nuit de mardi
à mercredi dans un bâtiment de stockage de déchets,
a indiqué la direction du site vendredi.
Le CHSCT a déclenché une procédure de "danger
grave et imminent" même si une visite d'enquête
a déterminé qu'il n'y avait "aucune activité
d'émetteurs anormale" dans ce local où sont
stockés 50m3 de déchets faiblement radioactifs,
issus de la maintenance et de l'exploitation (combinaisons de
travail, gants, plastiques...), a indiqué le directeur
délégué Jean-Luc Christiny.
Une partie du bâtiment a été interdite d'accès.
"Des mesures doivent être prises dès lundi pour
remettre en l'état le bâtiment dont les murs ont
été noircis et des conteneurs spéciaux acheminés
pour stocker les déchets qui sont pour l'instant entreposés
dans des zones tampons", a-t-il précisé.
Des représentants syndicaux présents au CHSCT ont
exprimé des inquiétudes quant à la possible
contamination du sol par des particules répandues par l'eau
lors de l'intervention des pompiers.
Selon la direction, cette eau est "retraitée par le
système d'évacuation" prévu à
cet effet "de ce local étanche" et "il n'y
a pas eu de demande d'arrêt officielle d'arrêt des
tranches de la centrale" par les syndicats.
Une des quatre tranches de la centrale nucléaire de Cattenom
est actuellement arrêtée jusqu'en juin pour une révision
décennale "classique", rappelle-t-on.
Plus de 700 incidents nucléaires
en France en 2002
PARIS 1/4/03 - Le nombre d'incidents
nucléaires en France s'est élevé l'an dernier
à 729, soit 12% de plus qu'en 2001. L'Autorité de
sûreté nucléaire (ASN), qui surveille les
activités nucléaires civiles, n'a comptabilisé
en 2002 qu'un incident qualifié de "grave", selon
le rapport annuel publié mardi.
L'ASN, qui avait fait état de 650 incidents ou anomalies
en 2001, estime que cette augmentation du nombre d'événements
enregistrés "n'est pas significative", et qu'elle
pourrait s'expliquer par "un meilleur contrôle"
des sites concernés.
En 2002, l'incident le plus grave (classé au niveau 3 sur
une échelle internationale qui compte sept niveaux) a été
enregistré le 7 janvier à l'aéroport de Roissy
lors du transit d'un colis radioactif. Trois employés ont été irradiés,
dont un a été exposé à une radiation
deux fois plus importante que la limite annuelle fixée
par la réglementation.
Un seul événement "sans conséquence
sur les travailleurs ni sur l'environnement" -le 21 janvier
2002 à Flamanville (Manche)- a été classé
au niveau 2, qui recense les "incidents".
La grande majorité des événements enregistrés
l'an dernier sont sans gravité. Ils sont qualifiés
d'"anomalies" (niveau 1) ou d'"écarts"
à la norme de sûreté (niveau 0), pour 591
d'entre eux.
Chargée de surperviser 146 sites industriels en France
dont une cinquantaine de centrales électriques, l'ASN a
notamment constaté l'an passé plusieurs problèmes
sur certaines "gaines de combustible soumis à une
irradiation prolongée", dans les plus puissants réacteurs
des centrales nucléaires françaises.
Par ailleurs, l'ASN souligne dans son rapport que les contrôles
effectués sur les centrales exploitées par Electricité
de France ont permis de découvrir "un certain nombre
de non-conformités, touchant en particulier la résistance
aux très forts séismes de certains systèmes
de sûreté". Dans plusieurs centrales nucléaires,
EDF devra ainsi "réaliser des études complémentaires"
pour s'assurer "de la tenue des bâtiments électriques".
"Si une installation nucléaire ne peut satisfaire
(aux) exigences de sûreté, l'ASN a la capacité
de l'arrêter", rappelle le rapport.
Pour l'heure, seule l'usine de la COGEMA de Cadarache (Bouches-du-Rhône) fait l'objet
d'une procédure de fermeture parce qu'elle ne répond
pas aux normes antisismiques. Ce laboratoire qui fabrique du Mox,
un combustible nucléaire, devra fermer définitivement
avant la fin du mois de juillet, précise l'ASN.
Gravelines: écart de pression à l'intérieur
d'un conteneur
27/03/03 - Les employés de la Cogema à la Hague
(Manche) ont mesuré une pression anormale à l'intérieur
d'un conteneur étanche de combustible nucléaire
usé en provenance de la centrale de Gravelines (Nord) le
20 mars, a annoncé jeudi la direction EDF de la centrale
nordiste.
Les agents de la Cogema, qui par précaution vérifient
la pression des conteneurs dès réception à
l'usine de traitement des déchets nucléaires pour
déceler une mauvaise fermeture ou une dégradation
du contenu, ont mesuré une pression de 1.032 millibars
au lieu de la valeur réglementaire de 500 millibars.
"Les employés ont alors vérifié la parfaite
étanchéité du couvercle de l'emballage, le
bon état du combustible usé qu'il contenait et l'absence
de contamination en surface", a précisé la
direction dans un communiqué.
Les analyses ont révélé qu'un remplissage
excessif en azote au départ de la centrale de Gravelines
était en fait à l'origine de ce défaut de
pression à l'intérieur du conteneur.
"Cet écart a été déclaré
à l'autorité de sûreté par la centrale
de Gravelines au niveau 1 de l'échelle INES des transports
qui en compte 7", a encore précisé EDF.
Centrale du Blayais: arrêt temporaire
de trois unités de production
26/03/03 - Trois des quatre unités
de production de la
centrale nucléaire du Blayais (Gironde) ont été
arrêtées temporairement, sur une période s'étalant
du 19 au 23 mars, à la suite de l'encrassement de filtres
du système de refroidissement d'eau, a-t-on appris mercredi
auprès de la direction de la centrale.
Ces "événements de niveau 0", le plus
faible sur une échelle de gravité qui en compte
7 (pourtant sans eau pas
de refroidissement et sans refroidissement c'est l'accident majeur...), "n'ont pas eu de conséquences" sur
l'alimentation du réseau électrique français,
a indiqué le directeur délégué à
la maintenance du centre nucléaire (CNPE) du Blayais, Philippe
Girot.
Les tranches 3 et 4 se sont automatiquement arrêtées
dans la nuit du 18 au 19 mars "à la suite d'un encrassement
des tambours filtrant les eaux pompées dans la Gironde".
Ce phénomène a entraîné l'arrêt
de la tranche 2 le 20 mars, selon la même source.
"Le colmatage des filtres était dû à
une arrivée massive de débris végétaux
en décomposition à marée basse", a poursuivi
M. Girot. "Ce phénomène, fréquent à
cette période de l'année, a été accentué
par les grandes marées d'équinoxe", a-t-il
ajouté, précisant qu'"il n'y avait aucun lien
avec la pollution du Prestige".
L'unité 3 a été redémarrée
le 19 mars, a indiqué M. Girot, ajoutant que les tranches
2 et 4 ont été maintenues à l'arrêt
"à titre conservatoire" jusqu'au 23 mars, date
de la fin des grandes marées.
Le CNPE du Blayais, qui compte quatre réacteurs de 900
MW chacun, a produit quelque 26,8 térawatts/heure en 2002,
soit 5,5 % de la production nationale d'énergie nucléaire.
La tranche n°1 de la centrale fait l'objet d'une visite décennale
depuis décembre.
Quelque 41 incidents, dont 39 de niveau 0 et 2 de niveau 1, ont
été enregistrés en 2002.
Incident de niveau 1 au centre de Valduc
à Is-sur-Tille (Côte d'Or)
LYON, 20 fév 03 - Un incident
de niveau 1 sur l'échelle Ines, qui en compte 7, s'est
produit le 7 février au centre de Valduc à Is-sur-Tille
(Côte d'Or) et n'a eu aucune conséquence pour le
personnel et pour l'environnement, a annoncé jeudi le Commissariat
à l'Energie Atomique (CEA).
L'incident s'est produit lors d'une opération de comptage
d'un produit contenant du plutonium, en attente de recyclage.
Une anomalie a été constatée dans la connaissance
de la composition d'un conteneur. Une inversion d'étiquetage,
datant de 1990, a été constatée entre deux
produits entraînant le dépassement de la masse totale
de plutonium autorisée pour un conteneur. Un conteneur
peut en effet contenir plusieurs produits, identifiés par
une étiquette, à condition de respecter une masse
maximale totale de plutonium pour l'ensemble des références
contenues. Les produits ont été immédiatement
reconditionnés conformément au référentiel
autorisé. Cet événement, conclut le communiqué,
a été classé au niveau 1 de l'échelle
internationale, en raison de l'importance pour la sûreté
de ce défaut de gestion de matières nucléaires.
L'une des missions du centre de Valduc est la réalisation
et l'entretien des composants nucléaires des armes de la
force de dissuasion française.
PIERRELATTE - Un incident de niveau 2 a
COGEMA
Lundi 17 fevrier (03) au soir, sur le site de COGEMA Pierrelatte,
une cuve utilisée uniquement dans l'établissement
pour collecter et transporter des effluents de lavage de conteneurs
d'uranium faiblement enrichi a été endommagée
au cours d'une manipulation. Cette cuve a perdu, en partie, l'une
de ses protections alors qu'elle renfermait, encore, un fond de
solution.
Par mesure de prevention, un périmètre de sécurité
a été mis en place sur l'atelier de maintenance
des conteneurs ou elle a été entreposée.
Les opérations de reconstruction de la protection endommagée
puis de neutralisation et de récuperation du produit subsistant
dans le fond de la cuve, ne seront engagés qu'après
accord de l'autorite de sûreté.
Il n'y a eu aucune conséquence sur le personnel, ni sur
l'environnement. Du à la défaillance du dispositif
de sécurité de cette cuve, le classement de niveau
2 de l'échelle INES qui en compte 7 a été
proposé.
Un incident à la centrale de Gravelines
(La Voix du Nord)
16/01/03 - De niveau 1 sur une échelle de 7
LORS d'une opération de maintenance, un dysfonctionnement
a été décelé sur l'un des bâtiments
à combustibles de la centrale nucléaire de Gravelines.
Un circuit d'eau permet de refroidir le bâtiment en béton.
Mais il existe également une ventilation qui permet à
la fois de refroidir l'enceinte mais aussi d'éviter que
le filtre à iode, destiné à piéger
la radioactivité en cas d'accident, ne s'humidifie et donc
ne se détériore.
Cette ventilation, en cas d'accident, est condamnée par
un clapet qui se ferme. Et l'air contaminé est alors dévié
vers une conduite où se trouve le filtre à iode
qui retient la radioactivité. Si le clapet restait ouvert
lors d'un accident, une partie de l'air du bâtiment (3 %
selon EDF) pourrait être rejeté sans filtration préalable.
L'un de ces clapets a été retrouvé vendredi
entrouvert et peu manoeuvrant.
Actuellement, des études sont en cours pour la réparation.
La centrale de Gravelines a fait procéder à une
inspection des clapets de tous les bâtiments. On ne connaît
pas encore ses conclusions.
En l'absence d'accident, la panne de clapet n'a, selon EDF, eu
aucune conséquence sur l'environnement et la population.
Cet incident, de niveau 1 sur une échelle de 7 (une simple
anomalie), a été signalé à l'autorité
de sûreté nucléaire et à la DRIRE (direction
régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement).
Incident de niveau 1 au centre du CEA de
Valduc
08/01/03 - Un incident de niveau 1
sur l'échelle Ines, qui en compte 7, s'est produit le 27
novembre au centre CEA de Valduc (Côte-d'Or) sans aucune
conséquence pour le personnel et l'environnement, a annoncé
mercredi la direction du centre.
Le service destinataire d'un colis contenant un réservoir
de tritium, gaz radioactif, a constaté une anomalie dans
son conditionnement, selon la même source.
"Les vis de fixation permettant le calage du dispositif dans
son conteneur étaient en place mais insuffisamment serrées,
laissant des possibilités de mouvement au réservoir",
a expliqué le CEA dans un communiqué, précisant
que "le conteneur était, quant à lui, correctement
fermé".
Cependant, "s'agissant d'un événement ayant
affecté une fonction de sûreté, il est classé
niveau 1 de l'échelle internationale Ines qui en compte
7".
L'une des missions du centre de Valduc est la réalisation
et l'entretien des composants nucléaires des armes de la
force de dissuasion française. Le tritium, isotope de l'hydrogène,
est l'une des matières entrant dans la composition de ces
armes.
Interruption des opérations de redémarrage
de la centrale de Dampierre
ORLEANS, 23 déc 02 - Les opérations
de redémarrage de l'unité 2 de la centrale nucléaire
de Dampierre-en-Burly (Loiret), arrêtée depuis le
24 août pour une centaine de jours, ont été
interrompues lundi en raison d'une fuite dans le circuit primaire,
a annoncé EDF dans un communiqué.
L'unité 2 avait été arrêtée
pour procéder à sa seconde visite décennale
qui consistait à vérifier les composants du réacteur
(circuit primaire, cuve, enceinte).
La fuite d'eau, d'un débit de 4 m3/h, est entièrement
collectée dans des réservoirs, à l'intérieur
de l'enceinte du bâtiment réacteur.
La centrale a proposé de classer cet événement
au niveau 0 de l'échelle des risques INES qui en compte
7.
Les opérations de redémarrage ont été
interrompues pour procéder à la réparation
de la fuite.
Préparé depuis mars 2002, l'arrêt de l'unité
2 était considéré comme exceptionnel par
sa durée et l'ampleur des contrôle et travaux réalisés
selon EDF. Il a mobilisé, en plus du personnel de la centrale,
1.500 intervenants spécialisés.
Incident nucléaire à Marcoule
(Gard)
PARIS 10/12/02 - Le site nucléaire
de la COGEMA à Marcoule (Gard) a rejeté des liquides
faiblement radioactifs dans le Rhône, a-t-on appris mardi
auprès de l'entreprise, qui précise que cet incident
peut être classé au niveau 1 sur 7.
La COGEMA (Compagnie générale des matières nucléaires) affirme que cet événement "n'a eu aucune conséquence sur l'environnement, compte tenu du niveau de radioactivité très faible des effluents rejetés".
A la suite des récentes crues du Rhône, "un dysfonctionnement du dispositif de rejet des effluents liquides de l'établissement a été constaté le 9 décembre", selon un communiqué diffusé sur le site Internet de la COGEMA. "Les rejets ont été immédiatement suspendus" et "les premiers travaux de réparation (...) ont été entrepris".
L'entreprise estime que cet événement
peut être classé au niveau 1 de l'échelle
internationale des événements nucléaires
(INES), qui compte sept niveaux.
Un rapport sur la centrale du Tricastin
inquiète les élus verts de Rhône-Alpes
LYON, 24 oct 02 - Les conseillers Verts
de la région Rhône-Alpes ont souhaité jeudi
que la centrale nucléaire du Tricastin prennent des mesures
suite "à des niveaux de radioactivité anormalement
élevés" constatés aux abords du centrale
par un laboratoire indépendant de recherche sur la radioactivité.
La CRIIRAD (Commission de la recherche et d'information indépendante sur la Radioactivité) avait ainsi fait état le 8 octobre d'anomalies dont "les plus significatives correspondent à des niveaux de rayonnement gamma 6 à 20 fois supérieures au niveau naturel".
Le laboratoire estime dans un commentaire que "ces anomalies radiamétriques sont dues au rayonnement direct par des matières stockées sur les installations nucléaires". Il observe que l'exploitant a installé un monticule de terre sur cent mètres de long, "afin, semble-t-il, d'atténuer une partie de ces radiations".
Jeudi, les Verts ont demandé que l'exécutif régional, réuni jusqu'à vendredi à Lyon, obtiennent des exploitants que de nouvelles mesures de radioactivité soient faites par un laboratoire indépendant et que "les sources soient identifiées" pour les éloigner de la clôture d'enceinte.
Dans l'attente de ces dispositions, qui seront
proposées en Assemblée plénière les
24 et 25 octobre, les conseillers écologistes demandent
à l'exécutif régional que des dispositions
soient prises pour que la population soit "informée
et priée de ne pas séjourner aux abords du site".
Incident de contamination au Centre de recherche atomique de
Cadarache
MARSEILLE, 21 oct 02 - Des locaux du centre de recherche atomique
de Cadarache (Bouches-du-Rhône) ont été temporairement
inondés vendredi par de l'eau contaminée lors d'une
opération de rinçage, incident classé de
niveau un sur une échelle de sept, a-t-on appris lundi
auprès de la direction du site.
Cet incident de contamination n'a eu "aucune conséquence sur le personnel et l'environnement", selon un communiqué de la direction.
Le site de Cadarache abrite des laboratoires
et des réacteurs de recherche nucléaire du Commissariat
à l'énergie atomique (CEA), ainsi que l'établissement
de la COGEMA qui produit de manière industrielle des combustibles
MOX et retraite les matières énergétiques
issues des combustibles usés.
Incident sans gravité à la centrale
nucléaire de Marcoule
PARIS (23/09/2002) - Une explosion
sans gravité s'est produite dans la nuit de samedi à
dimanche à la centrale Phénix de Marcoule, a annoncé
lundi l'Autorité de sûreté nucléaire
(ASN).
"Cet incident n'a fait aucune victime. Les dégâts matériels sont limités à l'éclatement d'une membrane, située en partie haute de la cheminée, qui a été remplacée par un dispositif provisoire", précise-t-elle dans un communiqué.
"L'incident, qui n'affecte en rien la partie radioactive de l'installation, n'est pas classé sur l'échelle Ines", ajoute l'ASN qui rappelle que la centrale "est actuellement à l'arrêt pour rénovation complète".
"L'inspecteur de l'ASN a constaté qu'une explosion a eu lieu dans la partie non nucléaire de l'installation, dans un réservoir raccordé à une cheminée qui débouche en toiture du bâtiment."
"Selon les premières constatations,
il semble s'agir d'une réaction entre du sodium résiduel
présent dans ce réservoir, normalement conservé
sous atmosphère d'azote et de l'eau qui y aurait pénétré
accidentellement par suite d'un débordement lié
aux pluies abondantes qui ont affecté la région",
précise le communiqué.
Incident de niveau 1 au centre du CEA de
Valduc
DIJON, 19 sept - Un incident de niveau
1 sur l'échelle INES, qui en compte 7, s'est produit mardi
au centre du Commissariat à l'énergie atomique (CEA)
de Valduc (Côte-d'Or), a annoncé jeudi la direction
du centre.
Mardi, le centre de Valduc a subi une coupure d'alimentation électrique pendant une vingtaine de minutes qui n'a pas "affecté la sûreté de fonctionnement des installations" et n'a pas eu de conséquences "pour le personnel ni pour l'environnement", selon un communiqué de la direction.
"Cette coupure est intervenue suite à des dysfonctionnements liés à des tests de qualification de la future installation haute tension du centre", a précisé le texte.
L'une des missions du centre de Valduc est
la réalisation et l'entretien des composants nucléaires
des armes de la force de dissuasion française.
Les unités 1 et 2 de la centrale
nucléaire de Flamanville (Manche) à l'arrêt
SAINT-LO, 27 août - Les unités
de production 1 et 2 de la centrale nucléaire de Flamanville
(Manche) sont à l'arrêt depuis lundi 14h00 à
la suite d'un problème de fonctionnement sur l'unité
numéro 1, a-t-on appris mardi auprès de la centrale.
"Il nous a été signalé lundi à 14h00 un problème de fonctionnement sur un mécanisme qui participe au pilotage du réacteur", qui a entraîné immédiatement son arrêt, selon EDF.
Le problème de fonctionnement a été repéré sur l'une des 65 grappes de commandes et "dès qu'il y a un doute, on arrête le réacteur en application des règles de pilotage", a précisé EDF.
Des investigations sont en cours pour déterminer
l'origine de ce défaut.
Centre de l'Aube : Le système de sécurité
incendie en partie endommagé par la foudre
Mardi 20 août, à 0h34, la foudre a provoqué
le dysfonctionnement d'une partie du système de sécurité
incendie du Centre de l'Aube.
La centrale incendie qui gère l'ensemble des détecteurs est restée opérationnelle. En revanche, sa surveillance a été discontinue pendant quelques heures puisque le dispositif de report d'information au poste de garde et en salle de conduite centralisée a été endommagé.
A partir de 7 heures, l'Andra a pris les dispositions pour surveiller en permanence les alarmes incendies et le pilotage en commande manuelle des dispositifs de protection et d'extinction. En outre, l'activité d'exploitation dans l'atelier de conditionnement des déchets a été suspendue.
En matinée, une expertise du constructeur du système de sécurité incendie a précisé l'étendue des dommages. Les réparations sont engagées ; la remise en état de la surveillance de la centrale est prévue pour vendredi 23 août au soir.
Les prescriptions techniques du Centre de l'Aube indiquent que le système de sécurité incendie doit fonctionner 24 heures sur 24. Comme la surveillance du dispositif incendie n'a pu être parfaitement assurée pendant quelques heures, mardi matin, et malgré l'absence de conséquence sur le personnel, l'installation et l'environnement, l'Andra a proposé à l'Autorité de Sûreté Nucléaire le classement de l'événement au niveau 1 de l'Echelle Internationale des évènements nucléaires (INES) qui en compte 7.
L'information a été communiquée
le 21 août à l'Autorité de sûreté,
aux autorités locales, au Président de la Commission
locale d'information (CLI) et aux maires des communes d'implantation
du Centre de l'Aube.
L'un des réacteurs de la centrale
nucléaire du Blayais arrêté
BORDEAUX 23/07/02 - L'un des quatre
réacteurs de la centrale nucléaire du Blayais, à
Braud-et-Saint-Louis (Gironde), a été arrêté
en début de matinée à la suite d'un incident
sans gravité sur un tableau électrique, fait savoir
EDF.
Le défaut sur un tableau électrique a été découvert au cours d'un essai périodique visant à vérifier le bon fonctionnement du matériel.
Cette anomalie a provoqué le déclenchement automatique des sirènes d'alerte, ce qui a entraîné la mise en place à titre préventif de l'organisation interne d'urgence, conformément aux procédures légales, et l'arrêt de l'unité de production n°1 de la centrale.
Les équipes d'entretien ont entamé la réparation du tableau électrique. Selon la direction de la centrale, le retour à la normale est prévu pour le courant de l'après-midi.
L'autorité de sûreté nucléaire
et la préfecture ont été informées.
Isère: 87.000 litres d'eau "faiblement
radioactive" déversés sur le site d'une centrale
nucléaire
PARIS 30/06/02 - Quatre-vingt sept
mille litres d'eau "faiblement radioactive" ont été
déversés samedi "par erreur sur le sol du site"
de la centrale nucléaire de Saint-Alban/Saint-Maurice (Isère),
a-t-on appris dimanche auprès d'EDF.
"Lors d'une opération de transfert entre deux réservoirs", l'eau a débordé et s'est infiltrée dans le sol, précise un communiqué d'Electricité de France.
"La vidange a été trop rapide", a expliqué à l'Associated Press Claudine Cezard-Pons du Centre nucléaire de production d'électricité (CNPE) de Saint-Alban/Saint-Maurice. "C'est une erreur humaine".
Des prélèvements dans le sol et la nappe phréatique ont été analysés. Les premiers résultats montrent que "l'activité de l'eau rejetée" est "largement inférieure aux limites réglementaires fixées dans le domaine sanitaire", assure EDF.
Trois radioéléments étaient présents dans l'eau qui s'est infiltrée dans le sol: du tritium (5.000 becquerels par litre), du cobalt 60 (1,1 Bq/l) et du césium 137 (0,6 Bq/l).
Incident de niveau 1 à l'usine Cogema
de La Hague
LA HAGUE (Manche), 28 mai - Un incident
de niveau 1 sur l'échelle INES, qui en compte 7, s'est
produit le 17 mai dernier à l'usine Cogema de retraitement
de La Hague (Manche), lors du déchargement d'un caisson
contenant des matières radioactives, a annoncé mardi
le Commissariat à l'énergie atomique (CEA).
Une anomalie a été détectée sur un colis provenant du centre Cogema de fabrication du combustible de Cadarache (Bouches-du-Rhône), dont le capot de protection n'était tenu que par une vis de fixation sur six, est-il précisé dans le communiqué du CEA.
"Cet événement n'a pas eu de conséquence au cours des manipulations par le personnel ni pendant le trajet depuis Cadarache, le colis étant rendu hermétique par son couvercle", poursuit-il.
Une investigation est en cours sur les causes
de l'absence de cinq vis de fixation, et les contrôles au
départ des prochains transports seront systématiquement
renforcés, est-il annoncé.
Incident de niveau 1 à la centrale nucléaire
de Saint-Laurent-des-Eaux
BLOIS, 3 mai - Un incident de
niveau 1 sur l'échelle INES, qui en compte 7, a été
détecté jeudi à la centrale nucléaire
de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), "sans conséquence
sur le fonctionnement des installations", a indiqué
vendredi EDF dans un communiqué.
L'incident a été repéré vers 11H58, lors d'une analyse chimique hebdomadaire réalisée dans un réservoir de bore, un élément chimique qui permet de réguler la puissance du coeur du réacteur.
L'analyse a révélé une concentration légèrement supérieure au seuil autorisé. La concentration normale n'a pu être rétablie en une heure, comme le prévoit la procédure, puisque ce délai a été dépassé de 40 minutes, selon EDF.
"Néanmoins, durant cette période, ce réservoir est resté apte à assurer sa fonction", a indiqué EDF, précisant que "cet événement a été sans conséquence sur le fonctionnement des installations".
Début d'incendie maîtrisé
à la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire
BELLEVILLE-SUR-LOIRE, 2 mai - Un
incendie qui avait commencé à se propager sur le
toit, jeudi vers 11h40, d'un bâtiment de l'unité
de production 1 de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire
(Cher), a été maîtrisé, a annoncé
EDF jeudi dans un communiqué.
Ce début d'incendie a été provoqué par l'inflammation de dépôts graisseux lors d'un chantier de réfection de l'étanchéité du toit du bâtiment, a précisé
Un réacteur à l'arrêt
à la centrale de Cattenom suite à un incident
CATTENOM, 17 avr - Le réacteur
numéro deux de la centrale nucléaire de Cattenom
(Moselle) a été arrêté, mercredi après-midi,
à la suite d'une "très légère
fuite" sur un générateur de vapeur, un incident
sans conséquence sur l'environnement, a annoncé
la direction de la centrale.
"Réalisé en application des procédures, l'arrêt permettra aux techniciens de la centrale d'intervenir sur le générateur de vapeur concerné", précise EDF.
Un générateur de vapeur permet de transférer la chaleur de l'eau du circuit primaire vers le circuit secondaire.
Située près des frontières allemande et luxembourgeoise, la centrale nucléaire de Cattenom, avec quatre réacteurs de 1.300 mégawatts chacun, est la plus grande de France après celle de Gravelines (Nord).
Incident dans un atelier de la Cogema à
La Hague
CHERBOURG-OCTEVILLE, 20 mars - Un atelier de l'usine de retraitement de déchets
nucléaires de la Cogema à La Hague (Manche) a été
privé de ventilation pendant plusieurs heures, mais sans
incidence sur le personnel et sur l'environnement, a indiqué
mercredi la direction de la Cogema.
L'organisation écologiste Greenpeace a affirmé de son côté que l'incident, survenu lundi dernier dans une unité de concentration des produits de fission, avait donné lieu à des "rejets gazeux six à sept fois supérieurs au niveau de rejet annuel".
Mais la Cogema, qui a fait procéder à des mesures mercredi matin en sept points du site, a assuré qu'"aucun marquage sur l'environnement" n'avait été décelé.
"L'impact de cet incident est nul. Pour nous, cela fait partie de la vie des installations", a ajouté la direction.
Sûreté nucléaire: pas
d'incident majeur mais un manque de rigueur préoccupant
PARIS, 20 mars - Aucun
incident majeur n'a été constaté dans les
centrales nucléaires d'EDF en 2001, mais la rigueur d'exploitation
continue d'être une préoccupation, note l'Autorité
de sûreté (ASN), le "gendarme du nucléaire",
dans son rapport annuel publié mercredi.
"Les centrales (...) n'ont pas été le siège
d'événements majeurs. La rigueur d'exploitation
reste cependant un sujet de préoccupation", estime
l'ASN, chargée en France de contrôler la sûreté
des installations nucléaires (centrales, réacteurs
expérimentaux, sites d'entreposage de déchets, usines
de retraitement).
EDF avait été épinglée à plusieurs reprises par le "gendarme du nucléaire" pour des négligences en matière de sûreté les années précédentes, mais l'Autorité avait noté en 2000 des progrès notables.
Deux incidents marquants, classés au niveau 2 de l'échelle de gravité des incidents et accidents nucléaires, graduée de 1 à 7, ont marqué l'année 2001 dans les centrales d'EDF.
"Le premier met en jeu à nouveau la rigueur d'exploitation", note l'ASN: une erreur dans le rechargement en combustible d'un réacteur de la centrale de Dampierre (Loiret) qui "aurait pu, dans d'autres circonstances, conduire à un démarrage incontrôlé d'une réaction nucléaire", note le rapport.
"Il s'agit d'un incident symptomatique d'un manque de rigueur", a noté le directeur-général de l'ASN, André-Claude Lacoste, rappelant que ce site avait déjà été mis "sous surveillance renforcée" pendant plus d'un an pour des problèmes de fonctionnement.
Le second incident a été constaté à la centrale de Cattenom (Moselle), un grand nombre de "crayons" de combustible ayant été retrouvés endommagés au moment du chargement d'un réacteur. L'incident n'a pas conduit à "une situation intrinsèquement dangereuse, mais pose des questions quant à l'origine du phénomène et aux moyens de surveillance adoptés pour détecter de telles détériorations", souligne le rapport.
M. Lacoste a également estimé que la distribution de pastilles d'iode aux populations vivant autour des installations nucléaires était insuffisante et couvrait moins d'un tiers des personnes qui pourraient être touchées par un accident de radiation.
"Les méthodes de distribution - un bon envoyé aux gens chez eux par la poste pour retirer les pastilles en pharmacie - sont absurdes. On arrive avec cette méthode à 30% de taux de distribution", a-t-il estimé.
"Nous avons demandé au gouvernement de procéder à une distribution directe, porte-à-porte, de ces pastilles", a indiqué M. Lacoste. Des expériences de distribution directe, menées autour de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), ont abouti à un taux de couverture de 90% des populations riveraines.
M. Lacoste a également brossé les grandes lignes de la nouvelle Autorité, aux compétences élargies, issue de la réforme des instances de contrôle du nucléaire.
La nouvelle Autorité, qui s'occupera de protection contre les rayonnements radioactifs, "devra rassembler quelque 600 personnes et donc doubler d'effectifs d'ici trois à cinq ans", a estimé M. Lacoste. "Il nous faut le temps de monter en puissance, d'apprendre à travailler ensemble", a expliqué M. Lacoste, ajoutant que le "gendarme du nucléaire" devrait recruter quelque 150 inspecteurs chargés du contrôle sur le terrain de la radioprotection.
Un réacteur de la centrale de Cruas-Meysse
arrêté à cause d'un joint défecteux
LYON, 19 mars -
Une unité de production de la centrale nucléaire
EDF de Cruas-Meysse (Ardèche) a été arrêtée
samedi après qu'un joint défectueux eut été
découvert sur une des pompes à eau du réacteur,
a-t-on appris mardi dans un communiqué.
Une opération de maintenance devrait avoir lieu mercredi et l'unité de production numéro 3 devrait être indisponible pendant environ dix jours, précise le communiqué.
La centrale nucléaire de Cruas-Meysse
est constituée de quatre unités de production de
900 Mega Watts chacune
Arrêt anticipé de la tranche
1 à la centrale nucléaire de Cattenom
CATTENOM (Moselle), 17 fév - La tranche numéro un de la centrale nucléaire
de Cattenom a été arrêtée dimanche
à 03h00 en vue de travaux de maintenance, deux mois et
demi avant la date initialement prévue, en raison d'une
montée anormale de l'activité dans le réacteur,
a annoncé la direction de la centrale dans un communiqué.
Les travaux de maintenance, qui doivent durer 42 jours et ont lieu normalement tous les 18 mois environ, ont été avancés en raison de cette anomalie constatée en décembre, a précisé Dominique Minière, le directeur de la centrale.
"Au cours de la mise à l'arrêt,
une légère fuite du circuit primaire à l'intérieur
de l'enceinte de confinement a été détectée",
précise le communiqué d'EDF, qui ajoute que "aucun
rejet n'a été effectué dans l'environnement".
L'unité de production n°2 de la
centrale de Dampierre arrêtée une semaine
ORLEANS, 12 fév - L'unité
de production numéro deux de la centrale nucléaire
de Dampierre-en-Burly (Loiret) a été arrêtée
dans la nuit de lundi à mardi pour une semaine à
cause d'une "dégradation de deux capteurs de vitesse
du groupe turbo alternateur depuis plusieurs semaines", a
annoncé mardi EDF dans un communiqué.
"Compte tenu de l'accélération de cette dégradation
ces derniers jours, la direction de la centrale a programmé
l'arrêt de l'unité pour procéder aux réparations
nécessaires", a précisé EDF.
Le groupe turbo alternateur est situé dans la partie non nucléaire de l'installation. Communiqué de Presse du Reseau Sortir du Nucléaire du 07/03/02
Arrêt de l'unité 2 de production
de la centrale de Flamanville
FLAMANVILLE (Manche), 9 fév - L'unité
de production n°2 de la centrale de Flamanville (Manche) a
été arrêtée samedi en raison d'une
fuite détectée dans la nuit de vendredi à
samedi sur le système de refroidissement de l'alternateur
dans la partie non nucléaire de l'installation, a-t-on
appris auprès de la centrale.
Pour réparer cette fuite et retrouver l'étanchéité de l'alternateur, les équipes de mécaniciens et d'électriciens devront le démonter partiellement, ce qui devraient prendre une dizaine de jours, a-t-on précisé à la centrale.
Incident dans un laboratoire du CEA de Fontenay-aux-Roses
PARIS, 6 fév - Un incident,
sans conséquence sur le personnel et l'environnement, s'est
produit fin janvier dans un laboratoire désaffecté
du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Fontenay-aux-Roses
(Val-de-Marne), a annoncé mercredi le CEA dans un communiqué.
Un dysfonctionnement du système d'alarme de protection, qui permet de mesurer une éventuelle radioactivité dans le bâtiment, s'est produit dans la nuit du 27 au 28 janvier, indique le CEA.
L'incident, classé au niveau 1 de l'échelle de gravité des incidents et accidents nucléaires, qui comporte sept niveaux, est lié à un défaut d'isolement d'un équipement domestique. Il s'est produit dans un ancien laboratoire d'études des combustibles à base de plutonium, une installation aujourd'hui totalement assainie et en attente de démantèlement, selon le CEA.
Le site du CEA à Fontenay-aux-Roses, berceau du nucléaire français où fut mise au point la première pile atomique en Europe, est en cours d'assainissement. Le chantier, qui doit déboucher sur le démantèlement complet de toutes les installations nucléaires, doit être achevé en 2010.
Un incident à la centrale de Flamanville
révèle de "multiples défaillances"
CAEN, 1er fév - Un incident
survenu le 21 janvier et ayant entraîné l'arrêt
de l'unité de production n°2 de la centrale de Flamanville
(Manche) a été classé au niveau 2 par l'Autorité
de sûreté nucléaire (ASN) qui a constaté
de "multiples défaillances", a-t-on appris vendredi
auprès de l'ASN.
Lors de cet incident, "la procédure de conduite prévue dans une telle situation incidentelle a été appliquée de façon incomplète", affirme l'ASN dans un communiqué.
L'unité de production n°2 s'était arrêtée automatiquement le 21 janvier à la suite d'une défaillance d'un matériel électronique lors de tests effectués par les équipes de maintenance du site ayant provoqué la perte de l'une des deux sources alimentant l'unité en électricité.
EDF avait alors constaté "des défaillances de pompes auxiliaires du réacteur" et le site de Flamanville avait proposé le classement de l'incident au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), qui en compte sept.
"Cet incident n'a pas eu de conséquences sur les travailleurs ni sur l'environnement", explique l'ASN dans un communiqué, "mais en raison des multiples défaillances" elle a classé cet incident au niveau 2 et "demandé à EDF d'analyser de manière approfondie les causes et le déroulement de l'incident et de lui remettre ses conclusions".
EDF ayant fait démonstration que "les matériels à l'origine de l'incident, ainsi que les matériels endommagés au cours de l'incident, ont été remis en conformité", l'ASN a donné son accord au redémarrage de l'unité n°2 jeudi, selon le communiqué reçu vendredi.
Selon l'ASN, environ deux incidents de niveau
2 sont constatés chaque année dans les centrales
nucléaires françaises.
Incident d'un accélérateur
de particules: analyses de contamination négatives
BORDEAUX, 30 jan - Les analyses
d'urine réalisées sur la dizaine de personnes susceptibles
d'avoir été contaminées le 25 janvier par
le tritium, à la suite du dysfonctionnement d'un accélérateur
de particules de recherche au Centre d'études nucléaires
de Gradignan (Gironde), sont négatives, a annoncé
mercredi l'Office de protection contre les rayonnements ionisants
(OPRI).
"Les résultats de ces analyses ne font pas apparaître
d'exposition significative des personnels. Tous les résultats
sont inférieurs au vingtième de la limite annuelle
d'exposition tolérée pour le public", a précisé
un communiqué.
"Les prélèvements effectués dans l'environnement du site ne montrent en outre aucun marquage spécifique au tritium", a poursuivi le texte.
Le 25 janvier, une dizaine de personnes ont été exposées durant plusieurs minutes à la vaporisation d'une cible de tritium d'environ 0,15 térabecquerel à la suite du dysfonctionnement d'un accélérateur de particules.
A la suite de cette exposition, qui aurait duré plus de 15 minutes pour les trois personnes les plus exposées, tout le personnel concerné a été pris médicalement en charge.
Association pour le Contrôle de la
Radioactivité dans l'Ouest (ACRO)
Communiqué de presse du 28 janvier 2002
Nouvelle fuite de ruthénium à l'usine de retraitement des combustibles nucléaire de La Hague : les mesures ACRO montrent que Cogéma sous-estime encore ses rejets
Selon les communiqués de l'exploitant, Cogéma aurait rejeté environ 15 millions (15 MBq mesurés à la cheminée) ou au plus 219 millions de becquerels (219 MBq mesurés en sortie d'atelier) lors d'un incident survenu le 31 octobre 2001 à son usine de La Hague. Aussitôt l'incident connu, l'ACRO, a effectué une campagne de prélèvements autour du site. Les résultats d'analyse ont mis en évidence une contamination importante de l'environnement en ruthénium rhodium 106, radioéléments artificiels, qui s'étend au moins sur 300 ha. Le laboratoire a relevé des contaminations dépassant les 700 Bq/kg d'herbe fraîche dans un pâturage situé à 1 km environ de l'émissaire.
Ces niveaux de contamination sont incompatibles avec les quantités rejetées annoncées par l'exploitant. En effet, la reconstitution par l'ACRO de la quantité totale rejetée (terme source) lors de l'incident, à l'aide de la méthodologie retenue par le Groupe Radioécologie Nord-Cotentin, montre que le rejet aurait été de l'ordre de 10 milliards de becquerels (10 000 MBq) pour le seul couple ruthénium rhodium. Cette valeur dépasse largement la future limite de rejet annuel (1 000 MBq).
Ce n'est pas la première fois qu'un
tel désaccord apparaît. A la suite d'un incident
similaire survenu le 18 mai 2001 dans l'autre unité de
production, l'association avait déjà remis en cause
les chiffres
officiels et interrogé l'autorité de sûreté
nucléaire sur la fiabilité du système de
mesure des rejets aériens, même en fonctionnement
normal.
Les craintes de l'ACRO ont depuis été confirmées par l'Autorité de sûreté. La cause serait un dépôt dans la canne de prélèvement du système de mesure à la cheminée de rejet. Devant l'impossibilité d'évaluer le terme source lors de ces incidents, l'exploitant et l'ASN proposent un terme source majorant qui correspond à la quantité mesurée en sortie d'atelier. Lors de l'incident du 18 mai, la mesure en sortie d'atelier aurait été 400 fois supérieure à celle effectuée à la cheminée (4 500 MBq contre 11 MBq). En fonctionnement de routine, les activités cumulées sur une année donneraient un facteur majorant compris entre 5 et 10 entre les deux points de mesure.
Lors de l'incident du 31 octobre 2001, la quantité
rejetée mesurée à la cheminée par
l'exploitant, est une fois de plus très en dessous de la
réalité. Le système de mesure n'est donc
pas fiable pour les deux
cheminées et ne peut donc être retenu comme référence.
La mesure en sortie d'atelier, supposée donner un résultat
majorant, est aussi largement en-dessous du terme source reconstitué
par l'ACRO à partir de ses résultats de mesure dans
l'environnement.
L'association a donc interrogé l'autorité de sûreté nucléaire sur la fiabilité de la mesure en sortie d'atelier. Si la mesure se révélait correcte, c'est le modèle de diffusion atmosphérique qui sert de référence pour étudier l'impact des rejets aériens qu'il faudrait remettre en cause. En effet, c'est ce modèle que l'ACRO a utilisé pour faire ses calculs. Dans ce cas, c'est l'impact théorique pour de nombreux radioéléments rejetés par les cheminées qui a probablement été sous-estimé.
Les difficultés rencontrées par l'exploitant pour la mesure du ruthénium, nourrissent des interrogations concernant la fiabilité des résultats pour les autres radioéléments, notamment pour ceux classés comme aérosols. L'ACRO demande donc que l'impact des rejets aériens soit globalement réévalué.
NB : une note technique détaillant les
résultats d'analyse de l'ACRO ainsi que les calculs effectués
est disponible sur le site Internet de l'association ACRO.
Incident survenu sur le réacteur
n° 2 de la centrale nucléaire de Flamanville le 21
janvier 2002
On est vraiment passé
près de l'accident grave à Flamanville le 21 janvier
sur le réacteur 2. Une série d'erreurs, de procédures
inappropriées et de défaillances ont placé
l'installation dans une situation particulièrement critique,
avec la perte des systèmes de sauvegarde, des alimentations
électriques de secours, y compris le 3è groupe électrogène
à turbine d'ultime secours ajouté récemment
pour palier aux défaillances des deux autres. La surchauffe
des joints de pompes primaires pouvaient déboucher sur
la rupture du circuit primaire. En prime une fuite d'hydrogène
utilisé pour refroidir les paliers du groupe turboalternateur
pouvait provoquer lincendie de l'usine électrique.
Au travers cet incident c'est la défense en profondeur
de la sûreté nucléaire de l'ensemble du parc
des 1300MW qui est remis en cause.
En minimisant l'incident et autorisant le redémarrage 9
jours plus tard, l'autorité de sûreté nucléaire
vient une fois de plus de faire la démonstration de sa
dépendance à l'égard de sa tutelle, le ministère
de l'industrie, dont les intérêts politiques passent
largement outre la protection des populations. On peut observer
aussi le total silence du ministre Vert de l'environnement, co-tutelle
de la DSIN.
Claude Boyer du Comité Stop Nogent-sur-Seine
Sur le site de l'asn
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Paris, le 1er février 2002. Note technique
Incident survenu sur le réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Flamanville le 21 janvier 2002
Le 21 janvier 2001 vers 10
heures, une erreur survenue lors d'un essai après le remplacement
de composants électroniques a provoqué, sur le réacteur
2 de la centrale nucléaire de Flamanville, la défaillance
d'un système de commande et de surveillance (dénommé
CONTROBLOC) qui fournit aux agents de conduite en salle de commande
une partie des informations relatives à l'état du
réacteur, et qui transmet les commandes d'une partie des
équipements importants pour la sûreté.
Cette défaillance a engendré des ordres aléatoires.
Elle a provoqué notamment l'arrêt d'une des deux
alimentations électriques externes. L'arrêt automatique
du réacteur a alors été déclenché
normalement par le système de protection du réacteur.
Origine de l'incident
A l'occasion d'une action de
maintenance périodique sur les onduleurs alimentant le
tableau électrique qui lui même alimente le système
de commande et de surveillance de la voie A ( figure 2, tableau
LNG ), le remplacement erroné de composants obsolètes
a rendu inopérante la logique de secours des trois onduleurs.
L'essai de requalification, qui doit suivre systématiquement
toute modification d'un matériel, a révélé
l'erreur et provoqué la coupure de l'alimentation du système
de commande et de surveillance.
Le système d'alimentation électrique et le système
de commande et de surveillance, comme l'ensemble des équipements
importants pour la sûreté des réacteurs, sont
doublés selon deux voies redondantes (voie A et voie B),
chacune devant être capable d'assurer seule le maintien
des fonctions de sûreté du réacteur (figure
n°1).
L'alimentation électrique de chaque voie est elle-même
secourue par une deuxième source électrique externe
et, en dernier recours, par un alternateur actionné par
un moteur diesel. L'alimentation électrique des systèmes
les plus sensibles (notamment les systèmes de protection)
est en plus secourue par des batteries.
A la suite de la coupure de l'alimentation électrique du
système de commande et de surveillance, une tentative trop
rapide de redémarrage manuel des onduleurs a entraîné
l'envoi d'ordres intempestifs dont l'un a provoqué la coupure
de l'alimentation électrique externe de la voie A (figure
n°1).
La défaillance du système de commande et de surveillance
n'a pas permis le basculement sur l'alimentation de secours, ni
le démarrage du moteur diesel, provoquant la perte de toutes
les alimentations électriques de la voie A non secourues
par des batteries.
Déroulement de l'incident
En application des procédures,
les opérateurs en salle de commande ont appliqué
les consignes de conduite en situation d'incident. Plusieurs difficultés
sont apparues au cours du déroulement de l'incident. Elles
ont été dues à la panne initiale, à
des anomalies supplémentaires sur des matériels
et à certaines actions inappropriées.
En particulier, le passage en état d'arrêt à
froid du réacteur, qui aurait du être lancé
au cours des premières phases de la conduite incidentelle,
n'a été engagée qu'environ 6 heures après
le début de l'incident.
Les anomalies apparues au cours de l'incident sont les suivantes
:
Refroidissement des joints des pompes primaires
Le circuit de contrôle
volumétrique et chimique (circuit RCV) a notamment pour
fonction de maintenir dans le circuit primaire la quantité
d'eau nécessaire au refroidissement du coeur. Il a également
pour fonction d'assurer (figure n° 3) l'étanchéité
et le refroidissement des joints des pompes primaires par injection
d'eau sous haute pression. Normalement, la pompe RCV d'injection
aux joints de la voie A assure cette fonction. La pompe RCV de
la voie B prend le relais en cas de défaillance.
L'absence du système de commande et de surveillance de
la voie A n'a pas permis le basculement automatique sur la pompe
de la voie B. Puis, suite à une erreur dans l'exécution
de sa séquence de démarrage en salle de commande,
les opérateurs en salle de commande ont décidé
de procéder à un démarrage manuel, en local.
L'injection aux joints des pompes primaires n'a pu être
assuré pendant 1 heure 25 minutes.
L'absence prolongée de refroidissement des joints peut
provoquer un endommagement de ces joints et une fuite de l'eau
du circuit de refroidissement du coeur. La température
maximale relevées durant l'incident est de 76,2°C pour
une valeur maximale admissible de 95°C.
Turboalternateur d'ultime secours
Le turboalternateur d'ultime
secours (turboalternateur LLS) a démarré, puis s'est
arrêté par protection contre les survitesses.
Ce turbo alternateur alimente une pompe de secours du circuit
RCV assurant l'injection aux joints en cas de défaillance
des pompes de la voie A et de la voie B. Il n'est démarré
qu'en cas de défaillance de toutes les alimentations électriques
externes (voies A et B).
Le système LLS a été requalifié et
est de nouveau disponible.
Endommagement de la pompe d'alimentation de secours en eau des
générateurs de vapeur
L'alimentation électrique de la voie A a été
restaurée à 12h03, soit au bout d'environ 1 heure
39 minutes. La remise en marche du système de commande
et de surveillance s'est faite progressivement de 12h01 à
13h05.
La réalimentation électrique a provoqué le
démarrage de la motopompe d'alimentation de secours en
eau des générateurs de vapeur (motopompe ASG) de
la voie A. Pour une raison indéterminée, cette pompe,
qui doit pouvoir fonctionner sans graissage, a chauffé
et a été profondément détériorée.
EDF a procédé au remplacement complet de cette pompe.
L'appareil de remplacement a été requalifié
avant le redémarrage du réacteur.
Endommagement de la pompe d'injection aux joints des pompes primaires
de la voie A
Lors de la remise sous tension,
la pompe d'injection aux joints des pompes primaires de la voie
A (pompe RCV) en fonctionnement lors de l'arrêt, a redémarré
sans graissage, celui-ci étant géré par le
système de commande et de surveillance, et a été
endommagée. Elle s'est arrêtée par protection
lors de la restauration de ce système.
Cette pompe a été remise en état avant le
redémarrage du réacteur.
Fuite au niveau de l'alternateur A la remise en service du système
de commande et de surveillance, il a été constaté
une baisse de la pression dans l'alternateur et une fuite d'hydrogène
dans la salle des machines, due à une perte d'étanchéité.
Les personnels présents ont été évacués
et le service de prévention des risques a effectué
des mesures de teneur en hydrogène avant intervention sur
l'alternateur
* L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN)
a procédé à une inspection le mercredi 23
janvier à la suite de l'incident du 21 janvier. Les inspecteurs
ont examiné les causes de l'incident ainsi que son déroulement.
Suite à cette inspection, l'Autorité de sûreté
nucléaire a soumis le redémarrage du réacteur
à la transmission par EDF de éléments démontrant
la remise en conformité des matériels mis en cause
à l'origine et au cours de l'incident.
Par ailleurs, elle a demandé à EDF de fournir des
explications sur les anomalies constatées dans sa gestion
de la maintenance des onduleurs, à l'origine de l'incident,
ainsi que les dispositions prises pour éviter leur renouvellement.
Elle a également demandé à EDF de lui transmettre
les résultats de son analyse de l'application incorrecte
des consignes de conduite en situation d'incident, ainsi que le
retour d'expérience qui en sera fait.
EDF devra enfin fournir un relevé des ordres intempestifs
émis suite à la réalimentation trop rapide
du système de commande et de surveillance au début
de l'incident, ainsi qu'une information sur l'origine de l'endommagement
de la motopompe ASG.
En raison du nombre important des défaillances de matériels
et d'une application incomplète des consignes de conduite
incidentelle, l'incident a été classé au
niveau 2 de l'échelle INES. (Liste chronologique des accidents et incidents
graves survenus sur réacteur nucléaire)
COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris, le 1er février 2002
L'ASN classe au niveau 2 un incident à la centrale nucléaire de Flamanville
L'Autorité de sûreté
nucléaire (ASN) a décidé de classer au niveau
2 de l'échelle internationale des événements
nucléaires (INES) un incident survenu le 21 janvier 2002
à la centrale nucléaire EDF de Flamanville (Manche).
Le 21 janvier 2002 vers 10 heures, une erreur survenue lors d'une
opération de maintenance a provoqué, sur le réacteur
2 de la centrale nucléaire de Flamanville, la défaillance
d'un système de commande et de surveillance du réacteur.
Ce système fournit aux agents de conduite en salle de commande
une partie des informations relatives à l'état du
réacteur et transmet des ordres vers des matériels
importants pour la sûreté.
A la suite de cette défaillance, plusieurs anomalies supplémentaires,
ayant pour origine des défaillances de matériels
ou des actions inappropriées, ont entraîné
une succession d'événements, notamment :
* perte de l'une des deux alimentations électriques, provoquant
l'arrêt automatique du réacteur ;
* perte du système d'injection d'eau sous pression destiné
à maintenir l'étanchéité des joints
des pompes primaires qui font circuler l'eau servant à
extraire l'énergie du coeur du réacteur ;
* endommagement d'une pompe d'alimentation de secours en eau des
générateurs de vapeur à la suite de son redémarrage
intempestif.
L'Autorité de sûreté nucléaire a procédé
à une inspection sur le site le 23 janvier 2002 et a constaté
que la procédure de conduite prévue dans une telle
situation incidentelle a été appliquée de
façon incomplète.
Elle a demandé à l'exploitant des explications précises
sur ce point.
En outre, l'Autorité de sûreté nucléaire
a soumis le redémarrage du réacteur à la
démonstration que les matériels à l'origine
de l'incident, ainsi que les matériels endommagés
au cours de l'incident, ont été remis en conformité.
Cette démonstration ayant été apportée,
l'Autorité de sûreté nucléaire a donné
son accord au redémarrage le 30 janvier 2002.
Par ailleurs, l'Autorité de sûreté nucléaire
a demandé à EDF d'analyser de manière approfondie
les causes et le déroulement de l'incident et de lui remettre
ses conclusions.
Cet incident n'a pas eu de conséquence sur les travailleurs
ni sur l'environnement. Mais, en raison des multiples défaillances,
l'Autorité de sûreté nucléaire a classé
cet incident au niveau 2 de l'échelle internationale des
événements nucléaires qui en compte 7.
Incident de niveau 1 au laboratoire GANIL à
Caen
CAEN, 9 jan -
Un incident classé au niveau 1 de l'échelle INES
a eu lieu au GANIL (Grand accélérateur national
d'ions lourds) de Caen au cours du deuxième trimestre 2001,
a annoncé mercredi dans un communiqué la direction
de l'établissement.
Lors d'une expérience au sein du GANIL, "le non respect des consignes de radioprotection de la part d'un expérimentateur a conduit celui-ci à manipuler une pièce activée", selon le communiqué.
La direction du GANIL note que "les conséquences de cette opération sont restées limitées à cet agent et n'ont eu aucun impact sur sa santé". Elle précise que "la dose reçue par celui-ci est 5.000 fois inférieure à la limite annuelle autorisée".
Cette anomalie a été classée
au niveau 1 de l'échelle internationale des événements
nucléaires (INES) qui en compte
Incident au cours d'un transport de
matières radioactives: enquête en France
PARIS, 9 jan -
Une enquête a été ouverte en France par l'Autorité
de sûreté nucléaire, après la découverte
de fuites radioactives au cours du transport d'un colis contenant
de l'iridium entre la Suède et les Etats-Unis, via l'aéroport
parisien de Roissy, a indiqué mercredi l'organisme français
dans un communiqué.
Ce colis, contenant 1.000 billes d'iridium 192 destinées à la radiographie industrielle, avait été expédié le 27 décembre par la société suédoise Studsvik Nuclear AB à la société américaine SPEC.
Le conducteur de la société SPEC aurait reçu une dose de 3,4 millisieverts lors du transport routier du colis entre l'aéroport et le lieu de destination. La dose de radiation maximale admise pour une personne du public est de 1 millisievert par an, et de 20 millisieverts pour un travailleur du secteur nucléaire, rappelle l'Autorité de sûreté.
L'incident avait été classé par l'Autorité de sûreté suédoise au niveau 3 de l'échelle internationale INES, graduée de 0 à 7 en fonction de la gravité de l'incident ou de l'accident.
L'Autorité de sûreté française
a organisé à Roissy une inspection des locaux de
la société Federal Express (Fedex), qui assurait
le transport du colis par avion cargo. Le transit a Roissy a duré
moins
de cinq heures, s'est limité à la zone d'entreposage
de Fedex et le public n'a pas été exposé,
indique le communiqué.
L'équipage de l'avion-cargo, qui dispose de films dosimétriques capables de révéler une irradiation anormale, n'a pas pas non plus été exposé à des doses anormales.
Les autorités américaines et suédoises poursuivent leurs investigation, conclut le communiqué.
Incendie rapidement maîtrisé à
la centrale nucléaire de Gravelines
GRAVELINES, 29 déc - Un
incendie rapidement maîtrisé s'est produit samedi
en début d'après-midi dans un atelier technique
de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), ont annoncé
ses responsables dans un communiqué.
Ce départ de feu, qui n'a fait aucun blessé, est survenu au niveau d'un moteur servant à la ventilation d'une gaine de chauffage, hors de la zone nucléaire, dans un atelier de fabrication et de remise en état de tubes.
Il a été maîtrisé par les intervenants de la centrale.
Dotée de six réacteurs de 900 mégawatts chacun, la centrale de Gravelines, près de Dunkerque, est la plus puissante de France.
Incident de niveau 1 jeudi à la centrale
nucléaire de Cattenom
CATTENOM (Moselle), 21 déc - Un
incident, classé au niveau 1 de l'échelle INES qui
en compte 7, a eu lieu jeudi soir lors du rechargement du combustible
de la tranche 4 de la centrale nucléaire de Cattenom, a
indiqué la direction vendredi dans un communiqué.
"Les techniciens de la centrale ont constaté qu'une pompe d'appoint, qui sert uniquement en cas d'appoint d'eau dans la piscine du bâtiment extérieur, au circuit primaire n'était pas raccordée au réseau électrique", a précisé la centrale.
Les opérations de rechargement de l'unité de production numéro 4, arrêtée pour maintenance et renouvellement d'un tiers de son combustible depuis le 17 novembre, ont été interrompues pendant trente minutes.
Cet événement, classé niveau 1 pour "écart dans la procédure", n'a eu "aucune incidence sur la sûreté de la centrale", a ajouté le communiqué.
Les tranches 1 et 2 de la centrale, située près des frontières allemande et luxembourgeoise, ont été recouplées le 12 novembre au réseau électrique après des arrêts destinés à réparer des défaillances repérées sur un automate de contrôle du réacteur et une fuite sur le circuit de mesure de niveau de l'eau.
L'unité de production numéro 3, arrêtée le 14 novembre pour effectuer des contrôles et réparations sur un circuit auxiliaire du réacteur, a redémarré le 4 décembre.
Dégagement de fumée sans conséquence
à la centrale nucléaire de Fessenheim
FESSENHEIM (Haut-Rhin), 19 déc - Un
dégagement de fumée sans conséquence pour
la sûreté s'est produit mardi soir sur un joint de
toiture de la centrale nucléaire de Fessenheim, indique
mercredi EDF dans un communiqué.
La fumée provenait de la combustion lente et sans flammes de laine de verre recouvrant un joint situé entre deux bâtiments industriels de cette centrale, la plus vieille de France, selon la même source.
Cette zone avait fait l'objet dans la journée de mardi de travaux d'étanchéité de toiture.
La combustion, qui s'est déclarée peu avant 22 heures, a été très rapidement maîtrisée et déclarée éteinte à minuit, après intervention des équipes internes de la centrale et des secours envoyés par le centre de secours départemental de Mulhouse.
EDF affirme qu'aucune personne n'a été blessée et que le dégagement de fumée "n'a eu aucune conséquence, ni sur la sûreté, ni sur le fonctionnement de la centrale, dont les deux unités n'ont pas cessé leur production".
Fuites d'effluents au centre de stockage
de déchets nucléaires de la Manche
CHERBOURG, 14 déc - Des fuites
ont été repérées sur six bacs récupérateurs
d'effluents du centre de stockage de déchets radioactifs
de la Manche, a annoncé vendredi l'agence nationale pour
la gestion des déchets radioactifs (ANDRA).
La DRIRE (direction régionale industrie recherche environnement) de la Basse-Normandie a classé cet incident au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires qui en comporte 8, a précisé l'ANDRA dans un communiqué.
Ces suintements ont été détectés près de soudures sur des tuyaux lors d'une inspection annuelle du 8 au 12 novembre.
Deux bacs récupérateurs ont été remplacés, les soudures défectueuses ont été réparées sur les quatre autres bacs où des suintements avaient été constatés.
"Bien que ces effluents aient été
en grande partie récupérés (...), des prélèvements
d'eau dans l'environnement immédiat ont aussitôt
été effectués et les analyses sont en cours",
a ajouté l'ANDRA.
Un wagon contenant une matière radioactive
déraille au Havre
ROUEN 14 décembre - Deux wagons, dont l'un contenait de l'hexafluorure
d'uranium, une matière radioactive, ont déraillé
ce matin dans la zone portuaire du Havre (Seine-Maritime) mais
cet accident n'a provoqué aucune contamination, a-t-on
appris auprès de la SNCF.
L'accident s'est produit vers 7h30. L'hexafluorure en provenance de la centrale de Pierrelatte (Drôme) a été déchargé, trois heures plus tard, avant d'être embarqué sur un bateau du port dont la destination n'a pas été précisée.
Les wagons ne se sont pas renversés mais ont quitté les rails d'une quarantaine de centimètres et les pompiers immédiatement prévenus n'ont pas relevé de contamination radioactive.
Une enquête est en cours pour déterminer l'origine de l'incident.
Un réservoir d'eau radioactive
déborde à Paluel
ROUEN 28 novembre -
Un réservoir contenant de l'eau "légèrement
radioactive" du centre nucléaire de production d'électricité
de Paluel (Seine-Maritime) a débordé, laissant échapper
du liquide dans le sol, a-t-on appris auprès de la direction
de l'usine.
EDF a toutefois souligné que la nappe phréatique n'avait pas été contaminée et qu'il n'y a eu aucune conséquence sanitaire ou environnementale.
L'incident a été découvert vendredi dernier quand le personnel a constaté qu'un réservoir contenant de l'eau légèrement radioactive avait débordé "à la suite de l'indisponibilité d'une pompe de vidange", indique un communiqué du CNPE.
Il précise qu'"une partie de cette eau a été récupérée dans un réceptacle prévu à cet effet ainsi que dans un puisard proche". Le reste "s'est infiltré dans le sol à proximité du local concerné" mais "les contrôles réalisés immédiatement ont confirmé l'absence de toute contamination de la nappe phréatique".
"Il n'y a pas d'impact sanitaire et environnemental. Personne n'a été en contact avec l'eau contaminée", a assuré le directeur délégué technique du centre, Pascal Maugey.
Des mesures ont été prises pour redémarrer la pompe de vidange et l'organisation interne sera "revue" afin d'assurer un contrôle régulier de ce type de réservoir.
L'incident a été déclaré
à l'autorité de sûreté nucléaire
et classé au niveau 1 de l'INES (échelle internationale
des événements nucléaires) qui en compte
sept.
Incendie rapidement maîtrisé
à la centrale nucléaire de Gravelines
GRAVELINES, 7 nov - Un incendie
rapidement maîtrisé s'est produit mercredi après-midi
dans une galerie technique de la centrale nucléaire de
Gravelines (Nord), a annoncé cette dernière dans
un communiqué.
Un intervenant a été légèrement incommodé et dirigé pour examens vers le centre hospitalier de Dunkerque.
Ce départ de feu a été provoqué lors de travaux de meulage, hors de la zone nucléaire du troisième réacteur de la centrale. Il n'a pas causé de dégât matériel et a été maîtrisé par les intervenants de la centrale.
Dotée de six réacteurs de 910 mégawatts chacun, la centrale de Gravelines, près de Dunkerque, est la plus puissante de France.
La tranche 2 de la centrale nucléaire
de Cattenom arrêtée pour quelques jours
CATTENOM (Moselle), 2 nov - La
tranche 2 de la centrale nucléaire de Cattenom a été
arrêtée dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre
afin de réparer une fuite sur le circuit de mesure de niveau
de l'eau dans la cuve du réacteur, ont annoncé vendredi
les responsables de la centrale EDF.
"Cet arrêt de tranche, qui doit durer plusieurs jours, permettra aux techniciens de la centrale de réparer une fuite de faible débit (d'environ 15 litres par heures) identifiée le 13 octobre", explique un communiqué d'EDF.
"Les conséquences immédiates de cette fuite n'ont aucun impact sur la sûreté de l'installation et l'eau est confinée dans le bâtiment réacteur", assure le communiqué.
Il s'agit d'un "arrêt préventif pour maintenance", précise EDF, pour "éviter des conséquences sur le long terme, tel qu'un dysfonctionnement d'un appareil de mesure de l'activité ou des points de corrosion sur le couvercle de la cuve".
Ce court arrêt sera également mis à profit pour réaliser deux autres interventions de maintenance, ajoute EDF.
Début d'incendie à la centrale
nucléaire de Flamanville (Manche)
CHERBOURG, 21 oct - Un début
d'incendie rapidement circonscrit s'est déclaré
dans la nuit de samedi à dimanche à la centrale
nucléaire de Flamanville (Manche), sans faire de blessés
ni provoquer de radioactivité, a indiqué dimanche
la préfecture de la Manche.
Dimanche vers 01h00, des agents ont repéré de la
fumée provenant d'un filtre situé près d'une
des deux unités de production de la centrale. Les pompiers
ont très vite maîtrisé l'incendie et n'ont
pas observé de dégagement radioactif.
Une enquête a été ouverte pour déterminer la cause de cet incident, qui devrait être classé au niveau 0 ou 1 de l'échelle INES, qui en compte sept, a précisé la préfecture.
La production n'a pas été arrêtée, a-t-on ajouté.
Centrale de Gravelines : incident d'exploitation
de niveau 1
GRAVELINES, 19 oct - La centrale
nucléaire de Gravelines (Nord) a déclaré
vendredi un incident d'exploitation de niveau 1, sans conséquence
pour la sûreté des installations, constatée
après une inspection de la Direction régionale pour
l'industrie et l'environnement (DRIRE).
Mardi, "durant la phase de rechargement du réacteur
de l'unité de production numéro 6, il a été
constaté qu'un des 88 boulons fermant la porte d'accès
du matériel au bâtiment réacteur était
manquant", a indiqué EDF dans un communiqué.
Ce boulon a immédiatement été remplacé et "ce non respect des règles, bien que sans conséquence sur la sûreté des installations, a été déclaré à l'Autorité de sûreté au niveau 1" de l'échelle internationale des incidents nucléaires (dite échelle INES) qui en compte 7. "L'étanchéité de ce bâtiment a toujours été garantie par la présence des 87 autres boulons", a-t-on précisé à EDF.
Dotée de six réacteurs de 910 mégaWatts chacun, la centrale de Gravelines, près de Dunkerque, est la plus puissante de France.
Incident de niveau 1 à la centrale nucléaire
de Paluel (Seine-Maritime)
ROUEN, 4 oct - Un incident de
niveau 1 sur une échelle de gravité croissante qui
en compte 7 s'est produit mardi à la centrale nucléaire
de Paluel (Seine-Maritime) à la suite d'une intervention
sur une armoire électrique, a déclaré jeudi
la direction de l'établissement.
Une procédure a été mal "appliquée" durant cette intervention, entraînant une micro-coupure de courant qui a provoqué l'arrêt automatique du réacteur numéro 3, précise-t-elle dans un communiqué.
Cette anomalie a été corrigée "immédiatement" et l'unité a pu être à nouveau raccordée au réseau national EDF vers 23H50 après un peu plus de neuf heures d'interruption.
Indre-et-Loire: mort par électrocution
d'un employé au CEA
TOURS, 4 oct - Un employé
d'une entreprise de maintenance est mort électrocuté
mercredi lors d'une intervention au Commissariat de l'énergie
atomique (CEA), à Monts (Indre-et-Loire), a-t-on appris
jeudi auprès du CEA.
La victime tentait de raccorder un générateur haute
fréquence à une armoire électrique et à
une machine mécanique. Il est entré en contact avec
le générateur haute fréquence relié
à l'armoire électrique et le choc s'est produit,
précise le CEA dans un communiqué.
Les secours sont intervenus aussitôt mais l'employé est mort une heure trente après l'accident des suites de ses blessures.
Incident à la centrale nucléaire
de Gravelines
19/09/01 Incendie
vite maîtrisé, hier matin, dans un bâtiment
annexe d'un réacteur en phase de redémarrage «
La sécurité des personnes n'a pas été
menacée »
L'incendie survenu, hier vers 4 h du matin, dans un local électrique de la centrale nucléaire (lire en page Région) a suscité l'émotion en cette période de crise internationale.
A 5 h, le sous-préfet de Dunkerque,
Daniel Ferey, activait un PC de crise pour mettre en alerte tous
les services concernés et suivre l'évolution de
la situation à Gravelines où avait été
mis en oeuvre, dès 4 h 30, un plan d'urgence interne (PUI).
Les sapeurs-pompiers de Gravelines et de Fort-Mardyck sont venus
à la rescousse pour maîtriser le feu avec des moyens
d'extinction appropriés et le PUI a pu être levé
vers 6 h tandis qu'à 7 h 30, compte-tenu de l'absence de
risques de rayonnements radioactifs, la cellule de crise de la
sous-préfecture pouvait être désactivée.
Daniel Ferey, qui avait été amené à
donner des coups de téléphone par dizaines, était
serein en fin de matinée, précisant que la sécurité
des personnes n'avait pas été menacée. Il
a souligné que l'incident s'était produit hors zone
nucléaire sur un réacteur qui, après son
arrêt de tranche, était en phase de redémarrage.
François Godin, inspecteur des installations nucléaire
à Douai, a été alerté lui aussi dans
la nuit.
Plans de secours communaux
Avant de se rendre sur place pour ses constatations, il pouvait
préciser que la mise en sécurité du réacteur
n°4 avait pu être rapidement opérée. Il
ajoutait que le dispositif électrique en feu et qui permettait
de faire fonctionner les pompes du circuit primaire, était
doublé. Il y avait, autrement dit, un second système
de commande. Cet incendie qui, d'après les services de
communication de la centrale , a occasionné de gros dégâts,
pose à nouveau le problème de la sécurité
des populations avoisinantes. Hasard du calendrier, il y avait
précisément hier après-midi à Gravelines
une réunion d'une
sous-commission locale d'information de la centrale nucléaire
(CLI). Elle était présidée par Roméo
Ragazzo, mandaté avec Jean-Claude Delalonde, par le président
du conseil général du Nord. L'objectif consiste
a réaliser des Plans de secours communaux afin que les
maires sachent ce qu'ils doivent faire face aux risques nucléaires
mais aussi
industriels et naturels. Une méthodologie leur sera ainsi
proposée afin, qu'avec les services de l'Etat, ils ne soient
pas pris au dépourvu comme certains ont pu l'être
dans la Somme ou à Vimy... Dans un secteur comme Dunkerque,
ne comptant pas moins de treize établissements classés
Seveso, il n'y a pas que les seules calamités nucléaires
qui soient envisageables. Dès lors, il importe que les
maires de l'agglomération sont bien préparés
aux éventualités, même les plus difficiles
à concevoir.
Incident de niveau 1 à l'usine de retraitement
de la Cogema La Hague
CHERBOURG, 13 sept - La
chute d'un conteneur de verre dans un puits au sein de l'usine
UP3 de la Cogema La Hague samedi a entraîné une légère
déformation de l'enveloppe de conteneurs, mais sans "conséquences
sur le personnel et l'environnement", a indiqué jeudi
la Cogema La Hague.
"A l'occasion d'une opération programmée de
transfert d'un conteneur de verre entre deux puits d'entreposage
par l'intermédiaire de la hotte de manutention, un conteneur
a échappé à la pince de préhension
lors d'une phase de mouvement vertical dans un puits d'entreposage",
explique la Cogema dans un communiqué.
"Les investigations radiologiques ont confirmé l'absence de conséquence de cet événement", note la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) avant de préciser que "en l'absence de conséquences sur le personnel et l'environnement, mais compte tenu du défaut de procédure, il a été proposé à l'autorité de sûreté de classer cet événement au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires".
Arrêt des deux unités de production
de la centrale de Flamanville (Manche)
CHERBOURG, 6 sept - Les deux unités de production de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) ont été arrêtées à la suite de deux incidents de niveau 1 et 0 de l'échelle INES, qui en compte sept, a annoncé jeudi EDF dans un communiqué.
L'unité de production n2 a été arrêtée mercredi soir afin de "vérifier le fonctionnement de la soupape d'un réservoir", explique l'EDF.
Lors d'un état des lieux, les équipes du site avaient en effet constaté que le contrôle de la soupape de l'unité de production n2 n'avait pas été fait, alors qu'il "aurait dû être réalisé en avril 2001", poursuit le communiqué.
La centrale a proposé à l'Autorité de Sûreté le classement de cet événement au niveau 1 (qui correspond à une anomalie).
L'unité de production n1 est de son
côté arrêtée depuis jeudi matin à
la suite d'une erreur de manipulation qui "a conduit le réacteur
à s'arrêter automatiquement", ajoute le communiqué,
précisant que cet incident devrait être classé
au niveau 0 de l'échelle INES.
Golfech : arrêt momentané de la ventilation du bâtiment nucléaire
GOLFECH (Tarn-et-Garonne), 4 sept- Une intervention de maintenance sur un tableau
électrique a provoqué samedi un arrêt momentané
du système de ventilation de l'unité de production
numéro 2 de la centrale nucléaire de Golfech, qui
"n'a eu de
conséquence ni sur les intervenants, ni sur la sécurité
des installations", a indiqué mardi EDF.
L'événement, qui s'est produit
à 11H35, a été déclaré à
l'autorité de sûreté et proposé au
niveau 1 de l'échelle INES (qui en compte 7) "en raison
d'un dépassement du délai d'intervention requis
par les règles d'exploitation de la centrale", précise
EDF dans un
communiqué.
"Afin de procéder aux opérations de maintenance sur le tableau, les techniciens ont momentanément coupé l'alimentation électrique, ce qui a entraîné l'arrêt du système de ventilation du bâtiment situé dans la partie nucléaire des installations", a expliqué EDF. "L'arrêt de la ventilation a été immédiatement détecté et le fonctionnement du système électrique rétabli en 15 minutes", poursuit-elle.
"Toutefois, la totalité du système de ventilation n'a été restaurée qu'en une heure et 20 minutes, alors que les règles d'exploitation imposent un délai d'une heure", a-t-elle souligné.
EDF rappelle que la ventilation des bâtiments
nucléraires a pour objectif d'"assurer le confinement
des installations (air filtré et contrôlé
en permanence avant d'être évacué vers l'extérieur)",
d'assurer "une dilution suffisante de tout rejet éventuel
pour qu'il soit
sans impact sur l'environnement" et de "conserver une
qualité d'air satisfaisante à l'intérieur
des bâtiments".
Redémarrage de l'unité 3 de la
centrale de Cruas-Meysse (Ardèche)
LYON, 20 août - L'unité
3 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche), dont l'arrêt
prévu avait été prolongé suite à
un écoulement d'eau au niveau d'un joint, a été
remise en service dimanche, a annoncé lundi un communiqué
d'EDF.
L'unité a été indisponible durant six jours.
"La forte mobilisation des agents de la maintenance, de la
conduite et des prestataires, a permis, en cette période
estivale de congés, de rétablir la production avec
rapidité et réactivité", selon la même
source.
L'écoulement d'eau, avait été mis en évidence au cours des opérations de maintenance.
Arrêt préventif de l'unité de production 2 de la centrale du Bugey (Ain)
LYON, 2 juil - L'unité
de production numéro 2 de la centrale nucléaire
du Bugey (Ain) a été arrêtée vendredi
pour une semaine environ à la suite d'un anomalie constatée
sur des détecteurs d'un système de mesure de puissance,
a annoncé lundi EDF dans un
communiqué.
"Suite à des vérifications, une anomalie a été détectée dans le positionnement de certains détecteurs d'un système de mesure de la puissance du réacteur numéro 2", indique le communiqué.
"Afin de repositionner ces détecteurs conformément aux règles d'exploitation, la direction de la centrale a décidé d'arrêter l'unité de production pour une semaine environ", ajoute le communiqué.
Cet événement qui a fait l'objet d'une déclaration auprès de l'autorité de sûreté, a été classé au niveau 1 sur l'échelle internationale de l'INES qui en compte sept.
La centrale du Bugey, entre Lyon et Genève,
comprend quatre unités de production de 900 MW chacune.
Civaux: mauvaise étanchéité
décelée dans l'enceinte interne du réacteur
POITIERS, 11 juin - De nouveaux
travaux seront nécessaires à la centrale nucléaire
de Civaux (Vienne), la plus récente de France, pour améliorer
l'étanchéité de l'enceinte interne de confinement
de l'un de ses deux réacteurs, a annoncé lundi EDF.
Des tests d'étanchéité effectués du
6 au 9 juin, pendant l'arrêt programmé de quatre
mois de l'unité numéro 1, ont en effet révélé
dans l'enceinte interne un taux de fuite près de trois
fois supérieur à la valeur attendue (2,7% contre
1%).
Ce réacteur d'une puissance de 1.450 MW, arrêté depuis le 29 mars, ne pourra reprendre sa production d'électricité fin juillet comme prévu, après chargement de combustible neuf, et devrait rester inactif pour deux ou trois mois supplémentaires, a-t-on précisé à la centrale.
L'autorité de sûreté nucléaire va indiquer à la centrale le type de travaux à effectuer et de nouveaux tests d'étanchéité seront pratiqués avant toute remise en route.
Les tests consistent à simuler un accident grave dans le réacteur en faisant monter la pression à cinq fois la pression atmosphérique (5,3 bars).
Le réacteur est protégé par deux enceintes, l'une dite interne dont les parois sont épaisses de 1,20 m, et une autre dite externe de 0,55 m avec un espace de 2 mètres entre les deux.
La centrale de Civaux a produit 7 milliards
de KWh depuis le début de l'année, soit l'équivalent
de la consommation d'électricité de la région
Poitou-Charentes.
-----> Sûreté des réacteurs, le fleuron
français: la saga des fissures sur le palier N4
-----> L'incident de Civaux ou quand EDF patauge
Incident à l'unité numéro
2 de la centrale de Flamanville
CHERBOURG, 31 mai - Un incident a eu lieu dimanche lors des phases de redémarrage de l'unité de production numéro 2 de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), a indiqué jeudi EDF dans un communiqué.
Lors des phases de redémarrage de cette unité, qui avait été arrêtée pour réaliser des opérations de maintenance préventive et renouveler un tiers de l'uranium contenu dans le coeur du réacteur, "l'équipe de pilotage des installations a utilisé une procédure inadéquate conduisant à couper l'alimentation électrique de deux pompes", a-t-on appris de même source.
"Ces deux pompes ne sont pas utilisées dans cette phase du redémarrage des installations", explique EDF, mais "leur alimentation doit cependant être assurée en permanence".
EDF précise que "cette manoeuvre inadaptée avait déjà été réalisée le mercredi 23 mai" mais que "l'analyse des causes de ce premier événement n'était pas achevée le 27 mai, ce qui a conduit à répéter la même manoeuvre".
Cet événement "n'a pas eu de conséquence sur le redémarrage du réacteur", selon EDF, qui a proposé à l'Autorité de sûreté nucléaire le classement de cet incident au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES).
L'INES classe les incidents du niveau 1 (anomalie) au niveau 7 (accident majeur).
Risque de blocage de vannes sur cinq centrales
nucléaires reclassé au niveau 2
PARIS, 2 mai - L'"anomalie
de conception" détectée en mars dernier sur
les vannes des circuits de refroidissement de secours des centrales
nucléaires de Belleville, de Cattenom, de Golfech, de Nogent
et de Penly vient d'être reclassée au niveau deux
de l'échelle internationale des événements
nucléaires (INES), a annoncé mercredi Electricité
de France.
Les études menées par les ingénieurs d'EdF
avaient montré qu'en raison de risques de dilatation dus
à des problèmes d'isolement thermique, l'ouverture
des vannes des "circuits de recirculation" des douze
réacteurs de 1.300 mégawatts de ces cinq centrales
ne pouvait être garantie dans une situation accidentelle.
En cas de fuite sur le circuit primaire, explique-t-on à
EdF, les circuits de circulation sont nécessaires pour
récupérer au fond du bâtiment-réacteur
l'eau envoyée par les circuits de refroidissement de secours
(circuits d'injection d'eau de sécurité et d'aspersion
d'eau dans l'enceinte).
Des études complémentaires ont révélé
que le blocage des vannes pouvait survenir dans plusieurs cas
envisageables d'accidents, ce qui conduit l'Autorité de
sûreté nucléaire (ASN) à faire passer
cet incident du niveau 1 au niveau 2 de l'INES.
L'exploitant des centrales nucléaires a proposé
à l'ASN d'apporter une modification des vannes concernées.
"Réalisable dès le mois de mai, cette modification
consiste à équiper les vannes de soupapes éliminant
tout risque de blocage", précise EDF.
Sur l'échelle INES, graduée de sept degrés,
le niveau 2 correspond à des "incidents assortis de
défaillances importantes des dispositions de sûreté
et/ou contamination importante ou surexposition d'un travailleur".
Incident de niveau 1 à la centrale nucléaire de Paluel (Seine-maritime)
ROUEN, 6 avr - Un
incident de niveau 1 sur une échelle de gravité
croissante qui en compte 7 s'est produit à la centrale
nucléaire de Paluel (Seine-maritime) lors des essais consécutifs
au redémarrage de la deuxième tranche, a annoncé
vendredi la direction.
L'analyse de cet événement qui s'est produit mercredi
a révélé "un mauvais réglage
des paramètres de pilotage du réacteur". La
direction assure que ce "faible" écart dans le
réglage n'a pas eu aucune incidence sur le fonctionnement
de l'installation.
La tranche n2 de cette centrale qui en compte
quatre avait été arrêtée du 6 janvier
au 22 mars pour procéder à un rechargement en combustible
et à des travaux de maintenance.
Anomalie sur les circuits de secours de cinq centrales nucléaires françaises
PARIS, 23 mars - Une "anomalie de conception" sur été détectée sur les vannes des circuits de refroidissement de secours de centrales nucléaires de Belleville, de Cattenom, de Golfech, de Nogent et de Penly, dotées de réacteurs de 1.300 mégawatts, a annoncé vendredi EDF dans un communiqué.
Cette anomalie serait susceptible d'affecter, en cas d'accident, le bon fonctionnement de ces circuits, a-t-on précisé de même source.
Les études menées par les ingénieurs d'EDF ont montré qu'en raison de risques de dilatation dus à des problèmes d'isolement thermique, l'ouverture des vannes des "circuits de recirculation" ne pouvait être garantie dans une situation accidentelle.
En cas de fuite sur le circuit primaire, les circuits de circulation sont nécessaires pour récupérer au fond du bâtiment-réacteur l'eau envoyée par les circuits de refroidissement de secours (circuits d'injection d'eau de sécurité et d'aspersion d'eau dans l'enceinte).
A la suite de ces analyses, EDF a engagé un programme de remise en conformité des circuits des cinq centrales nucléaires, ajoute le communiqué. En raison de son caractère générique, EDF a proposé le classement de cette anomalie à l'Autorité de Sûreté au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES, de sept degrés).
Renforcement du dispositif de contrôle
à la centrale de Cruas-Meysse (Ardèche)
LYON, 23 mars - La centrale nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche) a décidé de renforcer son dispositif de contrôle pour la réalisation des différentes phases de redémarrage de l'unité de production numéro un, a annoncé EDF dans un communiqué, vendredi.
Cette décision fait suite à cinq "événements d'exploitation" constatés depuis le 9 mars, indique EDF.
Deux de ces incidents ont été classés au niveau 1 de l'échelle internationale de sûreté (INES), les trois autres au niveau 0. Il s'agit d'un cas de non-respect des règles d'exploitation et d'anomalies sur des systèmes d'exploitation, qui n'ont eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, selon EDF.
Un plan d'action renforcé doit être proposé à l'Autorité de sûreté afin d'obtenir l'autorisation de redémarrage.
Incident de niveau 1 à la centrale
nucléaire de Dampierre (Loiret)
ORLEANS, 21 mars - La centrale
nucléaire de Dampierre (Loiret) a enregistré un
incident de niveau 1 sur l'échelle de gravité INES,
qui en compte 7, a annoncé mercredi la centrale EDF dans
un communiqué.
L'incident concernait le système de mesure du niveau d'eau
dans l'un des deux réservoirs d'un circuit de sauvegarde.
Ces réservoirs servent à récupérer,
en cas d'accident, l'eau libérée lors de la mise
en service du circuit, et dans ce cas précis le niveau
réel d'eau ne pouvait plus être mesuré, selon
le communiqué.
Le volume d'eau insuffisant a été complété, selon la centrale, qui assure que "le second réservoir du circuit est resté en permanence disponible et aurait normalement assuré sa fonction si nécessaire".
Incident de niveau 1 à la centrale
nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire)
TOURS, 21 mars - Un incident de
niveau 1 sur l'échelle de gravité INES, qui en compte
7, s'est produit lundi dans la centrale nucléaire de Chinon
(Indre-et-Loire) sur un circuit de refroidissement de secours,
a annoncé mercredi la centrale dans un communiqué.
Lors d'un contrôle sur l'unité de production numéro
4, "un circuit de refroidissement de secours a été
rendu indisponible momentanément", selon la même
source, qui explique qu'"à tout moment, un circuit
de remplacement est resté disponible et aurait pris le
relais si nécessaire".
Défaut d'étanchéité
dans les combustibles à la centrale de Cattenom
CATTENOM (Moselle), 19 mars - Des défauts d'étanchéité
ont été repérés la semaine dernière
sur les assemblages de combustibles de la tranche 3 de la centrale
nucléaire de Cattenom, a-t-on appris lundi auprès
d'EDF et de l'autorité de sûreté nucléaire.
Le repérage de ces défauts d'étanchéité
a été classé par l'autorité de sûreté
nucléaire comme un incident de niveau 1 sur l'échelle
INES qui en comporte 7. L'autorité de sûreté
nucléaire n'exclue toutefois pas un reclassement en fonction
des résultats des expertises à venir.
Les défauts d'étanchéité qui concernent 31 assemblages (barres de combustibles composées de crayons où sont empillés les pastilles d'uranium, ndlr), sur total de 193 dans la tranche 3, ont provoqué une augmentation des gaz radioactifs dans l'eau du circuit primaire qui n'a "jamais dépassé la valeur limite", précise toutefois l'autorité de sûreté nucléaire.
"Des cas de défauts d'étanchéité se produisent entre 5 et 10 fois par an sur l'ensemble du parc nucléaire. Ces cas sont prévus au titre de l'exploitation normale des réacteurs", indique pour sa part EDF dans un communiqué.
Parallèlement, l'autorité de sûreté nucléaire a indiqué qu'elle examinera les résultats des expertises toujours en cours avant tout redémarrage de la tranche 3 en arrêt décénnal, pour révision, depuis le 27 janvier dernier.
Non-réalisation d'un essai annuel à la centrale de St-Alban-St-Maurice (Isère)
LYON, 6 mars - Une
anomalie de niveau 1 sur l'échelle internationale de classement
des incidents nucléaires (INES) a été déclarée
par la centrale nucléaire de Saint-Alban-Saint-Maurice
(Isère) concernant "la non-réalisation d'un
essai annuel", a annoncé mardi EDF dans un communiqué.
L'essai annuel qui aurait dû être réalisé
sur le système de ventilation d'un local situé dans
un bâtiment auxiliaire au bâtiment réacteur,
sur les deux unités de production de la centrale, n'avait
pas été réalisé en 2000, ni en début
2001.
"Dès la détection de cet écart, les équipes ont alors procédé aux essais: le vendredi 2 mars pour l'unité N1 et le 3 mars pour l'unité N2. Leurs résultats ont été satisfaisants", a indiqué EDF.
Centrale nucléaire de Cattenom: alerte au sable radioactif
CATTENOM (Moselle), 6 mars - Des alertes à la radioactivité ont été déclenchées dans le bâtiment du réacteur de la tranche 3 de la centrale nucléaire de Cattenom par du sable naturellement radioactif utilisé pour des travaux, a-t-on appris mardi auprès des responsables de la centrale.
Les 131 agents et prestataires de service qui se trouvaient dans le bâtiment du réacteur avaient été évacués vendredi dernier après la détection d'un taux anormal de radioactivité.
Mardi matin, "un nouveau déclenchement de la balise (de détection de la radioactivité, ndlr)", s'est produit à 08h00, a indiqué EDF dans un communiqué.
Les alertes ont été provoquées par du "sable, servant au décapage des murs en béton à l'intérieur du bâtiment réacteur, (et qui) contient des radioéléments naturels", a précisé EDF.
"Les examens médicaux immédiatement opérés par mesure de précaution par le service médical n'ont pas montré de contamination sur les 49 personnes travaillant dans le bâtiment réacteur", a ajouté le communiqué.
Selon un porte-parole de la centrale, les agents présents dans le bâtiment réacteur vendredi et mardi ont subi une exposition aux radiations "de 5 à 10 minutes".
Cette exposition correspond "pour les plus exposés, à une contamination de 1/2000e de la limite annuelle admissible qui est fixée, pour les salariés du nucléaire à 50 millisievert/an", a-t-il assuré.
L'unité de production 3 de la centrale de Cattenom est arrêtée depuis le 27 janvier pour une durée d'environ trois mois en raison d'une révision décennale.
MARSEILLE, 2 mars - Le
centre de recherche du commissariat à l'énergie
atomique (CEA) à Cadarache (Bouches-du-Rhône) a été
"mis en veilleuse" jusqu'à lundi, du fait des
perturbations électriques entraînées par les
chutes de neige du début de semaine, a indiqué vendredi
l'unité de communication du site.
Le fonctionnement du centre, situé entre Aix-en-Provence
et Manosque, a été perturbé par "la
défaillance de l'une des deux lignes EDF de 63.000 volts
qui l'alimentent en temps normal", a indiqué un assistant
sûreté du directeur, Gérard Pautrot. La direction
a alors décidé de faire tourner ses installations
au ralenti.
"Des microcoupures électriques et des variations de tension ont entraîné diverses anomalies de fonctionnement sur quelques installations nucléaires de base, notamment des pertes de ventilation", a indiqué le CEA, en précisant que "la situation était redevenue normale sur toutes les installations dès mercredi".
Cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale qui en comporte 7.
Mercredi, l'enneigement avait empêché des centaines de salariés d'accéder au site de 900 ha, où les agents d'astreinte avaient passé la nuit.
Quelque 4.500 personnes travaillent quotidiennement sur le site (dont 2.400 salariés du CEA, 1.150 employés des filiales C, Technicatome et entreprises sous-traitantes et 800 chercheurs divers).
Le site de Cadarache abrite des laboratoires et des réacteurs de recherche nucléaire du CEA, ainsi qu'un établissement de la Cogema qui produit de manière industrielle des combustibles MOX et retraite les matières énergétiques issues des combustibles usés.
NANTERRE, 27 fév - Un incident de niveau 1 sur l'échelle INES, l'échelle internationale des incidents et accidents, qui compte sept niveaux, est survenu le 22 février dans des locaux du commissariat à l'énergie atomique à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), a indiqué mardi le CEA.
Cet incident, un écart dans les conditions prescrites de dépression dans une "chaîne de cellules blindées", n'a eu "aucune conséquence pour le personnel, l'installation et l'environnement", rapporte le CEA dans un communiqué.
Dans une enceinte nucléaire, une dépression est toujours maintenue afin de confiner l'atmosphère à l'intérieur de celle-ci.
Suite au constat de cet incident, survenu à l'occasion d'un travail de décontamination, "des contrôles de contamination de surface se sont révélés négatifs" et "aucune contamination atmosphérique n'a été décelée par les trois systèmes de surveillance continue du laboratoire", précise encore le CEA.
GRAVELINES, 27 fév - La centrale nucléaire de Gravelines (Nord) a déclaré un incident de niveau 1 sur l'échelle de gravité INES qui en compte 7 à la suite du non-respect d'un délai d'intervention, a indiqué la centrale EDF mardi dans un communiqué.
L'incident a été décelé après une opération de contrôle des générateurs de vapeur du réacteur numéro un de la centrale.
A l'issue de cette intervention, le 14 février, il a été constaté sur un capteur de pression "une présence anormale d'eau qui altère la fiabilité des réglages", précise le communiqué.
Une seconde intervention a alors été
reprogrammée pour le 23 février. Or les spécifications
techniques d'exploitation prévoient de vérifier
ces réglages dans un délai de 8 heures.
FESSENHEIM (Haut-Rhin), 23 fév - La direction de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) a annoncé vendredi le redémarrage de l'unité de production n°1, arrêtée le 10 février à la suite d'une anomalie classée 1 sur l'échelle de gravité des incidents INES qui en compte 7.
Les détecteurs d'un système de mesure de la puissance nucléaire du réacteur 1, dont la mauvaise position avait entraîné l'arrêt préventif du réacteur, "ont été remis en place", selon le communiqué de la direction.
"Un programme spécifique d'essais a été présenté à l'Autorité de sûreté, qui l'a approuvé ce vendredi", ajoute la direction, qui précise que le redémarrage s'étalera sur six jours, au cours desquels des vérifications seront effectuées.
ORLEANS, 14 fév - Environ 200 mètres cubes d'eau très
faiblement radioactive provenant de la centrale nucléaire
de Dampierre-en-Burly (Loiret) ont été rejetés
dans la Loire sans que les procédures de mesure aient été
respectées, annonce mercredi EDF dans un communiqué.
L'eau a été rejetée le 6 février lors
d'une opération de pompage d'un local technique de la centrale,
sans passer par un réservoir spécifique qui permet
de mesurer précisément le taux de radioactivité
avant de la rejeter dans le fleuve. (l'eau qui sort d'une centrale nucléaire est
toujours radioactive)
Le taux de radioactivité n'a donc pas pu être mesuré, comme il doit l'être en temps normal, mais simplement estimé à 105 becquerels par litre.
"L'estimation de la radioactivité rejetée en Loire étant inférieure au millionième de l'autorisation annuelle de rejet, cet événement est sans conséquence radiologique sur l'environnement", indique le communiqué d'EDF.
"Néanmoins, ce rejet n'ayant pas été effectué selon la procédure, la direction de la centrale a déclaré à l'Autorité de Sûreté un incident de niveau 1" de l'échelle internationale des événements nucléaires, qui va de 1 à 7, ajoute l'EDF.
ROUEN, 12 fév - Un
incident de niveau 1 sur une échelle de gravité
croissante qui en compte 7 s'est produit à la centrale
nucléaire de Paluel (Seine-Maritime) dans l'un des générateurs
de vapeur de la tranche 2 actuellement à l'arrêt,
a indiqué lundi la direction.
Un bouchon métallique isolant l'un des 5.300 tubes qui
composent ce générateur de vapeur n'a pas tenu et
a été découvert, hors de son logement, au
cours d'une inspection télévisuelle. Ce bouchon
avait été installé en 1995 pour mettre hors-service
ce tube qui était "légèrement déformé",
précise la direction.
Elle assure que cet incident n'a pas eu d'effet sur la sûreté des installations qui étaient à l'arrêt, depuis le 6 janvier, pour rechargement en combustible et maintenance. Une analyse est en cours "pour déterminer l'origine de cet événement", précise-t-elle.
FESSENHEIM (Haut-Rhin), 10 fév - La direction de la centrale nucléaire
de Fessenheim a annoncé samedi l'arrêt préventif
de l'unité de production numéro 1 à la suite
d'une anomalie classée 1 sur l'échelle de gravité
des incidents INES qui en compte 7.
Selon le communiqué de la direction, les techniciens de
la centrale ont constaté mercredi, lors d'une inspection,
que les détecteurs d'un système de mesure de la
puissance nucléaire du réacteur 1, placés
sur un rail, étaient éloignés de plusieurs
dizaines de centimètres de leur position normale.
Cette mauvaise position, qui date de la dernière intervention sur le réacteur en mars 2000, n'a pas eu de conséquence sur le pilotage du réacteur, selon la direction.
En revanche l'anomalie a nécessité l'arrêt de l'unité 1 pour vérifier la conformité aux règles techniques concernant les protections du réacteur, selon la même source.
Les détecteurs font partie des systèmes de mesure de puissance des réacteurs et constituent l'un des points de repère pour le pilotage de ces réacteurs. Le pilotage est l'ensemble des opérations de démarrage, d'arrêt ou de réglage de la puissance du réacteur.
La durée de l'arrêt de la tranche 1 n'est pas encore déterminée.
La tranche 2 a redémarré la semaine dernière après un contrôle.
La centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vieille de France avec plus de 20 ans d'exploitation, comprend deux unités de production d'une puissance de 900 MW chacune.
LYON, 7 fév - Une
anomalie a été détectée le 4 janvier
dernier sur le circuit d'injection de sécurité de
l'unité de production n2 de la centrale nucléaire
du Bugey (Ain) dans le cadre de sa deuxième visite décennale,
a annoncé EDF mercredi dans un communiqué.
Le débit prévu pour vidanger les réservoirs
d'eau de ce circuit était trop élevé, explique
EDF, qui précise que cette réserve d'eau permet,
en cas de fuite du circuit primaire, de compenser la perte de
l'eau nécessaire au refroidissement du réacteur.
Le circuit primaire est un circuit fermé qui assure la circulation de l'eau chargée d'extraire la chaleur dégagée par le combustible dans le coeur du réacteur.
Le circuit de vidange sera modifié sur les quatre unités de production de la centrale du Bugey, indique EDF, qui rappelle que cette anomalie a déjà été détectée et corrigée à la centrale de Fessenheim et que des tests seront menés sur les autres centrales 900 mégawatts.
EDF a déclaré cette anomalie à l'Autorité de sûreté en proposant de la classer au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires.
METZ, 6 fév - Un incident classé niveau 0 en janvier sur l'échelle de gravité INES, qui en comporte 7, a été reclassé niveau 1 "après analyse des causes", qui sont des "contrôles insuffisants", ont annoncé mardi les responsables de la centrale.
Une porte de protection en béton n'avait pas été remise en place lors du redémarrage de la centrale le 2 janvier
Quelques heures après la remise en marche de l'unité de production, après un arrêt pour renouvellement du combustible, "un technicien a constaté lors d'un contrôle qu'une porte de protection en béton n'avait pas été remise en place", précise EDF dans un communiqué.
"L'étanchéité du bâtiment réacteur a toujours été garantie", précise toutefois le communiqué.
La porte en question "sert, en cas d'accident majeur, à protéger le personnel qui interviendrait à proximité du sas matériel contre les rayonnements ionisants", indique encore le communiqué.
La tranche 1 de la centrale nucléaire de Cattenom avait été arrêtée le 28 octobre dernier pour travaux et rechargement de combustible. Elle avait redémarré le 2 janvier au soir.
FESSENHEIM (Haut-Rhin), 5 fév - L'unité 2 de la centrale nucléaire de Fessenheim a redémarré dimanche après sa seconde visite décennale qui a nécessité un arrêt de sept mois, a annoncé lundi EDF dans un communiqué.
Les techniciens de la centrale ont effectué le couplage, c'est à dire le raccordement de l'unité de production, dimanche matin, et le réacteur numéro 2 devrait atteindre sa pleine puissance en fin de semaine, précise le communiqué.
Pendant les 212 jours de la révision, un bilan complet de l'état de l'installation a été dressé et des travaux d'entretien et de modification ont été effectués, ajoute le document.
En décembre 2000, la réalisation du programme d'essais de la visite décennale de l'unité 2 avait révélé un problème de vidange trop rapide de certains réservoirs d'eau, occasionnant un incident de niveau 1 sur l'échelle Ines (qui en compte 7).
Ce défaut avait été corrigé en modifiant la vitesse de vidange sur les deux unités de production.
La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus vieille de France avec plus de 20 ans d'exploitation, comprend deux unités de production d'une puissance de 900 MW chacune.
FESSENHEIM (Haut-Rhin), 28 dec - La centrale nucléaire de Fessenheim a déclaré jeudi un léger incident de niveau 1 sur l'échelle Ines (qui en compte 7) à la suite d'une vidange trop rapide de certains réservoirs d'eau, selon un communiqué d'EDF.
Ce défaut, constaté lors de la réalisation du programme d'essais de la deuxième visite décennale de l'unité de production numéro 2, a été corrigé en modifiant la vitesse de vidange sur les deux unités de production.
Les réservoirs concernés sont situés sur un circuit permettant, en cas de fuite du circuit primaire principal, d'envoyer une quantité massive d'eau afin de continuer à assurer le refroidissement du combustible, explique le communiqué.
La centrale de Fessenheim, la plus ancienne du parc nucléaire français, compte deux réacteurs de 900 MW chacun. Le réacteur numéro 1 fonctionne actuellement à pleine puissance, et le numéro 2 est en phase de redémarrage et devrait être recouplé au réseau début janvier.
GRAVELINES, 26 déc - La centrale nucléaire de Gravelines (Nord) a déclaré un incident de niveau 1 à la suite du non-respect des délais de remplissage d'un réservoir d'alimentation des générateurs de vapeur dont le niveau d'eau était insuffisant, a-t-elle indiqué mardi.
L'incident d'exploitation s'est produit dimanche lors du redémarrage du réacteur numéro 3 après un arrêt annuel pour rechargement de combustile.
Lors de la phase d'essais, précise un communiqué de la centrale EDF, il a été constaté que le niveau d'eau d'un réservoir d'alimentation était inférieur au niveau requis et le délai prévu pour effectuer l'appoint en eau a été dépassé d'une heure et demie.
L'incident a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des incidents nucléaires (dite échelle INES) qui en compte 7.
Dotée de six réacteurs de 910 mégaWatts chacun, la centrale de Gravelines, près de Dunkerque, est la plus puissante de France. Elle a assuré 9,1% de la production totale du parc nucléaire national en 1999.
LYON, 23 déc - L'unité
de production numéro 3 de la centrale nucléaire
de Cruas-Meysse (Ardèche) "a été mise
à l'arrêt lundi 18 décembre (bien lundi 18
décembre), un joint présentant un risque pour l'étanchéité
sur une pompe de son circuit de refroidissement", a-t-on
appris samedi auprès de la direction.
Selon Laurent Furedi, du service de communication de la centrale,
"l'unité a été arrêtée
de façon préventive" pour une durée
de 15 à 12 jours et "il ne s'agit pas d'un événement
classifié parmi les incidents, même si l'autorité
de sûreté en a été normalement été
informée".
Les responsables de la centrale avaient samedi matin indiqué
que l'incident était survenu la veille dans cette unité
3.
M. Furedi a indiqué qu'il s'agit d'un problème joint
entre une grosse pompe et un moteur du circuit primaire de refroidissement
de l'unité.
Le Centre nucléaire de production d'électricité
(CNPE) de Cruas-Meysse comprend 4 unités de production
de 900 MW chacune et emploie de façon permanente 1.130
personnes. Les unités 1, 2 et 4 sont actuellement en fonctionnement
à plein régime.
L'unité 3 doit subir un arrêt de maintenance programmé
en 2001.
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des ouvriers contaminés
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graves survenus sur un réacteur